Le retour
Héloïse
Jean-Luc DUPONT
25 Novembre 2019
Héloïse Martin
Nous sommes heureux de vous recevoir dans notre établissement.
Mais la décision n'a pas été prise à la légère ; Pour l'instant nous vous intégrons pour un trimestre,, soit le deuxième qui va bientôt commencer.
Nous vous accueillerons alors en tant qu'élève ce Lundi 2 Décembre 2019 à partir de huit heure à l'administration, afin de nous rendre les papiers administratifs à remplir ( ci-dessous dans l'enveloppe ). Ainsi pour vous donnez votre classe et votre emploi du temps. Sans oublier un rappel du fonctionnement réglementaire de notre établissement
En espérant que vous allez saisir cette chance inédite et exceptionnelle.
Cordialement,
Monsieur DUPONT
Je repliais la lettre que j'avais lu une dizaine de fois déjà. J'étais angoissée à l'idée qu'aujourd'hui j'étais enfin redevenue une étudiante lambda, enfin, pas tout à fait. Je dois encore faire des progrès.
J'avais reçu la réponse quelques jours après ma demande. La psychologue m'avait fait un papier où était inscrit que j'étais apte psychologiquement. Et qu'en plus d'avancer dans mes études, cela pouvait m'aider pour mon mental et mon intégration.
J'avais bien évidement, après être sorti du bureau, commençais à revoir les cours les plus importants de ma prépa. Même si j'aurai pu faire tout cela pour rien, si la réponse était négative. Mais il vaut mieux prévenir que guérir. Je ne voulais pas avoir que deux ou trois jours pour réviser un maximum de choses.
Enfin réponse reçue et positive j'avais commencé à revoir les premiers cours que j'avais vu à l'école.
Pour certaines leçons je m'en rappelais, ça n'a pas été très difficile de réviser ces chapitres concernés.
J'ai travaillé nuits et jours en une semaine et demi pour réapprendre le plus de cours possibles, bien-sûr il faut que j'en revois encore, mais j'ai fait les plus urgents ; ceux que j'aurai besoins pour maîtriser les leçons que nous allons voir ce mois-ci.
- Relaaax Lolo ! Tout ira biiien au pire, on est là t'inquiète ! Dit-elle, depuis son siège côté passager.
Emma. La fille la plus relax, zen et cool. Elle se fiche de tout le monde, de ce qu'ils pensent d'elle et leur vie. Je devrais prendre exemple, mais contrairement à elle, j'ai tous ces regards rivés sur moi, et surtout dans quelques minutes..
Et ce, pendant quelques jours le temps que les gens prennent consciences que je suis de retour, et en tant qu'élève
- Respire un bon coup. Continua Victoire assise aux sièges arrières avec moi. Elle coté passager et moi conducteur derrière Léa qui conduisait.
- Aujourd'hui, c'est moi qui te fera des cours de rattrapage de treize heure à quatorze heure. On se rejoindra à la cafète, ok ? Commença Léa.
- Ok, merci.
Ici, les cours reprennent à 14h. Mais la plupart du temps les élèves révisent entre eux de une à deux. Tout le monde ne le fait pas, du moins, tous les jours.
- Et ne t'inquiètes pas ! Tu n'auras pas de bizutage ! Promis ! Dit-elle.
Les bizutages. Ce que subissent les premières années, à leurs premières semaines, - sans compter la semaine d'accueil, afin que nous puisons nous lâcher, montrer notre personnalité, et faire connaissance avec les gens de notre promo et les anciens.
Rien de bien mechant, juste, une sorte de tradition.
- J'espère bien. Pendant que je répondais elle s'était garée. Toutes les quatres sorties, j'étais plantée devant cette foule attendant l'ouverture. Je commençais à me sentir mal, mais Victoire a vite pris les devant.
- Souffle un bon coup, ça va aller. Me rassura-t-elle près de moi.
Elle a dû remarquer que j'angoissais.
Nous avançons vers le portail, des personnes y étaient déjà. Et sans grande surprise, se fût comme ma première venue ici, il y a de cela une semaine et demie ; tous les regards étaient rivés sur moi.
- Je viens avec toi à l'administration. Me dit Léa. Par contre il faut faire vite, il est bientôt huit heure et j'ai TD.
Travaux dirigés dit aussi TD, une matière où l'ont doit impérativement être présent.
Nous allons à l'administration. J'avais la tête baissée, j'essayais d'éviter un maximum de personnes.
《 C'est elle 》
《 Regarde ! C'est Héloise Martin 》
《 Qu'est ce qu'elle fait là ? 》
《 Elle va reprendre ses études ici, tu penses ?》
《 La pauvre...》
Ce sont certaines des phrases les plus fréquentes que j'entendais.
J'aimerai leur crier dessus en répondant que oui, c'était bien moi. Que j'étais bien Héloïse Martin, la fille qui a disparu, que j'allais reprendre mes études là où je les avais laissées. Mais non, car j'ai bien vite remarqué que " la fille réincarnée " ne l'était pas. J'étais bel et bien une mort-vivant, je ne suis plus celle que j'étais.
Mais les personnes oublient vite qu'ils devraient s'occuper de leur cul au lieu de me regarder comme une bête de foire.
Mais je ne le faisais pas.
J'avais trop peur.
Je serrais bien les lanières de mon sac pour me donner de la " force ", cela me rassuré.
- Viens, on va passer par là, il y aura moins de squatteurs. Me conseilla Victoire.
C'était un chemin pour contourner le couloir principal qui menait à l'administration.
Nous avançons dans l'un des nombreux couloirs de l'établissement, toujours tête baissée,... il y avait encore beaucoup d'étudiants.
Mais en plein chemin je m'arrêtais.
J'étais devant une armoire en verre.
Il y avait ma tête.
Non, pas ma tête en elle-même, mais une photo de moi encadrée. Il y avait aussi un morceau de journal avec un gros titre 《 Héloïse Martin, jeune étudiante en école vétérinaire de Lyon a été portée disparue 》.
- Ils ne l'ont pas enlevé ! S'exclama Léa.
Je pouvais lire aussi des messages sur des pierres, comme celles qu'il y a sur les tombes 《 À notre amie bien aimée 》 《 À notre élève studieuse 》 《 À notre camarade de classe appréciée de tous 》.
Sur des pierres comme celles qu'ils y sur les tombes... Ils me considéraient comme morte.
Héloise ! Ne te focalise pas sur cela, c'est parti d'une bonne attention... Et puis tu as disparu pendant presque un an...
Oui, mais ce n'est pas à cela qui me tracasse. Mais : Je ne sais pas quoi en penser sur ; le fait qu'il y ait un hommage car j'étais élève ici, ce qui est très touchant. Ou le fait d'être énervée qu'ils ne l'ont pas enlevé alors qu'ils ont eu plus deux pour pouvoir l'hôter ? Comme si j'étais encore morte. Je ne pense pas que cette information sur mon retour est passé inaperçu aux yeux de la France.
Voyant que je ne bougeai pas, Léa s'avança jusqu'à mes côtés.
- On l'avait fait en hommage. Tu avais beaucoup de fleurs tu sais ? Même quelques jours avant ton retour.
- Ah oui ?
- Oui. Mais, n'y pensons plus ! Il faudra leur dire de l'enlever ! Ça n'a plus sa place dés-à-présent.
Cela me touchait que des personnes inconnues et même mes proches continues de fleurir ma tombe de verre.
Au final, on pensait à moi, morte, mais on pensait moi. Depuis tous ce temps.
Et depuis ces deux années, on pensait encore à me déposer des fleurs.
- Bon, viens, on va à l'administration rendre tes papiers et prendre ton emploi du temps. Dépêche, les cours commencent dans huit minutes précisément !
♤♡♤♡♤♡♤♡♤
- C'est ta salle ! A102. Bon j'y vais, j'ai déjà cinq minutes de retard. Toque et voilà ! À toute !
Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle est déjà partie.
Je regardais la porte devant moi. Personne était dans les couloirs ; la sonnerie avait retenti cinq minutes plutôt et tous les étudiants et leurs professeurs travaillaient déjà.
Il faut que je rentre dans la salle.
Respire Héloïse, tout va bien se passer !
Je serrai fort mon emploie du temps que je tenais de mes deux mains.
À trois, je toque.
1
2
2...
2 et quart...
2 et demi...
2 trois quart...
2 trois quart et demi...
Et je n'arrive pas.... impossible.
Héloïse ! Bouge-toi ! Il faudra le faire tôt ou tard.
3 !
Je toquais. Aussitôt j'entendais le 《 Entrez ! 》
Mais je n'arrivais pas. Cela peut paraître idiot, surtout que j'ai traversé le portail, la cour, et les couloirs. Mais je n'étais pas seule, j'étais avec une amie de longue date. Et là, je n'allais pas passer inaperçue pour certaines personnes. Là, on sera forcément que c'est moi. On me regardera, on me jugera, on aura de la peine, et j'en passe.
Je ne bougeai toujours pas. Je voulais lever mon bras mais il était comme collé le long de mon corps, tenant mon nouvel emploi du temps.
Tu as encore eu une idée stupide ! Me disais-je à moi-même. Comment veux-tu reprendre tes études si tu n'aimes pas qu'on te regarde ? Que des inconnus te parlent ? Que l'on te touche ?
- Héloise ! Vous n'avez pas entendu ma permission d'entrez ? J'ai bien levé la voix pourtant.
Je papillonai des yeux. C'est cette dame assez âgée qui m'a ouvert la porte. Madame Bérenger. C'est elle qui m'a sorti de cette tourmente de questions, d'angoisse.
Je l'avais eu lors de ma première année. Elle était si gentille, si douce. Et physiquement elle n'a toujours pas changé. Ses cheveux teintés couleurs acajou, coupés courts lui allaient toujours aussi bien. Sans parler de ses petites lunettes si discrètes qu'il fallait bien les fixés pour voir qu'elles étaient assorties à ses cheveux.
- J'ai prévenu tes camarades de ton arrivée. Nous t'attendions. Aller, entre. Choisis une table.
Elle allait reprendre son cours. Je resserrais mon manteau noire contre moi et entrais.
Tous les regards sont rivés vers moi.
Respire Héloïse
Je regardais le plus vite possible la classe pour repérer les places libres.
Deux devants
Une au centre
Une au centre sur la gauche, une à droite.
Et deux au fond à droite côté porte. Pile ce que je voulais : être au fond à côté de personne. J'y allais le plus vite possible
Je m'installais, en allant à la place côté mur.
Oui, c'est toujours aussi bizzare, mais je me sens en sécurité au près d'un mur. Car là où il me touche, personne d'autre mis à part lui peut le faire et c'est rassurant.
On me regardait toujours.
Je laissais mon sac sur la table d'à coté pour me cacher le plus possible. J'enlevais mon manteau noire, me retrouvant en sweat de la même couleur.
Je sortis ma trousse et mon cahier. Je me munis d'un stylo et commença à écrire la date en haut de la seconde page de mon cahier.
Je me sentais toujours observée.
Ils regardaient le moindre faits de mes gestes. Ayant marre d'être sondée, je mis la capuche de mon sweat sur la tête.
Cela me m'étais plus à l'aise, car avec je me sentais invisible, intouchable.
- Hé oh ! Les jeunes on reprend ! Dit ma professeur en tapant des mains. Héloïse, nous corrigeons l'exercice huit page soixante deux du manuel de physiologie.
Je prenais donc le manuel que l'on m'avez donné tout à l'heure et je cherchais l'exercice. Quand on toqua à la porte.
- ENTREZ ! Cria la professeur.
Un jeune homme que je ne pouvais pas distinguer entra. Sa main droite tenant sac East Pack, qui pendait le long de son corps. Il était vêtu d'une belle veste en cuir noire avec une capuche style sweat qui resortait. (Média)
- Toujours en retard monsieur (N.A.) à ce que je vois !
- Excusez-moi madame Bérenger.
- Allez vous assoir. Quoi que je dise, vous serez toujours en retard. Il faudrait vous réveillez dix minutes avant !
- Oui madame Bérenger. Répond-il.
Après cette interruption, je repris mes occupations et écris le numéro d'exercice sur mon cahier. Me cachant bien sous ma capuche, tout en me recroquevillant.
Au moins grâce à lui je n'avais plus les regards sur ma personne.
J'arrêtai tous mes gestes et me crispai lorsque j'entendais un sac s'aplatir sur la table située à ma gauche.
- Je vois que j'ai une voisine ! Qui me pique ma place en plus ! Dit-il à s'asseyant.
Je ne répondais pas.
Je ne le connais pas. Et c'est un homme.
- Ok... disait-il. On va dire que tu es un nouveau mur.
Je ne répondais toujours pas.
- Tu peux quand même enlever ton sac non ? Il faut bien que je suive les cours moi aussi.
En soufflant, je l'enlevais.
- Et enlève cette capuche. C'est mal poli.
Putain mais tais-toi ! Il parle toujours autant ? On parle des filles, mais les mecs sont pires quand ils s'y mettent !
- Tu l'auras voulu...
Et sans que je comprenne il enleva ma capuche en me touchant.
Lorsque je sentis ses doigts froler ma joue, j'avais la sensation d'être dans ma cellule, contre le mur, sur moi même.
Et sans que personne s'y attendait, et même moi. Je le giflai.
Une des choses que j'aurai voulu faire sur mon ravisseur - mais pas que - lorsqu'il me touchait, ne serait-ce que ma joue. Mais je ne pouvais pas, j'étais enchaînée.
Tout le monde s'était retourné, l'enseignante ne parlait plus. Mais je ne m'en préoccupai pas, pour la première fois.
Je le regardais, choquée par mon geste que je n'avais pas vu venir. Il s'était fait automatiquement.
Mais je l'étais encore plus, quand je voyais son visage.
Il ne m'était pas inconnu.
C'était le dernier visage que j'avais vu avant mon kidnapping.
************************************
2010 mots !
L'histoire avance, enfin ! Elle va pouvoir débuter ! :)
Ce chapitre était + " technique " pour mettre un peu d'informations.
⚠️⚠️ ¡ VOTE IMPORTANT ! ⚠️⚠️
J'ai mis ( quand la prof parle ) 《 Toujours en retard à ce que je vois. 》
MAIS je veux mettre avant " Monsieur X"
X pour un nom. Parce que si s'était le sien ce serrait un peu cochon 😂 Surtout quand on a vu la vidéo de Nadjélika et son monsieur X ( une youtubeuse, breeeef je pars hors sujet )
PARLONS DU VOTE !
C'est un vote pour le nouveau personnage ; car oui, il est important. Surtout qu'il est le dernier visage qu'elle a vu avant sa disparition.
Si vous l'avez compris, c'est un vote pour un nom de famille.
J'hésite entre certains que j'ai vu dans le Top 1 000 des noms de familles les + donnés en France ( j'ai regardé que 3-4 pages! ).
Vous pouvez mettre un commentaire à côté du nom.
GUERIN
MEUNIER
MONNIER
CHAUVIN
FOURNIER
GARNIER
Le prénom sera peut-être Aaron, mais ce n'est pas encore sûr. Pas besoin de voter un nom de famille car ça sonne mieux avec l'un. C'est pour le nom lui-même si vous pensez qu'il ira bien au personnage. Sur le peu que vous avez vu.
Bisous !😘
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