Chapitre Unique

Cette soirée avait si bien commencée. Initialement, c'était une simple soirée de retrouvailles d'amis du lycée. Jusqu'à cet instant où notre hôte Léon s'effondra, le visage violet et la bave aux lèvres, son verre de vin renversé sur son costume blanc immaculé. Sa femme Adriana et Léna hurlèrent d'effroi, Steve fit tomber son verre, Maxine avait les bras croisés, les yeux grands ouverts de surprise tandis que je portais mes mains à ma bouche, stupéfaite. Henry s'agenouilla près de notre ami milliardaire. En tant que bon médecin, il posa deux doigts dans le cou de la victime pour prendre son pouls.

"Il est mort," déclara-t-il.

Je frissonna, mais pas à cause de la fraicheur de la nuit. Tout le monde sur ce balcon pensait passer une soirée pleine de souvenirs dans ce bel appartement niçois avec vue sur la Promenade des Anglais. Mais il faut croire que quelqu'un parmi nous a voulu se venger du milliardaire pour je ne sais quelle raison.

"Je vais mener mon enquête sur ce qu'il s'est passé, déclarais-je.

- Et pourquoi ce serait toi qui t'en chargerais ? répliqua Steve.

- Bah pt'être parce qu'Eden est commissaire de police, répondit Maxine".

Je la remercia du regard, auquel elle me répondit d'un haussement d'épaules.

"Je te propose mon aide commissaire Hopper, dit Henry en me tendant sa main.

- Tu sais que tu peux m'appeler Eden, je lui répondis en la serrant.

- Je pense que le poison utilisé est de la belladone, ajouta-t-il sans prêter attention à ma remarque.

-Comment peut-tu en être sûr ? demanda Léna.

-Je ne le suis pas, répondit le médecin, mais les effets de la belladone ressemblent étrangement à ceux que l'on peut observer chez notre pauvre Léon."

C'est pas faux Henry, mais tu m'as l'air sacrément bien calé sur le sujet. Je garda cette réflexion dans un coin de mon esprit pour aller vers Maxine. D'un signe de tête, je lui désigna le salon. Adriana se leva aussi pour s'assoir dans un fauteuil à l'écart. Je m'assis dans un fauteuil tandis que Maxine s'effondra sur un canapé. Elle n'aurait donc jamais changé! Elle sera toujours un garçon manqué !

"Tu pourrais me dire comment étaient tes relations exactes avec Léon ? lui demandais-je

-Ben, j'ai jamais eu d'embrouilles avec lui, même quand on était au bahut ! répondit-elle. Ces dernières années, il payait en partie les films dans lesquels on m'embauchait pour des cascades. Après, j'sais juste que Steve l'aimait pas de fou...

-D'accord, dis-je après avoir tout noté sur mon calepin. Merci beaucoup Maxine."

Je tapa dans sa main en échangeant un clin d'œil. Je savais que ce n'étais pas elle. J'alla donc voir Steve, connaissant les tensions qu'il avait avec Léon depuis le lycée.

"Tout se passe bien, mademoiselle l'inspectrice ? ricana-t-il

-La ferme. J'ai toujours été sérieuse dans mon boulot, rétorquais-je. Je veux que tu me racontes toi-même tes tensions avec Léon, pas de discussion.

-J'étais jaloux parce qu'il était "monsieur parfait", soupira-t-il. Trop beau, trop intelligent, il avait une femme exceptionnelle. Certes, il trompait ses petites amies, mais il a peut-être changé...

-Ouais, c'est ce que je savais déjà, le coupais-je. Merci quand même."

Il haussa les épaules et je me dirigea vers Adriana, qui n'avait pas bougé du fauteuil, des larmes ruisselants sur son beau visage. Léna l'avait rejoint, ce qui me surpris car tout le monde savait qu'elle aimait Léon depuis longtemps et par conséquent, était jalouse d'Adriana.

"Ça va Adriana ? lui demandais-je en m'agenouillant près d'elle

-Comment tu veux que ça aille bien Eden ? Pleura-t-elle. Léon...Léon est mort ! Je l'aimais...je l'aimais tellement ! Même s'il n'a jamais été très fidèle..."

Ses yeux brillèrent d'une lueur étrange tandis que je me levais. J'appela le procureur pour avoir son accord pour obtenir l'historique des recherches de mes suspects : Steve, Léna et Adriana. Pour Steve, c'est les résultats des matchs de football et des sites de mécanique. Mais pour Adriana, quelque chose me mit la puce à l'oreille : un site de commandes d'herboristerie.

"C'est Adriana ! Criais-je en même temps qu'Henry qui arrivait derrière moi.

-J'ai vu les vidéos-surveillances, c'est elle qui a préparé les verres de vins tout à l'heure ! dit-il. Elle avait un sachet avec une substance violette, je suis maintenant sûr que c'est de la belladone !

-Eden, Henry ! Nous appela Léna. Adriana vient de partir !"

Je me précipita sur le balcon, suivie par les autres. La pluie avait commencé à tomber mais on pouvait distinguer les phares d'une voiture s'éloigner à toute vitesse. J'attrapa mon téléphone pour appeler Adriana et avoir des explications de sa part. Elle décrocha à la première sonnerie. Je mis le haut parleur.

"Je suis désolée Eden, s'excusa-t-elle, la voix tremblante. J'étais tellement désespérée et énervée quand j'ai appris y'a quelque jours que Léon me trompait, j'ai fait la première chose qui m'a traversé l'esprit. Pardon ! Vous n'auriez jamais dû être dans cette histoire! Vous êtes des gens bien, vraiment..."

On entendit un cri et un crissement de pneu à l'autre bout du fil. Puis plus rien, seulement le bruit incessant de la pluie.

"Adriana ?" appelais-je, mais je n'entendis aucune réponse.

On s'interrogea du regard, jusqu'à que le capitaine d'une de mes équipes m'appelle.

"Commissaire Hopper ? Je sais que vous n'êtes pas de service cette nuit mais je vous préviens que nous avons retrouvé une voiture écrasée contre un palmier sur la Prom' en direction de l'aéroport.

-Le conducteur est vivant ? demandais-je.

-La conductrice n'a pas dû supporter le choc, elle est décédée, elle est seule dans le véhicule."

J'échangea un regard avec les autres, ils pensèrent à la même chose que moi.

-Pouvez-vous me la décrire ? dis-je.

-Elle des cheveux blonds, mais leur racine est châtain et elle porte une robe rouge.

Je croisa le regard horrifié de Léna. C'est exactement le portrait d'Adriana.

-Merci capitaine de m'avoir prévenue, bonne soirée, remerciais-je."

Je raccrocha et me tourna vers les autres. Nous étions abattus par les dernières nouvelles mais quelque part un peu soulagés d'avoir pu découvrir le fin mot de l'histoire, même si elle nous laissa un goût amer pendant quelques semaines.

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Bonjouuuur !!!

J'espère que cette petite histoire (1035 mots TwT) vous a plu !!!

Vous avez totalement le droit de penser que l'histoire se déroule un peu rapidement, mais il fallait que ça rentre sur 2 pages word, interlignes de 1.5, police taille 12 ToT

Breffff, passez un bonne journée/soirée/nuit et à la prochaine !!!

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