Chapitre 1 : Aaron

Aaron appréhendait toujours ce moment de la journée quand il était plus jeune. Celui où il rentrer chez lui, où il retrouvait sa «famille». Le jeune homme n'est pas née dans ce que l'on peut appeler un cocon familiale. Sa mère est morte d'une leucémie alors qu'il était encore nourrisson, il n'a pas de souvenirs d'elle, juste une photo.

Il n'a plus que son père Harry O'connor qui l'a élever seul et son frère Thomas âgé de 20 ans, Harry est connu dans la ville pour ses magouilles, il répare des voitures et des motos, mais trempe également dans des affaires pas très nets, il fait de la contrebande d'armes, un business familiale qu'il gère avec ses frères et son fils aîné.

Cet homme a toujours était un père sévère, dur avec ses fils et particulièrement avec Aaron, qui lui, a toujours refuser de se soumettre à ses ordres, ne voulant pas suivre les pas de son père. C'est un homme froid, cruel, violent et surtout têtu, qui impose ses idéaux à ses fils.

Un l'a accepter et a suivit sa route, devenant un connard, dépourvu d'honneur comme son père, se servant plus de ses poings que de sa tête, tandis que l'autre essaye de suivre son propre chemin, loin de ça.

Aaron a toujours sut se débrouiller avec les motos et les voitures, alors il travaille pour son père ou plutôt à sa place, un travail non rémunéré mais qu'il n'a pas le choix d'effectuer à part si il veut finir avec un coquard ou la lèvre explosée.

Aaron qui s'apprête à franchir le seuil de la porte n'a pas peur, il à prit l'habitude des coups. Il est plus un gamin apeuré, mais juste un mec qui déteste son père. Il essuie ses mains sur son jean avant de tourner la poignée.

Dans le salon son père est autour de la table basse entrain de boire avec des amis.

Aaron traverse discrètement le salon sans dire un mot, essayant d'éviter quelconque confrontation.

-Où t'espère aller comme ça. Même pas un bonjour? L'arrête son père bras croisés avec ce sourire arrogant qu'il affiche toujours.

Aaron soupire et se tourne pour être face à son paternel.

-Ouais pardon... bonjour.

-C'est ça ouais. Ramène ton cul sur cette chaise, faut qu'on discute. Lui ordonne Harry désignant le fauteuil libre à côté de son ami Franck.

Aaron se contente de s'exécuter en silence. 

-Alors Franck a deux bécanes à retaper, tu t'en occupe t'as 10 min pour te préparer et t'y va il t'emmènera. Je veux qu'elle soient prêtes pour demain matin, j'irais les vendre.

-Tu sais très bien que j'ai un exam important demain, il est 20h, elles seront pas prêtes pour demain, faudrait que je reste là bas jusqu'à 4,5h si il y a deux motos, et encore.. Faut que je bosse.

M. O'connor s'esclaffe.

-Tu viens de refuser là ou j'ai rêver ? Demande-t-il en se levant. Automatiquement Aaron se lève aussi et son père vient se camper devant lui bras croisés.

-Je peux pas m'occuper de ça, l'exam est important, et tu le sais.

Les traits de Harry se durcissent, une vague de colère le submerge et il envoie son poing dans la mâchoire de son fils.

Aaron vacille légèrement grimaçant de douleur avant de se redresser, levant les yeux vers ceux de son père.

-Tu va aller réparer les motos ?

-Je dois réviser.

Aaron reçoit un coup de poing dans l'arcade lui laissant l'arcade en sang.

-Aller défonce le Harry. L'encourage Tommy son autre ami, un grand barbu, bedonnant.

Harry énervé, l'attrape par le col de son t-shirt et le plaque contre le mur.

-Quand je te dis quelque chose tu obéis, et tu discute pas, c'est clair ou je te mets une raclée pour t'éclaircir les idées ?

Aaron pousse son père le plaquant à son tour au mur, pour se dégager de son emprise et replace le col de son t-shirt. Il sait que ce geste va lui coûter cher mais il ne supporte plus d'être traité comme un clébard.

-Me touche pas, tu me traite comme une chien et tu veux que je sois à tes ordres, je bosse tout le temps, demain c'est important je peux pas, j'irais pas. Demain je ferais ce que tu veux.

Son père éclate de rire, d'un rire pervers, remplie de sarcasme et d'amertume.

Il pousse Aaron violemment, le dos de celui heurte le mur derrière lui. Aaron est coincé et il sait d'avance qu'il va payer pour avoir manqué de respect et désobéis.

-Tu crois que c'est toi qui décide petit enculé hein ? Crache Harry, plein de haine il lui assène un coup de poing dans le nez. La tête de Aaron cogne rudement le mur, la douleur est vive.

-T'es un bon à rien, une merde, t'arrivera jamais à rien dans ta vie, ça sert à rien de réviser t'iras jamais à l'université t'es trop incapable.

Coup de poing dans le ventre.

-Tu va faire ce que je t'ai demander.

Coup de poing dans la poitrine.

-Mais avant ça je vais t'apprendre le respect fils.

Il attrape attrape Aaron par nuque, le pousse violemment au sol et commence à lui mettre une raclée.

Aaron encaisse, serrant les dents, il en a marre de cette douleur, douleur qui lui est si familière.

Les insultes fusent, son père relâche toute sa colère sur lui, et ses amis l'encourage. Aaron n'écoute plus, il fixe un point invisible derrière son père et encaisse, attendant que ça se finisse.

Quand Harry a finit de se défouler, il s'arrête pour observer le corps de son fils, le visage ensanglanté, il est en sale état.

-Debout.

Aaron malgré la douleur, serre les dents et se relève bien que difficilement, pour être face à son père. Son corps est endolori. Il essuie du dos de sa main le sang qui coule de ses narines.

-Tu va réparer les motos ? Demande son paternel, d'une voix froide et intimidante.

Le jeune homme sait qu'il n'a pas le choix, si il refuse il sera tellement amoché qu'il ne sera même pas en état de se lever pour aller passer son exam demain.

-Ouais.

-Pardon ?

-Oui m'sieur.

Harry affiche un sourire satisfait.

-Bien, va te changer et te laver le visage tu pisse le sang, t'as 5 min.

Aaron acquiesce, et titube jusqu'à la salle de bain, verrouillant la porte derrière lui.

Son esprit est perdu entre la haine, la douleur et ce sentiment d'impuissance qu'il a quand il est face a celui qui l'a élever.

Il enlève son t-shirt qui est taché de sang et vient se laver les mains dans le lavabo. Il observe son reflet dans le miroir, il a l'arcade sourcilière ouverte, la lèvre violacé, des hématomes sur la joue et la mâchoire, le nez et la tempe en sang, sa paupière est un peu enflée, il va avoir un coquard.

Son torse est parsemé d'ecchymoses, il a un énorme bleu violacé sur le ventre, un autre sur les côtes , un sur la poitrine et deux sur la clavicule. Il est amoché.

Il ouvre le robinet laissant coulé l'eau glacé, et se rince doucement le visage, grimaçant de douleur.

Une question commence à tourné en boucle dans sa tête. Peut-il se permettre d'assisté à son examen qui en plus est un oral, avec le visage dans cet état ?

Malheureusement, il connaît la réponse, et c'est non. Les rumeurs vont vite ici, les gens parlent.

Il lâche une injure, frustré et agacé.

Il arrête l'eau et va chercher des compresses pour ses plaies qui n'arrêtent pas de saigner.

-Aaron dépêche toi on a pas toute la journée ! Lui hurle son père du salon.

Aaron sors de la salle de bain, gardant la compresse sur son arcade et file dans sa chambre pour prendre un t-shirt et l'enfiler.

Il retourne dans le salon, le visage fermé.

-Franck t'attend dehors dans sa voiture, bouge toi le fait pas attendre.

-Ok.

-Tu rentre pas tant que les motos ne sont pas réparées, c'est clair ?

-Comme de l'eau de roche. Répond froidement Aaron, avant de sortir pour rejoindre le barbu.

Lorsqu'il rentre dans la voiture une odeur de vieux tabac froid et de poussière embaume ses narines. Franck a un vieux pick-up noir, dont la peinture est écaillée au niveau du capot et des portières.

J'attache ma ceinture. L'ambiance est pesante, Franck démarre, le seul son qui me berce est le grognement du moteur.

-Alors gamin cet exam ? Je peux toujours te laisser une heure pour réviser, je prendrais le relais.

-C'est plus la peine.

-Pourquoi ?

-Tu crois je vais me présenter avec un coquard, la lèvre explosé et l'arcade sourcilière fendue ? Ca sera écrit sur mon visage que je me suis pris une raclée.

-Si tu voulais pas te faire casser la gueule fallait pas le chercher.

-Je bosse presque tous les soirs à sa place sans broncher, là c'était important pour moi et il en a rien à foutre.

-Tu sais qu'il est pas d'accord pour que tu fasse des études, tu peux que t'attendre à ce genre de réactions.

Aaron ne répond pas les points serrés.

-Ton père veut que tu reprenne son affaire, tout serait plus simple si tu acceptais.

-Sauf que j'en ai pas envie.

-Alors tu continueras à te prendre des raclées, et je te dis pas ça pour t'enfoncer, au contraire. J'aime pas te voir te faire tabasser.

-Pourtant ça avait pas l'air de te désolé quand j'étais parterre en sang à côté de toi.

-Je suis pas un connard comme ton père, je bosse juste avec lui. Ca ne veut pas dire que je cautionne ses agissements. Mais ce ne sont pas mes affaires ça ne regarde que lui et toi.

-Ecoute j'ai pas besoin de conseils, je m'en sors bien sans. Réplique Aaron, avec de la colère dans la voix, ce mec ne l'a jamais défendu et se permet maintenant de lui dire quoi faire.

Franck se tourne vers lui et le dévisage, détaillant ses blessures. Il soupire, il n'aime pas voir Aaron dans cet état il sait que c'est un bon gars, il est travailleur, intelligent, fidèle et brave. Il ne mérite pas cette vie.

Franck montre du doigt le visage du jeune homme et lui dit :

-Ca c'est s'en sortir bien d'après toi ?

-J'y peux rien si mon père est un pur connard.

-Mais..

-T'as pas à t'en mêler comme tu l'a si bien dit ça regarde que moi et mon père. Le coupe Aaron, d'un ton sec.

Le reste du trajet se fait dans un silence glaciale.

Aaron bouillonne intérieurement, ce n'est pas la vie qu'il veut mener. Etre le toutou de son père n'a jamais était son truc. En soit il aime bien la mécanique, ça lui a toujours plut, et il est d'ailleurs plutôt doué mais travailler à la place de son père sans gagner un centime c'est une autre histoire.

Aaron devait passer un examen pour rentrer dans une école de design spécialisé dans la mécanique, dans laquelle il a obtenu une bourse. Mais tous ses projets viennent de tombé à l'eau. Il aura jamais assez d'argent pour se payer des études dans cette école. Il a beaucoup bossé pour obtenir cette bourse mais ça son père ne la pas pris en compte comme d'habitude.

Ils arrivent dans le terrain de Franck, le terrain est vaste, l'air à l'abandon, l'herbe est sèche jaunâtre ressemblant plus à de la paille qu'autre chose. Il a une petite maison plutôt rustique avec un grand garage ouvert où sont garées plusieurs motos et voitures.

Franck arrête son pick-up à quelques mètres de chez lui, puis retire la clef du contact.

Les deux hommes descendent, toujours en silence.

-Je dois m'occuper des quelles ?

-La grise et la noire, t'as tout ce qu'il faut dans le coffre au fond du garage, je te laisse faire pour allumer la lumière c'est sur le mur du fond toujours dans le garage. Je rentre moi si y'a quelque chose tu m'appelle.

Aaron soupire.

-Ok.

Franck lui donne une tape sur l'épaule, un signe d'encouragement, avant de rentrer à l'intérieur.

Il lui manque plus qu'à si mettre, et pour se mettre dans le bain il allume une cigarette.

C'est la dernière fois que je le laisse me mettre une raclée sans broncher, et que je le laisse me gâcher une opportunité comme celle là, faut que je parte, se promet-il à lui même fixant les carcasses de voitures devant lui. S'en est trop.


 Premier chapitre plutôt cru, sur la vie d'Aaron un des deux personnages principaux la suite à découvrir laissez moi vos avis en commentaire, merci de votre lecture je poste un peu sur un coup de tête j'attends vos retours. ;) 


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