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"Je te dis qu'il y a une âme !"

Je le criais au plus profond de moi.

Depuis la veille au soir, une âme m'appelée.

"La liste ne réagit pas, maître. Je ne sens rien non plus."

C'était peut-être étrange, mais je savais que j'avais raison.

-Où penses-tu que soit l'âme ? me demanda Abriel, en me soutenant.

J'indiqua les grandes grilles du château, à plusieurs mètres, du doigt.

-Dans ton état, tu n'y arriveras pas. Ouest, porte-le. fit Abriel.

Le vent d'Ouest le considéra un instant, l'air pas très contente de recevoir des ordres.

Mais elle m'entoura doucement, me faisant léviter sans tanguer.

Doucement, elle me rapprocha des grilles. Abriel nous suivait à pied, en marchant à notre rythme.

Certainement pour me détourner de la douleur, il essayait de bavarder :

-La prochaine fois que tu ne te sent pas bien, dis-le moi ! Parce que voir le Vent d'Ouest pénétrait dans le château, c'est un désastre !

A mon regard interrogateur, malgrè la douleur, il fit un sourire :

-Sache que pour venir me chercher, elle est venu jusque dans la salle du trône, où nous étions en réunion avec tout les ministres. Tu aurais dû voir leur tête, lorsqu'un immense cyclone c'est levé dans la salle !

Son caractère, contrastait énormément avec son apprence. C'était un vieillard à l'esprit malicieux et jeune.

En vérité, c'était un esprit tout court !

Arrivé devant les grilles fermer, Abriel demanda aux gardes de les entrouvrir.

Ils le firent de suite, sans poser de question.

A peine avais-je passer avec peine les grilles, que je sentais l'âme présente.

Je chercha du regard, la cause de ma douleur.

Puis je la vis.

Face au palais, se trouvait un gigantesque rond-point.

Ensuite, venait la ville.

Contrairement à mon ancien monde, les immeubles étaient ronds et colorés. Chaque immeuble possédait sa couleur.

C'était magnifique.

Le mur entourant le palais était long, tellement long, que je n'en voyais pas la fin.

Et là, à quelques mètres de la grille, se trouvait un corps.

Un corps inerte.

En me servant de ma faux comme d'une canne, j'avança vers le corps.

Plus j'approchais, plus la douleur se sentait.

Arrivé a son niveau, j'essaya de secouer le corps, en m'accroupissant :

-Hey, réveille-toi ! Hey !

C'était une jeune fille, aux yeux fermer. Des cheveux châtain, légèrement ondulées. Son visage avait des traits fin, mais son expression était dur.

Elle avait l'air de souffrir énormément.

Puis je remarqua ces vêtements.

Je me tourna vers Abriel, qui dévisageait la jeune fille :

-C'est une ... oubliée, n'est-ce pas ?

Il hocha la tête.

Je caressa sa joue, espérant qu'elle ne se réveille.

L'image d'Eléonora se superposa à la jeune fille.

Des yeux fermer et moi, voulant les voir s'ouvrir.

Etais-je vouer à espérer que des yeux s'ouvrent ?! Quelque soit le monde ?!

Je soupira d'exaspération : ce n'était pas le moment de faire une introspection !

-Réveille-toi ! dis-je, en lui pinçant la joue.

Je commençais à être agacé par la situation.

Elle bougea enfin, se tenant la joue et ouvrant les yeux :

-Ca va pas de réveiller les gens comme ça ?

Elle s'était exprimer clairement. Il n'y avait aucun signe qu'elle était réellement mal au point.

Elle me vit alors et sauta dans mes bras :

-Roy, je t'ai trouvé !

Alors que j'allais la dégager, elle recula d'elle-même et toussa dans sa main :

-Roy, regarde.

Elle me montra sa main.

Du sang.

Elle crachait du sang.

J'avais penser trop vite : elle était mal au point. C'est ce qui expliquait le sang sur ses vêtements.

-Tu me cherchais ? demandai-je.

Elle hôcha la tête :

-Sapy m'a dit que comme Vicka, je ne supportais plus ce monde. Exceptionellement, tu as le droit de me faucher... alors je suis venu te le demander. Accepte, s'il te plaît !

Je soupira :

-Comment savais-tu que j'étais là ?

-Evan m'a dit, que le Roi t'avait fait venir à la capital. J'avoue avoir pas mal galèrer hier et aujourd'hui...

Elle avait fait l'équivalent de plusieurs heures à vole de dragon, en si peu de temps ?!

Je jeta un coup d'oeil à Abriel.

-S'il te plaît, accepte de prendre mon âme ! Je ne veux pas retourner à mon ancienne vie, être réincarner me va très bien ! fit-elle avant de tousser à nouveau, en recrachant du sang.

Je ne savais pas quoi faire.

-Pour le moment, amenons-la dans le palais. Je dois vérifier ces dires avec mon frère. fit Abriel en faisant signe à des gardes de venir.

Ils accourèrent vers nous.

L'un d'eux demanda :

-Il y a un problème, Conseiller ?

-Emmener cette jeune fille dans une chambre d'invité. Avec délicatesse, elle est mal au point...

Ils observèrent la jeune fille et eurent l'air d'hésiter.

-Vous refusez d'approcher parce que je suis là, ou parce que c'est une oubliée ? demandai-je, agacé par leur air incertain.

Sur les cinq gardes, un seul secoua la tête et s'avança :

-Je m'excuse pour la proximité, grand ramasseur. (Il se tourna vers la fille) Tu peux te lever ou tu ne penses pas pouvoir marcher ?

Elle secoua la tête, l'air un peu gêné.

Sans qu'elle ne pu contester, le garde la prit dans ses bras, tél une princesse.

En faisant un bref signe de la tête, il se dirigea vers les grilles du château.

Je me releva, sentant encore mon ventre me faire mal.

Abriel les suivit.

En me relevant, je faillis tomber.

Le vent d'Ouest m'empêcha de dire bonjour au sol.

-Merci, Vent d'Ouest.

Elle secoua la tête, en me montrant les grilles du doigt :

-Tu devrais vite retourner au palais. Regarde autour de toi !

Je tourna la tête.

Un attroupement de badeau s'était former autour de moi.

Ils étaient rester à proximiter, mais pas suffisament.

Je ressentais leur presence, comme si on m'enfonçait mille aiguilles dans le corps.

"Maître, retournez vite dans le palais !"

Kean et le Vent d'Ouest étaient du même avis, mais je ne pouvais plus bouger.

Mon corps était trop douloureux.

Si ces gens ne reculaient pas très vite, je savais que j'allais perdre connaissance d'une minute à l'autre...

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