Deux individus rentrèrent en trombe dans l'enceinte de l'établissement. Ils se précipitèrent vers l'acceuil où une infirmière remarqua leurs angoisses.

-Comment puis-je vous aider ?  

-Notre fille, Adélina Davies. On nous a appelé pour nous dire qu'elle était ici. 

-Vos noms s'il vous plait. 

-Annabella et Scott Davies. 

Annabella se tourna vers son mari tout en attrapant sa main pour la serrer dans la sienne. 

-Comment est ce qu'elle va ? 

-Vous devez être les parents de Adélina. intervenu une voix dans leurs dos. 

Les deux concernés se tournèrent vers un médecin, une femme plus précisément. Cette dernière portait de long cheveux blonds ondulés ainsi que des yeux marrons.  

-Je suis le docteur Alexianne Santos, la cardiologue de votre fille. 

Elle tendit poliment une main vers eux alors qu'ils la serrèrent. 

-Comment va-t-elle ? demanda la mère de la jeune femme. 

-Elle a traversé beaucoup d'épreuve depuis qu'elle est ici mais elle va beaucoup mieux à présent. 

Ses parents soufflèrent. 

-Qu'est ce qui s'est passé ? Elle a fugué de chez nous il y a quelques jours et on apprend qu'elle se retrouve ici, sans aucune explication. 

-Nous avons retrouvé une dose importante d'aspirine dans l'organisme de Adélina, selon l'ami qui l'a amenait ici, elle aurait avalé une boite entière d'antalgique avec de l'alcool.

Annabella posa sa main sur sa bouche alors que Scott la prit dans ses bras.  

-Nous lui avons fait un lavage d'estomac mais elle a fait un arrêt cardiaque quelques heures après. 

-Un arrêt cardiaque ? 

-Les médicaments on dut attaquer son cœur avant le lavage mais elle est stable à présent. 

-Est ce qu'on peut la voir ? 

-Je vous préviens, cela pourrait peut peut être vous faire un choc, elle n'est pas en très bon état, si je puis dire. 

-Nous souhaiterions quand même être aux cotés de notre fille.

-Alors veuillez me suivre.

Le docteur Santos traversa les couloirs faisant résonner ses escarpins noirs sur le sol. Ils arrivèrent enfin devant une salle alors que Enzo se leva de sa chaise en reconnaissant la médecin de son amie.

-Des nouvelles ? demanda-t-il en direction de la femme. 

-Pas depuis la dernière fois que vous me les avez demandé. répondit la blonde. 

-Qui êtes vous ? l'interrogea soudainement le père de la jeune malade. 

Enzo fit face aux parents d'Adel et reconnu les traits de son amie dans ceux d'Annabella. Le garçon ouvrit la bouche sans pour autant dire quelque chose alors le médecin intervenu.

-Monsieur Makarley a ramené votre fille, c'est lui qui l'a découverte dans son état. Sans lui, elle serait morte. 

Enzo baissa la tête, pensant que la femme aux longs cheveux blondes avait peut être embelli la vérité mais ce n'était pas le cas, tout ce qu'elle avait dit était la vérité.

-Merci.

-Enzo, je m'appelle Enzo. 

-Alors merci beaucoup Enzo, vous avez sauvé notre fille. 

-C'est mon amie, je pouvais pas la laisser. 

Scott et sa femme se mirent à sourire, heureux de voir que même si leur fille était partit, quelqu'un veillait sur elle. 

-Si vous voulez voir Adélina, vous pouvez y aller. Elle devrait être en train de se reposer. Ménagez la, elle revient de loin. 

Le docteur Santos ouvrit la porte et les parents rentrèrent dans la pièce alors que Enzo resta à l'extérieur pour leur laisser un moment en famille. Annabella s'approcha de sa fille endormi dans le petit lit et posa sa main sur sa joue. Elle sourit doucement, heureuse de retrouver la prunelle de ses yeux. 

-Comment est ce qu'on a pu passer à coté du fait qu'elle allait pas bien ? murmura son mari à ses cotés. 

Sa femme lui lança un regard alors que l'homme observa attentivement sa fille. Il remarqua que ses joues étaient légèrement plus creuses, des cernes était discernables sous ses yeux clos et ses lèvres étaient gercées.

-On ne passe jamais de moment en famille. Comment on aurait pu le remarquer alors qu'on ne passe que 30 minutes ensemble chaque jour ?

Annabella s'en voulait, elle pensait que c'était de sa faute si sa fille était allongée dans cet hôpital mais elle était loin de la vérité. Elle caressa le visage d'Adel qui remua en sentant quelque chose toucher sa joue. Elle ouvrit finalement les yeux tout en essayant de se relever mais les médicaments l'assommèrent directement et l'obligèrent à rester coucher. Elle regarda autour d'elle en clignant plusieurs fois des yeux avant d'apercevoir le visage de sa mère et de son père à ses cotés. Elle fronça les sourcils. 

-Vous êtes là ? chuchota-t-elle en avalant difficilement sa salive. 

Sa bouche était pâteuse et ses yeux fatigués, ne demandant que l'autorisation de se fermer à nouveau. 

-Ma chérie, tu nous as fait tellement peur. 

Sa mère la prit dans ses bras mais elle ne répondit pas à l'étreinte n'ayant pas la force et l'envie d'un contact physique. 

-Pourquoi est ce que tu es partit ? Pourquoi tu nous a rien dit et pourquoi est ce que le médecin nous a dit que tu avais avalé une boite entière d'aspirine ?! demanda son père en haussant la voix. 

-Je veux pas parler de ça, s'il vous plait. 

-Adel, on essaye de comprendre. 

-J'ai pas envie d'en parler ! hurla-t-elle finalement. 

Ses parents se regardèrent alors que la mère de la jeune femme sentit les larmes monter à ses yeux. Adel se tourna vers cette dernière et vit l'état de sa mère. Elle ne l'avait jamais vu pleurer autre que devant un film. 

-Maman.

-Non, c'est bon. Il faut que j'aille prendre l'air, ça en fait un peu trop pour moi. 

Elle sortit de la pièce, laissant la porte entrouverte. Adel baissa la tête. 

-Adélina. 

Elle releva les yeux vers son père, n'ayant pas l'habitude d'entendre son nom complet sortir de sa bouche. 

-Tu es partit pendant deux jours sans donner signe de vie et tu voudrais juste qu'on ne dise rien ? Eva est venu nous voir en nous disant que tu l'avais appelé elle et pas nous. 

-Je suis désolé papa mais je devais partir. 

-Pourquoi ? Est ce que tu ne te sens pas à ta place à Eversgreen ? Est ce qu'il s'est passé quelque à l'école ? 

-Non papa, rien de ça. 

Elle ne pouvait pas lui dire la vérité. Son père avait déjà du mal à digérer qu'elle se retrouvait dans un hôpital alors lui dire qu'elle était là à cause d'une malédiction qui tentait de la tuer ne le mettrait sûrement pas dans de bonnes conditions.

-J'ai des problèmes personnels qui ne concerne que moi et quand je dis que moi, cela ne concerne aucunement toi et maman. Je veux pour une fois, faire mes propres choix. 

-Si tes choix sont de te tuer, alors il en est hors de question. 

-Tu n'as pas le droit de décider ! 

-Je suis ton père ! 

-Pas si tu ne me laisses pas vivre ma vie. déclara finalement sa fille. 

Elle se réinstalla confortablement et tourna le dos à son père avant de fermer les yeux. Elle voulait seulement dormir encore et encore. Elle entendit les pas de son père quitter la chambre alors qu'elle serra l'oreiller entre ses bras avant de se mettre à sangloter en silence.

La porte de la chambre s'ouvrit de nouveau. 

-J'ai dit que j'allais bien. râla Adel dans son oreiller. 

-Ça j'en doute, j'ai entendu des cris du couloir.

Elle se releva en entendant la voix de Enzo et croisa la regard du beau garçon. Ce dernier souffla avant de la rejoindre. Il s'asseya près d'elle sur son lit et la prit dans ses bras comme lorsque la brune avait craqué quelques minutes avant l'accident qui l'avait mené ici. 

-Ils ne comprennent pas que j'ai pas besoin d'aide. sanglota la jeune femme. 

-Ce sont tes parents, c'est normal qu'ils s'inquiètent. Mais je ne suis pas en train de les défendre. 

Enzo semblait déjà la connaitre, pensa Adel. Elle se serra un peu plus contre lui tout en posant sa tête sur son torse. Son corps chaud la réchauffa. L'air glacial des murs blancs du bâtiment avait tendance à refroidir la brunette.

-Tu vas repartir chez toi ? demanda le garçon sans s'éloigner d'elle. 

-Je le crains, je vais te manquer ? 

-Bien sûr. 

Adélina sourit doucement. Elle était heureuse d'avoir rencontré Enzo et même Marcus, ces deux hommes avaient été merveilleux avec elle. 

-Tu vas aussi me manquer. avoua Adel. 

-Merci mystérieuse brunette. 

Adélina et Enzo se mirent à rire en même temps. 

-Par contre, je trouve que Adélina sonne beaucoup mieux que Lina. 

-Peut être mais Adélina c'est pour les discussions sérieuses. Tout le monde m'appelle Adel. 

En effet, Adel avait l'habitude de répéter cette phrase à chaque fois qu'elle faisait une rencontre. Elle aimait son prénom en entier mais il faisait trop sérieux. Elle avait toujours aimé être appelé par son surnom, cela lui donnait un peu de dynamisme et de gaieté. Mais peut être qu'à présent que sa vie était devenu un merdier sans nom ne laissant pas de place à la rigolade, elle devait peut être reprendre son prénom original. 

-Je préfère Adélina. 

C'est ce que Adam lui avait dit le jour de leur rencontre, en tout cas, dans cette vie. Elle pensa au jeune homme depuis la première fois depuis sa fugue, cela lui paraissait une éternité sans avoir pensé à lui. 

-Tu n'es pas le seul. 

Elle souffla avant de repositionner sa tête correctement dans le but d'entendre battre le cœur de Enzo à un rythme lent et régulier. Cela la calma et elle cessa de penser à l'homme ayant changé sa vie pour fermer les yeux. 

***

Plusieurs jours plus tard, Adélina sortit de la voiture de ses parents pour observer le motel miteux devant elle. Elle ne pu s'empêcher de sourire pensant que ce motel lui avait permit de rencontrer des personnes exceptionnelles. Sa mère et son père la suivirent alors qu'elle rentra dans l'établissement. Sa mère marcha sur un cafard en rentrant et lâcha un juron alors que Adel se remémora ses premiers pas dans ce motel. Enzo lui avait déjà ramené ses affaires mais la brune était revenu pour faire un dernier au revoir. Elle savait qu'elle ne reverrait jamais aucun des habitants de ce lieu et elle voulait garder d'eux un dernier souvenir. Un homme s'approcha du comptoir dans un veston bleu foncé avant de relever les yeux vers ses clients. Il remarqua la jeune femme debout, devant lui et contourna le comptoir pour la rejoindre sous l'œil attentif de ses parents. 

-Lina, je suis tellement heureuse que tu ailles bien. 

Adel sourit. Elle n'avait pas encore raconté au gérant l'histoire de ce faux prénom mais elle ne voulait pas perdre ce temps précieux à parler. Elle s'approcha de lui et le prit dans ses bras alors que Marcus sembla extrêmement surprit. Il resserra finalement ses bras autour du corps d'Adélina qui profita de l'étreinte pour observer une dernière fois le comptoir, l'escalier menant aux étages ainsi que la cage d'ascenseur en panne. Adel se détacha finalement de lui et Marcus lui sourit. 

-Merci de m'avoir accueilli dans ton motel. Sans toi, j'aurais sûrement passer la nuit dehors et serais morte de froid. 

-On a toujours de la place pour les nouveaux. Et puis je pouvais pas te laisser seule dehors. 

-Désolé d'avoir essayé de me tuer ici. ria la jeune femme. J'espère ne pas avoir fait trop baisser sa popularité.

Elle avait essayé de mettre tout ça de coté et le seul moyen qu'elle avait trouvé était de tout prendre sur le ton de la rigolade. Étonnamment, Marcus la rejoignit dans son rire. 

-Je crois que cela ne va pas changer grand chose pour ce vieux motel. 

Adel sourit avant de mettre sa main dans sa poche et d'en sortir quelques dollars. 

-C'est pas grand chose mais je voulais te remercier encore une fois. 

-Je peux pas accepter. répondit Marcus en observant l'argent entre les mains de la brune. 

-Alors dis-toi que je prends une chambre pour disons un jour et demi mais que je ne serais pas là. 

Elle prit sa main et déposa l'argent à l'intérieur avant de refermer ses doigts dessus.

-Merci. murmura Marcus. 

-De rien. 

Adel sentit qu'elle allait bientôt lâcher une larme, elle n'était pas trop sentiment mais elle n'aimait pas les au revoir et encore moins les adieux. Parce que oui, elle le savait, elle ne reverrait jamais cet homme. 

-Je te souhaite toute la réussite du monde à toi et à ton motel. 

-Je te souhaite tout le bonheur du monde. Tu seras toujours la bienvenue ici. 

Elle sourit avant de s'éloigner.

-J'ai été ravie de te connaitre. dit-elle à reculons. 

-Moi de même. 

-Au revoir Marcus. 

Elle sortit définitivement du motel suivit de ses parents avant de rentrer dans la voiture, elle se posta à l'arrière et s'attacha. Elle posa sa tête contre la vitre et observa la voiture s'éloigner du motel jusqu'à ne plus en voir l'enseigne lumineuse. 

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Vous avez aimé ?

Le perso de Adel ?

Sa dispute avec son père ?

Sa relation avec Enzo ? Vous aimeriez le revoir ?

Marcus ?

Adel qui prend tout à la rigolade ?

Vous préférez Adel ou Adélina ?

Comment vont se passer les retrouvailles avec ses amis ?

Et avec Adam, Théo et Alex ?

Des théories pour la suite ?