Chapitre 8
Je suis assis sur mon lit, elle vient de partir au bar, et j'hésite à la rejoindre ou à rester me reposer dans la chambre. Je décide d'enfiler une chemise offerte par les Elfes, et descends moi aussi au bar. Quand j'arrive, elle me sourit et je m'assoie à côté d'elle. Je commande une menthe à l'eau, de peur de devenir alcoolisé - je deviens saoul facilement -.
On discute longtemps, et on demande une carte au serveur, qui nous la tend vite. On l'examine, et on découvre qu'on est dans le comté de Suyer, pas loin des monts requins, qu'on ira voir le lendemain.
Après 4 heures de discussion, on monte nous coucher. Une fois dans mon lit je sens son regard dans mon dos, donc je me retourne, et elle est bien en train de me regarder. Elle rougit et se retourne.
- Bonne nuit... dit-elle d'une toute petite voix.
Je n'arrive pas à répondre, et m'endors.
Cut.
Je me réveille dans mon lit d'hôpital. Longtemps que je n'y étais pas revenu... Longtemps que je ne veux plus y revenir. Je glisse ma main sous mon oreiller, et il y a bien les cachets que je conservais pour plus tard... Deux mois que je ne prends plus mes somnifères ou médicaments de tout genre, je devais les prendre dans une semaine tout pile... Mais c'était avant de rencontrer Eva...
Non, cette aventure ne me fait pas frissonner, car je l'ai déjà vécue. Mais ce n'était pas un périple, j'étais bloqué dans une cage, ou de temps en temps une cellule. J'ai vu trois psys différents, ils ne comprenaient pas, et mon cousin me prend pour un malade mental. Il doit être content, il aura l'appartement pour lui tout seul maintenant... Quel idiot ! Je le déteste cet abruti...
Une infirmière vient vérifier mon pouls, et son visage s'illumine quand elle voit que je me suis réveillé.
- Clement ! Tu es réveillé ! Je vais appeler tes proches !
- Quels proches ? dis-je ironiquement.
- Oh... excuse moi, j'ai tellement l'habitude de dire ça aux autres patients...
- Pas de problème. J'ai l'habitude...
- Tu veux quelque chose ?
- Pas pour l'instant, merci. Je vais dormir un peu...
- Mais ça fait deux jours que tu dors ! On a du te faire des perfusions d'eau et de nourriture tellement on arrivait pas à te réveiller !
- J'ai euh... le sommeil profond...
- Je vois ça ! Mais bon dormir aide à combattre la maladie !
- Mais moi je suis pas malade... Je suis blessé !
- Mais c'est pareil, ça aide aussi !
- Donc si j'ai bien compris, un cancer vous le soignez avec du désinfectant ?
- Haha !! Non quand même pas ! Mais dis donc, t'es en forme toi !
- Ben ça fait un mois que j'ai pas bougé, donc oui assez...
- Rappelle toi que les séances de rééducation commencent dans deux jours !
- Quoi ??!
- Oui, avec le kiné. Je te laisse, on est en sous effectif, je dois me dépêcher ! C'est sympa de te voir réveillé !
- Oui ! Attendez !!
- Quoi encore ? J'ai du boulot !
- Vous pouvez me mettre de la morphine ? J'ai très mal à ma jambe...
- Bon ok, mais tu dis rien à personne !
- Promis ! Merc....
Cut.
Je suis dans mon lit, il fait encore légèrement nuit. Eva dort - Eva ronfles surtout - encore. Je me lève et descend au bar. Puis je sors de l'auberge qui se nomme " Le Chien Noir ". Je me balade dans les plaines, l'herbe froide et humide sur les pieds me fait du bien. Puis, j'atteins la plage, et regarde le lever de soleil, très beau. J'aime cette expédition, ça me sort de mon quotidien à l'hôpital, qui est... long... je n'arrive pas à ne pas penser à mes sœurs...
Quand je rentre à l'auberge, je sens sur le chemin une odeur de brûlé. Je cours comme je peux avec ma plaie et j'arrive à l'auberge, qui brûle à l'étage. Je cherche Eva du regard, dehors, mais elle n'est pas là.
- Tu cherches ta copine ? demande le gars du bar.
- Oui! Elle est où ???
- Encore en train de dormir j'imagine...
- VOUS NE L'AVEZ PAS SORTIE ??!!!!
- Le feu est parti trop vite...
Je cours dans l'auberge, la chaleur est lourde et poignante, et l'air est à peine respirable. Je tousse, je me sens étouffer.
Je trouve Eva, qui dort encore. Je la prend dans les bras et la porte jusqu'à la sortie. Ma chemise est à moitié brulée, et une manche est en feu. Je me dépêche de poser Eva sur l'herbe, et d'éteindre ma chemise.
Après que les habitants et le peu de pompiers qui sont venus aient éteins le feu, Eva se réveille enfin. Elle se demande pourquoi nous sommes dehors, et je lui explique. Ça lui fait l'effet d'un électrochoc, et elle réagi au quart de tour. Elle demande où sont les chevaux - enfuis -, où sont nos affaires - brulées -, si quelqu'un est mort - non -, où on va aller - je ne sais pas -, etc...
Un homme d'une quarantaine d'années nous approche et nous dit :
- J'ai une grande maison, ma femme et mes deux enfants y habitent quand je pars en voyage - je pars ce soir -, il y a deux chambres de vide... Ça vous tente ?
- Oh oui merci monsieur !! s'écrie Eva.
Il nous amène en calèche, et Eva me dit :
- Je crois savoir où on est, on est dans l'univers du seigneur des anneaux, mais avec des noms différents... Les elfes, c'est comme Legolas, il y a les humains, il manque juste les hobbits, les magiciens et les orques...
- Oui, je suis d'accord, mais c'est impossible...
- Je crois qu'à ce stade, tout est possible...
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