Quatrième partie : Les autres (suite)
Five est quelqu'un de très agréable et très sociable. Il ne se souvient de rien, comme tout le monde. Il est dans cet endroit depuis plus d'un an et a vu presque tout le monde arriver. Je lui pose la question évidente :
« Tu sais pourquoi j'ai ce bandage à la tête ?
-Ne t'inquiètes pas, nous y sommes tous passé. Je pense que c'est à cause de ça que nous avons aucun souvenir. Mais ce n'est qu'une supposition. Il me sourit un instant avant que je reprenne mes questions.
-Et Five,...
-Oui Seven ?
-pourquoi sommes nous ici ? D'après ce que tu m'a raconté, cela fait environs un an que ce système est en marche et il ne s'est rien passé. Mon nouvel ami me fixe un instant puis répond évasif
-Je ne sais pas, j'ai l'impression que quelque chose se trame. Parfois j'entends des échanges étranges entre les scientifiques. J'aimerais comprendre ce qu'il disent mais ce ne sont que des bribes de discussions et je n'ai pas envie qu'ils se rendent compte que je les écoutent. Mais ils nous hébergent, ils nous nourrissent et nous enseignent plein de choses... bref ! Ne parlons pas de ça maintenant ! Je vais te faire un peu visiter le bâtiment. » Il se lève et m'incite à le suivre. Je fais de même.
Changer de sujet d'un coup, j'en déduis qu'il ne veut pas en parler. Mais à chaque fois, je ne peux pas m'empêcher de me demander le motif de ces personnes. Je veux pouvoir voir la lumière, pas la lumière artificielle des néons du bâtiment, un vrai lumière, émanant du Soleil. Je veux savoir ce qu'il y a en dehors de cet endroit.
Five me montre les différents lieux de vie de ce qu'il appelle le Foyer. Salles de classes, terrains de sport, douches, salles de jeux avec consoles, salles de billards et autres jeux de divertissement, un immense salon avec des fauteuils de couleurs vives qui changent de ce blanc immaculé me rendant presque nauséeuse. La présence de tant de couleurs me fait détailler la tenue de Five. Il est habillé d'un Tee-shirt bleu sombre et d'un pantalon gris foncé, accompagnés de tennis noires. Après cette observation, je me rends compte que je n'ai pas une seule fois depuis mon réveil regardé mes propres vêtements. Mon haut brun à manches longues et mon slim noir se mariant à mes tennis elles aussi noires constituent ma tenue vestimentaire.
Five me regarde d'un air interrogateur, et je m'empresse de lui fournir l'explication. Il émet un bref rire avant de me dire que ce n'était rien. Les jeunes qui étaient dans le foyer se mettent tous à se lever un par un avant de sortir et de nous contourner.
"Tu voudra passer fait une partie de baby-foot tout à l'heure ?
-Pourquoi tout à l'heure ? je lui demande
-Parce que dans cinq minutes on doit aller dans nos chambres et nous préparer pour le tour des chambres des surveillants. " j'hoche la tête en signe d'approbation et nous nous dirigeons vers les dortoirs. Arrivée devant mon couloir, je fais un signe amical à Five avant de marcher rapidement en direction de ma chambre. Je l'ouvre et referme la porte derrière moi. Je me jette instinctivement sur mon lit dans l'espoir de trouver un peu de confort.
Allongée sur celui-ci, je repense à ma journée. Il y a trop d'informations à digérer. Je me dis qu'un peu de calme me ferait du bien. Mais il y a cette suite de nombres dans ma tête, je ne la connais pas. Mais pourtant je connais les suites géométriques, arithmétiques. Mais cette succession de nombres me hante.
1,1,2,3,5,8,13,21,34,55,89...
Elle ne s'arrête pas, elle va me rendre folle.
144,233,377,610...
Je me lève, le tenant la tête entre mes mains. Pourquoi ? Toujours cette question, pourquoi ?! Je vois le carnet posé sur mon bureau. Une fois levée et arrivée à hauteur de la chaise, je me laisse tomber sur celle-ci. J'empoigne le stylo de ma main droite et instinctivement, je me met à écrire, à coucher sur papier mes questions. J'ai beau écrire, cette suite ne part pas de ma tête, comme si elle voulait me dire quelque chose dans son langage algébrique. Le fait qu'un surveillant va venir me passe par la tête et je me met à écrire les questions évidentes que se poserait tous les ados qui sont dans mon cas :
Pourquoi je ne me souviens de rien ?
On m'a dit que j'avais vécu l'enfer alors pourquoi suis-je ici alors que j'aurais pu être morte ?
Qui était cet homme, celui qui a essayé de me kidnapper lors de mon réveil ? Ai-je fais quelque chose de mal ?
Je me demande bien où je suis, je n'ai pas vu une seule fenêtre depuis mon réveil. Je me demande bien qui je suis, ou alors qui j'ai bien pu être... je devais bien avoir une autre vie avant.
J'arrache une page de ce carnet à spirales et me met à écrire cette suite qui me hante. 1,1,2,3,5,8,13,21,34,55,89,144,233,377,610... elle n'en fini pas. Je dessine le corbeau de tout à l'heure, en dessinant une brève image de ce que j'ai vu, je décris ce que j'ai ressentis.
Soudain, une main vient toquer à ma porte. Je me précipite vers mon lit, y cache la feuille arrachée ainsi que le restant de papier déchiré, sous ma taie d'oreiller. Je marche d'un pas qui se veut naturel vers ma porte et ouvre cette dernière machinalement.
«Alors Seven, comment ça va ? Je suis contente de faire ta connaissance. Une jeune femme, jolie, aux cheveux bruns, ondulés, à l'allure fière mais aucunement hautaine entre dans ma chambre. Je lui souris faiblement et referme la porte derrière elle.
-Si avoir des tonnes de questions sans réponses dans la tête est normal, alors on peut dire que je vais bien. Dis-je, sarcastique.
-Je sais que ce n'est pas très facile pour toi, surtout après ce qu'il s'est passé avec l'étranger. On va dire que ce n'est pas un réveil des plus optimums." Elle me fixe un instant, cherchant sûrement à trouver ce que je ressens à travers le miroir de mon regard. La brune soupire brièvement et poursuis :
"Si tu veux une réponse, je peux t'en donner une.
-Pourquoi je n'ai aucun souvenir, mais que je sache des notions improbables ?
-Ta lourde opération chirurgicale a seulement permis de retrouver tes connaissances techniques comme marcher, écrire, parler, ou encore théoriques comme connaître les sciences, le français, calculer etc. " J'hoche la tête, silencieuse. C'est une explication plausible mais je préfère rester sur mes gardes. Quelque chose me dit que je me suis déjà faite avoir, dans mon ancienne vie. Mais il ne s'agit que d'un pressentiment.
Ma visiteuse se lève prestement et se dirige vers la sortie, d'un pas décidé. une fois la porte ouverte, elle se retourne et me lance :
"Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle Julie aux intercours. Je serais là." Elle me fait un bref clin d'œil avant de disparaître derrière la planche de contreplaqué me servant de porte de chambre.
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Coucou ! Je crois bien que c'est la première fois que je vous parle... Alors, c'est un chapitre pas très intéressant mais que pensez vous de l'histoire ? Elle vous plaît ?
Y a-t'il des points que vous ne comprenez pas ? Si oui n'hésitez pas à me demander, je ne mords pas (Enfin je crois...) N'hésitez pas à voter et/ou à commenter, toute critique construite est la bienvenue, cela me permettrai de m'améliorer ^^
Bisousss !!!!
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