Chapitre 3
Hier, j'avais rencontré ce garçon. Liam. Je suis rentrée dans la voiture le souffle saccadé et les yeux écarquillés. Jamais dans ma courte vie, je n'avais rencontré un individu comme Liam. Un démon dans le corps d'un ange. Il était d'une beauté déconcertante, c'était indéniable. J'avais beau vouloir me persuader que rien ne m'attirait chez lui. Je ne pouvais nier l'évidence. Il possédait une allure désinvolte, et une démarche féline. Il avait le visage ovale, la mâchoire carrée parfaitement dessinée. S'y déposait une barbe de trois jours qui lui donnait un faux air négligé, qui entre nous le rendait magnifique. Lui appartenait une peau blanche et parfaitement lisse. Dans ses yeux perçant et vif s'y dessinait un océan bleu saillant. Ses sourcils n'étaient ni trop dessinés ni trop épais, des cils longs et rares qui soulignait son magnifique regard. Son regard, tellement d'adjectif pour décrire ce si beau regard, pénétrant, profond, fulgurant, perçant, brillant, sensuel, expressif... Une bouche superbement dessinée et charnues. Il possédait une voix rauque, et des dents blanches et parfaitement alignées. Une forêt de cheveux châtains se dressait sur sa tête, un style assez coiffé-décoiffé qui complétait parfaitement son allure de "Bad Boy". Il semblait tel une statue d'Apollon avoir été taillé dans la pierre ou dessiné dans la main du plus grand des peintres.
Cependant, la personnalité de Liam ne semblait pas être si belle. Je n'ai pas l'habitude de juger sur un premier abord mais il a été agressif et violent. Comment peut-il me traiter de "petite bourge" c'est ridicule ! Ou, peut être que finalement c'était le principe même d'un démon, le physique d'un ange en appât pour nous attirer plus facilement entre ses griffes et révéler son vrai visage. Certes, j'exagère un peu pour une première rencontre. Mais reconnaissons que ce type à l'air d'un garçon agacent et horripilant. J'en reste pourtant persuadée qu'il y a un bon fond en chaque personnes, appart Karl bien sur, restons lucides.
En dehors de lui, cela fait maintenant cinq jours que je suis à Miami, j'ai eu le temps de visiter quelques parties de mon cartier. Dans 3 jours je reprend les cours. Plus le temps passe plus mon stress monte, c'est insupportable. Je ne connaît personne ici, je vois déjà mon année sur les bancs de ce fichu lycée, seule, à attendre désespérément que l'année se finisse. Le pire, est que pour moi mon avenir est un vrai trou noir, c'est exactement ça qui le représente. Un endroit sans fond ni fin. Quelque chose de mystérieux et d'inconnu. Mon avenir.
Actuellement, j'étais dans le salon à lire un de mes nombreux romans d'amour, des histoires plus ridicules les unes que les autres. Mais qu'est ce que ça me faisait rêver. J'ai passer mon enfance entourée de ma mère et de ma grand mère. Mon père étant parti je n'ai jamais connu l'amour d'un père. Je n'ai jamais vu ma mère et mon père se regarder amoureusement au coin du feu de cheminé pendant que j'aurait pu regarder la télé. Je n'ai jamais eu la chance d'entendre cette voix masculine me lire des histoires pendant que je serait tombée dans les bras de Morphée. Ma mère a eu se rôle difficile, du père et de la mère. Un combo dur à assumer. Mais elle a su l'endosser parfaitement. Je n'ai pas eu une adolescence comme tout le monde, pas la plus belle ni la plus facile. Mais la mienne. J'ai mon parcours et mes cicatrices, ce qui m'a permise de devenir plus forte. Sous ses allures de "petite bourge" comme dirais Liam, s'y cache bien plus. Tout le monde a une histoire, mais seulement, peu laisse le monde la savoir.
La petite tête d'Abigail posée sur mes genoux, je laisse mon esprit vagabonder à d'autres pensées que ce roman d'amour. Mes doigts caressent la chevelure d'or d'Abigail et mes yeux posées dans le vide mon esprit vague vers d'autre choses. Ma mère m'a dit qu'elle connaissait une femme à Miami, elles étaient apparemment dans le même établissement scolaire étant jeunes. Apparemment celle-ci à aussi eu une fille, elle doit me la présenter comme je suis inscrite dans le même lycée qu'elle. Ce soir nous sommes donc invités chez cette famille "parfaite". Entre deux énorme guillemets bien évidemment, rien n'est parfait, surtout pas une famille. Je le sais, la mienne semble parfaite, une belle maison, de l'argent un bon couple et deux magnifiques filles. Mais ce qu'on laisse montrer au monde est vraiment ce que nous sommes ? Je ne penses, pas. Je ne suis pas ce que je laisse paraître. Et je ne sais même pas si j'ai envie de me faire des amis, tout ceux que je pensait être mes amis n'était que des hypocrites. Une fois que j'ai quitté Londres, pas une nouvelle de ces "amis". Super.
Je secoue doucement l'épaule d'Abigail qui se réveille doucement se frottant doucement ses yeux bleus :
" - Parker ? me demande t-elle la voix encore énormément endormie
- Abigail, mon coeur, réveille toi nous sommes invités ce soir. lui rappelai-je claquant un baiser sur sa joue
- C'est vrai. dit sa petite voix joyeusement"
Elle se lève du canapé rapidement et attrape ma main puis m'entraîne dans les couloirs de cette immense maison. Un réel labyrinthe, je ne plaisante pas, nous pourrions réellement nous y perdre. Elle monte les escaliers, ses petits pieds claquant contre le carrelage froid de la maison. Ses petites couettes virevoltant du à ses légers sautillement, sa mignonne robe jaune virevoltait dans tout les sens. Un sourire accroché à ses lèvres. Abigail est la plus mignonne petite fille qui m'est été donner de voir. Elle finit par m'entraîner dans sa chambre, elle m'ouvre l'armoire et saute sur son lit attendant surement que je choisisse ses vêtements. Je suis sûrement plus proche de ma petite soeur que ma mère ne l'est. Peut être n'a t-elle juste pas l'instincts maternel ?
Je lui choisi un débardeur blanc, un jean bleu et des sandales. La chaleur de Miami finira par nous achever. Je regarde ma jolie Abigail, elle est ce que j'ai de plus cher au monde.
" - Va voir maman. " lui dis-je finalement
Quelques seconde plus tard Abigail avait quitté la pièce. Je suis donc montée dans ma chambre à mon tour pour me préparer. Quelque minutes plus tard, j'était prête. Je mis mes chaussures et descendis rapidement les escalier. En bas, devant la porte, se trouvait ma mère, Abigail et Karl. Ma mère avait les traits tirés. Elle était stressée et en colère. Elle est toujours stressée et en colère. Puis, comme d'habitude, ça allait mal tourner. Certes, l'adolescence n'est pas une période simple, et mes émotions sont décuplées, mais les raisons de sa colère était constamment décuplée par Karl qui en rajoute et au final, la foudre s'abat sur moi.
∞
-Abigail en média-
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