Elle voit sa maison
Une maison d'étoiles
qu'une occupation
trouver un lit à sa taille

Trouver les meubles
À son foyer céleste
Les murs réels
De la maison dans sa tête

Mais le béton froid
Lui rappelle qu'elle n'est pas
Et sa maison non plus
Qu'il ne reste qu'un mois
Avant que l'hiver la tue.

Toujours, les jambes défilent
Les mots gentils mais surtout vils
Elle n'a pas choisi de vivre là
Fondue dans le gris du trottoir.

Et dans ses moments de colère
Où elle manque la maison de ses rêves
Elle se dit que c'est les sacs à main,
Et les corps sains.
Qui ont causés sa faim.

Elle est partie
Tout sauf poétique
Elle n'a pas rejoint les étoiles
N'a pas marqué l'histoire.

Morte un dimanche soir
La joue contre le gris du trottoir
Sans maison même dans son esprit
Elle ne s'est pas éteinte dans un cri

Même pas dans un soupir.