Chapitre 7

Je me réveille en panique dans mon lit, et appelle une infirmière.

- Calmez vous mademoiselle! me dit celle qui arrive.

- Donnez moi de la morphine! Je vous en supplie!

- Je... je n'ai normalement pas le droit...

- S'il vous plaît...

- Bien, calmez vous, arrêtez de vous agiter...

Elle enfonce doucement la seringue dans mon avant-bras, et je sens le liquide circuler doucement.


Je me retrouve allongée sur la table ou je m'étais posée pour regarder les livres, entourée d'Elfes.

- Elle se réveille! crie l'un d'entre eux.

- Ouf ! J'ai eu si peur ! dit un autre.

Je reprends doucement mes esprits et m'allonge sur mon lit.
Les elfes me servent un verre d'eau puis ils partent.
Quelqu'un entre mais je n'ai pas la force de relever la tête.

Clement arrive et s'allonge à côté de moi.

- T'es repartie ?

- Ouais, et c'est en me faisant une piqûre de Morphine que je suis revenue.

- C'est fou...

- Grave... Je ne comprends pas... Peut-être que c'est une morphine spéciale, comme une drogue hallucinogène...

- Ouais ce serait le plus logique mais qu'on se retrouve tous les deux dans cette hallucination, et qu'on en soit conscients... C'est vraiment étrange... En plus, l'hôpital n'a normalement pas de droit de donner des drogues hallucinogènes... C'est flippant... Et toi ? T'as peur ?

- Un peu...

Après quelques minutes de silence, il part et me laisse seule. Je m'endors et rêve de monstres étranges, et de prophéties... Un Elfe me réveille, et me donne mes habits qui ont étés lavés et pliés. Ils sentent la pomme verte.
Je prends mon petit déjeuner dans un grande salle avec de longues tables, et de grandes fenêtres où filtrent une lumière matinale.
Clement me rejoins. On décide de partir à la " découverte " de ce " pays ", en cheval.

On arrive dans l'écurie, et on choisit nos chevaux. Clement va monter un pur-sang gris, et moi une belle jument à la robe noire. On fait nos adieux au roi et à la reine des Elfes de ce comté, comme ils disent. Quand on part, la brise est douce, et le temps est assez chaud - mais beaucoup moi que dans le vrai monde -.

On a traversé des plaines, des déserts, des rivières, et des plages. Tous leurs paysages sont très purs, sans rien qui vient les gâcher, comme des déchets ou des gens, c'est seulement la nature et nous. Au bout de quatre heures de route, on s'arrête et on fait boire les chevaux. On est à la plage, et on en profite pour s'asseoir dans le sable. On fait bien attention à la plaie de Clement qui n'est pas totalement cicatrisée. On en profite pour discuter, de nos vies respectives.

- Comment t'es arrivée a l'hôpital ?

- Je me suis faite renversée par une voiture alors que je devais partir en voyage avec ma meilleure amie, super les vacances !

- Grave...

- Et toi ?

- Disons que je me suis fait tuer... à moitié. Je suis dans un semi coma, qui revient de temps en temps.

- Mince...

- En effet.

- Tu sais par qui ?

- ... Je préfère pas en parler... dit-il, la mine triste.

- Oh... pas de souci, excuse moi...

On repart et on arrive au bout de environ deux heures dans un auberge, juste au moment ou le soleil se couche. On s'installe dans une chambre, et Clement part prendre une douche, tandis que je vais voir le coucher de soleil sur la plage qui est à cent mètres de l'auberge. Je m'assois sur le sable fin et profite du silence et du ciel orange-rose qui disparait au fil du temps. C'est magnifique, j'ai pas l'habitude de voir ça, en ville. Quand il fait nuit noire, je rentre dans ma chambre, ou Clement est assis sur un chaise, la plaie ouverte.

- Tu peux m'aider ? dit-il en grimaçant de douleur. T'es plus douée que moi pour les blessures...

- Ok, t'as désinfecté ?

- Je sais pas où est le désinfectant...

- Bon je vais te montrer comment on fait, je vais pas te le faire à chaque fois... T'as retiré ton bandage dans la douche ?

- Ben oui quand même... Je suis pas si incapable...

- Et t'as désinfecté ?

- MAIS JE T'AI DIT QUE JE SAVAIS PAS OU ÉTAIT LE DESINFECTANT !! Je suis un cas désespéré...

Il fait une petite moue triste et rigole.

- En effet ! Dis-je en riant.

- Verdict docteur ?

- Ah ben je crois bien qu'il faut désinfecter et mettre un bandage hein.

- Vous êtes sûre ?

- Si je te le dis !

Je récupère un bout de tissus que je mouille d'alcool et l'applique sur la plaie.

- Ça pique ?

- Et pas qu'un peu... souffle-y-il en serrant la mâchoire.

Puis j'attrape un bandage offert par les Elfes et l'enroule autour de sa taille.

Je termine son bandage et commence à descendre pour boire un verre au bar.

- Eh, Eva !

- Oui ? je m'exclame en me retournant brusquement.

- Merci.

- De rien. dis-je en souriant doucement.

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