JOUR 6 | Niels, laisse-moi le buter !

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Le décor défile rapidement, mais je ne vois rien, car la seule chose que mes yeux reflètent dans cette vitre, c'est le visage de Sixtine qui me sourit. Ce connard a tout foutu en l'air en lui fournissant toutes ces photos de moi. Je sens la rage monter en moi. Je vais le tuer s'il a osé la toucher.

Mon téléphone émet un bip et je l'ouvre aussitôt. Je hurle à la mort comme une bête blessée en découvrant la photo. Niels et Logan se penchent sur mon épaule pour apercevoir ce qui me fait réagir ainsi.

— Ce n'est pas possible... Ils n'ont pas pu lui infliger ça...

Niels récupère mon portable et, avec Logan, ils scrutent mon écran. Ils sont tout aussi horrifiés que moi.

— Putain, je vais les buter ! Rage Logan.

— Je le ferai avant toi ! Je l'assure d'un ton ferme.

— Bon, ce n'est pas le sujet de savoir qui va tuer qui.

— Elle ne va jamais s'en remettre s'ils ont vraiment abusé d'elle, se lamente l'assistant.

Mes poings se serrent, je laisse la haine se répandre dans tous les muscles et naviguer dans les veines. La voiture se gare devant une maison cossue et j'en descends aussitôt. Je cours jusqu'à la porte d'entrée que j'ouvre sans même frapper.

— Bienvenue, mon ami.

Duncan est assis nonchalamment dans un fauteuil avec un verre à la main. Son sourire narquois me fait disjoncter en revoyant la photo qu'il vient de m'envoyer. Je fonce sur lui et lui balance mon poing en pleine tronche. J'arme à nouveau mon bras quand je sens que l'on me le retient.

— Niels, laisse-moi le buter !

— Ce n'est pas le plus important...

— Où est Sixtine ?

— Qui ?

Putain, Logan. Il a oublié qu'ils ne connaissent pas sa véritable identité.

— Lizzy ! Où est-elle ? Je lui réclame en serrant mon poing autour de son tee-shirt alors que ce con me sourit pour me narguer. Rester avec lui pour ne pas qu'il s'échappe.

Je n'attends pas la réponse qu'il ne compte pas me donner de toute façon et je grimpe les marches de l'escalier quatre à quatre. J'ouvre la première porte. Elle est vide. Je fais de même avec les trois autres. Mais elle n'est pas là. Je tourne la poignée de la dernière et celle-ci est verrouillée. J'entends pleurer au travers du montant en bois et ma rage ne fait que s'accentuer.

Je recule et balance mon épaule dans la porte qui craque autant que mon articulation. Mais je m'en fous de la douleur qui est en train d'irradier dans tout mon bras. Je recommence à plusieurs reprises et enchaîne avec des coups de pied jusqu'à ce que le bois se brise. Je pousse les morceaux cassés pour accéder à la clé et je la fais tourner dans la serrure afin de pouvoir entrer.

— Mon Pinson !

— Reyn ?

— Oui, je suis là.

Je monte à genoux sur le lit pour la détacher, alors qu'elle porte un masque qui l'empêche de me voir quand je sens un truc froid se poser sur ma nuque.

— Attention, Reyn, il est dans la chambre !

— Te voilà enfin.

— Marco, à quoi joues-tu ?

— Je t'assure que ça n'a rien d'un jeu !

— Laisse-moi la détacher...

— C'est pourtant ton truc. Tu n'as pas envie de savoir comment on a passé du bon temps tous les trois. Tu serais ravie de savoir comment elle a résisté...

Putain, je vais le tuer !

La haine me dévore. Ils ont osé toucher mon Pinson. Il s'approche de Sixtine et tout en me menaçant de son arme serre sa main autour de son menton pour l'obliger à tourner la tête vers lui. Il lui arrache son bandeau et, après s'être acclimatée à la clarté, elle me cherche du regard qu'elle plonge dans le mien. Je tente de la rassurer, mais ses iris si uniques se voilent de larmes.

— Ça va aller, je lui souffle.

Elle secoue la tête de gauche à droite, totalement paniquée, elle éclate en sanglots. D'un mouvement brusque, il lui arrache la nuisette qui la recouvrait encore un peu. Je dois l'empêcher de continuer à la malmener alors qu'il louche sur ses courbes mises à nues.

— Ça m'embêterait de devoir abîmer un si beau corps !

Son index se balade entre ses seins. Sixtine tremble, pleure et la rage me domine. Je serre autant les poings que les dents. Je dois gagner du temps.

— Arrête, Marco ! Ne lui fais pas de mal...

— Alors, dis-moi où tu les as planqués ?

— De quoi parles-tu ?

— Ne joue pas à ça avec moi, tu sais ce que l'on cherche avec Duncan. Alors ?

J'entends du bruit, des voix fortes au rez-de-chaussée. Des ordres en espagnol. Je profite de la distraction que ça occasionne pour lui sauter dessus et le désarmer. Je balance mon poing dans sa gueule et l'étourdie assez pour qu'il tombe au sol. Il est sonné, mais je continue à le frapper guidé par ma rage.

— Reyn, arrête ! Elle me hurle.

Sa voix angoissée me sort de ma folie. Je regarde le corps de l'autre con qui est inanimé au sol. Je la rejoins et je monte rapidement sur le lit.

— Mon Dieu ! Que t'ont-ils fait ?

Je détache les cordes qui entourent ses poignets. Des traces rouges apparaissent, ce qui indique qu'elle s'est débattue. Je recouvre son corps du drap à moitié tombé au sol en entendant que les bruits se rapprochent dans le couloir. Je la tiens tout contre moi. Je la berce, je l'embrasse sur le haut de sa tête tandis qu'elle pleure.

— Baby !

Logan crie son surnom et tente de la prendre dans ses bras, mais je ne compte pas la lâcher aussi facilement. Il se contente de tenir sa main et de passer son pouce sur la marque rouge, qui dénote sur la peau blanche de son poignet. Sixtine ne sait plus vers qui se tourner entre nous deux. Alors je vais alléger son dilemme en la relâchant. L'inspecteur, d'un signe de la main, me demande de venir le rejoindre.

— Je reviens, je te laisse avec Logan.

Avant de l'abandonner à ses bons soins, je serre son corps contre le mien et approche mon visage du sien lui cédant l'initiative d'un hypothétique baiser. Son regard se plante dans mes iris inquiet et tout ce qui se trouve autour de nous disparaît. Oublier cette chambre impersonnelle, ainsi que tous les hommes qui se situent autour de nous. Même Logan a rejoint Niels en attendant que Sixtine me relâche.

— J'ai eu tellement peur, elle m'avoue la voix éraillée d'avoir trop crié. Je me suis bien battue, tu sais, elle sanglote. Je ne leur ai rien dit non plus... Ils ne t'ont rien fait au moins ?

Elle doit divaguer, car je ne comprends pas de quoi elle parle. C'est elle la victime et je vais prendre soin d'elle.

— Je n'aurais pas supporté qu'il t'arrive quelque chose. Ma voix se brise et mes yeux se troublent.

Sixtine caresse ma joue avant d'avancer son visage pour déposer ses lèvres sur les miennes. Ce n'est pas le plus fougueux que nous avons échangé, mais il représente tellement plus.

— Tu vois... Le scénario se répète. On a couché ensemble et encore une fois tes amis...

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➥ Duncan accueille et nargue Reyn sans lui dire où se trouve Sixtine. Pourquoi fait-il ça ?

➥ Lorsque Reyn débarque dans la chambre, il découvre Sixtine attachée au lit, les yeux bandés. Elle est juste habillée d'une nuisette. Il y a de quoi qu'il pète un câble, non ?

➥ Pensez-vous que Marco bluffe ou l'ont-ils violé comme il le laisse entendre ?

➥ Marco veut que Reyn lui dise où se trouve ce qui devait être planqué dans les montres. Il est persuadé que le Boss de Riviera le sait. C'est votre cas à vous aussi ?

➥ La déclaration de Sixtine est dure, mais malheureusement elle reflète bien tout ce qu'elle a enduré à chaque fois qu'elle s'est retrouvée en contact avec Reyn. La trouvez-vous trop sévère ?

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📍 Dans le chapitre de demain, on retrouvera REYN :

🎭 Il a cru que je m'étais enfuie avec lui ?

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😍 Bonne journée, mes #Love Boat, gros bisous 💋

✨️ Kty.Edcall.Romance ✨️