Concours

Voici mon chapitre pour le concours de Linhgranger

Je vous le rappelle, le thème était le #1, où on représente le mariage d'Alden et Della, interrompu par Alina.

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  - Della !

La jeune femme aux longs cheveux couleur chocolat s'arracha à la contemplation du paysage à sa fenêtre en entendant son prénom.

  - Alden ! Tu es là.

  - Oui, répondit l'homme brun qui avait fait son apparition quelques secondes plus tard.

Il s'avança vers l'éclipseuse, sourit et lui prit les mains.

  - Aujourd'hui est un grand jour, et j'espère qu'il restera à jamais gravé dans ma mémoire.

  - Absolument... combien de temps reste-t-il ? demanda Della.

  - Trois heures.

  - Trois heures ? répéta la jeune femme, affolée. Mais je n'aurais jamais le temps ! Vite, Alden, ouste, je dois me préparer : maquillage, habillage...

Son futur mari l'arrêta en lui déposant un doux baiser sur ses lèvres, à qui Della répondit avec fougue.

  - Tu auras tout le temps qu'il faudra, lui chuchota-t-il, il n'y a aucune raison de s'inquiéter.

L'éclipseuse fit la moue. Alden lui coinça derrière les oreilles quelques mèches de cheveux.

  - Il n'y a aucune raison de s'inquiéter, répéta-t-il.

Il la laissa seule dans la chambre, la laissant méditer sur ses propos. Elle n'eut cependant point le temps de cogiter. Elle fonça dans sa garde-robe pour y ressortir quelques longues minutes plus tard, les bras chargés. Elle s'arrêta pour contempler ce qu'elle avait acheté quelques mois passés, trop impatiente pour attendre. C'était une énorme robe sans manches, blanche comme neige, avec un nombre inimaginable de perles pailletées et de roses de la même couleur qui faisait le trajet entre le buste et l'extrémité droite de la robe. Elle avait aussi des gants blancs qui lui montaient presque jusqu'aux épaules, où des nœuds enturbannés se battaient pour avoir la place la plus visible. Ici encore, les paillettes étaient omniprésentes. elle enfila le tout et passa aux chaussures. Elles étaient argentées, une fleur blanche perçant chaque côtés, et avaient de hauts talons qui la faisait paraître plus grande et imposante, et pas la beauté diaphane tapie dans l'ombre de son futur mari. Satisfaite, elle attrapa son transmetteur pour héler sa meilleure amie, Edaline.

  - Coucou Della, la salua cette dernière.

  - Salut Line, je me demandais si tu pouvais m'aider pour ma coiffure et mon maquillage, si ça ne te dérange pas...

  - Non, non, ne t'inquiète pas ! Je rentre juste me doucher, je suis pleine de plumes, avoua-t-elle en riant. Moi aussi j'aurais besoin d'aide pour ma coiffure, et je vois mal Grady m'aider ! 

Les deux amies éclatèrent de rire.

  - Tu as raison, pouffa l'éclipseuse. Je t'attends ici !

  - À tout à l'heure !

Della se laissa choir sur son lit, et se releva aussitôt pour faire les cents pas. Enfin, pensa-t-elle. Elle allait se marier. Se marier. Elle était tellement contente ! Elle attendait ça depuis tellement longtemps, avec tellement d'excitation ! Ça faisait beaucoup de tellement. Mais elle n'en revenait toujours pas. Elle connaissait Alden depuis déjà une centaine d'année, et elle mourrait d'envie d'organiser cette petite fête. Non, cette énorme fête. Et puis, après il y aura le remariage ! Elle bouillonnait déjà à cette idée. 

Tout à ses pensées, elle n'avait pas remarqué l'heure qui tournait. Aussi sursauta-t-elle quand Edaline entra dans sa chambre.

  - Tu m'as fait peur ! fit Della dans un souffle.

  - J'ai toqué, pourtant, se moqua gentiment son amie.

  - Désolé ! je ne t'ai pas entendue, s'excusa la jeune femme.

  - Aller, trêve de bavardage, place au pouponnage ! 

Sous les directives de l'éclipseuse, la rouquine lui fit une tresse partant du côté droit pour se retrouver à l'extrémité de la masse de cheveux qu'elle avait savamment écarté sur le côté gauche et mis en avant. Elle lui accrocha également quelques roses blanches sur la droite, et commença à la maquiller, tout ça dans un ensemble argenté et blanc pailleté. Della se mit ensuite de jolies boucles d'oreilles tombantes. Elles arboraient de jolies perles de diamètre différent, aussi argentées les unes que les autres. De nombreux colliers de la même couleur ne furent pas en reste. Au bout d'une heure et demie au bas mot, Della était parée. Elle aida ensuite Edaline, qui avait choisis une robe bleue assortie à ses yeux turquoises. C'est alors que la jeune femme brune aperçut les premiers invités. Elle ne descendit pas : c'était à Alden de leur ouvrir, et elle ne ferai son apparition qu'à la fin. Les femmes devaient se faire attendre. Elle discuta alors avec sa meilleure amie, qui vit bientôt Grady arriver. La future mariée se retrouva donc seule dans son immense chambre, attendant qu'on vienne la chercher.

  - Line, enfin ! je commençais à trouver le temps long... s'exclama l'éclipseuse en voyant sa meilleure amie entrer.

  - Me revoilà ! Nous aurons tout le temps de parler après ton mariage, ne t'inquiète pas, annonça la rouquine avec un clin d'œil.

Della hocha la tête, avant de se lever en hâte.

  - Allons-y !

Les deux jeunes femmes descendirent dans la salle de réception, où Alden l'attendait, des étoiles dans les yeux. Sa future femme le pris par le bras, et ils s'avancèrent vers l'endroit tant attendu. Un entremetteur était là, tenant dans ses mains un vieil ouvrage.

  - Mademoiselle Della, ici présente ?

  - Oui ? répondit l'intéressée.

Elle se rendit compte que sa voix tremblait.

  - Consentez-vous à votre union avec Monsieur Alden, ici présent ?

  - Oui.

Elle constata quelques secondes plus tard que c'était elle qui l'avait prononcé.

  - Bien. Monsieur Alden ici présent ?

  - Oui ? répondit le brun de sa voix grave, que Della aimait tant.

  - Consentez-vous à votre union avec Mademoiselle Della, ici présente ? 

Della sourit, et croisa le regard de Fallon Vacker, au premier rang, puis de Luzia, et enfin d'Orem.                                                                                                                                                              Tout le monde était là.                                                                                                                                 Tout se passait comme sous une bulle de verre, argentée et resplendissante.                            Tout était parfait.                                                                                                                                             Son rêve se réalisait.                                                                                                                                    Dans quelques secondes, elle serait l'heureuse mariée d'Alden Vacker.

  - Ou-

  - Non ! cria une voix vers les derniers bancs. Il ne sait pas ce qu'il dit, n'est-ce pas Alden ?

La voix se rapprochait. Bientôt, on put voir à qui elle appartenait. Et ce n'était autre que Dame Alina.

  - Je... commença le futur marié.

  - Et toi, Della, tu pensais vraiment qu'il t'aimait ? Pfff... pathétique comme tu es naïve. Je parie qu'il ne t'as jamais dit que nous étions un couple très heureux, jadis ?

  - Comment ça ?

Della regarda Alden, cherchant une réponse dans les yeux bleus de son futur mari.

  - C'est vrai, mais nous étions jeunes... c'était à Foxfire, ne dit pas n'importe quoi, Alina ! J'ai tiré un trait sur tout cela.

  - Ah oui, vraiment ? Tu es sûr que tu ne m'aime pas ? Oh si, Alden tu m'aimes. Tu m'aimes d'un amour fou, sans limite. N'est-ce pas ?

  - Je...

Alden avait une goutte de sueur qu perlait sur son front. Della prit ça pour de la culpabilité, et sentit bientôt des larmes dévaler silencieusement ses joues.

  - Alors c'est vrai ? Tu ne m'as jamais aimé ? Tu l'aimes toujours ? Oh, Alden, tu sais quoi ? Je te déteste ! 

Elle partit en courant, sous les regards horrifiés de la foule.

  - Non, Della, ce n'est pas vrai ! Elle...

Mais elle était déjà hors de portée.

  - Alors tu vois, elle ne t'aime pas. Tu m'aime, par contre.

Après quelques secondes de lutte intérieure, qui semblait interminable, Alden hurla.

  - Non ! Arrête de m'enjôler ! Ce n'est pas vrai !

L'entremetteur, qui était resté silencieux, poussa un cri horrifié.

  - Dame Alina ? Vous l'avez enjôlé ? C'est une crime très grave ! 

Rouge de fureur, l'intéressée explosa.

  -  Oui ! Oui, je l'ai enjôlé, et alors ? Della ne le mérite pas ! Je suis la seule des cités perdues qui le mérite !

  - Non ! Je suis le seul, et l'unique, à pouvoir choisir avec qui je partagerais ma vie pour le restant de mes jours. Et ça, tu ne pourras jamais le comprendre ! À ton avis, pourquoi t'ai-je quitté ? essaya de la raisonner calmement Alden.

Dame Alina n'eut pas le loisir de répondre. Elle fut emmenée sans ménagement par deux soldats gobelins.

  - C'est au Conseil que tu devras répondre de tes actes, répliqua l'entremetteur d'une voix qui n'autorisais aucune critique.

Alden partit rejoindre Della dans sa chambre, où elle restait prostrée, les larmes coulant toujours.

  - Della... commença le brun.

  - Tu m'as trahie ! Je pensais que tu m'aimais ! Apparemment, je me trompais...

  - Non ! Elle m'a...

  - Oui, elle t'as quoi ? C'est toi qui est sortie avec elle !

  - Oui, mais...

  - N'essaye pas de t'excuser Alden. C'est fini. Je te donnais ma confiance. Tu l'as perdue. 

Le brun ouvrit la bouche et la referma plusieurs fois, comme pour ajouter quelque chose. Comme un poisson rouge, oui, ne put s'empêcher de penser l'éclipseuse.

Soudain il lui prit délicatement le visage avec ses mains, puis l'embrassa. Della voulut se dégager, mais n'en fit rien. Elle se rendit compte d'une chose. Peu importe les épreuves qu'ils passeront, elle l'aimerais toujours. Jusqu'à sa mort.

  - Je t'aime.

***

  - Mademoiselle Della, ici présente ?

  - Oui ?

Cette fois, nul tremblements. Seulement de l'assurance.

  - Consentez-vous à votre union avec Monsieur Alden ici présent ?

  - Oui !

  - Monsieur Alden, ici présent ?

  - Oui ?

  - Consentez-vous à votre union avec Mademoiselle Della ici présente ?

  - Oui.

  - Alors, par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclarent unis par les liens du mariage !

Une énorme ovation retentit alors derrière eux .   
Ils se regardèrent en souriant .                                                              
Et s'embrassèrent.

  - Je t'aime, fut murmuré au même moment par les jeunes mariés.








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