Chapitre 50 (partie 2)


La jeune fille n'arrivait plus à suivre.

– Ça veut dire que je n'en faisais pas encore partie, avant ça ?

– Pas entièrement, non. Te présenter ta Dame, en fait, c'est une façon de te dire que non seulement tu fais définitivement partie de la bande, mais aussi que tu es prête. À partir de cet instant, tu es considérée comme chasseur et prête à te lancer dans la bagarre. Ta Dame, en fait, vois-la comme un coach, ou un arbitre.

James fit la moue.

– Un arbitre, pas vraiment. Les arbitres, ce sont eux, là-haut. Mais sinon, oui, on peut dire que c'est ta coach.

– Elle est là pour te soutenir moralement, te garder dans le droit chemin, et accessoirement, elle peut être une excellente informatrice en matière d'ennemis à combattre.

– Tout un programme.

– N'est-ce pas ?

Un silence retomba. Lilian se tourna vers la Dame, un peu gênée.

– Écoutez, je ne sais pas ce que je suis censée dire en pareille circonstance, mais sachez que je suis honorée pour cette... nomination ou promotion... je ne sais pas trop comment on doit dire ça...

– Admission, ça suffira, lui chuchota Lulu.

– Pour cette admission, donc... Enfin, je suis honorée que vous m'ayez acceptée parmi vous, voilà, et que je tâcherai de faire mon devoir au mieux, et le plus consciencieusement possible.

Puis, se souvenant de certaines paroles de Christel, elle ajouta :

– Jusqu'à réussite de mon entreprise, ou jusqu'à ce que la mort me prenne définitivement.

Sa Dame lui sourit, et sa main vint frôler sa joue. La jeune fille fut surprise de ce contact, la froideur de cette caresse avait une incroyable douceur.

« Je ne l'oublierai pas », lui assura-t-elle.

Puis elle se tourna vers Christel.

« Je vais de ce pas prendre congé, annonça-t-elle. Prenez bien soin de ma protégée en mon absence. »

– Sans problème, assura James.

Elle revint à Lilian.

« Soyez sans crainte, nous autres Dames ne sommes jamais loin. Et si vous avez besoin de moi, n'hésitez pas à m'appeler. »

– Euh... d'accord.

La Dame se volatilisa alors, les laissant seuls.

La jeune fille se tourna vers ses camarades, perplexe.

– C'est tout ? demanda-t-elle.

Ils la regardèrent.

– Quoi, « c'est tout ? » ? voulut savoir Lulu.

Lilian désigna l'endroit où la Dame s'était tenue et avait disparu.

– Ben, oui, c'est tout ?

– Pourquoi, tu t'attendais à une fanfare ?

– Peut-être à rien d'aussi cérémonieux, mais disons que je me serais attendue à un peu plus de protocole, c'est tout.

Ses amis gardèrent le silence, l'observant avec surprise. Christel dut reconnaître qu'elle n'avait pas totalement tort.

– En fait, expliqua-t-il néanmoins, on ne s'est jamais embarrassé du protocole pour la simple raison que c'est inutile et une épouvantable perte de temps. Tu imagines, si on devait te présenter ta Dame de façon officielle ? L'organisation que ça doit être, entre trouver la date, et pire encore, rassembler tout le monde, quand on sait combien on est au total. Sans compter qu'il y en a qui ont d'autres choses à faire que d'assister à des cérémonies, alors tu comprendras pourquoi on te l'a pas présentée comme ça.

– Donc, si j'ai bien compris, toute personne se voyant attribuer une Dame est considérée comme prête à l'aventure ?

– Exactement, c'est ton feu vert. Si tu veux casser du Smith, ou en tout cas du Kat, car Smith, je me le réserve, tu peux, tu as obtenu en quelque sorte ton accréditation.

Lilian avait le tournis devant autant de qualificatifs.

– Eh bien, elles en ont, des surnoms. Guide, coach, arbitre, garde-fou, carte d'adhérente, informatrice, et maintenant accréditation ? Vous n'avez vraiment trouvé aucun mot qui permettrait de les nommer une fois pour toutes ?

– Si, répondit James.

– Lequel ?

– « Dame ». Ça peut te paraître une blague, ou très simpliste, comme réponse, ajouta-t-il précipitamment en voyant qu'elle allait lui en mettre une, mais c'est un nom qui se suffit à lui-même. Un chasseur à qui on adjoint une Dame, c'est comme un étudiant qui obtient son diplôme. Tous ici connaissent la valeur de cette rencontre. Si toi, tu es un peu passée à côté, c'est parce qu'on n'a jamais vraiment pris le temps de te l'expliquer. Mais tu n'as pas de souci à te faire. « Dame » est un nom qui leur convient tout à fait, et elle sera pour toi un appui inestimable. Sois fière de ta Dame, Lilian, car sa fidélité sera immuable. Elle te sera attachée jusqu'au bout. Ce sera l'aide et le soutien le plus précieux que tu auras. Encore plus que Christel, Lulu, moi, ou n'importe qui d'autre.

– Je n'aurais pas pu dire mieux, apprécia Christel.

La jeune fille comprit alors qu'elle avait fait une rencontre capitale.

– On reconnaît te l'avoir un peu présentée à l'arrache, admit Christel, mais je me suis dit que plus tôt tu la rencontrais, mieux ce serait. N'oublie pas que tu es sur les traces de Kat, et ta Dame te sera un appui considérable dans cette tâche.

– Bon, d'accord, convint Lilian.

James s'avança.

– Alors, ça te fait quoi d'être devenue membre à part entière ?

Elle le regarda, un petit sourire contrit sur les lèvres.

– Eh bien..., avoua-t-elle, étant donné que je me croyais déjà membre à part entière, qu'est-ce que tu veux que je dise ?

Il se tourna vers Christel

– Je peux lui en mettre une, tu crois ?

– J'en doute. N'oublie pas que sa Dame nous a demandé de veiller dessus. Écoute, il faut dire que si on lui a déjà expliqué notre histoire, on n'a jamais vraiment pris le temps de lui expliquer comment ça fonctionnait, alors tu ne peux pas lui en vouloir.

James rit jaune.

– C'est ça, ricana-t-il, trouve-lui des excuses.

La jeune fille s'avança, un large sourire sur la figure.

– N'oublie pas que si tu ne peux pas me coller un pain, moi, je peux te coller tous ceux que je veux.

– Essaye, pour voir.

– Vas-y, Lilian, l'encouragea Lulu. Mets-lui-en une !

Mais James ne chercha pas à se défendre.

– À trois contre un, se rendit-il, désolé, je rends les armes.

– Quoi, déjà ? bouda Lilian.

– Et ça vient se prétendre maître d'armes ? persifla son amie.

– Ça suffit, les filles, intervint Christel.

James leva l'index, sentencieux.

– Quelquefois, il est plus courageux de se rendre que de s'obstiner dans une lutte dans espoir, lui enseigna-t-il.

Lulu leva les yeux au ciel.

– Ça y est, le voilà reparti.

Il ignora sa remarque. Lilian le regarda avec surprise.

– Tu veux dire que la reddition est parfois préférable à l'acharnement ?

Il hocha la tête.

– Tu vas sans doute penser que je joue les vieux sages, mais je vais essayer de t'expliquer. Dans bien des occasions, j'ai été amené à épargner un adversaire pour la simple raison qu'il avait préféré admettre sa défaite plutôt que chercher désespérément à avoir le dessus. Ça n'en a pas l'air, mais il est des fois où admettre ses faiblesses et ses défauts devient une force, car connaître nos travers nous permet de mieux nous améliorer. En toute franchise, jamais, au cours de ma carrière, je ne me suis abaissé à néantiser un adversaire qui s'était rendu. Chez moi, c'est un principe fondamental.

– Mais les maudits, tu crois qu'ils respectent aussi ce principe-là ?

James secoua la tête.

– J'en doute fort. Libre à eux, après tout. Mais moi, j'ai été formé comme ça, et je ne changerai pas sous la simple excuse que mes adversaires ne sont pas comme moi. J'ai appris à me battre, j'ai appris à me défendre, pas à tuer. J'ai appris à admettre mon infériorité en cas de défaite et à me montrer clément en cas de victoire. C'est ça, être un vrai bretteur. Je n'ai pas appris à être un traître qui abat lâchement son ennemi à terre. Je peux blesser mon adversaire, le néantiser si nécessaire, mais seulement dans la mesure où il est encore debout.

– C'est une belle philosophie, jugea Lilian. En tout cas, elle se défend, sans jeu de mot.

– Oh, il y en a certainement que ça doit faire sourire. Ces gens-là n'ont absolument rien compris. Beaucoup, par le passé, se sont moqué de mon esprit « chevaleresque », en disant que c'était ringard et vieux jeu. Qu'il valait mieux « tailler dans le vif », comme ils disaient. Tuer avant d'être tué. Ils avaient un peu raison, dans une certaine mesure, mais n'appliquaient pas cette philosophie de la bonne manière. Pour eux, tous les moyens étaient bons, même les moins nobles. Mais voilà, entre eux et moi, c'est moi qui suis toujours de ce monde. Ça veut bien dire ce que ça veut dire, non ?

– Je reconnais.

– Mais tu vois, Lilian, pour ça, il faut ôter de ton esprit tout désir négatif. Je te propose quelque chose de brut, que tu façonneras à ton idée, mais n'oublie jamais qu'il est beaucoup plus dangereux de céder à la colère que de garder l'esprit clair. Ce sera certainement plus puissant, plus efficace, mais ça ne t'apportera jamais le réconfort.

– On dirait Yoda, ricana Christel. « La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance. »

James le désigna d'un geste de la main.

– C'est très cliché, mais c'est exactement ça. Tu comprends mieux, maintenant ?

Lilian hocha la tête. Elle avait compris. Si elle voulait venger ses parents et se battre pour son salut, elle devait laisser sa colère au vestiaire.

– Et comment on sait qu'on sort du cadre ? demanda-t-elle néanmoins. Parce que je suppose qu'on est très mal placés pour en juger nous-mêmes.

– Oh là ! rigola Lulu. Je te rassure, tu t'en rendras très vite compte.

– Parce que ta Dame est là pour veiller au grain, ajouta James, et qu'elle ne le permettrait jamais.

– Mais si, d'aventure, elle devait te signifier son congé, acheva Christel, c'est que tu as vraiment explosé tous les paramètres.

Elle le regarda avec surprise.

– C'est déjà arrivé, qu'une Dame quitte son protégé ?

– Plus d'une fois, et j'en connais qui en savent quelque chose. Pas vrai, vous deux ?

Et il jeta un regard insistant sur James et Lulu qui grimacèrent.

– Oh non, t'es chié, tu sais ? râla Lulu devant ce coup d'œil accusateur.

– Tu aurais pu faire preuve d'un peu plus de tact, quand même, protesta James.

– Vous prétendez me donner des leçons de tact ? ricana leur ami.

Lilian regarda les deux compagnons à tour de rôle. Ils semblaient étrangement gênés. James et Lulu en savaient quelque chose, sur la perte d'une Dame ? Puis son visage se figea brusquement alors qu'elle se souvenait. Elle n'avait jamais vu leurs Dames.

– Vos Dames... Elles sont parties ?

Devant les mines fautives de ses camarades, la réponse se passait de commentaires. Christel croisa ironiquement les bras.

– Les deux hurluberlus que tu as devant toi font amende honorable depuis respectivement trois et un siècle et demi, expliqua-t-il. Et oui, pour répondre à ta question, leurs Dames ont pris la tangente.

– Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il haussa un sourcil narquois.

– Disons que ce cher James n'a pas toujours appliqué la doctrine qu'il défend et que ça l'a perdu.

– C'est justement parce que je me suis perdu que j'ai revu ma doctrine, se défendit James.

– Et tu ne pouvais la revoir avant, crétin ? C'est à cause de tes conneries que je t'ai eu dans les pattes pendant des décennies !

– C'est de ma faute, si le Doyen t'a choisi comme nounou ?

– Si tu t'étais tenu à carreaux dès le départ, il n'aurait pas eu à t'en choisir une. C'est ton égoïsme qui t'a perdu, parce que tu te croyais plus fort que le reste du monde.

James laissa retomber ses bras, vaincu par cette logique implacable. Lilian se tourna alors vers Lulu.

– Et toi, qu'est-ce qui t'est arrivé ? demanda-t-elle spontanément.

– Lulu, j'ai traité sa Dame de tous les noms, affirma furieusement Christel. Bon, ç'aurait pu être pire, mais tu ne m'ôteras pas de l'idée que c'était abusé. Parce que sincèrement, j'aurais fait comme elle.

– Qu'est-ce qui s'est passé ?

– Elle fréquentait un imbécile qui a fini par devenir aussi bête que moi, expliqua James. Et, pour une raison inexplicable, c'est sur Lulu qu'il a voulu s'acharner.

– Le pauvre, railla Christel alors que Lilian mettait la main devant sa bouche d'horreur.

– Et donc ? voulut savoir la jeune fille pétrifiée.

– J'ai expédié son pauvre cul au Jahannam moi-même, répondit tranquillement Lulu.

– Et moi, je dis qu'elle a eu raison, protesta Christel. Tendre la joue gauche, des fois, faut pas non plus abuser. Mais non, voilà, on lui a fait comprendre qu'elle a eu tort. Eh bien moi, je les emmerde, il l'a mérité, ce connard !

La jeune fille se risqua alors à prendre la parole :

– Il y a une chance qu'elles reviennent ? Vos Dames, je veux dire.

James et Lulu haussèrent les épaules, signe qu'ils n'en savaient rien et que rien n'était moins sûr.

Elle se tut, songeuse. Puis la question qu'elle se posait depuis longtemps franchit enfin ses lèvres :

– Les Dames... Qu'est-ce que c'est, comme créature, exactement ?

L'atmosphère changea soudain, et elle eut alors la surprise de voir ses camarades assez dubitatifs. Gêné, Christel se grattait la nuque.

– Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?

– Il y a que tu nous poses une colle, voilà ce qu'il y a.

James et Lulu semblaient aussi mal à l'aise que lui.

– Pourquoi ? insista Lilian. Ce n'est aucun type de créature connu ?

James se mordit la lèvre inférieure, perplexe.

– Eh bien..., avança-t-il. En fait, on ne l'a jamais vraiment su.

– Comment ça ?

– Personne n'a jamais été en mesure d'identifier à quelle famille elles appartenaient, expliqua Lulu.

– Il y a bien une rumeur qui court, poursuivit Christel, mais ça n'a jamais été prouvé.

– Il faut dire, aussi, qu'elles n'ont jamais rien fait pour lever le mystère, poursuivit James. On sait qu'elles sont de la race des immatériels, ça il n'y a pas besoin d'être sorti de Saint-Cyr pour comprendre ça, mais dans quelle sous-branche, personne ne le sait. Comme dit Christel, il y a bien une rumeur persistante, mais là encore...

L'intérêt de la jeune fille s'accrut aussitôt.

– Laquelle ? voulut-elle savoir.

– N'oublie pas que c'est une rumeur, hein ? Mais d'après ce que l'on raconte, il pourrait s'agir de dames blanches.

– Ah ? J'imagine qu'il y a des raisons autres que leur nom.

– Plus d'une. On sait que ce ne sont pas des fantômes, la certitude est établie depuis longtemps. Ce qui s'est passé, c'est qu'un jour, l'un des nôtres, un petit chanceux aujourd'hui monté au Jardin d'Éden, a fait une drôle de constatation.

– Laquelle ?

– Il a cru reconnaître sa mère, répondit Christel. Certaines dames blanches sont là pour veiller sur les vivants, et la plupart le font pour un membre de leur famille. À une époque, il y en avait des vachement connues, les dames blanches des Habsbourg, par exemple. Le fait que ce camarade ait cru, je dis bien ait cru, reconnaître sa mère a suffi pour alimenter la rumeur de façon exponentielle.

– Et depuis ce jour, tout le monde pense qu'il s'agit de dames blanches, conclut James.

Lilian eut un geste vague, désignant l'endroit où sa Dame s'était tenue.

– Et elles, qu'est-ce qu'elles en pensent ?

Christel secoua la tête.

– Aucune idée, avoua-t-il. Elles n'ont jamais rien dit là-dessus.

– C'est plutôt bête, jugea James, mais ça n'engage que moi.

– De toute façon, qu'est-ce qu'on s'en tape, de savoir ce qu'elles sont réellement, intervint Lulu. L'essentiel est qu'elles soient à nos côtés, non ? Admettez que sans elles, on a plutôt tendance à faire n'importe quoi.

Ils admirent que oui, mais Lilian n'était pas plus avancée. Voyant sa déconvenue, Christel lui donna une tape sur l'épaule.

– Te prends pas la tête, lui conseilla-t-il. Des milliers de personnes se sont posé la question avant toi. Et, tout à fait franchement, ça n'a jamais rien changé à leur vie.

– Comme tu veux, se soumit la jeune fille.

– Comme je veux... Si tu asenvie de te poser la question, fais-toi plaisir, la corrigea son ami. De toutefaçon, tu as le chic pour te poser des questions bien prise de tête. La seulechose que je te demande, c'est de te rappeler que c'est pas le plus important.D'accord ?

Elle hocha la tête.

– D'accord. Oh, attendez...

Elle mit alors la main à sa poche.

– Qu'est-ce que c'est ?

C'était son oreillette, l'objet vibrant avec discrétion. Elle reconnut très vite le numéro qui s'afficha, celui de Natacha.

– C'est Nat'. Excuse-moi.

Elle prit la communication.

– Salut, Nat', comment ça va ?

Christel n'entendit pas les propos de Natacha, mais ils devaient être d'un intérêt capital, car l'attention de Lilian alla croissant.

– Tu es sûre ? Quand ça ?

Il tendit l'oreille. Parlaient-elles d'une nouvelle victime ?

– Tiens, c'est bizarre, je m'y attendais pas.

Il l'interrogea du regard, cherchant à comprendre ce qui se passait. Elle lui jeta un rapide coup d'œil et lui fit savoir d'un infime mouvement de la tête qu'elle ne pouvait pas lui parler maintenant.

– D'accord, c'est entendu, dit-elle à Natacha. Tu me rappelles pour me confirmer la chose ? ... Entendu, à plus tard.

Et elle raccrocha. Christel, James et Lulu l'observaient, attendant la suite.

– Qu'est-ce qui se passe ? demanda Lulu.

– Quelqu'un a encore disparu ? voulut savoir James.

– Oh non, pas du tout, les détrompa-t-elle. Au contraire.

Voyant qu'ils attendaient toujours l'explication, elle poursuivit :

– C'était Natacha. Elle vient juste de me donner les dernières nouvelles.

– Et alors ?

– Et alors, j'attends confirmation, répondit la jeune fille en rangeant son oreillette, mais ça devrait le faire.

Christel ne voyait toujours pas de quoi elle parlait.

– Quoi donc ? insista-t-il.

– L'idée du bal. Le conseil d'administration a approuvé le projet.

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