Chapitre 1
3 ans et 2 mois plus tard
—Welcome to the new age, to the new age
Welcome to the new age, to the new age
Wooah, wooah
I'm radioactive, radioactive
Wooah, wooah
I'm radioactive, radioactive.
Un tonnerre d'applaudissements résonna dans la salle lorsque Aria baissa son micro.
Cette chanson correspondait parfaitement à ce qu'elle ressentait.
Ce jour ci, cela faisait exactement 3 ans que sa mère était décédée à cause de toute la fumée qu'elle avait respiré dans l'incendie de leur maison. Elle avait trépassée d'un cancer des poumons qui était à un stade trop avancé pour que les médecins puissent la sauver. Les effluves toxiques avaient précipitées sa disparition.
Elle ne se rappelait plus de ce qui s'était passé lors la nuit du départ de feu, elle se souvenait juste de s'être effondrée sur les marche de l'entrée alors qu'un inconnu l'avait aidé à sortir. Elle se rappelait aussi d'avoir aperçu une horloge dans une villa qui indiquait minuit passé. Elle avait alors pensé : "maintenant, j'ai douze ans, je suis une grande je peux me débrouiller toute seule !"
Ironie du sort, elle était devenue orpheline quelques mois après. Elle vivait en foyer depuis ce jour où elle avait perdu le seul membre de sa famille.
Depuis quelques temps, elle faisait des concerts tout les mardi et vendredi dans un bar de la petite ville où elle habitait.
Cette soirée n'échappait pas à la règle, elle avait beau être en deuil, elle préférait chanter sa tristesse devant des inconnus que de la ruminer seule dans chambre.
Elle descendit de la scène avec lenteur, sa guitare à la main avant d'apercevoir une chevelure blonde qui la fit sursauter.
C'était comme ça depuis que sa maison était partie en cendre. Sans savoir pourquoi, elle était fascinée par tout les hommes blonds, c'était comme si elle cherchait quelqu'un mais sans savoir qui.
Alors qu'elle fixait l'homme, il releva la tête et croisa son regard.
Ses yeux étaient bleus glaciers.
Comme les siens.
Quand il la remarqua à son tour, il eut une lueur apeurée sans le regard et sortit rapidement de la salle bondée.
Elle commença alors à courir, repoussant avec son instrument les personne qui lui bloquait le passage.
— Laissez moi passer ! J'ai une urgence !
Les gens s'écartaient sur son passage, lui permettant de rattraper le fuyard. Elle reussit à sortir de la pièce sans trop de peine et vit quelqu'un entrer dans une ruelle peu éclairée.
C'est lui !
Elle le suivit et quand il s'arrêta, elle l'imita, cachée derrière une poubelle.
Il jeta un coup d'oeil aux alentours pour voir si il y avait quelqu'un, et sorti un petit bâton surmonté d'une pierre ronde et transparente, qui n'était pas sans rappeler un cristal.
Il regarda le soleil couchant comme pour évaluer la luminosité de l'astre avant de brandir l'objet à la lumière.
Un phénomène étrange commençait à se produire lorsqu'il baissa brusquement le bras et tourna la tête en direction de la cachette d'Aria.
Il plissa les yeux.
— Je sais que tu es là, montres toi !
Elle hésita quelques secondes, puis elle se décida à sortir de sa cachette puante.
— Tu ferais mieux d'apprendre à te cacher mieux que ça. Tu avais tellement peur d'être découverte que j'aurais pu entendre les battements de ton coeur.
Un rayon du soleil vint frapper son visage, offrant à Aria tout le loisir de l'observer.
— Vous... murmura-t-elle, c'est vous qui étiez présent ce soir là... vous êtes mon... père ?!
Il comprit aussitôt l'allusion.
— Le jour où le Grand Brasier s'est déclaré à Melbourne ? Oui. Mais... comment ça se fait que tu t'en souviennes ?
— Comment ça ?
Il ouvrit la bouche avant de la refermer sans avoir prononcé un mot.
— Je dois t'amener voir les Conseillers. Eux seuls sont en mesure de décider la marche à suivre.
Elle fronça les sourcils.
Conseillers ? Marche à suivre ?
Elle n'était pas sûre de bien comprendre.
— Je suis désolée, mais je ne peux pas suivre un inconnu. Et en plus je dois y retourner, souvent, le vendredi ils redemandent des chansons.
Il eu un petit sourire crispé.
— Je pense que tu n'as pas bien saisie la situation. Tu n'es pas en position de négocier quoi que ce soit. Tu vas venir avec moi de gré ou de force.
Il sortit un petit pistolet argenté de sa poche et le braqua vers le front de la jeune fille.
— Tu. Vas. Me. Suivre. Je n'aurai aucun scrupules à tirer.
Aria se pétrifia.
— Vous... vous n'oseriez pas...
— Bien sûr que si. Je ne le ferai pas de bon cœur mais je serai parfaitement capable d'appuyer sur la gâchette.
— Pas la peine d'en arriver là. Conduisez moi où vous voulez. Où est votre voiture ?
Il ricana.
— Une voiture ? C'est bien le genre des humains ça. Créer quelque chose pour compenser leur manque d'intelligence et leur faiblesse. Je n'ai pas de voiture et on va partir seulement si tu veux bien mettre ce Nexus.
Il lui tendit un objet qui n'était pas sans rappeler un bracelet. Il était noir et doté d'une jauge.
— Si tu ne le portes pas, il y a un risque que tu meurs.
Aria éclata de rire.
— Vous êtes en train de me dire que ce bijou qui doit coûter au maximum cinq euros va me sauver la vie ? Vous plaisantez j'espère !
L'homme fronça les sourcils.
— Tu tiens vraiment à tester les capacités de cet objet ?
— D'accord, d'accord, dit-elle en enfilant le Nexus, je ne dis plus rien.
— Je préfère. Tu vas tenir la main et te concentrer sur la chaleur. Je vais compter et quand j'atteindrais trois, tu ne penseras à rien d'autre que ton corps tout entier. C'est compris.
— Euh... oui ?
— Si tu ne suis pas mes instructions, tu peux mourir. Donc, si tu n'as pas compris quelque chose, dis le moi tout de suite, déclara-t-il avec un air sévère qui n'incitait pas à parler.
Elle acquiesça néanmoins et il lui prit la main.
— Un ! compta-t-il, baguette brandie bien haut.
La lumière du soleil frappa une facette du cristal et un éclair lumineux fut renvoyé vers le sol.
— Deux !
Elle ferma les yeux, et serra plus fort sa main.
— Trois !
Il s'engouffra dans le rai de lumière, l'emportant par la même occasion avec lui.
Une douce chaleur parcourut l'intégralité et elle eu l'impression qu'elle était sur le point de fondre.
Puis, la sensation se dissipa aussi vite que elle était apparu et, Aria eu soudainement l'impression que qu'un vide sans fond avait pris place dans son être. Elle lâcha la main de cet homme qui était apparemment son père.
— Nous sommes arrivés, dit-il.
Elle ouvrit enfin les yeux mas apres la faible luminosité du crépuscule, la lumière l'aveugla. Quand elle parvint enfin à voir normalement, ce qu'elle vit la stupéfia.
Une gigantesque tour argenté se dressait face à elle. Elle était tellement immense qu'on en voyait pas le haut qui était caché par d'épais nuages.
— Voici Candleshade. Ma demeure, annonça-t-il en entrant.
Avec amertume, Aria se souvint du petit pavillon de banlieue où elle vivait avec sa mère, ayant sans arrêt peur que le salaire modeste de cette dernière ne les force à déménager dans un minuscule appartement.
Pourtant, elle aurait préféré vivre sous un pont avec une mère encore en vie que dans cet immeuble qui paraissait froid avec un père qui l'était tout autant.
— Comment sommes-nous arrivé ici ? Il y a quelques secondes, nous étions encore en Australie !
— Je suis un elfe et nous venons de faire un saut lumineux.
Elle le dévisagea, dubitative, avant de tourner la tête afin de découvrir la caméra cachée.
— Je ne vous demande pas de me raconter Le seigneur des Anneaux...
— Je ne sais pas qui est cet homme qui règne sur des bagues mais je peux t'assurer que je suis sérieux.
Elle voulu parler mais il l'en empêcha.
— Dans le cas contraire, comment expliques-tu que nous venons de voyager à la vitesse de la lumière ?
— Je fais un rêve c'est ça ?
— Il ne t'est jamais arrivé de te réveiller avec la sensation étrange se ne pas être à ta place ? D'avoir l'impression d'être infiniment plus intelligent que c'est idiots d'humains ? Tu n'as jamais réussi à faire des choses improbables ?
Elle se rappela de toutes les fois où elle avait eu l'impression d'être à part. Et celle où elle avait fait des choses inimaginables.
— C'est bien ce que je me disais, dit-il face à son silence, pose ton sac et ton objet étrange ici, dit-il en designant la guitare, nous allons voir les Conseillers.
Elle n'avait même pas remarqué qu'elle avait attrapé sa sacoche avant de partir à la poursuite de son géniteur.
Elle obéit, puis il sorti de nouveau sa baguette pour l'emmener dans un endroit dont, une fois de plus, elle ne savait rien.
***
Voilà pour le premier chapitre, j'espère qu'il vous plaît.
Pour ma part, je m'amuse plus à l'écrire que mes autres livres pour l'instant... l'attrait de la nouveauté peut être ?
En tout cas, j'attends vos retours avec impatience, n'hésitez pas à voter et à commenter, j'adore lire les commentaires et y répondre.
À bientôt !!!!
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