Chapitre 2

Douze châteaux scintillants se dressaient devant Aria et Cassius. Ils se trouvaient sur des chemins qui bordaient une rivière

— Voici Éternalia, je vais demander au Conseil de se réunir donc, si tu pouvais rester silencieuse...

Elle hocha de la tête et attendit qu'il sorte un téléphone d'une de ses nombreuses poches. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle le vit sortir d'un pli de sa cape un carré de cristal qui ne ressemblait en rien à ce qu'elle connaissait.

—Conseiller Bronte, murmure-t-il devant l'étrange objet.

Un visage s' afficha sur l'objet un peu comme pour un appel vidéo.

Il s'écarta d'elle et se mit à parler à voix basse pour qu'elle ne l'entende pas.

Elle réussit seulement à saisir les deux dernière phrases de la conversation.

—Dois-je dire à Keefe de venir ?

—Oui, mais convoquez aussi un ou deux de ses amis pour qu'il ait du soutient.

Le visage disparu et Cassius se tourna vers Aria.

—Je vais te dire quelque chose de très important et j'aimerai que tu n'ai pas de réaction excessive. Comme tu le sais, je suis ton père. Il se trouve qu'il y a quelques années, lors d'une de mes missions pour le conseil, j'ai rencontré ta mère. Nous nous sommes aimé mais comme elle était humaine, je dû vite repartir sans les cités perdues. De plus... il se trouvait que... j'avais une femme, lâcha-t-il.

Aria le fixa, la bouche entrouverte, choquée par la révélation.

—Nous ne nous sommes jamais aimé et tant mieux, parce qu'il s'est avéré qu'elle faisait parti d'un groupe de rebelles qui cherchent à asservir les humains. En tout cas, j'ai dû quitter les cités interdites. Quelques mois plus tard, j'ai appris que j'avais une fille en vous croisant dans un parc. Par conséquent, tu es donc à moitié elfe. Je pense que tu fois avoir un talent même si il sera moins développé que les nôtres sans doutes.

—Je peux vous poser une question ?

—Vas-y...

—C'est quoi les cités perdues, les cités interdites et les talents ?

—Les cités perdues sont notre monde, les cités interdites, celui des humains et les talents sont en quelque sorte, des pouvoirs que nous possédons. Autre chose ?

—Oui, elle prit une profonde inspiration pour se calmer, vous avez trompé votre femme avec ma mère. Est ce qu'elle était au courant que vous étiez marié ou vous ne lui avez rien dit ?

Sa réponse était décisive.

—Aucun humains n'est autorisé à savoir notre existence.

À cet instant, Aria vit rouge.

Comment cet homme osait-il prétendre être son père alors qu'il avait fait de Melissa sa maîtresse ?!

Elle en avait marre de se cacher.

Elle laissa son talent déferler dans ses veines, puis, elle jeta un coup d'œil aux pieds de son interlocuteur. Comme les siens, leur pointe trempaient dans une flaque d'eau.

Elle eu un rictus avant d'imaginer son pouvoir suivre un fil qui partait de ses orteils jusqu'aux chaussures de Cassius.

Tout à coup, il sursauta comme si il venait d'être brûlé.

—Un problème ? demanda Aria en s'écartant de l'eau.

Il la regarda d'un œil suspicieux.

—Non, non. On peut y aller maintenant, ils doivent être arrivés.

Elle le suivit en silence, se promettant de lui faire payer toute la souffrance qu'il avait causé à sa mère.

Soudain, Cassius s'arrêta.

—Avant que tout le monde ne soit au courant, j'aimerai qu'en public, tu m'appelles Lord Cassius.

—D'accord...

—Bien, maintenant, si tu veux bien m'excuser, je dois contacter deux personnes.

Il ressortit son objet étrange et, voyant son regard interrogateur, il l'éclaira.

—C'est un transmetteur, l'équivalent elfique des portable, puis il approcha ses lèvres de l'objet, Keefe Sencen.

Aria n'arrivait pas à voir le visage qui s'affichait mais elle entendit le bref échange.

—Sache que si tu souhaites me parler des trois muscrapauds que tu as trouvé dans ton placard, je te le répète, je ne y suis pour rien !

Cassius serra la mâchoire.

—Je ne voulais pas évoquer ce sujet. Je dois juste t'annoncer que le Conseil te convoque à la salle du Tribunal immédiatement..

—D'accord, j'arrive tout de suite.

Le transmetteur s'éteignit mais il le ralluma bien vite avant de murmurer un nom qui était vaguement familier à Aria.

—Sophie Foster.

Cette fois, Aria se décala de manière à pouvoir voir la fille qui allait répondre.

Au bout d'à peu près trente secondes, le visage d'une jeune fille blonde au yeux bruns qui devait avoir son âge s'affichait sur l'écran.

—Lord Cassius, fait-elle d'un air froid, si vous voulez parler du peu de missions que vous avez au sein du Cygne Noir, il faudra vous adresser à quelqu'un d'autre.

—Je vois que vous avez une très mauvaise impression de moi. Pensez vous donc que je ne vois contacterez que pour vous demander un service ?

—Oui, mais à l'évidence, ce n'est pas le cas. Dépêchez vous de dire ce que vous avez dire, qu'on en finisse.

—Le conseil veut que vous assistiez à la audience qui aura lieu dans quelques minutes. Apparemment, Keefe aura besoin de votre soutien. Et ce serait bien si vous pouviez appeler une autre personne pour le soutenir, comme le fils Song.

—Euh... très bien. J'arrive tout de suite avec Tam.

—Dépêchez vous, le conseil ne dois pas attendre.

Sa phrase finit, il se remit à marcher.

—Sophie Foster ! s'exclama soudainement Aria.

Il se tourna vers elle en fronçant les sourcils.

—Qu'est ce qu'il y a ?

—Je rappelle d'il y a quelques années, quand maman était encore vivante, j'avais vu un article de journal qui disait qu'une jeune fille vivant surdouée vivant à San Diego avait refusé d'aller à l'université de Yale.

—C'est étrange, nous étions pourtant sûrs d'avoir supprimé tous ces articles... en tout cas, nous sommes arrivés.

En face d'eux, un grand bâtiment qui paraissait en émeraude. Au sommet du dôme, un drapeau bleu était en train d'être hissé.

Quand ils entrèrent, l'homme que Cassius avait appelé en premier vint les voir. Il avait un air grincheux sur le visage et ses oreilles étaient étranges, leur bout étaient pointu.

— Vous êtes Aria ? Mettez cette cape et rabattez la capuche sur votre tête. Vous ne l'enlèverez seulement quand on vous le dira. C'est compris ?

—Oui, répondit-elle d'une petite voix tout en enfilant le vêtement.

—Bien. Vous pouvez aller vous installer dans la salle. Il y aura très peu de personnes : deux Émissaires, un Régent, les douze Conseillers et trois jeunes elfes. Nous allons peut-être vous interroger sur votre version des événements. Vous pouvez y aller, déclara-t-il, sa phrase sonnant comme un ordre.

Elle obéit sans parler et alla s'installer au dernier rang afin que personne ne la remarque.

Elle se mit à penser à sa mère. Un vide douloureux s'empara d'elle.

Presque sans s'en rendre compte, elle commença à chanter à voix basse, une chanson d'un film qu'elle regardait régulièrement avec sa mère.

Je rêve d'un monde où cette mélodie peut tout changer
Chaque jour, qui passe je dois vivre sans toi
J'ai peur de ne pas y arriver.
Aller de l'avant dans la foule, dans le vent
Perdue sans savoir où est ta main pour me guider
Je ne comprends plus ce monde inconnu
Ô vent souffle moi, une mélodie pour m'envoler

Le bruit d'une porte qui claque l'interrompit et elle s'enfonça precipitement dans son siège.

Trois adolescents rentrèrent dans la salle.

—Tu sais pourquoi Lord Fouine nous a convoqué ? demanda le premier, un garçon aux cheveux noir avec une mèche argenté devant les yeux.

—Aucune idée, il m'a juste dit : Keefe aura besoin de votre soutien, fit la fille en imitant le ton obséquieux de Cassius à la perfection, appelez aussi le fils Song de préférence.

—Il n'aurait pas pu m'appeler Tam ? J'en marre qu'on m'associe encore à mes parents !

—Du calme Mister Frangette, déclara celui qui n'avait pas encore parlé, estime toi heureux que mon père ne t'appelle pas par ton nom, ça veut dire que tu n'as pas attiré son attention et franchement, c'est pas plus mal.

Le cerveau d'Aria mit un temps fou à analyser la phrase et quand ce fut fait, il eu un bug.

Mon... père ?

Comme pour réfuter la théorie qui était en train de germer dans son esprit, elle observa la garçon qui venait de parler dans le but de trouver quelque chose qui indiquait qu'elle se trompait.

Le jeune homme était blond, le cheveux ébouriffés et même si elle ne pouvait pas les voir de la où elle était, elle sentait au fond d'elle que ses yeux étaient bleus glaciers.

Elle se décida alors à briser la règle qu'elle s'était instaurée en son for intérieur et elle leur parla.

—Ton père ?

Sa voix résonna dans la salle et trois têtes se tournèrent vers elle.

***

Le média c'est la chanson "Le souffle du Vent" dans l'animé "Belle"

Voilà pour ce chapitre. Aria découvre Éternalia et... la salle du Tribunal !

Le deuxième bâtiments qu'elle voit, le premier même, si on compte pas la visite à Candleshade qui a duré trente secondes.

Sophie aussi ça a été le premier bâtiment qu'elle a vu, je pense que ça lui a porté l'œil.

Bref, vous pensez que c'est quoi le talent de Aria ?

J'attends vos retours avec impatience !!!! ^^

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