Jungkook ne dormit pas de la nuit..

Il repensait aux mots de Jimin et était passé par de nombreuses émotions.

Premièrement, la colère.

Il était énervé contre Jimin.

Jimin lui avait menti. Pas exactement, mais c'était tout comme.

Il avait joué avec ses sentiments, profitant du fait qu'il l'aimait pour l'utiliser.

Il pleurait. Des larmes continuaient de couler bien qu'il les essuie frénétiquement.

Cette nuit avait été magique à ses yeux. Tout avait semblé parfait. Il pensait que le lendemain, ils pourraient commencer quelque chose de beau tous les deux.

Il avait déjà prévu lui demander de sortir avec lui quand il le verrait.

Comment pouvait-Il être aussi idiot ?

Il aurait voulu être là pour lui durant toutes ces épreuves. Mais Jimin l'en a empêché.

Et tout ça Pourquoi ?

Il n'était pas médium, il n'aurait jamais su ce qui se passait à ce moment-là à Busan.

Si ça avait été le cas, il aurait prit le premier train avec lui pour qu'il puisse dire à son père qu'il l'aime une dernière fois.

Jungkook était également en colère contre lui-même car, malgré le fait que Jimin l'ai abandonné, malgré le fait qu'il lui ai clairement fait comprendre que son amour n'était pas partagé et malgré le fait qu'il mette en péril son mariage, il l'aimait toujours autant. Son coeur battait toujours aussi fort pour lui chaque seconde.

Il donna un coup puissant dans le mur en face de lui. Mais à cet instant, il ne ressentait aucune douleur physique.

Il continua donc d'en donner, un autre puis un troisième encore plus fort jusqu'à épuisement.

A chaque nouveau coup, il se demandait comment faire pour arrêter de l'aimer. Mais s'il avait la réponse, il l'aurait utilisée durant ces 10 années.

Il l'aimait tellement que ce sentiment le mena à un second, la culpabilité.

Jungkook se sentait coupable d'avoir réouvert les plaies de Jimin. Lui raconter cette histoire lui faisait revivre ces moments douloureux et ça se voyait rien qu'à son visage qui se déformait sous les larmes.

Il se sentait encore plus coupable de l'avoir laissé après ça. Il était sorti de la chambre sans savoir où il allait, il ne pensait pas, ne réfléchissait pas.

Il savait juste qu'il étoufferait s'il restait là.

Comment il se sentait maintenant ? Il devait être mal, seul dans cette chambre d'hôtel souffrant de ses blessures passées.

Jungkook s'en voulait d'être parti.

Ce qui le conduisit à la compassion.

Il pensa à ce Jimin, esseulé, sans parents.

Il se souvenait encore de la douleur qu'il a ressenti quand son père est mort. Il ne s'en était jamais remis.

Il lui arrivait souvent de repenser au sourire de son géniteur. Et ça pouvait lui enlever sa joie durant plusieurs jours.

Alors, qu'en etait-Il de Jimin qui avait une relation si fusionnelle avec son père, et qui, lui, n'avait pas perdu un mais 2 parents.

Ces années ont dû être horribles pour lui.

Toutefois, une émotion plus forte et plus intense, vint dominer toutes les autres.

Et ce fut la tristesse.

Il ne pouvait pas retenir ses larmes.

Ces dernières coulaient le long de ses joues, dans un flot qui ne semblait vouloir s'arrêter.

Il cria. Il hurla si fort que les oiseaux de nuits s'envolèrent. C'était un cri déchirant qui lui arrachait les organes.

Il tomba en avant sur ses genoux lâchant sa tristesse dans des sons torturés.

Rien à part le deuil de son père ne l'avait jamais fait autant souffrir.

Et Jimin avait réussi à lui infliger une telle douleur, pas une, mais deux fois.

"Je t'ai dit que je t'aimais ce soir là"

sa voix se brisa,

"Jimin j'avais besoin de toi"

Ses lèvres tremblaient. La partie interne de sa joue s'était retrouvée entre ses dents, dans le but de diminuer ses pleurs.

Il ne voulait pas pleurer pour Jimin.
Non, il ne le méritait pas.

Mais alors pourquoi ? Pourquoi n'arrêtait-il pas ? Pourquoi ses mains se retrouvaient mouillées de gouttes salées ?

Il pleura ainsi toute la nuit, ses larmes baissant en intensité uniquement quand les premières lueurs du jour firent leur apparition.

Il ne pouvait pas rester comme ça. Il devait aller travailler.

Il n'avait pas le droit de se soustraire à ses obligations.