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-Ai-je toujours l'air d'un petit garçon ?
Sa main glissa sur ma joue :
-Même si quelqu'un paraît adulte, l'enfant qu'il était ne disparaîtra jamais complétement. Tu resteras toujours un petit garçon, mais qui aura appris de ces expériences.
Sa façon de parler ressembler étrangement à ma mère.
-Est-ce que tu vois tout cela grâce à ton coeur ? demandai-je, pour cacher ma gêne.
Elle retira sa main en riant doucement :
-Les yeux du coeur montre beaucoup de chose, oui.
-Non, je veux dire... le coeur que tu as sur le front, y est-il pour quelque chose ?
Elle s'arrêta de sourire, net.
Un silence extrêmement gênant s'installa.
-Le coeur ... sur le front ? fit-elle, doucement.
-Oui. L'as sur Aegnor et le carreau sur la fille... pourquoi ?
Elle parut surprise, choquée même.
Elle croisa les bras sur sa poitrine :
-Tu ... les vois ?
-Oui, clairement. Pourquoi ?
J'étais intrigué par son étonnement et sa réaction.
-Roy, as-tu parlé à quelqu'un de nos marques sur le front ?
-Non, je pensais que c'était normal...
Elle soupira de soulagement.
-N'en parle à personne. Seul Abriel et Sapy connaissent notre secret. Normalement la marque n'est pas visible aux vivants.
-Donc, je ne suis pas normal ?
Boulet-sur-patte-annormal mon surnom c'etait étendu d'un adjectif en plus...
Elle se mit à rire, puis se tourna vers moi :
-Non, tu es tout à fait normal. Juste que tu n'es apparement plus considérer comme un "vivant" de ce monde.
Là, elle m'avait perdu.
Qu'est ce que ça voulait dire ?!
Elle me fit un petit sourire :
-Ne t'en fais pas, je t'expliquerai tout lorsque j'aurais l'avale des autres. Comment te sens-tu ?
Je me sentais paumé.
J'étais dans un autre monde, sans souvenir passé de celui-ci, m'enfonçant dans les mystères sans avoir de réel informations.
Je considérais donc, qu'il était normal que je me sente un peu décalé...
Prenant mon silence, comme une réponse, elle mit sa main sur mon front.
Au bout d'un moment, elle soupira de soulagement :
-Oui, tu vas bien mieux qu'hier. As-tu rêver ?
Je secoua la tête.
-Bien. Kean est en bas, il t'attend. Descend quand tu te sens prêt.
Elle se leva et sortit.
J'observa le plafond pendant un moment.
-Il est peut-être temps que j'arrête de fuire... murmurai-je, en me levant.
Je me sentais énergique et bien plus vibrant que la veille.
Oui, il était temps que je fasse face à moi-même.
Je sortis de la chambre, avec la ferme intention de faire cracher à Kean, tout ce qu'il le cachait.
Une fois en bas, je sentis une odeur de nourriture.
Aegnor était assis sur un fauteuil du salon, l'enfant de la veille sur les genoux.
Kean était recroqueviller dans un coin, le regard vide.
Je m'approcha de lui et lui mit une main sur le front, tout comme elle l'avait fait pour moi.
Etait-ce normal qu'une arme soit si froide ?
Il leva la tête et me fixa quelques minutes, avant d'afficher une mine triste.
Je lui tapota la tête et ouvrit mes bras.
Il s'y engouffra comme un désespéré et me serra fort en retour.
Pendant une mili-seconde, j'eus l'image d'être une maman koala.
Cela disparu bien vite.
Mais il continua de s'accrocher.
Je n'allais pas le lâcher de sitôt, et j'avais bien l'impression que c'était aussi son intention.
La porte d'entrée s'ouvrit avec fracas et plusieurs personnes déboulèrent comme dans un moulin.
Ils commencèrent tous à parler en même temps.
Ne comprenant rien à leur cris et leur exclamation, je me contenta de m'asseoir à l'autre extrémité du fauteuil et de bailler.
"Maître, vous êtes encore fatiguer ?"
"Non, je suis simplement en train de me réveiller. Mais toi, tu n'as pas l'air bien."
"Je ... je vais bien, maître. Je suis juste rester un peu trop longtemps loin de vous."
Il colla sa joue à la mienne.
"Je t'ai inquiété hier, n'est-ce pas ? Je suis désolé..."
Il secoua la tête.
"Je ... lorsque vous vous êtes effondrer, sans energie, j'ai eu très peur. Abriel m'a conseillé de vous laissez vous reposer sans être à vos côté, Maître."
J'étais reconaissant de qu'il m'eut laisser me reposer tranquilement, mais je sentais qu'en equivalence, c'était Kean qui n'allait pas bien.
-Isil m'a dit que tu le voyais ... commença Aegnor, en regardant droit devant lui.
Abriel, la princesse, le prince, le noble et d'autres personnes en tenu de soubrette étaient entré dans la maison.
Ils entouraient l'enfant.
-Tu parles de la marque ? demandai-je, en ajustant ma capuche.
-Oui. T'a t'elle dit quelque chose à ce propos ?
-Lorsqu'elle aura votre permission, elle me parlera.
Il se tourna vers moi, suspicieux :
-Tu n'as pas insister, pour en savoir plus ?
-Votre histoire m'interesse, mais j'ai d'autres choses a apprendre d'abord. Et j'ai bien l'intention de cuisiner Kean comme il faut...
Celui-ci sursauta et rafermit sa prise autour de mon cou.
-J'attend tes explications avec impatience. chuchotai-je à son intention.
"C'est fourbe, maître. Après ce qui s est passé hier, je ne peux pas refuser..."
-Pourquoi ne m'as-tu pas tout raconter depuis le début ? demandai-je, alors.
-Pour te proteger, il ne t'a rien dit.
Cette réponse n'était pas de Kean, mais de Sevan.
Il était là, face à moi.
D'un seul coup, l'ambiance de la salle changea. Elle devint à la fois tendu et électrique.
-Roy, je vais te reposer la question. Pourquoi est-ce que tu te bats pour y retourner ?
Sa question fit choux blanc dans ma tête.
-Pardon ? redemandai-je.
-Pourquoi te bats-tu pour y retourner, alors qu'il n'y a plus rien pour toi, là-bas ?
L'air sérieux de Sevan me surprenait un peu, mais sa question me choqua réélement.
Je ne m'étais même pas poser la question !
Je croisa le regard de Sevan.
Il était sérieux, sans une once d'humour ou de malice.
-Est-ce que tu accepterai que je te réponde, une fois que j'aurai appris ce que j'ai besoin de savoir ? répondis-je, clairement.
Il ferme les yeux et les rouvrit en hochant la tête.
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