Elle se réveilla haletante, sa tête tournait tellement qu'elle eu du mal à se relever.
Au bout de quelques secondes qui semblaient interminables, elle put enfin attraper son téléphone posé sur son bureau.
Elle se frotta les yeux plusieurs fois en apercevant la date.
03/02
Elle courut jusqu'au salon où se trouvait sa mère toujours en train de regarder la télévision. Le programme n'avait pas changé non plus.
Le monde semblait vaciller.
«- Tu es déjà réveillée ? » Lui demanda sa mère plongeant ses yeux verts dans les siens.
En croisant son regard, la respiration de Kara fut plus lente.
Elle acquiesça. Elle s'assit à côté d'elle, les yeux rivés sur les images qui défilaient à la télévision.
« - Maman... murmura Kara, quel jour sommes-nous ? »
Sa mère la dévisagea.
« - Lundi 3 février. Pourquoi ? »
Kara pâlit, en essayant de calmer les pulsions de son cœur.
« - Tu es certaine que ça va ? »Lui demanda sa mère
Kara la regarda et sourit.
« - Oui, ne t'inquiète pas. Je suis juste un peu choquée. (Elle pointa la télévision) »
Sa mère lui caressa doucement ses cheveux bruns.
Elle prit le chemin pour se rendre au collège avec une drôle d'impression de déjà vue.

Le cours de maths lui semblait bien plus facile, en même temps elle l'avait déjà fait. Grâce à sa mémoire visuelle particulièrement développée, elle se souvenait même des exercices.
« - Tout va bien Kara ?»
Betty s'assit en face d'elle, Kara lui sourit.
« - Tu t'es fait des tresses? Toi? » rigola-t-elle
Betty rougit et tripota une mèche qui dépassait.
« - Je voulais changer un peu mes habitudes,( elle secoua la tête) mais ne change pas de sujet. Je peux savoir ce que tu as ? Je crois que c'est la première fois que je te vois participer en classe !
- Et bien... Je voulais changer un peu mes habitudes. »
Elle se releva et sortit de la classe, ignorant les paroles que Betty lui criait. Elle devait absolument comprendre ce qu'il se passait. Ce qui lui arrivait.
Elle marcha dans le couloir en évitant soigneusement le regard des autres professeurs. Après avoir monté deux étages, elle atteint enfin la terrasse. Il n'y avait personne comme elle l'avait espéré. Elle s'assit, ferma les yeux, remit de l'ordre dans ses idées. Peut-être avait elle simplement rêvé ? Impossible, elle se souvenait du cours et même du nombre de morts causés par l'attentat.
Un vent glacé la fit frissonner. Au bout de quelques minutes, elle remarqua que la feuille qui venait de tomber de l'arbre ne bougeait plus. Comme si le temps était figé. Elle eu du mal à respirer, l'air paraissait lourd. Elle posa ses mains sur ses oreilles qui sifflaient. Malgré le vent qui soufflait de plus en plus fort, Kara put entendre une voix au fond d'elle-même murmurer:
« Restart »
Une migraine insupportable s'empara d'elle, puis tout devînt noir.