A lire avec la musique en média si possible...

Lettre S

SINCÉRITÉ

Définition : La sincérité est l'expression fidèle des sentiments réels, par la vérité.

Hailey

C'est dur. C'est très dur comme décision à prendre. Après les révélations de Stef, un mec un peu barge et déstabilisant de part sa beauté et sa confiance en lui, mais très sympathique, je n'ai qu'une seule envie, c'est de retrouver Zack et être présente pour lui. Mais voilà, il m'a clairement dit que c'était fini entre nous la dernière fois que nous nous sommes vus, et je n'ai eu aucunes nouvelles depuis son départ aux States. C'est donc dur pour moi de faire le premier pas, mais les circonstances font que, malheureusement, il a besoin de soutien. Je prends sur moi et je suis devant l'entrée d'une petite maisonnette aux volets bleus, située au bord de la côte, proche de l'océan, l'adresse que stef m'a donné. Je lève les yeux en l'air, inspire un grand coup, et c'est la boule ou ventre que je frappe trois coups à la porte d'entrée.

Une petite bonne femme vient m'ouvrir, me souriant d'un air triste et me faisant signe d'entrer. Derrière elle se trouve Stef, bien entendu au courant de ma venue ici. La dame propose de m'offrir un café pour me réchauffer, mais je refuse, bien trop stresser à l'idée de revoir Zack. J'appréhende sa réaction, la boule au ventre, comme si des kangourous sautaient à l'intérieur de mon estomac.

Stef me prend par le bras pour me guider vers des petits escaliers en colimaçon. L'endroit, bien que minuscule, ne paie pas de mine mais la décoration, les photos d'un petit Zack sur les murs et l'odeur de nourriture qui règne lui donne un aspect cosy.

Nous nous arrêtons devant la porte de ce qui je suppose, est une chambre, et mon cœur bats à mille à l'heure. Je regarde Stef, inquiète, me demandant si je ne dois pas faire demi-tour, tant qu'il est encore temps. Il me réponds par un clin d'œil qui me fait sourire, il fait partie de ces gens qui ont la facilité de rendre à l'aise les personnes qu'ils côtoient, d'un simple clin d'œil !

Je ferme les yeux, j'entends la porte grincer, signe qu'il l'a ouverte, et je rassemble tout le courage qu'il me reste pour oser affronter Zack.

J'entre, silencieusement. L'ambiance y est morbide, d'un triste infini, et me rappelle la veillée que l'on avait organisé pour ma mère, avant sa mise en bière.

Zack est de dos, assis sur un fauteuil de daim vert, la tête couchée sur son grand père qui dort. Rien que de le savoir ici, dans cette même pièce que moi, me retourne complètement. Il porte un jean noir, et par dessus un large pull over gris pale. En toutes circonstances, cet homme est d'une splendeur folle.

Je ne sais pas si il se repose, ou si il pleure, et rien que cette idée me fends le cœur.

Il ne bouge pas, ne se retourne pas. Toujours dans un silence de plomb, Stef lui tape sur l'épaule d'un geste amical comme pour lui signaler notre présence et il relève enfin la tête. Ses yeux bleus sont larmoyants, son visage complètement défait. Il ne doit pas avoir dormi depuis son arrivée, en plus de la fatigue du voyage et du décalage horaire. Je ne sais même pas si il a pu avaler quelque chose. Il a l'air épuisé, complètement abattu.

Il semble étonné de me voir ici, l'expression qu'il arbore ne présage rien de bon. Plus il m'observe, plus ses traits se durcissent. Il me fixe lourdement, sans ne rien dire, il faut que je dise quelque chose, que je trouve le courage.

Une fois de plus, toute tremblante, la tête baissée, je prends une longue inspiration et je me lance :

-" Bonjour Zack."

Je fais une pause, je réfléchis à ce que je pourrais dire, dans une telle situation, et compte tenu de la manière dont nous nous sommes laissés il y a un peu plus d'un mois. Je prie intérieurement pour que Stef intervienne, me sauve de cette gêne que je ressens, mais il n'en fait rien. Ce silence est abrutissant.

Sans me quitter du regard, il se décide enfin à prendre la parole.

-" Hailey... Va t'en s'il te plait. "

Il faut dire que je m'attendais un peu à une réaction de la sorte, mais j'aurais pensé que l'on puisse parler, qu'il me dise au moins bonjour.

Je ne me sens pas à ma place, non désirée, mais je tente quand même de lui prouver que je suis bien présente ici, pour lui, pour lui apporter tout mon soutien dans cette phase difficile que nous avons déjà vécu tout les deux...

-" Zack je... "

Il ne me laisse pas finir et me coupe la parole en répétant, un peu plus brutalement cette fois ci :

-" Hailey je te demande de t'en aller."

Stef essaie enfin d'intervenir, mais Zack l'en empêche, le foudroyant du regard et nous indiquant d'un geste sur, la direction de la sortie.

Vexée, gênée, triste, mal à l'aise, désemparée, et j'en passe, je ne me fais pas prier pour dévaler les escaliers, et c'est sous le regard d'une Martha qui ne comprends pas ce qu'il se passe, je passe par la cuisine afin de rejoindre l'allée de la maisonnette, et partir en courant.

***

Zack

Stef essaie de rattraper Hailey qui s'est barrée presque en courant mais c'est peine perdue, je la vois s'éloigner depuis la fenêtre.

Non mais pourquoi personne ne m'a prévenu qu'elle venait ? J'aurais peut-être été moins con et j'aurais réagi moins brutalement. J'étais sous le choc quand je l'ai vu, et comme pour me protéger, comme elle le dit si bien, j'ai "remis mon masque de connard" . J'ai même pas pris la peine de réfléchir, je lui ai dit de se casser, sans prendre de gants.

L.A.M.E.N.T.A.B.L.E

Je suis lamentable. Je l'ai dans la peau cette nana, mais j'agis comme une merde.Je ne fais qu'agir comme une merde de toutes façons.

-" Par moment, tu es vraiment le plus grand des idiots mon garçon..."

Une voix faible et fatiguée me fait revenir à la réalité. Je tourne la tête, et je sens la main de Philip, me serrer un peu plus fort qu'il y a quelques minutes.

Merde ! Je n'avais pas vu qu'il s'était réveillé et me blotti contre lui, pour profiter de chaque millième de secondes que la vie m'offre en sa compagnie avant de me le prendre définitivement.

-" Tu n'aurais pas du parler de cette manière à cette jeune fille."

-" Je croyais que tu dormais..."

-" Ne change pas de sujet, ce n'est pas la question ! Je ne t'ai pas élevé comme ça, tu as peut-être beaucoup de rancœur mais tu as été a la limite de l'impolitesse, et je n'ai pas osé ouvrir les yeux en sa présence tellement j'avais honte de ce comportement ! "

Alors celle là je ne m'y attendais pas ! Il va bientôt passer l'arme à gauche et il trouve quand même le moyen de m'engueuler ! J'y crois pas !

Je le sais que je n'ai pas été tendre, que j'ai même été con, mais c'est bon, je suis un grand garçon je n'ai pas besoin qu'on me dise quoi faire bordel !

J'essaie de me calmer, je ne veux pas me prendre la tête avec lui, absolument pas envie. Je ne réponds rien. Il en profite pour rajouter :

-" Je sais que tu as du mal à exprimer tes sentiments, tu as un caractère de gros dur mais un cœur en or Zackary, alors si tu n'arrives pas à lui expliquer ce que tu ressens, car je suis certain que tu es fou amoureux d'elle, alors écris lui une lettre ! Les jeunes d'aujourd'hui avec vos skypes et tout le tralala vous ne prenez plus le temps d'écrire et pourtant, il n'y a rien de plus beau qu'une lettre d'amour."

-" Grand père on est plus au 18 ème siècle... Et puis que veux tu que je lui dise... Oui je lui en veux encore pas mal mais j'ai joué au con encore une fois. Cette fois je l'ai vraiment perdu, c'est foutu ..."

Il se relève un peu sur ses coudes et me regarde droit dans les yeux.

-" Écoute moi bien mon petit ! Fais ce que je te dis et tu verras que tu viendras me voir pour me remercier de ce conseil.... Il faut toujours écouter ses ancêtres, ils ont toujours raison. Maintenant va écrire pour cette superbe fille et moi pendant ce temps je vais me reposer.... Allez file !"

Il balance sa main comme pour me dire "Dégage" !

Il m'étonnera toujours... Je me lève en le serrant fort et il me lance un clin d'œil qui signifie : "fais moi confiance".

***

Je ne sais pas quoi faire. Je suis assis au bureau de Philip, dans cette petite pièce exiguë qui jouxte sa chambre. Je mordille le stylo en réfléchissant. Peut-être qu'au fond, il a raison, peut être que je devrais lui écrire. Après tout, je l'ai perdu une fois de plus ce matin, alors je me dis que j'ai rien de plus à perdre, et qu'au moins, je n'aurais pas de regrets. Je pourrais me dire que j'ai tenté, que j'ai essayé, que j'ai tout fais pour la récupérer, que je n'ai pas été con une fois de plus.

Je ne sais pas par ou commencer, j'ai tellement de choses à lui dire, mais en même tant j'ai tellement de mal à les faire sortir de mon cœur. Putain !

Je suis donc assis, assis depuis presque une heure, dans cette petite pièce, à essayer de trouver les bons mots. Je suis plutôt doué en littérature d'habitude mais là j'avoue avoir du mal à démarrer. J'ai pas l'habitude de ses trucs débiles du 18 ème siècle moi ! Et puis merde ! Je n'ai pas besoin de faire des phrases structurées, la syntaxe et tout on s'en branle! Je décide alors de fermer les yeux un instant et de m'imaginer qu'elle est là, en face de moi. J'arrive même à sentir les fragrances de son doux parfum qui me rassure tant. Au bout de quelques minutes, bien imprégné de sa présence dans mon esprit, je commence à écrire, à une vitesse folle, comme possédé par l'amour, sans, finalement, penser à quoi que ce soit. J'écris. J'écris simplement. J'écris ce que j'ai sur le cœur. Je me laisse aller.

***

Je plie la lettre délicatement, tel un trésor et, fier de moi, je me lève d'un pas décidé pour rejoindre Philip qui se repose. Je vais attendre qu'il se réveille, lui demander ce qu'il pense de ce que j'ai écris, et il sera fier de moi, enfin je l'espère, une dernière fois.

En entrant dans la chambre, j'ai un mauvais pressentiment, je ne sais pas comment expliquer ça mais, je sens que quelque chose ne va pas. Je me rapproche du lit et observe Philip. Il ne bouge pas, semble si paisible. Et d'un seul coup, oh mon dieu, j'ai le réflexe de mettre mon index sous son nez, de manière à vérifier sa respiration, mais rien. Rien.

R.I.E.N

...

Rien...

Mes jambes flageolent, mon cœur se brise, ma tête tourne, ma bouche s'assèche, mon monde s'écroule. Je suis désormais seul. Seul dans ce monde de malades. Seul contre tous. Seul pour affronter l'avenir. Terriblement, horriblement seul. Et là, je m'effondre. Je m'effondre comme jamais. Mes jambes ne tiennent plus mon corps et, toujours la lettre pour Hailey entre les mains, que je serre fort comme pour pouvoir me raccrocher à quelque chose, je tombe comme un merde au pied du lit, anéanti. Et je sanglote, je pleure comme un gosse, je pleure je n'ai plus de repères. Je suis perdu, complètement perdu, et terriblement, horriblement seul ...

La porte s'ouvre, et comme si tout le monde avait pressenti ce moment, Stef et Martha font leur entrée. Nous n'avons pas besoin de parler.

Je n'ai pas besoin de leur dire. Ils ont compris puisqu'ils sont montés. Ils ont "su", au moment où ils sont rentrés.

Martha se dirige vers Philip, le serrant de toutes ses forces, tandis que Stef se contente de s'asseoir par terre, à côté de moi, et de poser sa main sur mon épaule.

***

Hailey

Le pot de beurre de cacahuète entre les main, une rediffusion de "N'oublie jamais" sur les chaines câblées, et un paquet de mouchoir à proximité, je suis affalée sur mon lit, en essayant d'oublier. D'oublier la façon dont Zack m'a jeté, oublier la façon dont il m'a humilié.

Je papote depuis quelques heures avec Ash, par sms, qui essaie tant bien que mal de me remonter le moral. En vain. Je me demande si un jour, je sortirais de cet enfer, l'amour est vraiment merdique.

La vibration d'un nouveau message me fait sursauter. Mon cœur s'excite et bat la chamade lorsque je perçois le destinataire... Stef.

Stef : Son grand père vient de décéder.. Les obsèques ont lieu mardi en début d'après-midi, j'ai trouvé ton numéro dans son téléphone, je pensais bon de te prévenir. Stef

Ho non ... Je n'imagine même pas l'état dans lequel Zack doit être. J'aimerai tellement pouvoir être auprès de lui, l'aider, mais il ne veut pas de moi. Il en a décidé ainsi.

***

Je suis vêtue d'une robe noire, sobre et discrète, et j'ai attaché mes cheveux en un chignon vite fait. Après avoir parlé à Ash dimanche soir, pendant deux heures au téléphone, elle m'a convaincue de me rendre aux obsèques du grand père de Zack. Je ne lui ai pas parlé pendant la cérémonie, il ne veut clairement plus avoir à faire à moi, je suis restée éloignée, au fond, mais je me devais d'y aller, de lui montrer que, malgré tout, je suis toujours là pour lui.

Cela a été une étape très difficile pour moi, je n'avais pas remis les pieds dans une église depuis le décès de ma mère, ne trouvant pas l'utilité de croire en un dieu qui nous arrache toutes les personnes à qui l'on tient. Je ne sais pas si il m'a vu ou pas. Je n'avais pourtant qu'une envie, aller le serrer dans mes bras.

Je suis adossée à un arbre, au fond du cimetière, en retrait, attendant la cérémonie. Des larmes coulent malgré moi le longs de mes joues, et arrivent sur mon cou. Je ne connaissais pas ce monsieur, mais de voir Zack dans un tel état me chamboule , et l'endroit me rappelle également ma maman, qui repose sous l'arbre même ou je me tiens, à quelques centimètres en dessous de moi, sous terre.

Je ne quitte pas Zack des yeux. Mon cœur se serre au fur et à mesure que chaque secondes passent.

Le prêtre s'apprête à quitter les lieux, les amis de la famille saluent Zack. Je note que son enflure de père n'a même pas daigné venir. En même temps, je ne sais pas comment Zack aurait réagi en le voyant, il aurait été capable de lui sauter à la gorge. Lorsque Stef m'a prévenu qu'il ne venait pas, je dois avouer que j'ai été totalement soulagée, je ne sais pas si j'aurais eu le courage de l'affronter, enfin je pense que je l'aurais quand même fait, pour Zack.

Stef s'approche de lui pour lui glisser quelques mots à l'oreille, et je les vois tous les deux se retourner dans ma direction. Le traite, il m'avait promis de ne rien dire si Zack ne me voyais pas de lui-même !

Il porte un costume noir, une chemise également noire, il est très élégant et même si je ne devrais pas penser à sa, compte tenu des circonstances, je le trouve diaboliquement sexy. Je n'avais pas encore eu l'occasion de le voir autrement qu'en jean, et cette vision de lui m'éblouie. Son regard océan est perçant, je suppose qu'il doit énormément m'en vouloir d'être là, et j'espère qu'il ne va pas faire d'esclandre en me demandant de m'en aller, une fois de plus. Je prends donc les devant, en m'éclipsant de moi-même et en rejoignant Bobby, qui m'attends devant l'entrée du cimetière dans son pick-up.

***

En entrant à la maison, Bobby bute sur un morceau de papier, enfoui sous la porte d'entrée. Certainement une publicité qu'on nous a glissé lors de notre absence. Il se baisse afin de la ramasser, puis d'un clin d'œil complice me le tend. Je ne comprends pas trop se qu'il se passe et d'une main frêle, attrape ce bout de papier qui s'avère être une enveloppe avec inscrit dessus, au stylo plume, d'une jolie écriture que je reconnaîtrais parmi des milliers :

"De Zack, pour Hailey."

Je monte dans ma chambre à la hâte, curieuse de savoir ce que contient cette enveloppe. Je la déchiquette et y trouve une lettre manuscrite, écrite pas Zack.

Hailey,

En lisant ces quelques lignes je vois déjà un beau sourire se dessiner au coin de tes lèvres, ne comprenant pas ma démarche un peu loufoque et archaïque !

Tu sais combien j'ai du mal à parler de moi, même si grâce à toi j'ai fait des progrès, je reste encore assez maladroit quand il s'agit d'exprimer ce que je ressens.

Je tenais tout d'abord à te demander pardon pour la réaction démesurée que j'ai eu chez mon grand-père samedi. J'étais au plus mal, et j'ai eu un choc en te voyant, je ne m'y attendais vraiment pas et la solution de facilité était de te renvoyer chier. Je sais que ce que je vis en ce moment n'excuse en rien la façon dont je t'ai parlé, et je n'ai pas de mot assez fort pour te faire part de mes regrets.

Tu me manques Hailey, tu me manques terriblement ... horriblement ... et j'ai un mal fou à me passer de toi, à avancer sans toi. Tu as redonné le souffle qui manquait à mon existence et je t'en serais indéfiniment reconnaissant, et je n'arrive plus à vivre sans toi. J'ai très souvent pensé à tout plaquer, tout abandonner et à revenir vers toi, près de toi, sur Oxford, seulement comme tu le sais, nous n'avons droit qu'à un seul transfert par année scolaire, et je me dois de finir cette année sur New-York, si je veux pouvoir revenir auprès de toi en septembre prochain.

Il est vrai que je t'en ai beaucoup voulu pour ce que tu m'as fait, mais je suis prêt à passer au dessus de mes rancœurs, et je te promets de faire tous les efforts possibles pour que nous deux, ça se passe bien, enfin si tu veux toujours de moi.

J'ai besoin de toi Hailey, vraiment, reprends moi, je t'en supplie...

Mon avion décolle mardi soir, à 19h, après l'enterrement. Viens avec moi. Viens avec moi et je te promets de t'aimer comme personne ne t'as jamais aimé.

Prends ça comme un dernier défi, "notre" dernier défi.

Es tu capable de me suivre aux États-Unis Hailey ? Acceptes tu ce défi ?

Je le saurais mardi à 19h, si je te vois me rejoindre à l'aéroport.

Je t'aime tant...

Zack

Quand j'ai fini de lire la lettre, je reste béate pendant quelques instants, un sourire niais affiché aux lèvres, ne sachant trop quoi faire, trop quoi dire. Je relis alors la lettre une deuxième fois, bloquant toujours au même endroit : "notre" dernier défi...

"Es-tu capable de me suivre aux États-Unis Hailey ? Acceptes tu ce défi ?"

Puis là, je percute ! Merde, merde, merde !! Mais merde !! Le lieu de rendez-vous est mardi à 19h ! On est mardi, putain ! Et il est actuellement 17h37 ! Avec le trafic, les embouteillages et l'heure de pointe, si je ne me bouge pas le cul, je vais arriver bien trop tard, et rater l'opportunité de lui dire que moi aussi je l'aime et que OUI, j'accepte son défi !

"Quand l'amour s'en va, il est impossible de le rattraper..."

______

Réagissez avec le hashtag #RGfic sur twitter !

Merci de nous laisser également vos impressions sur Hailey & Zack !

Twitter : @revangegame

Facebook : Revenge Game

______

Bisous

❤️❤️❤️