Non
Quand je sens ton corps contre le mien
À la cadence de ta respiration
À la faute de ma réputation

C'était une soirée
Un anniversaire
On était bourrés
Mais pour toi c'était clair

Que tu voulais ma peau
Ma chair
En oubliant les mots
En oubliant de me plaire

Tu m'as amenée
Dans la chambre à coucher
Comme une petite poupée
Qui pourtant suppliait.

Et là
Bercé par le son de mes cris
En six minute trente
Tu as brisé six vies

C'était fou
À quel point je ne voulais pas
Tout était devenu flou
À quel point je n'avais pas le choix.

Pourtant je peux choisir
De respirer, de vivre, de mourir
Je n'ai rien pu faire
Pour ne pas sentir ta chair.

Je pourrais être plus forte que toi
Je sens ton bras

Je pourrais dire que rien de tout ça ne me touche
Je sens ta bouche

Je pourrais dire...
J'entends toujours tes soupirs.

Ça fait six ans que je suis enfermée dans six minute trente.