Chapitre 6

— C'est dingue ce que vous me racontez... j'ai un peu de mal à y croire.

Ils s'étaient installés sous un arbre magnifique et l'électrokinésiste venait d'apprendre qu'auparavant, ça avait été un gnome qui s'était sacrifié pour sauver son peuple.

Presque sans s'en rendre compte, elle reprit un autre boumobeurre.

Dès la première bouchée, elle était devenue accro à ces pâtisseries ronde et dorée, saupoudrée d'énormes cristaux de sucre

— Mais est-ce que tu as envie de nous croire ? demanda Keefe à sa soeur.

— Je dois vous avouer qu'au fond de moi, je prie pour que tout ça ne soit qu'une plaisanterie ou mieux, un cauchemar. Je souhaite de tout mon cœur que ces trois dernières années n'aient jamais eu lieu et que quand je me réveillerai, je me retrouverai dans mon petit pavillon de banlieue, ma mère à mes côté qui me dira que ce n'était qu'un rêve et qu'elle sera toujours à mes côtés. Pourtant, malgré tout ça, j'ai envie de croire en votre histoire et de me dire que je peux partir sans crainte de cette vie que je mène, où chaque moment que je passe à l'écart des autres, seule dans mon coin me rappelle que ma mère n'est plus de ce monde et que je n'ai plus personne, plus aucune famille. Quelque chose me crie de vous faire confiance et que je n'aurai jamais une telle chance qui se présentera à moi.

Le silence se fait pendant quelques seconde avant qu'Aria ne reprenne la parole avec un léger sourire.

— J'accepte de vivre dans votre monde de mon plein gré. Je sais que même si je n'avais pas voulu, vous ne m'auriez sans doutes pas laissé repartir mais je préfère me dire qu'on ne m'a pas forcé et que c'était un choix de ma part.

— Bonne décision, intervint Sandor, maintenant, il serait peut-être judicieux que vous changiez de vêtements afin que tout le monde sache que vous êtes une elfe et que personne n'ait de doutes là dessus.

— Euh... du coup vous allez parler chiffons.

Ce n'était pas une question, tout le monde se tourna vers Keefe pour savoir ce qu'il allait dire ensuite.

— J'avais complétement oublié mais j'ai un devoir d'Univers à rendre à la fin des vacances, je vais devoir rentrer avant vous. Ro, restes avec elle pour la protéger

Alors qu'il fouillait à toute vitesse dans sa poche dans l'idée d'en sortir son cristal de foyer, Ro l'attrapa par le col et l'immobilisa.

— Minutes. Tu vas attendre tranquillement avec moi et ta petite copine que ta soeur finisse de trouver des habits, si je dois rester là et subir un défilé, ça sera avec toi.

Il gesticulait dans tout les sens, sans doutes dans l'espoir de pouvoir se libérer de la poigne de sa garde du corps mais celle ci resserra sa prise.

— Tu m'as comprise ?

Il grommela quelque chose qui ressemblait vaguement à un oui avant de tomber sur les fesses quand l'ogresse le relâcha d'un coup

Aria ne pu s'empêcher d'esquisser un petit sourire à la vue de ce spectacle et en tournant la tête, elle vit que Sophie la regardait.

— Tu vas vite t'habituer, ils sont toujours comme ça ces deux là.

Au bout de longue négociations, Keefe accepta de rester à condition d'avoir une part en plus de guimolle.

Arrivée dans la chambre de la télépathe, Aria fut époustouflée par sa taille.

Tout l'étage lui appartenait.

C'était bien différent du foyer où elle avait vécu ces dernières années avec ses douches communes et ses chambres minuscules où étaient entassés deux à quatre jeunes.

Sophie se dirigea vers les armoires où se trouvaient ses vêtements et fit signe à la jeune fille de la rejoindre.

— Tu es plus robes, jupes ou pantalons ?

Aria haussa les épaules, n'osant pas parler de peur que la gentillesse que l'elfe lui témoignait ne disparaisse.

Sophie saisit donc plusieurs habits fait des tissus qui avaient l'air soyeux et déposa le tas sur son immense lit à baldaquin.

—Je pense qu'on va pouvoir décider avec tout ça. Je ne suis pas une pro en mode mais je pense que ça t'ira. On va demander un avis extérieur étant donné que je ne suis pas calée en matière de vêtements et que tu ne dois pas être habituée aux habits elfiques.

Sophie se déplaça pour se placer devant un miroir imposant qui était placé dans un coin de la pièce.

Aria s'attendait à tout, même à ce que le miroir serve à appeler quelqu'un, sauf au fait que le visage d'une jeune fille de quinze ans aux cheveux noirs et aux aux yeux bleus apparaisse en petit, en haut à gauche du miroir et ne fusille du regard Sophie.

— Quel toupet ! Tu as l'audace de revenir après m'avoir fait disparaitre sans aucun scrupules la dernière fois que je te donnais des conseils pour te coiffer. Tu devrais avoir honte !

La jeune fille blonde soupira discrètement mais la créature le remarqua.

— Et en plus tu te permets de me manquer de respect ! Franchement, je ne comprends même pas ce que tu fais là !

— Ce n'est pas le sujet Vertina. J'ai besoin que tu donnes des conseils à une de mes amies.

Ces mots captèrent immédiatement l'attention de la jeune fille qui remarqua enfin Aria.

Elle la détailla des pieds à la tête.

— Oh ma pauvre ! Tu es horrible à regarder ! Depuis combien de temps n'as tu pas fais de nuit digne de ce nom ? Tu as des cernes qui gâchent tout ton visage ! Et puis les cheveux sont dans un de ces état ! Je n'arrive même pas à les regarder plus de cinq secondes, ça me donne mal à la tête....

Un peu perdues, Aria, se tourna vers les autres pour savoir si cette réaction de la part du miroir était normal.

— Tu viens de rencontrer Vertina, un miroir spectral. Je te laisse deviner pourquoi cette invention, même si elle a fait fureur à ses débuts, a été vite abandonnée par ses utilisateurs.

Pendant ce temps, Vertina continuait d'examiner Aria.

— Enfin, tu as du potentiel je suppose. Même si tu ne seras jamais aussi belle que Jolie, je peux essayer de faire quelque chose. En plus tes yeux au moins ne ressemblent pas à ceux d'un monstre.

Keefe leva les yeux au ciel en entendant cette dernière phrase.

— Montre moi donc les vêtements que u proposes, continua Vertina en s'adressant cette fois ci à Sophie.

Elle tendit les uns après les autres les habits en les laissant suffisamment longtemps devant la petite tête pour qu'elle puisse bien les détailler.

— Celle-ci, annonça-t-elle quand on lui présentation une robe bleu glacier, elle s'accordera parfaitement avec ses yeux.

Aria grimaça.

La robe avait beau ne pas être frourouteuse, elle n'avait pas le moins du monde envie de la porter.

— Euh... je n'ai pas trop envie de...

— Si ! Vas-y Lady Bellecoiffe, je suis certaine que ça te donnera une allure d'elfe !

— Vu comment tu en parles depuis tout à l'heure, je ne suis pas sûre que ce soit un compliment.

— Peu importe. J'en ai déjà marre de ce choix interminable. C'est la première chose qu'elle trouve belle, je ne veux pas attendre qu'elle en trouve un autre.

L'ogresse poussa Aria dans la salle de bain.

— Je ne te laisserai pas sortir tant que tu ne sera pas changée.

À contrecœur, elle enfila le vêtement luxueux.

Quand elle se regarda dans le miroir, elle se rendit compte tout de suite que quelque chose ne tournait pas rond.

— Mon reflet ! Il est n'est pas inversé !

Elle étudia ensuite sa tenue et eu du mal à se reconnaître.

La robe, de la même couleur que ses yeux, était évasée légèrement au niveau de la taille et tombait jusqu'à ses pied. Elle paraissait légère comme une plume et évoquait un mélange de la robe de Cendrillon et d'essayer en plus beau, plus élégante, plus chère, plus tout.

Malgré tout ce qu'elle pouvait penser des robes somptueuse, elle fut forcée de reconnaître que celle-ci était éblouissante. Pourtant, elle n'arrivait pas à se défaire de l'idée que ça lui donnait un air de princesse allant à un bal.

De plus, malgré toute la grâce que le vêtement lui apportait, il n'était pas aussi confortable que ses sweats et ses pantalons.

Sans prendre la peine de sortir pour montrer sa tenue aux autres, elle se changea de nouveau en vitesse.

— Alors Lady Bellecoiffe, tu viens ? On t'attend nous !

Elle ouvrit la porte à ce moment.

— Tu ne t'es pas changée ? demanda Sophie.

— Non. Je ne suis pas à l'aise dedans. C'est possible que je garde mes habits ?

— Ah enfin quelqu'un qui défie la mode elfique si douteuse ! Je n'aurai jamais cru voir ça de ma vie ! Je suis sûre qu'on fera un trio du tonnerre, toi, ton frère et moi !

— Ro ce n'est pas le moment.

— Bon, je dois avouer que ce que tu portes n'a pas l'air très pratique pour combattre mais c'est toujours mieux que les robes de Biana. Franchement, elles sont pires que tout. Je me demande même comment elle fait pour ne pas trébucher dedans quand elle s'éclipse.

— Bon. Je suppose que tu peux toujours garder ça. On en parlera au Conseil, dit Sophie en ignorant les propos de la guerrière ogre, avant que vous partiez, j'aurai juste une question à te poser.

— Oui ? répondit Aria en s'apprêtant à ce qu'elle l'interroge sur sa famille, ses amis ou son foyer.

— Est ce que tu aimes la musique ?

***

Après une longue longue longue longue longue absence, me voilà de retour, que pensez vous de tout ça ?

Bon, Sophie commence à perdre la tête, les chansons lui manque trop dans ce monde....

Qu'est ce que vous pensez de ce chapitre ? Moi je le trouve un peu vide mais bon. Il fallait bien tout expliquer à Aria ^^.

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