Devant mon ordinateur, je pouvais voir les enfants se précipiter vers moi pour pouvoir emprunter les livres. Je jetais mes cheveux en arrière avant de prendre les livres d'un nouvel enfant. « Hunger Games », « La cinquième vague » et «L'enfant de Noé», étaient les livres qu'il voulait emprunter. Son sourire aux lèvres prouvait son amour pour la littérature. Ce petit garçon, je le connaissais bien, c'était un jeune collégien qui adorait lire. Plongé tous les mercredis après-midi dans les livres de ma bibliothèque, il lisait de tout. Il me faisait beaucoup penser à moi, étant plus jeune. Mes camarades de classe me nommaient : « miss-je-sais-tout ». Je détestais ce surnom à l'époque. Je répondais juste aux questions des professeurs voilà tout ! Aujourd'hui, je les comprenais un peu. J'avais été bien arrogante avec mes bonnes notes.

Poudlard, cela semblait remonter il y a si longtemps ! Je me souvenais de chaque recoin de cet établissement si prestigieux. Seulement, il s'était passé bien trop de choses. La guerre contre Vous-Savez-Qui avait été terrible et il y avait eu de grandes pertes. Depuis quelques temps, je m'étais demandé à quoi servaient nos pouvoirs. Réduits à nous cacher, des sorciers trouvaient tout de même le moyen de faire voler en éclat notre communauté ! Mais la chose qui m'avait le plus affectée avait été de faire oublietter mes parents. Je savais que cette décision était la plus raisonnable pour eux mais je la regrettais souvent. Néanmoins leur sécurité comptait avant tout et je n'avais voulu leur faire courir aucun risque le temps que je parte à la chasse aux horcruxes. Après la guerre, j'avais décidé de tourner le dos à la magie tout cela m'avait traumatisé et si je voulais passer à autre chose il me fallait donc prendre un nouveau départ. Je m'étais donc coupée de ce monde que j'avais tant chéri.
Ses livres notés sur la liste des emprunts, le jeune garçon me sourit avant s'en aller joyeusement. Je pris les livres d'une jeune fille. « Oksa Polock », voilà une série que j'aimais beaucoup. C'était d'excellents auteurs qui l'avaient écrit. Elle me faisait beaucoup penser à Harry. Je ne l'avais plus revu depuis la fin de cette maudite guerre. C'était un super ami, le premier à qui j'avais ouvert mon cur . L'élu d'un grand destin, il avait fini par devenir aussi arrogant que moi. Pourtant je m'étais calmée. Je ne savais pas si c'était moi qui avait déteint sur lui ou s'il prenait son rôle trop à coeur mais il en devenait lourd à la longue. J'aurais pu le revoir. Une invitation pour son mariage avec Ginny m'était parvenue. Je n'y avais jamais répondu. La magie était derrière moi, personne ne pourrait me contredire ! Ronald avait été aussi des plus sympathique avec moi. Aussi drôle qu'attachant, je l'avais aimé sans jamais oser le dire. Autrefois inséparable, notre trio avait fini par se déchirer.

La nuit tombée, j'éteignis mon ordinateur avant de mettre mon manteau et de rentrer chez moi. Dehors le temps était glacial. Un temps hivernal habituel. Frissonnant légèrement, je me dépêchais d'arriver chez moi. Traversant les rues de Londres au pas de course, je n'appréciais guère de rester seule le soir. Pourtant ce n'était pas le courage qui me manquait, loin de là ! Mais la méfiance dont je faisais preuve était spectaculaire. Je tournais la tête pour voir un bus se stopper. Sans hésiter, je m'engouffrais dedans ; je savais qu'il allait s'arrêter près de chez moi. L'air y était bien meilleur. Avec beaucoup de chance, je m'assieds à une place libre et me réchauffais les mains. Les transports étaient toujours encombrés de monde. Heureusement que la bibliothèque n'était pas très loin de chez moi ! Une bonne demi-heure pour s'y rendre à pied. À travers la vitre, j'observais la vie londonienne. Comme dans toutes les capitales, la foule étaient partout. Des touristes admiraient Big-Ben et son parlement. C'était une ville que j'adorais. Je ne me voyais pas vivre ailleurs.
Quelques arrêts plus tard, je descendis du bus qui repartit rapidement. Des maisons typiquement londoniennes s'offraient à moi. Chères et très demandées, c'était grâce à la magie que j'avais pu m'offrir une telle maison. C'était la dernière fois que j'avais eu recours à la magie. Depuis, Jack était entré dans la vie. Il ne me faisait pas oublier tout le monde magique mais je me sentais bien avec lui. Cela faisait à peu près un an qu'il s'était installé chez moi et tout allait pour le mieux. Qui sait, peut-être que je l'épouserais un jour ? Je ne me nommerais plus Hermione Granger mais Hermione Adams. Je souris en pensant à ça. Cela pourrait être vraiment amusant.
Je fis entrer la clef dans la serrure, une petite maison avec beaucoup charme se présenta à moi. Ma maison. Après deux tours de clefs, je poussai la porte et entrai. Une odeur de brûlé m'accueillit. En catastrophe, je laissai mes affaires dans l'entrée et je me précipitai vers la cuisine. Ce que j'avais pensé était juste : Jack avait essayé de faire gentiment la cuisine mais avait complètement raté son plat.

-Mais qu'est-ce tu fais ?? lui demandai-je surprise.

Il baissa la tête avant d'avouer son erreur :

-Je voulais te préparer le dîner mon cur. Mais je crois que je n'ai pas surveillé la cuisson de la viande...

Il n'avait pas surveillé la cuisson, c'était le cas de le dire ! Il avait tout fait brûler ! Je le fis dégager de la cuisine et tentai de réparer les dégâts. Fermer tous les gaz, ouvrir la fenêtre et mettre de l'eau sur tout ce qui avait cramé, voilà mes premiers réflexes. Jack était serveur. Il avait toujours cru que cuisiner avait beaucoup de rapport avec son métier. Je l'aimais bien mais il fallait qu'il arrête ses bêtises et qu'il redescende sur terre ! Je soupirai. Le repas était entièrement à reprendre. Sans réfléchir, je sortis des pâtes et les mis à cuire dans une casserole. Timidement, mon compagnon ouvrit la porte.

-Ça va ? me demanda-t-il. Tu sais, je suis vraiment désolé.

-Oui, répondis-je le nez rivé sur la casserole, mais cesse de faire la cuisine dans mon dos ! Tu vois bien comment ça se termine ?

-Oui, excuse-moi Hermione...

-Ça va, ne t'inquiète pas. On a reçu du courrier ?

-Oui. Impôts, nos abonnements et une lettre qui t'est destinée.

Je levai un sourcil. Jack me tendit ma lettre. Dès que je vis le timbre, je compris qu'il venait de Poudlard. Je soupirai, j'aurais dû leur préciser que je ne voulais plus jamais avoir affaire à ce monde ! Dès que mon compagnon fut parti, je jetai la lettre sur le rebord du plan de travail avant de m'occuper de mes pâtes. Il n'était pas question que j'aie encore affaire aux sorciers !

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Hey,
Voici le 1er chapitre de notre Dramione on espère que ça te plaira, Bonne lecture !

La bise ❤