Chapitre 6
J'ai chaud.
Beaucoup trop chaud. J'ai l'impression de fondre sous la chaleur.
Je regarde autour de moi.
Le salon des Césaire n'a pas changé. Mille et une couleur se superposent.
C'est chaleureux. Toutes ces couleurs chatoyantes sont rassurantes.
Mais beaucoup trop chaudes.
Alya débarque de la cuisine, un plateau à la main ou sont disposés deux verres dont le liquide noir pétillant me fait étrangement pensé au Coca Cola.
Son visage livide me fait peur.
Est - ce moi qui lui ai fait ça ?
Alya me tend un verre, je la remercie du regard et tente de prendre la parole.
- " Alya, je sais que tu dois beaucoup m'en vouloir, mais il faut que tu comprenne. Je ne pouvais pas te le dire. La survie de Paris en dépend. Personne ne doit connaître nos identités Chat Noir et moi. Et puis la règle est tellement strict et dépendante que je ne connais pas son identité à Chat Noir, et lui ne connais pas la mienne. "
La blogueuse sourit tristement.
- " J'y au réfléchi toute la nuit. Et tu avais totalement raison, j'ai agi par pur égoïsme. J'en suis désolée. C'est juste que je n'arrive pas à y croire. Tu es Ladybug, la super héroïne coccinelle, et ma meilleure amie, c'est encore un choc pour moi Marinette...Je...tu as sauvé des centaines de personnes, je ne l'aurais jamais cru...C'est impressionnant, si tu savais à quel point tu inspire les gens comme nous...Ton nom seul intime le respect....C'est tellement incroyable..."
Wouah. Je m'imaginais les pires scénarios possibles et inimaginables dans ma tête, et voilà que la principal concernée me sort qu'elle est intimidée par moi.
C'est à en mourir de rire.
Alya me regardait, la tête penchée sur le côté.
Je souffla.
- " Tu ne m'en veux pas ? " lui demandais - je.
- " Je te comprends. " me répondit - elle.
Je pris cela pour un oui.
J'eu envie de la prendre dans mes bras, de lui dire que je m'en veux tellement malgré l'interdiction, lui dire à quel point elle est ma meilleure amie.
Elle s'en chargea à ma place.
- " J'ai été rongée par la culpabilité toute la nuit, je n'ai pas dormi. Marinette, tu es ma meilleure amie et tu es mon héroïne préférée à la fois. C'est...merveilleux...Même si je suis toujours dans le choc...Je suis désolée. "
Je suis émue, si émue, elle a eu le courage de dire ce que je voulais dire.
Je la serre dans mes bras, fort, si fort que je la sens essayer de reculer.
Ça me fait rire. Cette scène me rappelle le nombre de fois où c'est moi qui me trouvait à la place d'Alya dans les bras de Chat Noir.
La nostalgie s'empare de mon coeur.
Chat Noir est vraiment mon meilleur ami.
Et l'envie subite de le voir me prend par la main.
Mais je suis Alya. Et elle a besoin de moi.
Comme j'ai besoin d'elle.
Et de Chat Noir.
Comme si la terre avait eu conscience de ma muette prière, un cri surgit à l'extérieur.
Un akuma.
Je me lève et chercher une exuse à sortir pour Alya.
Avant de me souvenir que mon secret n'en ai plus un.
Elle me jette un regard compatissant.
- " Vas - y, je sais. "
Je la remercie du regard.
Elle est ma meilleure amie.
Je sors de l'appartement en furie, cours à la recherche d'une ruelle vide.
J'en aperçois une à l'embauche d'un angle d'une statue.
La bas, Tikki sort de mon sac, pas un mot, je sais ce que je dois faire.
- " Tikki ! Transforme moi ! "
Je retrouve cette liberté grisante, le vent qui fouette mon visage. Je ne suis plus Marinette, je suis Ladybug, l'héroïne qui protège Paris.
Et je suis absolument ravie de revoir Chat Noir.
A l'aide de mon yo-yo, je survolte les toits, à la recherche de l'akumatisé.
Une silhouette noir dont la chevelure dorée brille au soleil attire mon attention.
Chat Noir se bat contre le vilain.
Je suis censée courir afin de l'aider.
Mais je fixe cette chevelure, qui semble si douce, si soyeuse. J'imagine ma main les carressant...Les secouant et les dérangeant encore plus qu'ils ne le sont...
Oups.
Je me perds la.
Je secoue la tête, consternée.
La tête de Chat Noir se tourne et me repère.
- " Ma Lady, je sais que je suis sublime mais un petit coup de patte de ta part ne serait pas de refus ! "
Je rougis.
Je le rejoins.
- " Alors ? Est ce que je suis plus beau de près ou de loin ? " me demande t'il, en me faisant un clin d'oeil.
Je suis certaine de rougir encore plus.
- " N'importe quoi, j'observais comment tu te battais sans mon aide. Heureusement que je suis la ! "
Mon partenaire lève les yeux dans une immitation parfaite de moi.
- " Bah bien sûr Lady, mon chat-risme ne peut pas être ignoré ! Et si tu me disait la vérité plutôt ! "
A mon tour de lever les yeux au ciel.
- " Pas le temps de plaisanter Chaton, qui est notre vilain du jour ? "
- " Il se fait surnommer Dioné, il envahit la ville de plante carnivores. Pas bien difficile à mon avis. "
- " Tant mieux ! Allons y. "
Je lance mon yo-yo vers le vilain qui surplombe la ville en projettant au hasard des boules de lianes.
Malheureusement il sent mon arrivé et se retourne.
- " Ladybug. Donne moi ton miraculous et je ne te ferai pas de mal. "
Aucune originalité.
Franchement le Papillon pourrait faire un effort de changer leur refrain.
- " Combien de fois on l'a entendu cette phrase ? C'en est lassant ! "
- " C'est valable pour toi aussi Chat Noir. Donnez moi vos miraculous. "
Un regard vers Chat Noir me confirme qu'il est grand temps de fermer la bouche de ce vilain.
Mon partenaire saute dans les airs et grâce à son bâton, bloque la seule sortie d'échappatoire du vilain.
Mon yo-yo le ligote et lorsque je crois que je n'ai plus qu'à casser l'objet dans lequelle s'est caché l'akuma, Dioné fait surgir des lianes de son corps et repousse nos armes d'un hurlement glacial.
Sous la force du hurlement, je suis propulsée à l'arrière et j'essaie d'atterrir en saltos contrôlés.
Les passants qui regardaient le combat reculent, effrayés.
C'est trop dangeureux.
Je saute du toit, attrape les quelques désireux de l'affrontement et les emmenes à quelques rues.
- " Allez vous en ! C'est trop dangeureux ! " leur criais - je.
J'entends par ci par là des " Allez Ladybug " ou encore des " t'es la meilleure " enthousiastes.
Je suis contente d'être aussi appréciée.
Une voix cependant me fait tourner la tête.
Alya, son téléphone à la main, le pouce en l'air, m'encourage d'un regard attendri.
Je souris et la remercie devant les passants étonnés.
Mais Chat Noir arrive à mes côtés.
- " C'est toujours cool d'être populaire ma Lady, mais la on a un vilain à battre ! "
Je lève la tête vers lui.
- " T'as raison Chaton, allons y. "
Il m'adresse un sourire éblouissant et me prend par la taille.
A l'aide de son bâton, nous retournons sur le toit.
- " Tu sais Chat, j'étais tout à fais capable de le faire moi même. "
- " Sauf que tu préfère largement sentir mon odeur e - patte - ante à mes côtés ! "
Je lève les yeux au ciel, compatissante de ses vains efforts de me séduire.
Les minutes passent et je me rend finalement compte que le vilain que nous combattons est finalement plus difficile à vaincre.
Les barrages de lianes qu'il déploie nous ralentissent, les plantes carnivores qui poussent autour de nous nous empêchent de nous concentrer sur Dioné.
C'est réellement compliqué.
Mais rien de me fait peur.
J'indique mon Lucky Charm.
Une tondeuse rouge à poids noirs manque de me fracasser la tête en tombant sur moi.
Tandis que Chat Noir essaie de me faire gagner du temps, je réfléchis.
Le déclic se fait tout seul.
- " Occupe toi de me laisser champ libre Chat ! "
- " T'inquiète, dans la vie je suis spécialiste pour enlever les mauvaises herbes ! "
Je rigole.
Cependant il faut faire vite.
Chat Noir saute et s'occupe de faire reculer Dioné, alors que les plantes carnivores grandissent à vue d'oeil et essaient d'attraper les pieds de mon partenaire beaucoup trop rapide pour elles.
J'enclenche la tondeuse et fonce sur les plantes.
L'effet est immédiat.
Les plantes carnivores sont arrachées du toit, les barrages de lianes ne peuvrent retenir la monstrueuse machine qui roule à toute vitesse.
Dioné s'aperçoit de sa faible entreprise.
Mon plan marche à merveille, je sais qu'il va hurler maintenant.
Alors qu'il ouvre la bouche, le bâton de Chat Noir s'enfonce dans sa combinaison, lui coupant le souffle.
Je lance mon yo-yo et le ligote.
Son regard ahurit me fait rire.
J'entrevois une paire de ciseaux qui dépasse de l'une de ses poches.
Je l'attrape et le brise d'un coup de pied brutale.
L'habituel papillon violacé apparaît et tente de s'enfuire.
C'est sans compter sur mon fabuleux coup de yo-yo qui le capture.
- " Je te libére du mal ! "
Un papillon cette fois immaculé en sort.
- " Bye bye petit papillon. "
Je lance mon yo-yo au dessus de moi.
- " Miraculous Ladybug ! "
La nuée de coccinelle entoure le vilain, ne laissant sur place plus qu'un jeune homme complètement déboussolé.
Mon poing cogne celui de Chat Noir en un extraordinaire " Bien joué ! ".
- " Ladybug ? "
- " Oui ? "
- " Tu es fascinante. "
- " Et toi invincible. "
Chat Noir me serre dans ses bras, enfouissant sa tête dans mon cou.
Houla.
J'aime Adrien moi.
Je tente de le faire reculer de moi, doucement.
- " Chaton ? Je dois y aller. "
- " C'est soir à la Tour Eiffel. "
Avant que je n'ai eu le temps de répondre, il s'écarte de moi et s'enfuit loin de moi, tout en agitant la main, un sourire moqueur aux lèvres.
Oui, Chat Noir est mon meilleur ami.
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Merci, prochain chapitre dans la semaine.
Nohall.
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