Chapitre 6
« Veux-tu m'épouser ? »
Je restais un moment interdite face à cette déclaration. Cette phrase tournait en boucle dans ma tête. J'observais doucement Jack qui venait de me faire sa demande en mariage. Son visage montrait beaucoup d'espoir et de tension. Il semblait vouloir entendre une réponse positive, surtout que nous étions le jour de Noël. Mais que lui répondre ? Je me voyais mal refuser. Après tout, il avait fait tellement d'efforts !
Toutes ces attentions me touchaient profondément. C'était si gentil ! Ce serait terriblement méchant de ma part de décliner son offre. Mais d'un autre côté, je ne souhaitais pas me marier.
Malgré nos neuf ans de connaissance, malgré qu'il fut mon tout, une partie de moi me criait que ce n'était qu'éphémère. Le meilleur exemple était celui avec Harry et Ron. Nous croyions que l'on resterait à jamais ensemble et pourtant... Non, je ne voulais pas m'engager dans quelque chose d'éphémère.
De toute façon, j'allais encore trouver un moyen pour tout foutre en l'air.
Je jetais un regard vers la Tamise. Elle était si calme, si paisible!
Je dus me forcer à détacher mon regard et inspirai profondément. Je n'aimais pas le choix que j'avais pris mais c'était le mieux. Je le regardai droit dans les yeux avant de lui répondit :
-Jack, je t'aime moi aussi, de tout mon coeur. Tu fais partie de ma vie depuis neuf ans et tu me combles de bonheur. Tu m'as soutenue quand je n'allais pas bien et je t'aime énormément. Je veux continuer de vivre avec toi mais...
Je repris mon souffle un instant avant de continuer :
-Tu sais, je n'ai pas vraiment envie de me marier. J'ai peur que plus rien ne soit comme avant, j'ai peur du changement. Il y a très peu de choses dans ma vie qui ont changé en ma faveur alors j'ai peur... Ce n'est vraiment pas contre toi mais on est très bien comme ça non ? Enfin, moi, je préfère...
Il se leva surpris et me regarda tristement.
-Ça veut dire non ? murmura-t-il d'une voix vide de sentiment.
Je détournais le regard. Je n'avais pas le courage de lui répondre en regardant ses yeux remplis de tristesse et de déception. Cela me faisait tellement mal !
-Jack, essayai-je, on... enfin je...
-Hermione, m'interrompit-il froidement, réponds-moi simplement oui ou non. Rien d'autre.
-Non Jack.
Je vis ses yeux se remplir de larmes, mais en voyant que je le regardais il détourna la tête.
-Je rentre à la maison, annonça-il sèchement.
Sans attendre ma réponse il retourna vers la voiture et partit.
Mes yeux se remplirent à leur tour de larmes. J'avais tout gâché. Encore une fois. Voir toute la peine qu'il s'était donné, voir toute la douleur dans ses yeux... Non ! Comment avais-je pu faire ça ? Comment avais-je pu blesser l'homme que j'aimais le plus au monde ??
Bien-sûr, je n'allais pas accepter juste pour ne pas lui faire de peine. Mais lui faire autant de mal était dur à supporter. Moi et ma terreur du renouveau !! Ce n'était pas possible ! J'étouffai un sanglot. Pourquoi fallait-il que je passe mon temps à blesser les gens ? Pourquoi étais-je si minable ??
Je pris un petit miroir dans mon sac à main et relevai la manche qui cachait ma cicatrice. Ces mots qui barraient mon bras me rappelait chaque jour que je n'étais qu'une incapable. Incapable de faire des choses bien ! Blesser et trahir les gens, voilà ce que je faisais le mieux. J'étouffai un nouveau sanglot et fis tomber mon petit miroir. Et comme le miroir à présent brisé, j'étais complètement perdue. Je ne savais vraiment pas quoi faire. Oh Jack, si seulement tu savais toute la tristesse qui m'habite !
Je pris un mouchoir et essuyai les larmes salées qui coulaient le long de mes joues. J'espérais de tout coeur que notre couple survivrait à ça.
Je décidais enfin de quitter le pont et de me balader dans les rues pour lui laisser le temps de se calmer. Et moi aussi. Traversant les grandes rues de la ville, je me mis à penser à mon cher Jack. Neuf ans de connaissance, ça fait beaucoup ! Mon regard s'arrêta sur une vitre d'une FNAC où se trouvait un coffret collector de « Franklin ». Ce livre avait été le premier contact avec Jack. Je me souvenais parfaitement bien de cette journée. Ayant depuis un an mon poste, je connaissais à peu près tous les réguliers de ma bibliothèque. Cette journée-là, j'étais arrivée assez tôt pour remettre de l'ordre dans les livres. Un autre enfant était venu aussi très tôt. Les jours où il n'avait pas école, il venait ici le plus souvent possible. Je me souvenais encore du bruit que faisait ce petit garçon en train de courir partout dans les rayons. Il hurlait et montrait toute la joie de venir à la bibliothèque. Après deux bonnes heures à avoir passé son temps dans là secteur enfant, il s'était mis à courir jusqu'à moi en m'amenant des « Franklin » devant moi. Avec un sourire, je lui avais pris ses imageries pour les enregistrer. Et alors apparu deavnt moi un jeune homme roux tout essoufflé. Ses yeux marrons et sa sacoche mal placée montraient qu'il commençait à en avoir marre de ce baby-sitting. Finalement, il avait levé et posé ses yeux bleus sur moi. La façon si intense dont il l'avait fait m'avait surprise et gênée. Le plus rapidement possible, j'avais rendus ses livres au petit garçon. Les deux hommes étaient ensuite partis. Il avait continué à garder le petit garçon et nous avions fait peu à peu connaissance. Ce jeune homme, c'était Jack. J'étais tombée peu à peu amoureuse alors que je n'y croyais plus. Jack, je le revoyais encore tout content de me revoir quand il amenait ce jeune garçon à la bibliothèque.
Je soupirai. Tant de souvenirs que je ne voulais jamais perdre. Il me fut difficile de détacher mon regard de la vitrine mais il me fallait continuer. Je repris mon chemin avant de croiser une mère et son enfant, en train de se disputer. Mon coeur se serra de douleur. Depuis combien n'avais-je pas vu mes parents ? Je me souvenais quand j'étais revenue chez eux, ils avait été effrayés par ma cicatrice. Ils avaient tout tenté pour découvrir son origine. Mais comme je les avais oubliettés, je ne pouvais pas leur expliquer ce qu'il s'était vraiment passé. Jamais je n'avais autant haï les sorciers. Si nos relations étaient médiocre, c'était à cause d'eux !! Je souvenais des vives disputes qu'il y avait eu. M'interdisant de me laisser vivre comme une jeune femme, ils m'étouffaient. Ils voulaient absolument tout savoir sur ma cicatrice. Je les comprenais. Si j'avais une fille qui rentrait à la maison avec une telle horreur, j'aurais souhaité savoir par tous les moyens ce qu'il s'était passé. Seulement, raconter que tout ceci n'était que la faute de "Vous-Savez-Qui" semblait être complètement fou. Ils m'auraient alors envoyé me faire soigner dans un hôpital psychiatrique. Alors, après un mois et au bord de la crise des nerfs, j'avais décidé de m'enfuir de la maison, sans rien dire. C'était honteux de ma part mais je n'en pouvais plus. Évidemment, ils avaient averti la police et avaient lancé un avis de recherche. J'avais alors fais quelque chose de complètement fou : je leur avais fait oublier qu'ils avaient une fille et l'avis de recherche. Chaque jour étant passé, je m'en voulais un peu plus chaque jour. Je les aimais tant ! À présent, je n'étais qu'une inconnue pour eux. Mais qu'est-ce qu'il m'avait pris ? Pourquoi avais-je fait ça ? Jamais je n'avais compris mon acte, mais je le regrettais amèrement.
Je m'aventurais dans de plus petite ruelles. J'en avais assez de toute cette foule. Je ne pus m'empêcher de me rendre dans la gare où tout avait commencé. Quai neuf trois quart. Que devais-je faire ? A l'époque, tourner le dos au monde magique est ce qui me paraissait le mieux à faire. Après tout, cela ne m'avait apporté que des problèmes. Pourtant, je ressentais un manque croissant. Tous mes beaux souevnirs et mon adolescence étaient liés à Poudlard. La magie me manquait, je ne pouvais le nier. Depuis la fête, je ne cessais de me poser des questions. Hagrid était-il toujours à Poudlard ? Les Griffondors et les Serpentards se détestaient-ils toujours ? Je soupirai. Pour le moment, je ne pouvais que réfléchir à tout ça. Je passais ma journée à déambuler dans les rues et à repenser à la vie avant de me rendre compte que dix-huit heures venait de sonner. Il était grand temps que je rentre.
Devant ma demeure, j'hésitais à entrer. Comment Jack allait-il m'accueillir ? Froidement, c'était certain. Il fallait que je m'explique. Peut-être même révéler des choses pas trop fantastiques sur moi. Comme Harry et Ron. J'inspirais un grand coup puis ouvris la porte.
-Jack, je suis rentrée !
Craintivement, j'entrai dans le salon et le découvris sur le canapé, une lettre à la main. Son visage était fatigué et triste, mais avant que je ne puisse lui poser une question il me demanda :
-Tu étais où ?
-Je pensais que tu voulais être un peu seul alors j'ai passé la journée dans les rues de Londres.
-Ah d'accord, dit-il d'une voix tendue.
Je voyais qu'il avait une autre question mais qu'il hésitait à la poser. Il regarda longuement la lettre puis me demanda :
-Tu connais un certain Drago Malefoy ?
Je restais stupéfaite devant cette question. Que venais faire Malefoy dans cette histoire ? Je devins blanche et avalai péniblement ma salive. Qu'est-ce qu'il me voulait celui-là ? Aurait-il pris toute ma confiance pour acquis ? Et surtout, Jack avait-il découvert mon passé ?
-Pourquoi ? questionnai-je d'une voix que j'espérais neutre.
-À cause de ça.
Il se leva et me tendit la lettre qu'il tenait dans ses mains depuis tout à l'heure. En la prenant je vis qu'elle était ouverte. Je sentis une bouffée de panique consumer tout mon corps. Jack l'avait donc lu. Qui avait-il dedans ? Qu'est-ce que ce crétin avait-il pu écrire pour le mettre dans un tel état ? Les mains tremblantes, je m'en saisi et lu :
« Ma chère Granger,
Comment vas-tu ? Tu es toujours avec un certain « Jack » non ?
En attendant je te souhaite un Joyeux Noël, j'espère que l'on se reverra bientôt car je n'ai plus personne à embêter.
À bientôt,
Ton cher Malefoy »
Je restais abasourdie. Pourquoi Drago m'avait-il écrit ? Je voyais bien la petite note d'ironie cachée derrière ces mots mais quiconque qui ne connaissais pas Drago Malefoy et qui lisait cette lettre pouvait penser que l'on était proche. Mais quelle mouche l'avait piqué ?
Jack, voyant que j'avais fini de lire, recommença à me poser des questions :
-Alors, c'est qui ? Tu le connais d'où ? Tu le vois encore ? Pourquoi tout fait penser que vous êtes proches ?
J'avalai péniblement ma salive. Les trois premières questions n'étaient pas dérangeante mais la dernière, moi-même je posais la question. Après tout, à part à cette soirée, j'avais gardé un amer souvenir de Drago. Finalement, lui répondre la vérité était le mieux à faire. J'en avais que trop fait aujourd'hui.
-Alors déjà d'un Jack tu n'as pas à t'inquiéter, ce n'est qu'un ancien camarade de classe dont le passe-temps favori était de se moquer de moi. Non je ne le vois plus depuis bien longtemps et puis je ne sais même pas pourquoi il m'écrit.
Je repris mon souffle avant de lui comprendre une bonne fois pour toute que Malefoy se fichait encore de moi :
-Et non on n'est pas proche. C'est juste sa manière de se moquer de moi.
-Bon d'accord mais réponds une dernière fois à une question, dit-il.
-Bien je t'écoute.
-Tu me trompes ?
______________________
Hey! Désolée du retard!😅 Pour nous faire pardonner on poste le chapitre aujourd'hui et pas samedi ! Comme on est un peu sadique on a laissé un PETIT suspens...😏 N'hésites pas à voter ou à donner votre avis en commentaires ça fait toujours plaisir!
Rendez-vous ce week-end! (ou pas ça dépend si on est sérieuse)😁
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top