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Abriel marchait vite, l'enfant en sang dans les bras.
D'un geste de la main, il faisait reculer quiconque voulant s'approcher.
Kean marchait à côté de moi, sur le qui-vive.
On se dirigeait, non pas vers le palais, mais vers une petite maison de brique bleu.
Le palais était au centre du jardin, tandis que cette petite maison, était sur le côté droit du château.
Derrière cette maison se trouvait une petite foret.
Abriel pénétra dans la maison sans frapper.
Une jeune femme vint à notre rencontre.
Ses yeux étaient entirement bleu clair.
Il n'y avait aucune pupille.
Juste des orbites bleu clair.
Sur son front, se trouvait un coeur. Un coeur bleu, de la même couleur que ses yeux.
-Isil, cet enfant a été gravement blesser par un impur. annonça Abriel, en déposant l'enfant sur la table du salon.
-Abriel, je m'en occupe, mais qui est donc cette personne qui t'accompagne ? Ses énergies sont si basses... répondit-elle d'une voix douce, en se dirigeant vers moi.
Elle avança ses mains vers mon visage et tâta mes joues, ainsi que chaque trait de mon visage.
-Isil, je te présente le dernier Grand Ramasseur d'âme, Roy. Roy, voici Isil. Tout comme Aegnor et Nerwen, elle vient d'un autre peuple.
Les oreilles pointu devaient être le signe distinctif.
Mais j'étais bien trop fatiguer pour réfléchir.
Elle fit tomber ma capuche et me serra contre elle.
Je ne me sentis ni malade, ni mal à l'aise. Au contraire...
La voix d'Abriel me parut lointaine :
-Roy, tu devrais aller dormir. Kean va t'emmener dans un endroit, oú tu pourras dormir tranquilement.
Celui-ci prit cet annonce comme une invitation, me prit par la main et m'entraîna à sa suite.
Vide de force, je le laissa m'emmener jusqu'à la cuisine. Il ouvrit une porte et on se retrouva dehors, devant la petite forêt.
Il s'y enfonça l'air de savoir où il allait.
Les arbres n'étaient pas les mêmes, que la forêt des perdus.
Ces arbres-là n'avaient rien d'effrayant. Au contraire, tout comme Isil, elle paraissait acceuillante.
Sans vraiment savoir à quel moment, ma conscience disparut et je m'endormis.
J'étais là, encore une fois, dans cette chambre d'hôpital.
Comme à chaque fois, Eleonora est là, dans ce lit, pâle et les yeux fermer.
Je suis là, sa main dans la mienne, pleurant comme un enfant.
Je savais qu'en perdant ce soleil, je perdrais ma propre lumière.
Elle ouvre les yeux doucement et me fixe.
J'attend la flêche, une fois de plus, qui me brisera le coeur.
-Qui êtes-vous ?
Normalement, après cette phrase, je me réveille en sursaut, en sueur et avec frayeur.
Mais là, le rêve continua.
Sa phrase m'avait choqué.
Vide d'émotion, je lâcha sa main.
-Je suis... un ami. Je suis heureux de voir que tu vas bien... je vais appeler l'infirmière. lançais-je, en me levant et en sortant.
Je couru vers le bureau des infirmières, oú celle-ci étaient en train de se raconter les derniers potins, de certains patients.
-Madame, Eleonora est réveiller... annonçais-je, à la seule infirmière que je reconnaissais.
Celle-ci se leva et vint vers moi :
-Eh bien voilà, je t'avais dit que ce n'était rien de grave !
Je secoua la tête :
-Elle ne se souvient plus de moi.
A ma phrase, les infimières eurent une demi-seconde de silence, avant de s'activer.
L'une appela le medecin de service, une autre, couru vers la chambre et celle qui m'avait annoncer que ce n'était que "quelques bleus" ... me prit dans ces bras.
J'étais vide.
Je me sentais vide.
Je ne voulais pas réfléchir.
Après qu'elle m'ait lâché, j'avais pris mes affaires des mains d'une infirmières et ... j'étais rentrer chez moi, dans un état second.
Je ne savais même plus comment j'avais fait pour rentrer.
Liora m'avait acceuillit d'un regard inquiète :
-Grand frère, comment va Eleonora ?
Dans ma tête, un souvenir vague survint. Après avoir appris la nouvelle de l'accident, j'avais prévenu Liora par texto.
Pour toutes réponses, j'hocha la tête.
Ma soeur m'avait fixé, inquiète :
-Roy, tu es sur que ça va et qu'elle va bien ?
Le regard et le coeur vide, je l'avais considéré quelques instants, avant d'aller m'enfermer dans ma chambre.
Non pas pour quelques heures, mais pour plusieurs jours. Plusieurs semaines même.
Le temps passaient et s'écoulaient sans moi.
J'étais dans mon lit amorphe, tandis que mon esprit était absent.
J'étais vide.
Ma soeur passait sa tête dans l'entrebaillement de la porte, de temps en temps.
Elle m'apportait de la nourriture, me forçant parfois à manger.
Je voyais dans ces yeux qu'elle était triste, inquiète et blesser.
Mais ne voulant pas souffrir, je me refusais de penser.
C'était égoïste, mais nécessaire.
Mais un jour, mon équilibre mental se brisa.
Tout parti d'une sonnerie de téléphone.
Lorsqu'Eleonora appelait, c'était sa voix chantante qui faisait office de sonnerie.
Sa voix.
Une douleur insupportable conquit mon coeur.
Sa voix avait ouvert une brèche, une faille dans ma bulle.
Celle-ci avait exploser trop subitement, me laissant en état de choque, entre souffrance physique et douleur morale.
Je n'en pu plus.
Mon coeur brûlaient.
Mon corps hurlaient.
Avoir perdu mon soleil, ma lumière m'était insupportable.
Elle m'avait glisser entre les doigts, comme un homme dans le désert, laissant couler sa précieuse eau.
Elle lui glisse des doigts, sans qu'il ne puisse la retenir.
Un épais brouillard prit place dans mon esprit.
Je ne voyais plus rien.
J'étais entourer d'énorme nuage blanc, obstruant ma vue.
Waiba apparut de nulle part et me prit dans ses bras, me serrant fort :
-Ne vas pas plus loin, je t'en supplie, Roy.
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