Le roman qui suit peut sembler prendre des libertés avec l'Histoire. Mais comme le dit si bien Boileau : "Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable".

L'intrigue, les personnages, les récits transverses s'appuient très largement sur les connaissances tirées d'un travail de recherche à l'occasion de mes études. Les histoires, qui sont inspirées de véritables articles de presse du XIXe siècle ou de mémoires de prisonniers revenus de Russie, m'ont paru trop extraordinaires pour ne pas mériter d'être plus largement diffusées. 

Plusieurs thèmes sont mis en avant.

La campagne de Russie d'abord, présentée par le biais de souvenirs, de récits, d'anecdotes. Napoléon envahit la Russie pour la contraindre à cesser tout commerce avec l'Angleterre, va jusqu'à Moscou que les Russes brûlent et dévastent, avant d'opérer une retraite terrible dont il réchappe de peu. Plus des deux tiers de cette Grande Armée composée de toutes les nations européennes disparaissent dans les glaces, morts ou faits prisonniers.

Les retours tardifs ensuite... Revenir en 1823 n'est pas la norme. Les prisonniers sont libérés en 1814 et 1815, mais ceux qui le souhaitent obtiennent du tsar Alexandre I de rester en Russie, recevant la citoyenneté, une terre, une réduction d'impôt. Certains se ravisent ensuite et reviennent vers la France, nostalgiques. Leur disparition ayant été acceptée par leur famille, leur retour suscite bien des remous.

Les traumatismes. La science actuelle parle de syndrome du stress post-traumatique. Véritables bombes à retardement, les troubles psychologiques affectent familles et amis. La campagne de Russie continue de prendre des vies.

Le jeu des positionnements politiques. La Restauration constitue une période complexe où les nostalgies de la Révolution et de l'Empire sont contrebalancées par le souvenir des pertes effroyables de ces périodes de trouble. A quel point doit-on accepter ou rejeter l'héritage de ces 25 ans de transformations politiques ? Les Français se sont découverts une passion pour le débat, la révolte et la politique : la Révolution continue de peser son ombre sur tout le XIXe siècle.

La francophilie polonaise enfin, peuple privé de son autonomie politique depuis 50 ans, à qui Napoléon offrit une brève indépendance avant que la Russie n'impose de nouveau sa domination. 

À ces soldats oubliés, pour que leur histoire émerge enfin en pleine lumière...

*Je m'excuse par avance pour les quelques fautes d'orthographe qui doivent encore traîner. Le roman est en cours de construction et j'attends généralement la fin pour tout corriger, mais n'hésitez pas à me les faire remarquer si vous en voyez.*