26
Elle posa le plateau en équilibre parfait, sur la pile de livre.
-Vous savez, j'ai toujours observer les Ramasseurs d'âme de passage, de loin. Habiller de noir, des pieds à la tête, vous paraissez impressionant... et un peu effrayant.
-Les vêtements des Ramasseurs, sont fait justement pour donner cette impression. expliqua Kean.
J'avais déjà remarquer ça la veille au soir, mais lorsqu'il parlait avec d'autres personnes, il parlait d'une voix monotone. Sans visage n'exprimait aucune émotion.
-Pourquoi donc ? Pour enlever ma peur, je t'ai parlé ! Lorsque ta capuche est tombé, dans la salle du trône, tu ne m'étais plus aussi effrayant ! Je t'apprécie même ! s'exclama t'elle, avec sincérité.
Elle n'était qu'à un pas de moi, mais je commençais à me sentir mal.
-Tu devrais reculer. Ta présence fait mal à mon maître. fit Kean, en prenant un air menaçant.
-Faire mal ? demanda t'elle, en reculant.
Je me redressa légèrement en reprenant mon souffle, sous le regard inquiet de Kean.
-Ca va ! lui dis-je, en ébouriffant ses cheveux. Pour tout te dire, les âmes vivante me font mal. C'est très certainement pour cela, que les lois ont été mise en place.
Son visage se transforma et je ne pu comprendre son expression.
-Je vois. Donc, il vaut mieux que je ne t'approche pas, n'est ce pas ?
-Si possible, pas trop près. Je suis ouvert à la discussion, mais à distance... dis-je en riant.
-Maître, vous ne devriez pas l'inciter à venir vers vous ! Les vivants vous font souffrir ! s'exclama Kean.
-Tu sais qu'elle t'entend ?
-J'ai parlé à voix haute avec cette intention, maître !
Je soupira, le sourire au lèvre.
Voir ma faux, me suppliait de lui être exclusivement réserver, m'amusé énormémement.
-Kean, je ne peux pas être couper du monde. Une interraction de temps en temps, ne pas pas me faire de mal !
Il prit un air boudeur, se collant contre moi.
-Je... je vais vous laisser. Fit-elle, en reculant encore.
Puisqu'on en était arriver là, je soupira :
-Comme vous voulez, princesse. Merci pour le repas !
Elle hésita, puis se retourna :
-Est ce qu'on peut discuter, le temps que vous mangiez ? Si tu accepte, j'irai rendre le plateau !
-Tu peux rester, du moment que tu ne me touches pas et que tu restes éloigner... dis-je en baillant.
Son air de petit chiot suppliant, m'avait fait pitié.
Elle prit un siège et s'installa, à trois pas de moi.
Kean, toujours boudeur, se leva, prit le plateau et alla le poser sur une table :
-Venez manger, maître, pendant que c'est chaud. Le plat n'est pas empoisonné.
Je le leva en riant, et alla m'asseoir à côté de lui, face au plateau.
Je me mis à manger, sans réélement voir ce que j'enfourchais.
Au bout d'un moment, elle se leva et vint s'asseoir face à moi, tout en jetant un regard de défi à Kean.
"Kean, calme-toi, ce n'est que pour ce soir !"
Celui-ci détourna les yeux vers moi, brisant le tournoi de regard.
"Elle éprouve un vif intérêt pour vous, cela m'étonnerait que ça ne dure que ce soir, maître !"
Apparemment, il ne pouvait pas la supporter...
-Kean ne mange pas ? demanda t'elle, en regardant celui-ci, qui boudait toujours.
-C'est une faux. Il ne se nourrit pas à proprement parler...
Je venais de finir l'assiette, sans m'en rendre compte.
-Merci pour ce repas. J'ai quelques questions, à te poser.
-Demande ce que tu veux ! Je suis incollable, sur mon pays !
-Déjà, es-tu l'héritière au trône ? J'ai lu dans l'un des livres, que la succession ne prenait pas le genre en compte.
Elle secoua la tête :
-On ne le sait pas. J'ai un frère jumeau, qui pourrait l'être. Lors de notre 18e années, père décidera du successeur.
-Un frère jumeau ?
Elle hôcha la tête, posant ses coudes sur la tables :
-Il était en voyage de reconnaissance, toute l'année. Il est rentré au palais la semaine dernière... tu sais, il a voyagé dans tout le pays ! Il a dû en voir, des choses...
-Tu l'envies ?
-Oui. Fit-elle, sans hésitation. Je n'ai pas vraiment le droit de sortir de la capital, depuis que...
-Que ? demandai-je, curieux.
-Depuis que cet andouille d'Eusèbe a annoncé qu'il voulait m'épouser... c'est le prince du pays voisin, Chrysós.
-Juste parce qu'il a annoncé une chose pareil, ton père te confine au château ?
Elle secoua la tête :
-Non, au début, on n'a pas pris ces annonces au sérieux, jusqu'à ce qu'un jour, j'ai faillis être kidnapper par ces hommes ! Heureusement, quelqu'un m'a sauvé et ramener au palais saine et sauve ! Mais depuis, je n'ai pas vraiment le droit de sortir du château...
-Comme tu dis, ce prince est une véritable andouille !
"Cette histoire est étrange, maître."
"Tu as fini de bouder ?"
Elle se tourna vers moi, en gonflant les joues, me faisant rire.
-Enfin voilà, je suppose que mon frère va succéder à père, puisqu'à présent, il connait le pays mieux que moi...
Elle soupira, profondément déprimer.
-Et tu ne peux pas demander à ton père, de voyager incognito, avec un garde ou deux ? Même si ce sont des petits voyages, ça te ferai sortir ! dis-je, en m'étirant.
Je me leva, rabattit ma capuche et pris le plateau :
-Montre-moi le chemin jusqu'au cuisine, que j'y ramène le plateau !
-Tu ne voulais pas me poser des questions ?
J'haussa les épaules :
-On verra demain !
Elle me fit un sourire encourageant et se leva.
"Maître, dois-je rester sous cette apparence ?"
"Comme tu veux."
Il hôcha la tête et s'accrocha à ma tenue, de sa petite main.
La princesse m'ouvrit la porte et m'indiqua le chemin, tout en m'accompagnant, bavarde comme une pie !
J'éprouvais une certaine pitié pour elle.
Obliger de rester enfermer à cause d'un idiot, n'ayant presque aucun contacte avec l'extérieur, ne devez pas être drôle...
Après avoir saluer un nombre incalculable de gardes, elle m'annonça, qu'on arrivait enfin vers les cuisines.
C'était pas trop tôt !
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