Un autre homme
Avez vous déjà ressentie un colère tellement forte qu'elle restait enfouis en vous ? Une envie de crier tellement grande que le cri en devenait muet ?
J'étais là, plier en deux. Poings serrés contre le sol blanc, tête plaqué contre la photo. Je ne respirais que par saccades comme si je venais de recevoir un coup dans l'abdomen. Pire qu'une douleur physique, une douleur psychologique, une déchirure intérieur indomptable et effrayante. Le genre de douleur qui pourrait vous faire tuer un homme.
Et je m'en rendis compte quand le visage satisfait de Arthur se dessina vers la porte. Il me voyait comme un homme briser, sali et prêt à tout pour quitter cette salle. Mais qu'il m'y laisse ! Car si j'en sors, je promets de le tuer de moi même. De le faire saigné assez pour remplir une bassine et l'y noyer !
Je me lève en prenant appuie sur mon genoux. Je fis un pas en avant... un autre... et je cours. Je cours comme un fou furieux en fonçant tête la première contre la porte si il le fallait. Je détruirais son empire brique par brique avec mes ongles. Je le prends par la manche et le tire à moi.
Je casse le verrou magnétique en y plantant l'immonde canne de Arthur.
- Ne penses tu pas faire erreur ?
Je le cogne de toute ma force et il se raccroche à la table. Je voulus lui infliger plus de coup, mais il avait disparu.
Je cligne des yeux stupéfaits. Je regarde ma main en sangs. Les murs n'était plus blancs mais bicolore. Je respires profondément. Si j'avais fait ça, ils auraient tué ma famille.
J' essuie ma main en sangs du revers de mon uniforme. Une inspiration pour une expiration. Jusqu'où étais je près à aller pour protéger ma famille ? Tuer des innocents ? Probablement. Mais tuer des innocents pour le bien de Arthur ? Moins sur.
Je ramasse le dossier et me place bien droit devant la porte. Tourner dis à la table ne me rassurait pas mais j'étais obligé. Je devais taire le cri en moi et mettre mon envie de meurtre dans sa cage. Je devais réfléchir, attendre, obéir. Réfléchir, réfléchir... J'ai goûté à la mort, j'ai vu la mort et j'allais donner la mort. La porte s'ouvre et je sens un sac sur ma tête puis une douleur physique dans mo ventre.
Je tombe à genoux en crachant du sangs dans le sac en toile. Quelle manière rustre pour des gens qui se disant à la pointe de la technologie. Je les laisses ne traîner tout en serrant la photo entre mes doigts. Je devais la garder afin de ne pas abandonner, je devais regarder le diable dans les yeux pour pouvoir le tuer de la meilleure façon. Il n'en a pas encore finis avec moi et j'étais loin d'être prêt à abandonner.
Je resserre un peut plus mes bandages en soupirant.
- Toujours pas guéri ?, me demanda Kelly les yeux ronds.
Je lui souris sans un mot. Cela fait deux mois que je tape les murs de ma chambre isolé sans relâche. J'avais pris pour habitude de taper le mur à chaque fois que je pensais renoncer, de façon à ouvrir mes blessures. Souvenirs de cette salle immaculé.
Je regarde Arthur du coin de l'oeil. Il ne s'approchait plus autant de moi maintenant. Je sursaute en sentant quelqu'un me toucher le bras.
- Tu as pris du muscles non ?, une petite ronde avec des lunettes me dévisagea. Ne me dit pas que c'est grâce au manette de contrôle des drones où avec les haltères ridicules de la salle de sport.
- Je me renforce de mon côté.
Le fait d'aller souvent sur la table faisait les bras tant on tirait pour se libéré et les coups donner au murs aussi. Je regarde la petite sans rien dire.
- On ne te vois pas souvent, quand on te vois tu fais des aller retour en courant dans les couloirs.
- Je n'aime pas rester assis où enfermer, sifflait je agacé.
- Excuse la, s'empressa Kelly. C'est Luna, l'apprenti de la cuisinière ! Il lui arrive d'être plutôt intrusive.
- Ce n'est rien, ma montre bipa. C'est leur pour moi de retourner travailler.
Je me pose sur la chaise heureux de la fausse intimité que m'offrait la bulle d'hologramme. Tout en lisant les informations, je jette un oeil rapide à ma montre. J'avais dix minutes s'avance. Ma présence suspecte allait bientôt rameuter Arthur. Je mets ma clé et pianote rapidement sur le clavier. Je repense nostalgique aux nombreux tournois de E sport que j'avais mener pour en arriver là.
Je me faufile dans les données, les copiant, les volant. Je referme les fenêtre et redémarrer les pare-feu. J'allais enfin craquer le serveur quand ma montre me rappela le temps qui filait. Arthur était lent. Il se trimbalait avec sa canne partout depuis la mort de Jules. À croire qu'il avait emporté sa jambe avec lui.
- Déjà au boulot, demanda l'homme en pénétrant ma bulle.
- Je suppose, dis je sèchement en appuyant sur le bouton de largage de la bombe. Je suis bien obligé.
- Je sais très bien que tu n'as plus peur de la table, murmura il en mettant une main sur mon épaule. Mais ne t'en fais pas, j'ai trouvé mieux. Spécialement pour toi.
Il disparut me laissant seul avec le message rouge sur font noir :
«La mission est échoué. La bombe n'a endommagé qu'une partie du bâtiment. Veuillez attendre que l'on vous donne une nouvelle arme.»
Cela faisait deux mois que j'échouais mes mission. C'était comme lancer un message sous forme explosive. Un message d'alerte qui prévenait les civils qu'une deuxième bombe arrivait. Arthur ne pouvais éliminer personne étant donner que je ne faisais pas exprès de réduire le nombre de mort. En tout cas, il n'avait aucune preuve.
À la fin de la journée, j'étais assis sur le lit de ma chambre. Je l'avais bougé afin d'être en face de ma porte. J'attendais mes bourreaux. Je ne dormais plus. Ce serait leur accorder le droit de me prendre par surprise.
Je gonfle mes poumons. L'odeur de Jules n'étais plus dans notre appartement. Tout avait été amenée je ne sais où. Seul son corps avait été laisser sur une table en fer glacé. Je me souviens avoir prit sa main glacé dans la mienne en embrassant son front. Des croutes de sangs étaient encore sur ses cheveux roux mais je n'avais plus assez de larmes pour pleurer.
La porte s'ouvrit. D'abord lentement, puis la porte s'écrasa contre le mur. Mes yeux s'ouvrent plus par effroi que par peur où par surprise. Je porte mes mains au visage poupons de mon frère afin de m'assurer qu'il était bien là.
- Ken ?, il retira ma main. Ken, pourquoi suis je ici ? Maman m'avait caché dans le placard et il y a eut un grand bruit... quand je suis sortie, papa était traîner dehors avec maman... Je ne comprends pas... Ken ?
Je le serre contre moi espérant avoir à faire à une illusion. Il devait forcément s'agir d'une illusion.
Je lève les yeux vers Kelly. Mon regard était désespéré, implorant tendit que le sien était dure mais attrister. Elle m' avait confié détester tuer des enfants. Elle lui avait dit détester le faire sous les yeux de ses amis, puis elle avait rit en disant que se n'était pas sa faute et qu'elle n'avait plus le choix de ses actes.
Et c'est en appuyant sur la détente qu'elle me brisa. Les mains de mon frère lâchèrent les miennes et ses jambes se dérobèrent sous lui. Il avait les yeux vitreux. J'étais assis sur mon lit à regarder la moquette blanche se teindre d'un rouge gras. Cette odeur qui avait prit possession de Jules avait prit mon frère et les autres.
Je voulus pleurer, hurler mais rien. Cette haine qui m'avait maintenue en vie se tue. Je regarde le corps de mon frère sans rien dire pendant que deux hommes me traîne hors de ma chambre. Je ferme les yeux en serrant les poing. Je devais courir, me calmer. Ne rien faire de regrettable.
Mais la flamme ardente en moi se mis à me consumer quand le visage neutre de Arthur sourit à Kelly. Je pouvais lire sur ses lèvres avec une précision de démon.
«Il ne nous ait plus utile. Tu as bien fait d'éliminer toutes preuves de son existence.»
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