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JOUR 5 | Que faites-vous à mon fils ?

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Ne pas savoir où se trouve Jason met mes nerfs à rude épreuve. Et ce n'est pas cette discussion avec le détective qui va arranger les choses. J'arpente le bitume du parking de long en large comme un tigre en cage.

— En trois heures, vous n'avez rien trouvé ? Comment est-ce possible ?

— Duncan Carlson est bien sorti de prison.

— Ça, je le sais déjà. Il a enlevé mon fils !

— Je suis confus. Ce mec est une véritable anguille.

— Je veux que vous me trouviez les personnes qu'il a rencontrées depuis qu'il a été libéré, où il habite, ce qu'il fout de ses journées et de ses nuits. Et chercher aussi Marco Piccoli. Je payerais ce qu'il faut, alors mettez tous vos hommes sur ce dossier. J'exige des réponses avant ce soir.

— Bien, Monsieur Johnson, je m'en occupe personnellement.

— Une dernière chose, trouvez-moi qui est Albana Darvin. C'est la femme de chambre qui a permis à Duncan d'entrée dans ma suite à l'hôtel. Je veux savoir s'ils se connaissent ou si elle a agi juste pour de l'argent.

— Ça sera fait, Monsieur...

Je raccroche, la main tremblante et la rage au ventre. C'est impossible de ne laisser aucune trace. Il a forcément réalisé des achats, payé avec sa carte de crédit... Je m'assois sur le banc, je plonge les doigts dans ma tignasse, je tire sur mes cheveux comme si ça pouvait m'apporter des réponses.

— Reyn !

Je soulève la tête et vois Sixtine courir dans ma direction. Je me lève pour l'accueillir dans mes bras. Elle s'y jette sans arrêter son mouvement et m'annonce entre sourire et larmes. Entre bonheur et soulagement.

— Jason est dans le service de pédiatrie.

— Oh, mon Dieu, merci.

Je la serre fort, beaucoup plus fort dans mes bras avant de la soulever et de la faire tourner dans les airs. Notre baiser est impulsif, possessif. Il reflète l'urgence et la peur que nous venons de ressentir. Mon cœur est lancé à pleine vitesse dans un chariot qui emprunte les rails d'un grand huit sans que je ne puisse plus rien contrôler.

Je ne veux pas me réjouir trop vite tant que nous ne le cajolons pas dans nos bras. Je n'aurais jamais cru avoir si peur et tenir autant à quelqu'un comme j'aime Jason et Sixtine. Ils sont ma vie, mon oxygène, ma raison de vivre.

— Allons vite le retrouver.

J'appelle Niels pour le prévenir avant de rentrer dans le hall. Nous nous dirigeons vers les ascenseurs avec un large sourire plaqué sur nos visages. Sixtine aussi a l'air plus détendue. Nous nous engouffrons dans cette boîte en fer avec la dizaine d'autres personnes. Un mélange de visiteurs et d'internes qui discutent entre eux d'un patient comme s'ils ne parlaient pas d'un être humain. Pour eux, c'est juste une affection, un traitement, un protocole...

— Promets-moi que si, un jour, je suis trop malade tu ne les laisseras pas s'acharner sur mon corps.

— Je te le promets, mon cœur.

J'avoue que ce n'est pas très gai comme discussion, mais il vaut mieux l'aborder tant que tout va bien.

— C'est pareil pour mes organes. Qu'ils prélèvent tout ce qu'ils peuvent, j'ajoute sérieusement.

— C'est glauque, de parler de ça...

L'ascenseur s'ouvre et son contenu humain se déverse dans les différentes allées. Nous suivons les flèches vertes nous menant à notre fils.

— Regarde, le policier devant la chambre au fond du couloir.

— Dépêchons-nous.

Sixtine tire encore plus sur ma main pour que j'accélère mes pas alors qu'elle se met à courir.

— Vous ne pouvez pas entrer.

— Nous sommes les parents de Jason.

Nous sortons nos pièces d'identité et il consulte un bloc-notes sur lequel nos noms apparaissent.

— Le docteur se trouve avec votre fils.

— Ça tombe bien comme ça, on aura des informations sur son état, annonce la femme de ma vie déterminée à entrée.

Je pousse la porte après avoir frappé un coup sec et rapide sur le montant en bois peint en bleu ciel avec des nuages blancs. J'entre et trouve le médecin penché au-dessus de Jason.

— Que faites-vous à mon fils ?

— Lâchez-le, hurle Sixtine au point où elle alerte le flic.

Je me jette sur ce mec, qui porte une blouse blanche et le projette à terre, renversant au passage tout ce qui était posé sur la table roulante. Dans un bruit important, nous terminons au sol.

— Marco ? Putain, je vais te buter.

Mon poing s'écrase dans sa tronche, surpris de me voir le chevaucher pour mieux le fracasser. Je laisse la haine guider mes coups et me sers du corps de ce connard comme d'un punching-ball.

— Monsieur Johnson, arrêtez !

— Il allait étouffer mon fils avec l'oreiller.

— Je m'en occupe.

Je me relève, alors que le flic sort sa matraque, et balance toute ma rage dans un coup de pied, qui termine dans le flanc de Marco qui se recroqueville. Il agonise et a de la chance que le flic soit là sinon il serait reparti sur un brancard en direction de la morgue.

— Je vous passe les menottes si vous ne vous contrôlez pas !

— Reyn !

— Papa...

Entendre la petite voix fatiguée de mon fils m'interpelle et je le rejoins aussitôt.

— Mon grand, on a eu tellement peur.

Je les prends tous les deux dans mes bras et enfin je respire. Nous sommes au complet.

— C'est Marco que je viens de croiser avec le flic ? Nous interroge Niels tout en entrant dans la chambre, alors qu'il est suivi par Térence.

— Oui. Il s'est fait passer pour un médecin pour se trouver seul avec Jason. Il tentait de l'étouffer. On est arrivé juste à temps.

— C'est encore un de tes potes ? M'attaque Térence d'un air mauvais.

— Une connaissance tout au plus, mais en aucune mesure, un ami.

— Tu as débarqué depuis trois jours et regardes le bordel que tu mets dans leur vie, il m'accuse avec la colère qui domine ses membres.

— Térence ! Ce n'est ni le moment ni l'endroit.

— Rose, tu ne vois pas...

— ... Stop ! Je le coupe. Si tu as des reproches à m'adresser, tu ne le fais pas devant Jason. Sa journée a été assez éprouvante comme ça.

Il me balance un regard assassin bien loin de m'intimider. Je sais, mec, ça ne te plaît pas que j'aie débarqué dans leurs vies, mais tu vas devoir t'y habituer, car je ne compte pas les lâcher ni les abandonner. Ils sont mon tout...

— Hey, mon pote. Comment te sens-tu ? Il se radoucit en s'adressant à Jason.

— Comme un chamallow grillé.

— C'est bien, tu as gardé ton sens de l'humour. Repose-toi bien. On se revoit très vite.

Il se tourne vers Sixtine et la prend dans ses bras. Ce connard me provoque, mais je n'ai pas l'envie de l'envoyer chier devant mon fils. J'ai retenu la leçon...

— Repose-toi, ma biche. Reste avec Jason, demain. On va se débrouiller.

— Merci, Térence. Pour tout...

— Tu sais bien que je ferais tout pour tes beaux yeux.

— Arrête de le titiller. On en a assez bavé comme ça aujourd'hui.

Le connard me fixe d'un regard narquois et c'est Sixtine qui quitte ses bras pour retourner auprès de Jason.

— Je vais vous attendre devant la porte de la chambre, m'informe mon meilleur ami après une pression de sa main sur mon épaule.

Niels sort en entraînant Térence, qui lui balance un sourire en coin, alors qu'il pose sa main dans son dos. Un flash de ce que j'ai vu dans la cabine du salon bien-être me revient. Il n'a pas intérêt à toucher à Niels, il a assez souffert avec Logan.

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➥ Reyn est en pleine discussion avec le détective privé pour en apprendre plus sur Duncan et Marco, mais visiblement, ils sont arrivés à effacer leurs traces. En y mettant le prix, Reyn les pousse à trouver des infos. Vont-ils y arriver ?

➥ Ils ont une conversation plutôt bizarre dans l'ascenseur et parlent de maladie, de dons d'organes et de fin de vie. Certes, c'est glauque, pourtant c'est une discussion qu'il vaut mieux avoir avant d'être placé devant le fait accompli, enfin c'est ce que je crois et, vous ?

➥ Pensant échanger avec le médecin chargé de leurs fils, ils tombent sur Marco, qui tente d'étouffer Jason avec un oreiller. Il a complètement pété un câble, non ? Mais pourquoi s'en prendre à Jason ?

➥ Térence accuse Reyn de mettre Sixtine et Jason en danger depuis qu'il est revenu dans leur vie. A-t-il raison ou tort ?

➥ Pensez-vous que Térence puisse essayer quelque chose avec Niels ? Le meilleur ami de Reyn pourrait-il se laisser tenter ?

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📍 Dans le chapitre de demain, on retrouvera REYN :

🎭 Duncan m'a balancé une réflexion plutôt bizarre.

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😍 Bonne journée, mes amours, gros bisous 💋

✨️ Kty.Edcall.Romance ✨️