Chapitre 9
Un silence suivit la déclaration de la jeune fille.
— Non, finit par déclarer Tam.
L'information mit du temps à parvenir jusqu'au cerveau d'Aria et quand elle arriva enfin, l'éléctrokinésiste fut tellement surprise qu'elle ne sut pas quoi répondre.
— Pardon ?
Elle se tourna vers son frère qui venait d'intervenir.
— Moi je ne voulais pas que tu sondes mon âme ou je-ne-sais-quelle-chose-que-seuls-les-ténébreux-connaissent et tu l'as fait mais quand ma soeur te propose de le faire pour que tu sois moins méfiant envers elle tu refuses ?! Tu n'es vraiment pas croyable.
— Pourquoi ? demanda simplement Aria.
— Tu es pathétique de croire que juste en sondant ta sombrume qui doit être plus sombre que le néant, je te ferai confiance. Tu es à moitié humaine. Les humains ne ressentent pas de culpabilité et sont dangereux. Je ne te ferai jamais confiance.
La jeune fille senti un picotement dans ses doigts, signe d'une forte concentration de son pouvoir à cet endroit dû à la sensation d'avoir été humiliée qu'elle ressentait.
— Tam !
Au son de cette voix, le garçon se figea et se tourna vers la porte.
— Tu te rends compte de ce que tu dis au moins ou tu te contentes de te défouler sur elle pour sortir ton énervement de ces derniers jours ?
— Je ne suis pas énervé Linh. Je dis simplement la vérité. Je ne veux pas regarder dans sa tête. Qui sait ? Elle pourrait m'éléctrocuter !
Aria dû se retenir de lever les yeux au ciel.
— Tant que tu ne t'approches pas quand son pouvoir est instable, je pense que tu ne risques rien.
— Comment savoir si elle n'est pas déjà trop électrique ?
Avant une réplique acerbe de la part de Keefe, Aria se saisit d'un appareil humain pour écouter de la musique qu elle avait repéré à son arrivée.
Comme prévu, il n'avait plus de batterie.
Elle se déchargea au maximum dans l'objet et se tourna vers les autres.
— C'est bon. Plus de risques.
— Je m'en fiche.
Soudainement, le doute s'infiltre dans l'esprit d'Aria. Et si ce n'était pas à cause de ses pouvoirs qu'il n'osait pas s'approchait mais pour une raison qui se rapprochait plus de ses origines.
Comme si elle avait lu dans ses pensées, Sophie répondit à son interrogation muette.
— Tam n'est pas raciste. Les elfes ne sont pas racistes. Il ne refuse pas d appliquer son pouvoir sur toi simplement à cause dxune question de couleur de peau.
— C'est vrai, renchérit Linh, il eut simplement méfiant et énervé.
— Pour la seconde fois en moins de cinq minutes, je ne suis pas en colère.
— Ah bon ? C'est pourtant l'impression que tu donnes, marmonna Ro.
— Dois-je en conclure que ton état n'est pas dû au fait que Biana passe désormais tout son temps avec Dex ?
Tout de suite, la demie-elfe commença à compatir. Elle avait eu plusieurs relations amoureuses qui s'était terminée plus ou moins vite et elle n'allait pas prétendre ignorer la sensation que l'on ressentait en voyant la personne à laquelle on tenait sincèrement s'éloigner.
— Non ! Pourquoi les fréquentations de Biana me toucheraient ?
Keefe haussa un sourcil.
— Tu essayes de convaincre qui comme ça Mister Frangette ?
Il reçu un regard noir pour toute réponse.
— C'est bon pas la peine de le prendre comme ça ! Moi je pense juste que tu n'es pas capable de sonder son esprit. Elle est trop forte pour toi.
La provocation eu l'air de réussir, parce qu'aussitôt, l'ombre du garçon s'étendit jusqu'à recouvrir celle d'Aria et il se glissa dans son esprit.
L'expérience était loin d'être agréable.
La jeune fille avait l'impression que peu importe la solidité de ses barrières, il passait au travers.
La sensation de quelqu'un qui s'infiltrait dans son cerveau était vraiment désagréable.
Elle avait la sensation que l'intérieur de sa tête devenait plus sombre, ses pensées était moins clairs et elle avait du mal à réfléchir rapidement.
Puis, la sensation se dissipa aussi vite qu'elle était apparue, emportant avec elle la migraine qui commençait à pointer.
— Ça va ?
Elle se rendit soudainement compte que la fille qui contrôlait le feu — Marella ? — était en train de secouer sa main devant son visage sans doutes depuis quelques minutes.
— Euh oui... pardon... vous disiez quelque chose ?
— Non. Ne t'en fais pas tu n'as rien raté à part une dispute de ces deux là, indiqua Sophie en désignant Keefe et Tam du doigt.
— On ne se disputait pas !
— Et comment expliquez vous que vous vous insultiez il y a quelque secondes encore ?
— On ne s'insultez pas ! protesta Keefe.
— Oui ! Enfin, toujours est-il que je savais que c'était une mauvaise idée. Son esprit est trop faible, il n'est pas exactement comme les nôtres.
— Et alors ? Tu vas me dire que tu as la confirmation qu'elle est dangereuse ?
Son silence était lourd de sens.
— Tu te servais juste de ça comme excuse pour être désagréable avec elle, avoue le.
— Linh, ne t'y mets pas.
Pendant ce temps, Aria ne savait plus où se mettre, embarrassée d'être en quelque sorte la cause de la mauvaise ambiance qui régnait.
De la même manière que la première fois, comme si elle avait sentie que sa présence était nécessaire, la mère de Sophie arriva, et s'installa au milieu de la pièce.
— J'apporte le goûter !
Aria la regarda sans comprendre.
Elle n'avait rien apporté.
La voyant froncer les sourcils, Edaline lui fit un clin d'œil avant de pointer du doigt une table basse sur laquelle se trouvait des pâtisseries toutes plus appétissantes les unes que les autres.
C'est étrange, elle aurait juré que rien ne se trouvait là il y a quelques instants.
Elle était encore en train d'essayer de comprendre comment les aliments avaient pu apparaître de cette façon quand Edaline claqua des doigts et qu'une bouteille remplit d'un jus inconnu à Aria se matérialisa dans sa main.
L'électrokinésiste sursauta, attirant l'attention de Sophie.
— Elle est invocatrice. Elle peut faire apparaître des objets si elle sait où ils se trouvent.
Quand Keefe et Ro comprirent que le goûter était arrivé, ils se précipitèrent vers les victuailles dans le but de se remplir la panse.
— Franchement, vous êtes la meilleure cuisinière que je connaisse, déclara la princesse.
— Laissez en un peu aux autres quand même.
Aussitôt, tout le monde se dirigea vers la table.
Après qu'ils eurent fini de reprendre des forces, ils étaient en train de décider quoi faire quand le transmetteur de Sophie indiqua que quelqu'un cherchait à la joindre.
— Bonjour Conseiller Bronte, déclara-t-elle.
À peine eut-elle prononcé son nom que le silence se fit.
— Oui.
Elle jetta un coup d'œil à Aria.
— Très bien, nous arrivons.
Lorsqu'elle rangea le gadget dans sa poche, elle se retrouva face à six paires d'eux emplis de curiosité.
— Aria, nous allons aller à Eternalia.
— Pourquoi ? osa-t-elle dire.
— Cela nous sera expliqué à notre arrivée.
— Quand partons nous ?
— Tout de suite. Vous pouvez venir avec nous si vous le souhaitez.
Sans attendre les réponses, elle se dirigea à l'étage, à côté d'un immense lustre où pleins de cristaux étaient suspendus.
— C'est un Luminateur. Il nous emmènera là où on veut aller.
Même si Aria n'était pas sûre de bien saisir ce que voulait dire sa phrase, elle acquiesça.
— Eternelia !
Un petit cristal descendit vers eux et projette un rayon lumineux jusqu'au sol, comprenant ce que l'on attendait d'elle, Aria fut la première à y entrer pour aller à la capitale elfique.
Ils se dirigèrent vers la salle d'audience où les attendaient les chefs des cités perdues.
— Merci de vous être hâtés de venir. Nous avons une chose importante à vous annoncer.
— Nous vous écoutons, dit Sophie en s'improviser porte parole de leur petite troupe.
Lorsqu'elle entendit la réponse du Conseiller, l'élékrokinésiste sentit le sol se dérober sous ses pieds.
— Après avoir délibéré toute la nuit au sujet de mademoiselle Davis, nous avons fini par prendre notre décision. Pour sa sécurité ainsi que pour préserver l'ordre au sein des cités interdites, son existence ne sera pas rendue publique, et ce jusqu'à nouvel ordre.
***
Coup de tonnerre pour notre petite Aria. Le Conseil refuse de rendre officielle son existence.
Pourquoi ? Eh bien vous le saurez la prochaine fois ! Mais exposez vos théories en commentaires !
Oui je sais que ça fait longtemps mais je n'avais pas envie de finir mon chapitre sur quelque chose qui n'ai pas un peu de suspens..... oops 🤭 ?
Et Tam qui refuse de sonder sa sombrume... ce gros gamin... mais bonsi il n'était pas si méfiant envers les gens qu'il ne connait pas bien ce ne serait pas Tam.
Sinon, qu'avez vous pensé de ce chapitre ? Vous l'avez apprécié ?
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