Chapitre 6
Lorsque les élèves regagnèrent leur classe après le repas, la majorité des adolescents se pressait toujours autour de Lila.
Cette dernière rayonnait. Il était clair que rien ne lui plaisait plus que se trouver au centre de l'attention – et de l'admiration – de ses camarades. Ses yeux brillaient de satisfaction et l'expression de fausse modestie qu'elle s'efforçait d'adopter ne suffisait pas à dissimuler son sourire suffisant.
Lorsque son regard triomphant se posa sur Marinette, Adrien ne put retenir un frisson d'appréhension.
Il lui avait fallu du temps, mais il avait compris depuis longtemps que Lila était loin d'être la simple vantarde en manque d'attention qu'il croyait au début. Au contraire, elle n'hésiterait pas à écraser quiconque se dressait sur son chemin.
Comme Marinette, par exemple.
Adrien savait que Lila avait fait de sa Lady sa cible privilégiée. Et à présent, entourée de l'aura de Ladybug, elle n'aurait aucun mal à faire de sa vie un enfer.
Il fallait exposer Lila comme l'usurpatrice qu'elle était. Vite.
Heureusement pour le jeune homme et pour sa coéquipière, Alya était désormais de la partie.
Et Alya était une force qu'il valait mieux ne pas faire l'erreur de sous-estimer.
Entre son courage, son obstination hors du commun et son dédain pour l'auto-préservation qui pouvait presque rivaliser avec celui de Chat Noir, rien ne pouvait lui résister lorsqu'elle avait une idée en tête. Les jours de gloire de Lila étaient désormais comptés, c'était une certitude.
Alors qu'il s'installait discrètement à son bureau, c'est avec une certaine fascination qu'Adrien regarda Alya marcher droit sur Lila. Rien dans l'attitude de la jeune blogueuse ne laissait transparaître son ressentiment envers sa camarade.
Son expression était on ne peut plus cordiale et c'est avec un immense sourire qu'elle salua Lila. Elle amorça ensuite la conversation avec enthousiasme, avant de plonger enfin dans le vif du sujet.
« Dit, je me demandais, est-ce qu'il serait possible que tu m'accordes une interview exclusive pour le Ladyblog ? », demanda-t-elle avidement à son interlocutrice. « Enfin, si tu n'as rien contre le fait de faire ton grand retour médiatique. Et je ne dirai pas qui tu es vraiment, bien sûr ! », précisa-t-elle en agitant dramatiquement les mains dans les airs. « J'écrirai juste que j'ai pu être en contact avec Ladybug. Mais mes lecteurs seraient tellement heureux d'avoir de tes nouvelles ! »
« Oh oui, bien sûr », approuva Lila avec un sourire solaire. « Je serai absolument ravie de faire ça pour toi ! »
Elle marqua une brève pause, la mine pensive, comme si elle prenait le temps de considérer différentes options.
« Et tu... tu peux aussi dire qui je suis », roucoula-t-elle en portant sa main à son oreille, en un faux réflexe savamment étudié. « Ça ne me pose pas de problème. »
Alya porta dramatiquement ses mains à sa bouche pour retenir un hoquet de surprise extatique.
« C'est vrai ? », s'exclama-t-elle avec ravissement. « Tu veux que je dévoile ton identité ? »
« Je pense qu'il est temps que les habitants de Paris sachent qui a tant fait pour eux », minauda Lila en battant innocemment des cils. « Et quel meilleur moyen pour leur annoncer que le Ladyblog ? », souligna-elle en posant une main amicale sur le bras de son interlocutrice.
Adrien retint de justesse un éclat de rire sarcastique.
Quel meilleur moyen, effectivement.
Le Ladyblog était connu pour être parmi les sources les plus fiables concernant les héros de Paris, et Alya était renommée pour bouillir d'envie de savoir qui se cachait derrière le masque de ses idoles. Si elle venait à annoncer officiellement que Lila était Ladybug, nul doute que cette déclaration ne ferait que renforcer la crédibilité de la jeune italienne.
« Oh, merci ! Merci, merci, merci ! », s'enthousiasma Alya en bondissant comme un cabri shooté aux amphétamines.
Entre deux sauts, elle se mit à pianoter furieusement sur son téléphone.
« Il faut qu'on organise ça ! », poursuivit-elle avec excitation. « Tu préfères que je fasse juste un article ou alors qu'on parte carrément sur une interview vidéo ? Une vidéo aurait certainement plus d'impact, en plus tu es tellement télégénique, ça serait parfait », continua-t-elle alors que Lila se rengorgeait de fierté. « Il faudrait qu'on choisisse le lieux, l'endroit, que je prépare toutes mes questions... Ah, et avant ça il faudra aussi que tu me prouves que tu es réellement Ladybug, bien sûr », compléta-t-elle en hochant la tête d'un air entendu.
L'expression satisfaite de Lila s'assombrit aussitôt.
Ses yeux s'emplirent presque aussitôt de larmes tragiques, ses sourcils se tordirent de la plus triste des façons, et c'est avec une mine défaite qu'elle s'adressa ensuite à sa camarade, les lèvres tremblantes.
« Tu... tu ne me fais pas confiance ? »
Une nuée de regards réprobateurs se posa immédiatement sur Alya. Cependant, loin de se laisser démonter, cette dernière décocha son sourire le plus avenant à Lila.
« Mais bien sûr que SI, je te fais confiance », la rassura-t-elle avec un superbe aplomb. « Est-ce que je voudrais t'interviewer pour le Ladyblog si je ne te croyais pas ? », ajouta-t-elle innocemment.
« Non, mais – »
« Exactement ! », la coupa immédiatement son interlocutrice. « Si ça ne tenait qu'à moi, bien sûr que je me contenterais de ta parole ! Mais ce n'est pas pour moi qu'il faut des preuves. C'est pour mes lecteurs », expliqua-t-elle d'un ton chagriné.
Entre le pli déconfit qui tirait sa bouche vers le bas, son regard peiné et ses doigts qui tambourinaient mécaniquement sur la coque de son téléphone, Alya était l'image même de la bonne volonté contrariée. Si Adrien n'était pas au courant des véritables intentions de son amie, il aurait pu jurer qu'exiger de Lila qu'elle lui démontre qu'elle était bien qui elle prétendait être lui brisait réellement le cœur.
Décidément, Alya était une fille redoutable.
« Madame Chamack a eu la gentillesse de jeter un coup d'œil à mon blog et de me dire ce qu'elle en pensait. Selon elle, j'ai du potentiel, mais j'ai trop tendance à ne pas me baser sur des sources solides. Et elle n'a pas tort », reconnu-t-elle avec un petit rire contrit. « J'ai toujours eu tendance à foncer tête baissée sur une bonne histoire sans vérifier si ce que je racontais était vrai ou non. Mais j'ai décidé de m'améliorer ! », se reprit-elle, le poing serré devant elle et le regard brillant de détermination. « Je ferai du Ladyblog un site digne de toi ! En plus, quelque chose d'aussi énorme que l'identité de Ladybug, on va forcément me demander des preuves. La dernière chose que je veux, c'est que des gens t'accusent de mentir alors que je sais que tu dis la vérité », conclut-elle en se posant dramatiquement la main sur le cœur.
Mais visiblement, ce débordement de (fausse) bienveillance ne faisait qu'irriter davantage Lila.
« Je te l'ai dit, j'ai perdu mes pouvoirs », siffla-t-elle entre ses dents serrées. « Je ne peux plus me transformer pour te prouver que je suis Ladybug. »
Malheureusement pour elle, il fallait plus que ça pour arrêter Alya.
« Oh, ce n'est pas grave », répliqua l'apprentie-journaliste en agitant la main dans les airs, comme pour mieux chasser cet argument. « Il suffit que tu me dises quelque chose que tu – que Ladybug – est la seule à savoir. »
Adrien retint difficilement un sourire en se rappelant de la façon dont Marinette avait achevé de convaincre leurs amis quelques instants plus tôt.
Visiblement, sa manière de faire avait inspiré Alya.
« Tu ne peux pas me demander l'identité de Chat Noir », s'exclama théâtralement Lila en laissant échapper un cri indigné. « Je ne trahirais jamais mon coéquipier ! »
(Dans la salle, le soi-disant coéquipier en question frissonna aussitôt d'horreur à l'idée de devoir subir une partenaire comme elle.
Il aurait certainement fini par laisser tomber et par offrir les deux miraculous au Papillon sur un plateau d'argent pour abréger ses propres souffrances.
Ça, ou faire le vœu de téléporter Lila au fin fond de la Sibérie. Si Plagg ne l'avait pas cataclysmée avant. Ce qui n'était probablement pas à exclure non plus.)
« Je ne pensais pas à ça ! », se défendit Alya, mains levées devant en un geste d'apaisement. « Je pensais plutôt à des petites choses sans importances, mais que seule Ladybug pourrait connaître. Par exemple », poursuivit-elle en claquant des doigts, comme si l'idée venait tout juste de lui traverser l'esprit, « est-ce tu peux me dire comment est-ce que tu m'avais contactée pour m'accorder une interview exclusive l'année dernière ? C'était un peu particulier, du coup tu devrais t'en souvenir. »
Le sourire que Lila parvint à décocher à son interlocutrice était probablement plus pincé que ce qu'elle aurait voulu.
C'est cependant d'une voix lourde de regrets qu'elle réussit à répondre à Alya.
« Non, je suis désolée, mais je ne m'en rappelle plus », soupira-t-elle dramatiquement. « Comme tu viens justement de le dire, ça date de l'année dernière. J'accorde beaucoup d'interviews exclusives, je ne peux pas me rappeler de tout ! »
« Ah ? J'aurais juré qu'il n'y avait eu que la mienne et celle de Madame Chamack », s'étonna Alya en écarquillant les yeux, comme si cette révélation la frappait de surprise. « Toutes tes autres interviews étaient juste pour communiquer des informations pendant les attaques. Mais je dois me tromper », concéda-t-elle avec un haussement d'épaule évasif, bien que le ton de sa voix souligne qu'elle trouvait ce dernier point particulièrement improbable.
Au vu des moues perplexes des autres élèves, le sentiment était visiblement largement partagé par leur auditoire. Chacun savait qu'Alya n'oubliait jamais rien quand il était question de son ultime idole.
Visiblement peu perturbée par la rebuffade dont venait de la gratifier Lila, Alya se tourna vers ses camarades. Son immense sourire était celui de l'innocence incarnée et son expression affable défiait quiconque de douter de ses bonnes intentions.
En la voyant, nul ne pouvait douter qu'elle ne cherchait qu'à aider Lila à mieux asseoir sa crédibilité.
« Est-ce que quelqu'un d'autre a une idée ? », lança-t-elle joyeusement, feignant de ne pas remarquer l'éclair de colère qui traversa les yeux de Lila.
Adrien saisit l'occasion au vol.
« Moi ! », s'exclama-t-il avec enthousiasme. « Quand tu as eu affaire à mon cousin, il t'a fait quelque chose qui t'as mis particulièrement en colère », poursuivit-il à l'attention de le jeune italienne. « Tu peux nous dire quoi ? »
Un tressautement rageur des doigts de Lila lui fit un instant craindre que sa camarade ne lui écrase son poing dans la figure.
Heureusement pour lui, pour son nez et pour toute autre partie sensible de son visage, son interlocutrice se reprit presque aussitôt. Elle prit une profonde inspiration, plaça ses mains sur son cœur, et c'est avec une expression penaude qu'elle leva les yeux vers lui.
« Je ne me rappelle pas particulièrement de ton cousin », répondit-elle d'une voix contrite, comme si rien ne la peinait plus au monde que d'avoir oublié qu'elle avait un jour croisé un membre de sa famille. « Je rencontre des centaines de gens chaque semaine. Je ne peux pas me souvenir de tout le monde. »
Adrien haussa un sourcil, affichant une surprise polie.
« Ah, dommage », répliqua-t-il platement. « Je pensais que ça t'aurait marqué qu'il ait essayé de t'embrasser en se faisant passer pour moi. On se ressemble comme des jumeaux, après tout, et ce n'est pas comme si on ne se connaissait pas toi et moi », conclut-il en agitant négligemment la main entre eux.
Une fois plus, les élèves autour d'eux gratifièrent Lila de regards dubitatifs.
La remarque du jeune homme était plus que pertinente.
Comment Lila aurait-elle pu oublier que le sosie d'un garçon qu'elle côtoyait presque chaque jour avait tenté de l'embrasser ? Surtout quand le garçon en question était Adrien ?
« À mon tour ! », intervint Alix en levant vivement la main. « Lorsque le petit frère de Nino est venu du futur après avoir été akumatisé, je t'ai aidée en te montrant un objet en particulier », poursuivit-elle en se tournant vers Lila. « Quel objet ? »
L'expression paniquée qui traversa les traits de Lila n'échappa à personne.
« Je... J'utilise tellement d'objets que je ne peux pas – »
« C'était vraiment un objet très, très spécial », insista Alix en plissant les paupières d'un air suspicieux. « Comment tu aurais pu oublier ça ? »
Adrien dû se mordre l'intérieur de la joue pour réussir à réprimer le sourire triomphal qui essayait de se frayer un chemin sur ses lèvres. Il savait exactement de quoi Alix parlait.
De sa montre.
Du miraculous du Lapin.
Il était absolument impossible que la véritable Ladybug ait pu oublier quelque chose d'une telle importance.
Devant lui, Lila commençait à perdre ses moyens. Son regard affolé courrait fébrilement sur le visage d'Alix, comme pour y chercher désespérément une réponse.
« Je... Je... »
« Ok, c'est clair pour moi », déclara sèchement Alix. « Tu n'es pas Ladybug. »
« Si ! Si, bien sûr que si ! », s'exclama son interlocutrice. « C-comment... comment pouvez-vous me faire ça ? », poursuivit-elle en fondant en larmes, optant visiblement pour la stratégie de rejeter la culpabilité sur ses accusateurs plutôt que celle de chercher à construire un argumentaire cohérent.
Elle enfouit son visage entre ses mains, les épaules secouées de sanglots factices.
« J-Je... Je vous ai fait confiance avec mon secret », hoqueta-t-elle. « J-Je pensais qu'on était amis et q-que vous me c-compreniez, m-mais on dirait que vous v-voulez juste vous attaquer à moi. Ce... C'est tellement cruel ! »
Mal à l'aise, les autres élèves échangèrent des regards gênés.
Ils ne savaient visiblement pas sur quel pied danser.
D'un côté, à l'exception notable de Chloé, tous avaient naturellement bon fond. Voir quelqu'un souffrir les poussait instinctivement à compatir, voire même à tenter de consoler la personne en question ou de réparer l'injustice dont elle serait victime.
De l'autre, à la lueur des récents évènements, il leur paraissait de plus en plus plausible que quelqu'un – comprendre ici : Lila – avait tenté d'abuser de cette gentillesse et de la confiance qu'ils accordaient spontanément.
Et bon fond ou non, ils appréciaient moyennement qu'on se moque d'eux. Tout particulièrement quand celle qui les embobinait depuis le début essayait visiblement encore de les manipuler, à grand renforts de sanglots dramatiques et de paroles culpabilisantes.
Lorsque Lila releva finalement la tête, l'opinion de la classe était faite.
Alya fut la première à parler.
« Tu sais ce que je pense ? », lança-t-elle, une lueur dangereuse dans le regard. « Je pense que tu seras incapable de répondre parce que tu n'es PAS Ladybug. C'est évident. Et je suis sûre que si on contactait ta mère, elle nous confirmerait que vous n'êtes arrivées à Paris qu'APRÈS l'apparition de Ladybug. »
Il émanait d'Alya une telle fureur, une telle colère froide, qu'Adrien se prit à remercier sa bonne étoile d'être dans son camp.
Alya pouvait définitivement être effrayante quand elle le voulait.
Le teint livide, Lila tourna frénétiquement la tête autour d'elle à la recherche d'alliés. Son expression paniquée se décomposa encore un peu plus lorsqu'elle découvrit, au lieu du soutien qu'elle espérait, des mines allant de la déception à la franche hostilité.
« Statistiquement, les chances que tu sois Ladybug sont inférieures à 0,03% », annonça Max en pianotant sur sa tablette.
« Moi, je ne te crois pas », déclara résolument Alix.
« Si Max et Alix ne te croient pas, alors moi non plus », intervint à son tour Kim. « Ils ont sûrement raison. »
« Moi je ne t'ai jamais crue, dès le départ », glissa Adrien ton angélique, s'attirant un regard de colère stupéfaite de la part de Lila.
« Honnêtement, je ne vois pas comment quiconque aurait pu croire que tu étais Ladybug », souligna Chloé en admirant ses ongles parfaitement manucurés, tandis que Sabrina hochait vivement la tête pour marquer son soutien à son amie. « C'est ridicule. Totalement ridicule. »
« Je suis du côté d'Alya », indiqua posément Nino.
Lila se tourna vers un autre groupe d'élève, une lueur démente au fond des yeux.
« Et bien, il faut dire qu'ils ont des arguments très convaincants », confessa timidement Rose, alors que Mylène se rapprocha instinctivement d'Ivan, que Nathaniel amorçait un net mouvement de recul et que Juleka détournait ostensiblement le regard.
Au vu de leurs expressions de consternation horrifiée, Rose venait d'exprimer tout haut ce qu'ils pensaient tout bas.
Comprenant manifestement qu'il était inutile de chercher un soutien de leur côté, Lila continua de balayer frénétiquement la pièce du regard. Et enfin, au bout de ce qui parut une éternité, ses yeux se posèrent sur Marinette.
Marinette, qui avait tant vanté ses louanges un peu plus tôt dans la journée.
Marinette, qu'elle semblait avoir convaincu par on ne sait quel miracle.
Marinette, avait admis ouvertement qu'elle pensait qu'elle était bel et bien Ladybug.
Horripilante, insignifiante Marinette, qui...
« - je ne t'ai jamais crue non plus », annonça Marinette en lui décochant un sourire rayonnant. « J'ai toujours su que tu racontais n'importe quoi au sujet de Jagged Stone, de tes voyages autour du monde, de tes soi-disantes œuvres de charité... Le fait que tu prétendes être Ladybug ne me paraissait pas franchement plus crédible que le reste. Mais c'est très gentil à toi d'avoir avoué que le reste de tes histoires n'était qu'un tissu de mensonge », conclut-elle avec légèreté.
Le visage de Lila se décomposa. Le regard fiévreux, elle jeta un ultime coup d'œil autour d'elle à la recherche d'une échappatoire.
Mais presque aussitôt, elle sembla se rendre à l'évidence. Nul ne paraissait compatir à sa détresse et les expressions fermées des autres élèves paraissaient la défier de tenter s'en sortir avec un autre mensonge.
C'était fini.
Sur les traits de Lila, la panique fit place à une colère incandescente. Sa figure se tordit hideusement, sa peau s'empourpra violemment et ses yeux se mirent à étinceler de fureur. Alors qu'elle serrait les poings, un hurlement de rage s'échappa de ses lèvres.
« Vous allez me le payer, vous entendez ! Vous allez me le payer ! », vociféra-t-elle à l'assemblée médusée.
Frappant agressivement le sol à chaque pas, elle sorti de la salle en tempêtant.
Alors que tous les élèves se regroupaient pour commenter l'incroyable tournure des évènements, Adrien se retourna vers Marinette et tendit son poing fermé par-dessus son bureau.
Le sourire complice que les deux adolescents échangèrent alors que la jeune fille imitait le geste de son coéquipier pour cogner doucement ses doigts contre les siens résumait à lui seul les deux mots qui flottaient, silencieux, autour d'eux.
Bien joué.
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Note :
Et voilà pour la chute tant attendue (par moi, en tout cas xD ) de Lila !
Cette histoire va bientôt toucher à sa fin et encore une fois, jusque-là ça a été un plaisir à écrire. J'espère qu'on aura l'occasion de voir Adrien et Marinette aussi complice dans la série, et les imaginer faire tourner Nino et Alya en bourrique a été un régal xD . J'ai adoré les écrire gentiment maléfiques comme ça xD .
Quant à Lila, et bien, je pense que vous commencez à connaître mon point de vue sur Lila ^^ . J'espère que sa véritable nature finira par éclater au grand jour et j'espère que ça sera aussi satisfaisant que possible ! En attendant, l'imaginer et / ou la lire en train de tomber de son piédestal est toujours un plaisir x) .
A bientôt pour l'épilogue de cette (pas si petite finalement) histoire, et j'espère que ce que ce chapitre vous a plu :D .
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