Chapitre deux - Rêve d'une autre vie
En toute franchise la jeune fille aurait été incapable de dire quand cela avait débuté, mais c'était toujours la même chose. Il y avait d'abord ce soleil étincelant, cette lumière chaude qui semblait pénétrer son âme et lui conférait un sentiment de puissance et de sérénité, mais comme chaque fois le rêve virait au cauchemar, et les ténèbres emplissaient tout l'espace.
S'en suivaient des hurlements à en glacer le sang, cette peur qui semblait résonner tout autour d'elle et cette odeur métallique qui emplissait ses poumons, refusant ne serait-ce qu'une bouffée de plus cet air souillé. Alors elle suffoquait, portait une main à sa cage thoracique et se laissait tomber à genoux sur la terre humide tandis que son cœur martelait sa poitrine et résonnait jusque dans son crâne.
La douleur était lancinante, si bien qu'elle lui arrachait quelques larmes, puis tout se mettait à tourner autour d'elle, tout ou rien, elle n'arrivait plus à distinguer la moindre forme.
Et c'est à cet instant que son visage lui apparaissait, un visage parfait à la peau lisse et blanchâtre qui aurait rendu verte de jalousie n'importe quelle fille.
Ses cheveux se fondaient dans les ténèbres suggérant qu'ils en faisaient eux-mêmes partie.
Mais le plus impressionnant était ses yeux carmin, luisant comme deux pierres précieuses, et malgré cette couleur pour le moins inhabituelle, elle en était d'autant plus belle et impressionnante.
Ses traits évoquaient l'innocence pure, si bien que le cœur de la jeune fille s'imprégna d'une immense tendresse pour cette étrange apparition.
Puis soudain une grimace tordit son magnifique visage tandis son regard n'exprimait que tristesse, douleur et trahison.
Son âme semblait brisée toute comme le cœur de la jeune fille à genoux au sol devant elle , une vague de culpabilité l'envahissait sans qu'elle n'en connaisse la raison.
Puis la haine forgeait à la nouvelle venue un masque dur et impitoyable, ses yeux vidés d'émotions semblaient crier vengeance et un affreux rictus se formait au coin de ses lèvres. Puis la douleur revenait, encore plus intense.
La belle inconnue prenait un plaisir non dissimulé à voir la jeune fille, agonisante la suppliant d'arrêter et de lui pardonner entre deux hurlements de douleur.
Sa poitrine la brûlait et la douleur dans sa tête s'intensifiait un peu plus chaque seconde, elle ne pensait plus pouvoir tenir bien longtemps et sentait son cœur battre de façon irrégulière comme s'il était sur le point de lâcher ...
Et elle se réveillait comme chaque fois en sursaut , en nage dans ses draps. Elle passait une main fébrile dans ses cheveux en poussant un long soupire tandis que les battements de son cœur reprenaient un rythme régulier.
Un simple regard vers son réveil lui apprit qu'il était cinq heures trente passés. Elle n'était censée se lever que dans une heure mais elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas se rendormir, de peur de revoir ces grands yeux rouges une fois ses paupières fermées.
Elle restait quelques minutes à contempler son plafond recouvert d'étoiles fluorescentes, le visage neutre perdu dans ses pensées. Pourquoi ce rêve venait-il la hanter toutes les nuits ?
Que pouvait-il bien signifier ? Elle ne comprenait pas pourquoi elle rêvait chaque nuit de cette parfaite inconnue.
La jeune fille savait cependant que la boule qui lui nouait douloureusement la gorge, ne disparaîtrait pas tant qu'elle continuerait à penser à ce cauchemar terrifiant.
Finalement elle se leva et se dirigea jusqu'à la salle de bain, en allumant toutes les lumières se trouvant sur son passage. C'était une manie étrange, un réflexe, une obligation, elle ne supportait pas d'être dans le noir. Avoir peur du noir à son âge semblait ridicule mais elle ne pouvait ignorer cette sensation d'insécurité et de terreur qui s'emparait d'elle dès que la lumières'éteignait. Elle songea à sa mère qui avait longtemps cherché à la débarrasser de cette phobie, mais les psychothérapeutes qu'elle avait pu rencontrer lui avaient expliqué que tout cela était normal, un contre-effet de son traumatisme et cela finirait par disparaître avec le temps.
Arrivée dans la salle d'eau, elle ôta son pyjama et se contempla longuement dans le grand miroir.
Une jeune fille aux longs cheveux roux lui faisait face, la mine sombre et fatiguée, dont la peau pâle contrastée avec deux petits yeux verts en amande, embués de sommeil.
Puis elle oubliait comme tous les matins ses tracas de la nuit au contact de l'eau brûlante sur sa peau.
¤
Les élèves envahissaient peu à peu la grande cour, mêlant rire et embrassades, racontant avec enthousiasme leurs vacances terminés, heureux de se retrouver mais triste de quitter la chaleur et la paresse de l'été pour le retour en force des huit heures de cours quotidiennes, des devoirs et des examens.
Elle,voyait cela comme un soulagement, elle préférait venir ici plutôt que de rester toute une journée chez elle à se tourner les pouces tandis que sa mère se tuait au travail pour joindre les deux bouts et garder la maison. La jeune fille lui avait proposé maintes fois de trouver un travail pendant les vacances qu'elle pourrait rejoindre après le lycée mais sa mère avait refusé catégoriquement, préférant que sa fille se consacre uniquement à ses études.
Cette année était la dernière ligne droite, la fameuse Terminale, à la fois tant attendue et appréhendée par tous. La jeune fille réajusta la bretelle de son sac à dos, tira nerveusement sur sa jupe et s'élança, déterminée, vers l'entrée du lycée.
Ses pensées étaient nombreuses et confuses, et tentant de mettre un peu d'ordre dans son esprit elle ne vit qu'au dernier moment la silhouette, arrêtée devant elle, et lui rentra dedans de plein fouet, si bien que qu'elle en perdit l'équilibre.
Elle ferma les yeux, attendant l'impact avec le sol qui se fit étrangement attendre.
Sentant que quelque chose, ou plutôt quelqu'un, la retenait par le bras elle ouvrit un œil puis l'autre et finalement se redressa maladroitement.
Ses yeux se posèrent automatiquement sur la main qui enserrait son bras,une main forte, une main d'homme.
Elle leva la tête pour croiser deux grands yeux bleus, inquiets, et pendant un instant elle eut cet inconfortable impression de se noyer dedans.
«Est-ce que tu vas bien ? Lui demanda une voix masculine »
Elle en conclu qu'il s'agissait de la sienne, puisque ses lèvres avaient bougé en même temps. Ses paroles étaient sorties de façon si mélodieuse, si charmante, que cela la troublait au plus haut point.
«Hum, oui je crois, finit-elle par balbutier »
Il lui sourit et relâcha la pression sur le bras de la jeune fille jusqu'à le libérer de son emprise. La présence du jeune homme provoquait en elle un profond malaise sans qu'elle ne puisse savoir pourquoi.
Elle le remercia maladroitement et s'enfuit le plus loin possible de lui, jusqu'à ce que cette étrange sensation qui lui nouée le ventre ne la quitte.
Elle n'eut pas vraiment le temps de réfléchir plus longtemps à cette rencontre car un véritable tourbillon de bonne humeur apparut dans son champ de vision, ce tourbillon s'appelait Aisline et avait les cheveux roses.
«Tessy ! Tu ne peux pas savoir à quel point tu m'as manqué, je suis tellement heureuse de te revoir ! Mon Dieu, tu n'aurais pas grandi ? Et tes seins ont poussé eux aussi !
- Euh, commença-t-elle confuse. »
La sonnerie retentit ne leur laissant pas le temps d'approfondir cette échange.
« Bon, dans ce cas on se voit au déjeuner. »
S'écria son amie en disparaissant dans le flot d'élèves. Quant à elle,elle prit la direction du premier étage, où une partie de sa classe attendait déjà.
La rousse salua quelques connaissances avant qu'ils n'entrent en salle de cours.
«S'il vous plaît ! Tonna la voix du professeur qui attendait le silence. Je suis monsieur Traynor, votre professeur d'anglais et également votre professeur principal. Comme vous le savez, cette année est la dernière ligne droite avant le baccalauréat. Nous attendons beaucoup d'implication de la part de ... »
Deux coups fermes sur la porte l'interrompirent.
«Entrez ! »
La porte s'ouvrit sur un jeune homme, Tess reconnu immédiatement ses yeux bleus. Elle entendit quelques filles glousser derrière elle,tandis que Mr. Traynor toisa le nouvel arrivant ,le détaillant sans gène de haut en bas.
« Bonjour, veuillez accepter mes excuses. Je suis nouveau dans cet établissement, j'ai par conséquent eu des difficultés à me repérer et trouver la salle de classe.
- Très bien, dépêchez-vous de vous asseoir monsieur ... ?
- Carpenter, Élias Carpenter.»
Mr. Traynor hocha la tête avant de reprendre son speech, en même temps qu'Élias parcourait les rangées de tables sous le regard admiratif de la plupart de ses futures camarades.
La jeune fille devait avouer qu'il était vraiment agréable à regarder. Ses cheveux noirs corbeaux mettaient en valeur ses yeux bleus terriblement pâles, son corps long et fin, ainsi que les traits de son visage étaient plus ceux d'un homme que d'un adolescent de dix-sept ans ce qui le rendait effroyablement attirant.
Pour autant, sa beauté presque parfaite frustrait Tess dans une mesure qu'elle ne pouvait justifier.
Le regard du jeune homme accrocha au sien, la faisant frissonner jusqu'au plus profond de son âme. Il s'installa à la table voisine si bien, que les quelques centimètres qui les séparaient la mettaient extrêmement mal à l'aise. Avec toute sa bonne volonté Tess se concentra sur les paroles de son professeur, sentant tout de même le regard d'Élias lui brûler la peau.
Après plus de deux heures d'informations, les papiers administratifs et emplois du temps distribués, le professeur les relâcha et c'est avec empressement que la jolie rousse sortait, voire fuyait, la salle de classe.
¤
«Je suis également allé visiter l'orphelinat où j'ai été abandonné. Je pensais que ce serait dur mais je me suis sentie comme libérée. Mes parents m'ont fait un incroyable cadeau en m'envoyant au Japon cet été, j'ai été vraiment très émue de renouer avec mes racines. Termina Aisline.
- Je suis très heureuse pour toi. Répondit sincèrement son amie en attrapant la main de la jeune asiatique.
La prochaine fois, tu viendras avec moi, il faut absolument que tu découvres ce pays, c'est merveilleux. »
Tess lui offrit l'un de ses plus beaux sourire, en songeant à quel point il serait agréable de sortir à plus de quatre-vingts kilomètres de chez elle. Ce n'était pas avec son salaire et toutes les taxes et impôts à payer que sa mère aurait pu leur payer des vacances, mais la jeune fille ne lui en tenait pas rigueur, sachant à quel point cela était difficile pour sa mère. Bien plus que pour elle.
« Tess, beau gosse à trois heures...marmonna Aisline entre ses dents. »
Surprise, la concernée tourna la tête et croisa le regard d'Élias, qui lui offrit un sourire envoûtant.
« Oh, oh,oh on dirait bien que quelqu'un n'a pas pu résister à ta beauté. S'extasia son amie.
- Quoi ?
- Tu as vu comme il te bouffe du regard ? Tu le connais ?
- Ouais, il est dans ma classe. Lâcha-t-elle presque à contre cœur.
- Chanceuse, c'est quoi son petit nom ?
- Élias ..
- Intéressant .. Pourquoi tu ne lui propose pas de venir manger avec nous ? Demanda Aisline une idée derrière la tête.
- Ce n'est pas mon pote. Cracha la rousse,amère.
- Franchement, Tess, tu me désespères. Si tu continues comme ça tu vas finir vieille fille dans ton appartement insalubre avec tes chats pour seule famille. S'écria sa meilleure amie.
- Ça me va, j'aime les chats, c'est mignon et fidèle ! Répliqua la concernée en insistant sur ce dernier mot.
- Ne me dis pas que tu penses encore à ce crétin ? Ce qu'il t'a fait est impardonnable, et tu as bien fait de le plaquer alors laisse tomber tu veux ? Et tu as de la chance qu'il est eut son bac et qu'il se soit tiré d'ici. Comme ça tu ne croiseras plus sa sale gueule au lycée. »
Tess se contenta d'engloutir ses nuggets en lui lançant un regard noir que son amie ignora royalement, lui souriant avec pitié. Soudain elle se leva et fit signe à Élias d'approcher. La rousse avala son morceau de poulet de travers.
« Mais tu fais quoi ?! S'écria-t-elle entre deux quintes de toux.
- Je m'assure que tu ne finisses pas seule avec tes chats ... Et grâce à mon initiative il y a de grandes chances que je te trouve un homme, un vrai ce qui signifie également que tu auras des rapports sexuels régulièrement. Ça fait quoi ? Six mois que tu ne t'es pas envoyée en l'air chérie, tu as mauvaise mine.»
Cette fois-ci le nugget se coinça pour de vrai dans sa gorge. Elle tenta vainement d'inspirer sans que la moindre bouffé d'oxygène ne parvienne jusqu'à ses poumons. Sa poitrine la brûlait et sa gorge était terriblement douloureuse, la jeune fille suffoquait. Dans la panique elle se releva envoyant sa chaise valser, en même temps qu'une Aisline soudainement inquiète attrapait son bras en lui demandant comme un écho.
« Hé Tess, est ce que ça va ? Tu es toute blanche, ou bleue je n'arrive pas trop à savoir.»
L'intéressée porta ses mains à sa gorge pour lui montrer qu'elle s'étouffait. Des taches noires brouillaient peu à peu sa vue et pendant un court instant le visage de ses cauchemars se superposa à celui de sa meilleure amie, la faisant reculer encore plus et trébucher sur sa chaise.
Les bruits autour d'elle étaient de plus en plus faibles et son corps semblait ne plus pouvoir supporter son poids bien longtemps.
Tess se demanda alors si c'était ainsi qu'elle allait mourir ? Vraiment ? Son cerveau ne serait plus d'ici quelques minutes alimenté en oxygène et elle allait mourir à cause d'un stupide nugget au milieu du self de son lycée. C'était à son sens la mort la plus humiliante qui soit. Mais quelqu'un l'attrapa dans le dos, enserra sa taille et plaça ses mains sous sa poitrine pour lui pratiquer le heimlich.
Le morceau de nugget sortit de sa trachée et l'air emplit douloureusement ses poumons. Ses jambes tremblaient et elle eut bien du mal à se rasseoir sans s'écrouler. La personne derrière elle la maintient jusqu'à être sûr que qu'elle avait assez de forces pour ne pas tomber de sa chaise. Tess n'en était elle même pas certaine.
« Hé, Tess est-ce que ça va ?»
Elle hocha la tête en avalant difficilement sa salive. Sa gorge la brûlait à un point qu'elle ne voulait pas tenter l'impossible c'est-à-dire parler. Aisline poussa un long soupir de soulagement et lui asséna une tape sur l'épaule, manquant de renverser sa copine de son siège. Puis elle regarda derrière elle en souriant, lançant un regard à la dérobée à l'attention de Tess.
« Heureusement qu'Élias a su quoi faire ...
- Décidément je ne fais que te sauver aujourd'hui. Répondit une voix dans son dos.»
La jeune fille se figea. Élias ? Comment ? Pensa-t-elle. Elle inspira un grand coup, grimaçant à cause de sa gorge en feu et se retourna pour croiser son regard bleu. Ses lèvres s'étiraient sur un sourire fier et presque prétentieux.
¤
Sa gorge était toujours aussi douloureuse en fin de journée et prononcer chaque parole était comme une véritable torture. Juste après le malheureux incident du nugget, Aisline et Élias l'avaient tiré de force jusqu'à l'infirmerie. Soit, elle aurait pu y rester, malgré l'action totalement ridicule. Cependant elle allait beaucoup mieux, et mis à part ses brûlures à la gorge rien ne prouvait qu'il lui était arrivé malheur, alors aucun de leurs arguments ne semblaient valables à ses yeux et fidèle à son caractère Tess avait clairement refusé de se rendre à l'infirmerie.
Élias et Aisline avaient échangé un simple regard, et en un rien de temps la rousse se retrouvait sur l'épaule de celui-ci, se débattant comme une furie et essayant de crier son mécontentement, sans succès.
Si ses faibles cris n'avaient même pas atteint les oreilles d'Aisline aux côtés d'Élias cela ne l'aurait point étonné.
Elle avait finalement abandonné, en se laissant reposer de tout son poids sur l'épaule du jeune homme, ne souhaitant pas lui faciliter la tâche, et avait écouté ce dernier et Aisline discuter comme deux amis de longue date.
Il était clair qu'Aisline adorait Élias, pour sa part Tess le détestait.
A son plus grand soulagement, la jeune fille avait réussi à convaincre l'infirmière de ne pas appeler sa mère et de la laisser retourner en cours, cependant après l'avoir gardé auprès d'elle une heure.
Elle était donc arrivée en retard, chose qu'elle exécrait, à son deuxième cours de l'après-midi. La grande rousse s'était précipitée au fond de la classe sous le regard surprit d'Élias dont la voisine tentait désespérément de captiver l'attention.
A l'intercours il avait tenté de l'approcher mais elle s'était enfuis en direction du prochain cours, s'asseyant au hasard à côté de l'un de ses camarades. Et c'est avec un certain culot qu'Élias avait demandé à ce dernier de lui laisser sa place .
Malgré le regard d'avertissement que la jeune fille avait envoyé à son voisin, celui-ci s'était levé en secouant la tête, cédant au grand désespoir de Tess sa place à Élias qui lui offrit son fameux sourire à tomber tandis qu'elle l'assassinait du regard.
Il resta silencieux pendant près de dix minutes, tandis que sa voisine fusillait le tableau du regard au point que la professeure n'osait même plus la regarder. Finalement le jeune homme prit une grande inspiration et elle l'arrêta net :
« Ce n'est même pas la peine de m'adresser la parole.
- Qui te dit que j'allais te parler ? Répondit-il sur le même ton »
Elle ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt. Quelques minutes s'écoulèrent tandis qu'elle lui lançait des petits coups d'œil indiscrets.
«Tu sais, ce n'est pas parce que je suis aussi beau que tu es obligé de te comporter aussi mal avec moi, sans moi aujourd'hui tu aurais fini deux fois par terre, et la deuxième fois aurait été fatale.Reprit-il doucement.
- Les deux fois c'était de ta faute ...
- Vraiment ? Demanda-t-il
- Oui, ce matin tu t'es arrêté juste devant moi ...
- Et j'imagine que ce midi tu t'es étouffé en me voyant apparaître dans ton champ de vision ? Insinua-t-il en souriant.
- Aisline a simplement fait une remarque ... malsaine. Hésita Tess.
- Quel genre de remarque ? Demanda-t-il curieux.
- ... c'est .. c'est personnel ...»
Il l'observa en haussant un sourcil avant de reprendre.
« Ça me concerne mais c'est personnel ?
- Aisline est quelqu'un ... de spécial ... je ne voudrais pas ternir sa réputation.
- Outch ... entre meilleures amies vous n'êtes pas censés vous soutenir ?Interrogea-t-il
- Elle m'a trahi, elle a pactisé avec l'ennemi, avec toi ! S'écria la rousse »
Leurs camarades tournèrent la tête dans leur direction, surprit tandis que la professeure continuait son cours comme si de rien était.
«Désolé, elle a du mal à contenir ses émotions, elle a perdu son chien la pauvre. Expliqua Élias à l'intention de nos camarades.
- Va te faire voir, marmonna-t-elle.
- Donc tu me considères comme ton ennemie ? S'étonna Élias
- Tu m'as emmené de force à l'infirmerie ...
- Oh, veuillez m'excuser dans ce cas mademoiselle, ai-je abîmé votre coiffure en vous jetant sur mon épaule ? Tu devrais être honoré, peu de filles voyagent sur une épaule aussi confortable et musclée.
- Redescendez d'un étage toi et ton ego, tu veux ?
- Plus sérieusement, Continua-t-il en balayant sa remarque. Dire merci c'est si difficile ? »
Son ton se fit plus dur, Tess l'observa un instant, remarquant ses traits soudainement neutres. Elle poussa un long soupire avant de marmonner un merci.
«Pardon ? S'étonna-t-il.
- Merci de m'avoir ''sauvée'', commença-t-elle tandis qu'un sourire vainqueur s'étendait aux coins des lèvres du jeune homme, MAIS comme tu n'as pas respecté mon choix, et que tu m'as transporté comme un vulgaire sac sur ton épaule mon remerciement s'annule.
- Désolé, j'ai arrêté d'écouter après que tu es dit merci.
- Très drôle ...»
Ils restèrent silencieux jusqu'à la fin du cours, puis la rousse sortit rejoindre Aisline devant le lycée sans adresser le moindre regard à Élias . Son amie lui offrit un magnifique sourire si bien qu'elle en oubliait sa colère envers cette dernière du moins jusqu'à ce quelle n'ouvre la bouche :
«Oh Élias, Tess et moi nous allons toujours dans un petit café pas loin d'ici après les cours, ça te dirait de te joindre à nous ? »
Tess jeta un regard suppliant à Aisline, essayant de lui transmettre toute sa peine et sa confusion par télépathie, ce qui ne servit strictement à rien mais soupira intérieurement lorsque Élias déclina l'invitation :
«Je suis désolé, j'ai pas mal de choses à faire mais une autre fois avec plaisir.»
La rousse ne put s'empêcher de sourire ce qui n'échappa à aucun d'entre eux. Élias salua Aisline et partit en lançant un :
«A demain poile de carotte ! »
Aisline se mit à rire discrètement tandis qu'à la concernée, il lui en tombait la mâchoire.
« Je crois qu'il t'aime bien, l'informa son amie en lui donnant un petit coup dans le coude.
- Je le déteste, grommela Tess.
- Moi je le trouve, gentil et drôle. Sourit Aisline. »
- On ne doit pas avoir la même définition du mot gentil dans ce cas ...»
Aisline lui coula un regard en biais avant de l'entraîner vers les arrêts de bus.
¤
Il était précisément dix-huit heures quinze lorsque la jeune fille referma la porte d'entrée derrière elle.Elle balança ses chaussures sur le tapis, déposa son sac en bas de l'escalier avant de se traîner jusque dans la cuisine.
«Je suis rentrée ! S'écria-t-elle depuis le couloir.»
Elle aperçu sa mère se tenant devant le plan de travail, un immense sourire aux lèvres les yeux pétillants de joie.
«Tess, te voilà ! J'ignorais que tu terminais aussi tard le jour de la rentrée. Lui répondit-elle sans se défaire de son sourire.
-Non, j'étais avec Aisline qu'est-ce que ...»
Ses mots se perdirent au moment où elle croisait le regard noisette de l'homme qui était assit à l'opposé de ma mère lui faisant face.
Il devait avoir une vingtaine d'années, les cheveux chocolat, une carrure imposante et musclée et ses yeux bruns étaient emplis de nuances dorées, ces yeux si peu ordinaires lui semblait pourtant si familiers.
«Téhiya ... Fit-il d'une voix douce et extrêmement réconfortante »
Elle trembla malgré elle, personne ne l'appelait ainsi depuis bien des années.
«Je ... Commença-t-elle perdue, ses yeux allant et venant entre sa mère et le jeune homme.
-Téhiya, Tess ... Tu ne le reconnais pas ? Lui demanda sa mère »
Elle l'observa encore un instant, ses yeux, on aurait dit que de l'or coulait dedans, et ce sourire si ... si...
Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Téhiya plaça ses mains devant sa bouche et des larmes embuèrent ses yeux.
«Liam ? »
NDA
Salut toi ! Contente de te revoir dans le coin, maintenant que tu as lu mon deuxième chapitre en espérant qu'il t'a plu au passage, tu peux commencer à te mettre dans l'histoire et tu en as bien de la chance car comme nous sommes en vacances je poste deux chapitres par semaine, et ce n'est pas de la rigolade mes chapitres comme tu peux le voir. J'essaie de les faire les plus longs possible (le premier étant plus courts exceptionnellement) de plus si tu as lu la NDA du premier chapitre tuas pu remarquer que j'ai commencé cette histoire il y a six mois et qu'actuellement j'ai six chapitres de -presque- finit, ne prends pas peur je n'écris pas un chapitre par mois (il faut prendre en compte que chaque chapitre a 2,3 voire 4 versions parce que je suis très perfectionniste) alors tu comprendras que je ne posterais pas tous mes chapitres à la suite afin de garder un rythme régulier et faire en sorte que tu ne te retrouve pas soudainement pendant trois mois sans rien à lire, ce serait dommage. Alors je te donne rendez-vous deux fois par semaine pendant les vacances et une durant mes périodes scolaires afin de suivre les aventures de Téhiya. Je te dis à très bientôt !
PS : N'oublie pas de voter,commenter et partager ;) et milles excuses pour les éventuelles fautes.
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