#REVENGE | 06 ∞ SIXTINE

Merci de soutenir mon histoire « Revenge on the Boss »

En cliquant sur l'étoile

JOUR 1 | Tu fous quoi ? Tu prends ton pied ?

∞ ∞∞ ∞

Comme c'est jouissif de voir un homme à terre se tordre de douleur. Il l'a bien mérité. Non, mais pour qui se prend-il à me donner des ordres ? Ou à me faire la morale sur la politesse ?

Je veux bien que je bosse avec lui le temps de la croisière, mais ça ne lui accorde pas le droit d'agir ainsi. Et encore moins après ce que j'ai entendu.

J'ai surpris une discussion entre Reyn et Niels qui a aiguisé mon intérêt.

On frappe à la porte et mes réflexions devront attendre. Je me doute de qui se trouve derrière. Alors je prends mon temps avant de lui ouvrir. Je soulève les cloches, l'une après l'autre, pour voir ce que Reyn nous a commandé. C'est un brunch classique avec des plats salés et sucrés.

— Lizzy ! Ouvre-moi !

Je prends une bouchée d'œufs brouillés que je déguste avec un morceau de toast grillé comme je les aime. C'est une merveille. Je me place derrière la porte sans retenir un gémissement de plaisir de passer mes lèvres.

— Hum...

— Tu fous quoi ? Tu prends ton pied ?

S'il savait à quel point je me réjouis de le faire monter en pression. C'est jouissif.

— Oh, ouiiiiii !

— Ouvre ! Ou je me sers de mon passe.

Il ne peut pas en posséder un ? Si ? Après tout, c'est lui, le Boss de cette croisière et ça depuis des années. Alors, oui, il doit en détenir un.

J'ouvre la porte de la même manière qu'il l'a réalisé avec moi. Son pied se place aussitôt entre le chambranle et le montant, m'empêchant de pouvoir fermer si l'envie me prenait.

— Tu tiens vraiment à ce que j'utilise la force pour entrer ?

— Tu n'en feras rien parce que tu ne vas pas entacher ton image en tapant un scandale. Que veux-tu, Reyn ?

— Qu'on puisse travailler tout en mangeant sans se prendre la tête.

— Tu as oublié quelque chose...

— S'il te plaît, Lizzy, il grimace alors qu'il doit s'abaisser à me le demander.

Je me décale et le laisse entrer sans me départir de mon sourire malicieux. Je suis heureuse d'avoir pu lui renvoyer l'ascenseur et je me retiens de lui faire un croc-en-jambe. Je vais doser les vacheries afin de ne pas trop l'amocher physiquement tout de même.

— Tu as commencé à manger ?

— J'ai juste attaqué les œufs brouillés, ils sont terriblement bons... Hum...

— D'où tes gémissements ?

Reyn s'approche de moi d'une allure conquérante et n'a plus l'air de souffrir de son entrejambe. Mince, je n'ai pas frappé assez fort.

— Ça t'arrive souvent ?

De quoi me parle-t-il ? Je devrais arrêter de regarder ses lèvres se mouvoir, et me concentrer sur ses mots. Quelle ironie que le seul homme dont je ne veuille pas soit aussi beau ! Aussi magnétique. Aussi désirable...

— De ?

Je lance cette vague interrogation sans trop savoir de quoi l'on parle en espérant qu'il me donnera des indices dans sa réponse.

— De gémir de la sorte !

Il doit arrêter d'avancer vers moi, sinon je vais avoir du mal à maîtriser ce qui se déclenche en moi.

— Quand j'aime, j'exprime mon plaisir. Toi, non ?

— Je préfère agir...

Il termine en effaçant le peu d'espace qui nous sépare et penche son visage vers le mien.

Alerte rouge !

Ma conscience m'alarme sur le danger imminent et me le répète sans discontinuer pour que je réagisse rapidement.

Mes mains se posent sur son torse musclé pour le stopper au plus vite, tandis que je détourne la tête pour éviter qu'il m'embrasse. Je ressens son incompréhension. Je la prends en pleine figure ainsi que la grimace qui déforme l'expression dure de son visage.

— Tu en as envie...

Sa main se lève doucement pour que je puisse suivre le mouvement alors qu'elle s'approche de ma joue. Lentement, délicatement, elle se pose. Elle englobe. Elle caresse. Ma tête prend appui contre sa paume sans que j'en ai conscience. Je ferme les yeux. C'est tellement agréable. Je sens ses doigts suivre la périphérie de ma mâchoire. La pulpe de son pouce trace ma lèvre. Je dois l'arrêter, mais il l'effleure, la caresse d'un coin à l'autre. Je dois à tout prix lui résister.

— ... Alors pourquoi ?

— Je n'embrasse pas. Personne... Jamais.

— Quel gâchis !

Son pouce redessine ma bouche, il en suit les reliefs tandis que j'essaye d'effacer de ma mémoire les réminiscences du passé. L'évocation mentale de ce cauchemar me colle des frissons, je me crispe et me recule.

— Je ne te ferais pas de mal.

Si seulement il savait...

— Respecte mon choix.

— Bien sûr, il n'est pas question que je t'oblige, ce n'est pas mon style.

Au fond de moi, j'éclate de rire. Quel mytho, ce mec ! Il se ment à lui-même. C'est au contraire tout à fait le genre de ce type d'homme. Ils donnent des ordres, ils imposent leurs plaisirs, leurs attentes et peu importe si on est d'accord.

— Tu ne me crois pas ?

— Pas vraiment.

Reyn se recule, se décale et va s'asseoir dans un des deux fauteuils. Il me regarde et attend que je le rejoigne.

— Ça va refroidir, ça serait dommage de ne pas profiter de toute cette nourriture.

— Tu en as trop commandé.

— Je ne savais pas ce que tu aimerais. Un peu de vin ?

— Avec plaisir.

Reyn agit comme s'il ne s'était rien passé entre nous. Comme si je ne venais pas de le repousser. Comme si...

— Tu m'expliques ton souci avec cette livraison ?

Il est sérieux ?

Apparemment. Il poursuit notre discussion sans rien laisser paraître. Il veut me montrer qu'il garde le contrôle. Très bien, je vais lui prouver que je peux en faire autant.

— Les accessoires pour la cérémonie du mariage devaient être livrés à la prochaine escale pour une histoire de transport. Bref, je n'ai pas tout saisi. Tout ce que je sais, c'est que le container ne me fournira pas toute la commande.

— Un container ? Carrément, il s'amuse.

— Tu n'as pas l'air de te rendre compte de tout ce qu'un mariage nécessite comme préparatifs pour obtenir une magnifique cérémonie.

— En effet, je suis apparemment loin de m'en douter. Naïvement et par manque d'expérience sans doute, je pensais qu'il suffisait d'une belle robe, de quelques bouquets de fleurs et d'un gâteau.

— Tu es à la ramasse, Johnson.

Je me saisis de mon ordinateur et après avoir ouvert un dossier, je lui dévoile la commande que j'ai passée.

— Non, mais tu veux me ruiner ?

— C'est un minimum, car, en fonction des mariés et de leurs exigences, la note peut continuer de grimper.

Il regarde en détail ce que j'ai consigné pour ne rien oublier et ce que je ne vais pas recevoir.

— Tu es sûre que tu ne peux pas faire l'impasse sur les chandeliers ? Ou sur les dizaines de nappes blanches ? Je suis certain que sur le paquebot, ils peuvent te trouver ça.

— Je veux bien les retirer, mais les miennes avaient des bordures en dentelle réalisées à la main.

— Je comprends mieux le prix exorbitant qui est affiché, il m'accorde avec un rictus qui ne soulève qu'un côté de sa bouche.

Ces mêmes lèvres que je ne peux pas embrasser.

— Arrête de les fixer, me sermonne Reyn sans me regarder. Pour quelqu'un qui n'accepte pas que je lui offre un baiser, je trouve que tu les inspectes un peu trop.

Il a raison et ça m'emmerde. 

Je récupère une assiette sur le plateau sans en regarder le contenu avant de le porter à ma bouche. Je recrache aussitôt les aliments dans une serviette tout en m'excusant pour mon manque de tenue.

— Tu n'aimes pas l'avocat ?

— Non. C'est plutôt lui qui ne m'apprécie pas. Chaque fois que j'en ai mangé, j'ai été malade.

Je le vois me préparer une coupe qu'il remplit de morceaux de fruits frais et qu'il accompagne de plusieurs gaufres et crêpes. L'assiette qu'il me tend déborde presque.

— Heureusement que ce ne sont que des mini pâtisseries, je lui adresse la remarque.

— Fais-moi confiance, tu vas les apprécier.

Il plante sa fourchette à dessert dans une fraise puis dans une petite galette, qu'il a recouverte de sirop d'érable avant de l'enfourner en une fois. Je ne peux m'empêcher de suivre le mouvement jusqu'à sa bouche, qui se délecte à l'avance de ce qu'elle va déguster. Je la bade quand elle s'ouvre en grand afin de gober cet échantillon parfait. Je ne peux détourner le regard de cette langue, qui passe sur ses lèvres enduites de sirop dans le but de l'en retirer.

Je suis en PLS...

Respire profondément et reprends-toi.

— Mange, Lizzy, il me conseille aimablement. Tu vas voir, c'est un délice.

Je veux bien le croire sur parole.

Je l'imite et prépare la bouchée parfaite avant de la déguster. De croquer dans les fruits, dans la gaufre.

— Hum... C'est excellent ce goût de vanille et le moelleux de la pâte, la fraîcheur de ces baies rouges.

Je dirige mon index vers ma bouche et modère le mouvement en croisant le regard envieux de Reyn. Je le pose sur ma lèvre. Dans un geste lent, mon doigt la parcourt avant que je le suce.

Reyn déglutit à plusieurs reprises en malmenant sa pomme d'Adam, qui monte et descend dans un effort prononcé. Il ferme les yeux et je réalise un nouveau combo fruits et crêpes destinés à le faire saliver. À le faire craquer. À le pousser à bout en gémissant comme je l'ai accompli tout à l'heure.

Ses paupières se relèvent instantanément tandis que ses iris enflammés me braquent pour mieux me consumer.

— Tu me rends dingue, il m'avoue d'une voix basse et rocailleuse.

Ça serait pas mal pour un début.

Je veux qu'il devienne accro, qu'il me désire comme il ne l'a jamais accompli avec aucune autre. Je le souhaite à mes pieds pour assouvir ma vengeance. Mais là, c'est presque trop facile, je pensais que Reyn Johnson serait plus coriace.

Il tend sa main vers mon visage sans quitter mon regard. À l'aide d'un morceau de fruit, Reyn caresse mes lèvres. Instinctivement, j'ouvre la bouche, mais il accomplit encore un va-et-vient sur mon inférieure.

— Tire la langue.

Je m'exécute sans rien ajouter, car lire la lubricité dans son regard m'incite à continuer ce jeu dangereux.

Je dois garder le contrôle, me blinder et ne pas oublier...

Reyn dépose la fraise dans ma bouche largement ouverte. Son regard fiévreux ne me quitte pas. Je sais qu'il lutte pour ne pas m'embrasser et je n'effectue rien pour l'en dissuader. Je croque dans le fruit et me délecte de l'effet que ce geste a sur lui.

Son visage se trouve si proche du mien que son souffle le balaye. Il est tout aussi chaud que le sang qui coule dans mes veines. Il sent terriblement bon, un mélange suave de fruits et de vin très agréable au nez et qui comble mes sens.

Je papillonne des yeux. J'accélère ma respiration. Je savoure ce fruit et me délecte de voir Reyn si proche de craquer. Je suis en train de me brûler les ailes, mais je dois tenir bon. Nous n'en sommes qu'au premier jour.

Les batailles victorieuses s'enchaînent pour moi, mais, ce que je cherche, c'est sa reddition complète. Je veux l'anéantir. Pour cela, je n'ai d'autre choix que de gagner la guerre.

Je lève ma main dans sa direction, la serviette se pose sur la commissure de ses lèvres et l'essuie, tout en lui confiant à l'oreille.

— Tu baves... Ce n'est pas très élégant, Reyn !

∞ ∞∞ ∞

Sixtine fait languir son voisin de cabine avant de le lui permettre d'entrer. Est-ce une bonne idée d'autoriser le tigre à pénétrer dans la cage ?

Reyn vient de prendre un vent. Sixtine refuse qu'il l'embrasse. Parviendra-t-elle à tenir face à l'insistance de Reyn ?

Apparemment, la commande passée par Sixtine est très onéreuse. Reyn tente de réduire la note. Vont-ils arriver à trouver un compromis ?

Nouvelle victoire pour Sixtine qui est en train de faire plier le grand Reyn Johnson. On valide ou l'on se méfie ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Dans le chapitre de demain, on retrouve Reyn.

🤔 C'est quoi, ce bordel ?

∞ ∞∞ ∞

✨ Bonne journée, mes #Love #Boat, gros bisous

🌸 Kty.Edcall.Romance 🚢

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top