Chapitre 7
— Euh... oui j'aime la musique... je joue de deux instrument et je chante un peu.
— C'est trop bien ! Tu m'en feras écouter un peu un jour ? Les elfes ne sont pas mélomanes. Leurs musiques ce sont des sortes de mélanges de sons qui proviennent de la nature
— Bien sûr ! Il faudra juste que tu me le rappelles.
— Bon, vous avez fini de parler de trucs humains ? Moi je veux rentrer j'ai un programme chargé. Entre autre, m'entretenir avec le Technopathe pour qu'il m'aide à mettre au point un nouvel élixir à faire boire au Petit Génie et mettre des bactéries dans le repas de Lord Fouine.
— J'allais oublier ! s'exclama Sophie sans prêter attention à la garde du corps, je passerai te voir demain pour te donner tous les objets dont tu auras besoin en tant qu'elfe. Tu veux que je vienne à quelle heure ?
— Quand ça t'arrangeras.
— D'accord, en attendant, je te donne cette objet, c'est un transmetteur. Si tu as un truc à faire finalement, tu auras juste dire mon nom et ça m'appellera. Alors à demain !
Aria lui fit un petit signe de main avant d'être traînée dehors par Ro.
— Alors tu apprendras vite qu'il faut laisser Grassecoiffe et Blondinette se dire au revoir tranquillement. Même si Foster est dans le Grand Aveuglement Fosterien, j'ai espoir qu'elle se rende compte un jour de ce que l'autre idiot ressent pour elle.
— Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris...
— Peut importe. Puisque tu es la soeur de mon protégé et que tu as un pouvoir dément, on va vite devenir amie et on va faire un duo du tonnerre toi et moi ! On pourra renverser Eternalia, la capitale !
— Euh... je ne pense pas que ce soit une bonne idée...
— Et bien arrête de penser ! On aura des boumobeurres à volonté ! Ça ne te tente même pas un peu ? Ton pouvoir est trop bien ! Il y en a un qui lui ressemble un peu, c'est les Chargeurs, mais eux ils ne peuvent que contrôler une source d'électricité déjà présente. Si j'ai bien compris, toi tu peux l'amplifier et même la créer ! C'est trop cool !
Aria repensa aux fois où elle avait aspiré toute l'électricité du foyer et celles où elle avait électrifié sans le vouloir le grillage sur lequel ses amis grimpaient.
— Je ne pense vraiment pas que ce soit une bonne idée.
L'ogresse la fixa pendant quelques secondes avant de se remettre à parler.
— Tu sais, ils ne te l'ont pas encore dit mais il y a des elfes qui sont du côté obscure si je peux dire ça de cette manière. Ils tuent des humains pour leurs expériences et kidnappent des licornes pailletés avec des ailes.
Aria la regarda de travers en entendant sa dernière phrase.
— Je t'assure que c'est vrai ! En tout cas, Sophie, Keefe et les autres essayent de les arrêter sauf que des adolescents, même puissants, ne font pas le poids face à des adultes qui ont plusieurs centaines d'années d'expérience derrière eux. Ton talent pourrait nous aider à faire pencher la balance en notre faveur.
D'un côté, Aria n'avait pas envie de s'engager dans un combat dans lequel elle n'était pas impliquée mais de l'autre, rien que l'idée d'expérimentations sur des humains la révoltait. En plus, l'idée de semer le chaos la tentait plus qu'elle n'osait l'avouer. Elle avait toujours rêvé de faire ce qu'elle voulait et d'arrêter de se cacher derrière un masque de fille sage.
Elle posa une dernière question pour être sûre de sa décision.
— Il y aura des boumobeurres à volonté ?
— Bien sûr ! Et de la guimolle aussi !
— Je suis partante !
— Je savais que tu n'étais pas aussi timide que tu en avait l'air ! Au fond tu es comme ton frère, je t'aime déjà ! Ma chère camarade de méfait, notre première mission sera de mettre un coussin péteur sur la chaise de Lord Guindé.
— Juste un coussin péteur ?
— Un de ma collection spéciale, celui pour les grands événements. En plus de faire un bruit qui s'entend littéralement à deux kilomètres à la ronde, il projette dans la pièce une odeur de muscrapaud et des bactéries qui forceront Lord Fouine à rester aux toilettes pendant des heures.
— Trop bien !
Keefe arriva à cet instant.
— Non mais je rêve ! J'ai tout entendu ! Vous ne vous apprêtiez pas à faire ce que je pense quand même ! Aria...
Elle grimaça, s'attendant à des remontrances. Elle n'aurait pas dû baisser sa garde, il ne fallait pas oublier que les gens pouvaient la jeter dehors à tout moment . Elle s'était laissée attirer par l'idée de se venger de son géniteur en oubliant les répercussions que ça aurait pu avoir sur elle.
— Tu es vraiment ma sœur ! Je commençais à en douter en te voyant aussi calme mais non ! Par contre, ne manigancez plus rien sans moi, si il y a des odeurs nauséabondes et des bactéries, je veux en être ! On y va. Salut Sophie, on a un elfe à écœurer en famille !
Il tira Aria et Ro par les bras, sorti un cristal qu'il portait en pendentif et les entraîna dans le rayon lumineux.
— Bienvenu aux Rives du Réconfort. Notre quartier général à partir de maintenant.
— Je suis déjà venue ici...
— Ah bon ? Quand ça ?
— Quand ma maison a été incendiée.
— Ah... tu veux que je te montre ta chambre ?
Soulagée de pouvoir penser à autre chose, elle accepta.
— D'ailleurs, Lord Cassius m'a pris mon sac et ma guitare tout à l'heure, est ce que vous sauriez où ils sont ?
— Peut être dans ta chambre... en tous cas, si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis volontaire pour t'accompagner chez les Hommes si tu me dis où acheter des E.L. Fudge, Pat le Pâtissier me manque...
— D'accord si tu veux...
— Super ! Bien sûr je te montre où tu vas dormir, par contre il faut que tu veilles à bien cacher tout ce qui est important pour être sûre que Lord Fouine ne le trouve pas.
Il l'emmena dans un dédale de couloirs avant de s'arrêter devant une porte beige.
— J'espère que ça te plaît ! fit-il en ouvrant la porte.
La pièce, qui était dans des tons blancs et beiges, était immense, il y avait de grandes étagères pouvant contenir des livres, un énorme lit deux places, un bureau blanc ainsi qu'un canapé et un fauteuil de couleur claire. Une baie vitrée prenait presque toi un mur et donnait sur une terrasse face à la mer sur laquelle se trouvait deux balancelles garnies de coussin.
— C'est magnifique...
Dans un coin de la pièce se trouvait un sac noir qui lui était familier et un étui de guitare.
— Mes affaires !
— Tu n'as pas grand chose.
— Je ne savais pas que j'allais me retrouver dans un autre monde, j'avais juste prix mon téléphone, des photos, mon appareil photos et un bouquet de fleurs.
— Pourquoi prendre tout ça si c'était juste une sortie ?
— Je devais aller sur la tombe de ma mère mais bon, c'était hier même si il fait encore jour avec le décalage horaire entre les villes humaines et elfiques.
Elle bailla.
— Bon, je pense que tu devrais te reposer, tu as l'air épuisée. On te réveillera quand on fera une blague à quelqu'un.
— Merci.
Elle alla jusqu'au lit et se laissa tomber dessus dans un bruit sourd.
~
Lorsqu'elle se réveilla, le soleil commençait à décliner.
— C'est pas trop tôt ! Je commençais à me demander si je devais te jeter dans l'océan avec ton lit ! Ça va bientôt être l'heure où Lord Cassisus mange, dépêche toi si tu veux le voir quand le coussin péteur se déclenchera !
Les yeux encore à moitié fermée elle suivit Ro au pas de course jusqu'à une fenêtre par laquelle on pouvait voir une verrière où une table était dressée.
Keefe les attendait déjà.
— Dépêchez vous ! Ça va commencer !
— Tu as de la chance Bellecoiffe, si j'avais loupé le spectacle par ta faute, sois sûre que je me serais vengée.
— Faites moins de bruit, il est là !
En effet, il s'approchait de la chaise sur laquelle était posé le coussin.
Était-ce un mauvais pressentiment qui l'alerta ou bien avait-il aperçu les trois visage collés contre la fenêtre ? Toujours est-il qu'il observa attentivement sa chaise pendant une trentaine de secondes.
Pendant toute cette inspection, Ro ne clignait pas des yeux.
Quand, rassurée, il se servir de l'eau, elle soupira de soulagement.
— J'ai bien fait de le cacher dans la housse d'un coussin.
À cet instant, Lord Cassius s'assit.
La princesse ogre n'avait pas menti, le bruit était tellement fort qu'Aria regrettait de ne pas s'être bouche les oreilles et au vu de l'expression de l'elfe dans la pièce , l'odeur devait être elle aussi atroce.
À la vue du visage de leur géniteur figé dans une expression de dégoût, Aria et Keefe éclatèrent de rire, suivit de près par Ro.
Comme l'avait indiqué l'ogresse il sortit en courant de la pièce, sans doutes à la recherche de toilettes.
— C'était... trop... drôle... fit Keefe en s'essuyant les yeux sa phrase entrecoupé par son rire.
— J'ai adoré ! On fait quoi maintenant ?
***
Aria se rebelle !!!!!!!!!!!!!
Sinon vous avez trouvé comment ce chapitre ??
Moi c'est pas mon préféré mais clairement, je comprends pourquoi tatie Shannon met autant de blagues de Ro et Keefe dans les livres, c'est trop drôle à écrire XDDD
J'ai trop envie de manger des E.L Fudge maintenant...;
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