Chapitre 5 (partie 1)


Natacha sortit du bâtiment de sciences d'un pas furieux. Elle venait d'avoir avec Lilian une conversation qui l'avait mise hors d'elle. Il lui fallait trouver Constantine le plus vite possible.

Natacha n'avait aucun problème avec les manies de son amie, aussi peu conventionnelles fussent-elles. Elle-même en avait joué à plusieurs reprises. Mais il était devenu évident pour le reste de l'établissement que, en dépit de l'argent qui lui avait permis de s'y faire inscrire, l'élève Constantine n'était pas des leurs. Il avait un mépris des conventions en vigueur qui ne trompait personne. Il ne faisait pas la lèche, respectait le corps enseignant, et montrait pour le monde qui l'entourait une irrévérence qui confinait à l'agressivité. Nul n'avait pu déterminer qui il était, ni d'où il venait, nul n'avait de proche ou d'ami qui n'avait ne serait-ce qu'entendu parler de lui. Aucun document administratif ne mentionnait son nom. Pas de casier judiciaire, d'adresse ou de réseau social. John Constantine n'avait aucune existence officielle. Ce n'était qu'un nom sur les fichiers de l'université. Pourtant, en vertu de ses moyens, sa présence était indiscutable, et personne ne pouvait y redire. C'était juste un garçon qui était subitement apparu, et maintenant il était là. Que faisait-il là, nul ne le savait, mais la plupart des filles ne s'en plaignaient pas, à les entendre c'était un garçon très doué.

Et c'était précisément le sujet de discorde entre Natacha et Lilian, cette dernière ayant fini par manifester vis-à-vis dudit garçon un intérêt très poussé. Natacha avait bien tenté de la faire changer d'avis, soutenant qu'avant, il ne l'avait pas intéressé plus que ça, que ce n'était jamais qu'un caprice, qu'en dépit de ce qu'elle pouvait bien prétendre, elle voulait juste être en mesure de dire qu'elle vivait en marge des convenances, oh regardez, je fréquente un rebelle, c'est si excitant ! Natacha avait protesté, argumenté, menacé, c'était peine perdue, mademoiselle Lilian Hamilton voulait se faire sauter par un parfait inconnu, et c'était tout.

Voilà donc ce qui faisait rageusement sortir Natacha du bâtiment de sciences, à la recherche de Constantine. Elle ignorait qui était ce garçon, tout le monde ignorait qui il était, mais s'il croyait qu'il lui suffisait d'avoir l'argent nécessaire pour pouvoir s'inscrire ici et batifoler avec qui il voulait, il se trompait lourdement.

Elle le vit enfin, assis sur un banc du parc, lisant un ouvrage de sociologie d'un air catastrophé.

– Constantine !

Il leva les yeux à l'appel de son nom, et aperçut Natacha qui venait vers lui. Ses traits se détendirent un peu.

– Tiens, la meilleure amie de service ! Quel vent vous amène, bon ou mauvais ?

De toutes les personnes qu'il côtoyait dans l'établissement, Natacha faisait partie de celles qui l'impressionnaient le moins. Et pourtant, Dieu sait qu'ils cherchaient à l'impressionner, le nouveau venu, à grands renforts de crâneries ou de dédain. Constantine s'était systématiquement accordé le plaisir de ne jamais mordre à leur hameçon, à leur plus grand désarroi.

Natacha n'avait jamais cherché à interagir avec lui. Constantine ne pouvait que s'en réjouir. À ses yeux, elle n'était rien de plus qu'un personnage secondaire, la meilleure amie juste là pour jouer le rôle de la meilleure amie, invisible et inintéressante.

– Mauvais, j'ai bien peur, lui répondit-elle alors.

Bon, finalement, il trouvait qu'elle pouvait aussi parfois ressembler à un oiseau de mauvais augure.

– « Pourquoi t'abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ? », se désola-t-il.

Il referma son livre et lui accorda toute son attention.

– D'accord, dis-moi tout. Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

Natacha le toisa de toute sa hauteur, bien que sachant pertinemment que s'il se levait, il la dépasserait facilement d'une tête.

– C'est au sujet de Lily.

– Qu'est-ce qu'elle a encore fait ?

– Rien, pour l'instant, mais c'est en projet.

– Et en quoi ça me concerne ?

– Ça te concerne à cause de ton biscuit que tu as été tremper un peu partout depuis des semaines.

– Navré d'être un mec en parfait état de marche.

Sa désinvolture était telle qu'elle vit rouge. Elle pointa son index dans sa direction.

– Écoute-moi bien : je ne sais pas qui tu es, ni d'où tu viens, mais je te conseille d'éviter de nous tenir pour acquises, d'accord ?

Il eut un hochement de tête.

– D'accord, accepta-t-il sans protester. Même si, pour ma défense, je n'ai jamais vraiment eu à lever le petit doigt. Sans offense pour tes copines, ma grande, mais je n'y suis pour rien si ce sont elles qui viennent me voir avec des culottes aussi mouillées que le fond de la mer. Laisse-moi deviner, ta pote Lilian m'a dans sa ligne de mire, c'est ça ?

Et devant le silence de Natacha, il leva un sourcil sarcastique.

– N'essaie pas de prétendre le contraire, je la vois venir à des kilomètres, railla-t-il. Je lui donne jusqu'à la fin de la semaine maximum pour me proposer un plan, et encore, je présume de sa patience.

Natacha savait qu'il avait raison, mais se serait fait arracher un bras plutôt que l'admettre. Cependant, elle ne pouvait accepter l'insulte à peine voilée sur son amie.

– Pour qui tu te prends ? siffla-t-elle. Tu crois quoi, que ça va être l'amour fou, que vous allez vous marier et faire beaucoup d'enfants ? Tout ce qu'elle veut, c'est te mettre à l'essai. Elle va juger ta conversation, elle va juger tes centres d'intérêts, tes projets, tes aptitudes sexuelles, et seulement après elle décidera si oui ou non elle a envie de sortir avec toi. Elle pourrait te jeter comme un mouchoir, si elle le voulait. Qu'est-ce que tu crois que ça fait de toi ?

– Qu'est-ce que tu crois que ça fait d'elle ?

Natacha en resta bouche bée.

– Sans offense pour ton amie, elle fait ce qu'elle veut de son cul, ça la regarde. Mais ne va surtout pas croire que faire de moi un sujet d'étude fait d'elle une scientifique. Ce n'est que du sexe, cocotte, que ça te plaise ou non. Ton amie a juste envie de tirer un coup, et de me garder aussi longtemps que je la satisferai. Quod erat demonstrandum. Après, si tu veux jouer les chaperons, fais-toi plaisir, mais je te fous mon billet que tu vas tenir la chandelle des deux mains.

Une moto passa en vrombissant, son occupant jetant une bordée de compliments supposés flatteurs à un groupe de filles qui l'invectivèrent en réponse. Leurs insultes couvrirent bientôt le bruit de la moto qui s'éloignait. Indifférent à l'échange, Constantine rangea son livre dans son sac.

– Ton amie est une grande fille. Intelligente, ça reste à voir, mais que je sache, elle est libre de faire ce qu'elle veut. Je suis un grand garçon, en parfait état de marche, et libre de faire ce que je veux aussi. Je ne prétends pas qu'elle en sortira grandie ni moins bête, mais j'ai du mal à comprendre en quoi ce sont tes affaires.

Natacha sentit le rouge lui monter au front. Elle ouvrit la bouche, ses arguments lui restèrent bloqués dans la gorge, elle referma la bouche, puis elle jeta à Constantine un regard hostile et tourna les talons.

Le jeune homme la regarda partir en secouant la tête. Les gosses de riches. Tout compte fait, il préférait le contenu de son livre de sociologie, au moins il pouvait s'arrêter quand il voulait.

*

Fidèle à ses prévisions, Lilian Hamilton se manifesta avant la fin de la semaine.

Constantine quittait le cours de robotique passablement échaudé. Il avait eu maille à partir avec un logiciel, et devant ses échecs répétés à le faire fonctionner, avait manqué de catapulter l'ordinateur par la fenêtre. Miss Truman avait eu toutes les peines du monde à le calmer, mais il n'était pas redevenu serein pour autant. Il détestait tellement son époque et tout ce qui s'y rattachait, que même malgré lui, il était incapable de s'y adapter. Ce qui lui donnait cette démarche de dogue enragé devant laquelle les élèves s'écartaient, comme la mer Rouge devant Moïse.

Lilian, qui avait assisté à la scène, vit là une bonne occasion de lui remonter le moral. Elle avait fourbi ses arguments pendant deux jours et elle jugeait, avec toute la sagacité qui pouvait convenir à une jeune fille de tout juste vingt ans, que c'était le bon moment pour abattre ses cartes.

Elle le chercha donc à la sortie de l'établissement et, le voyant s'éloigner, le héla :

– Constantine !

Ce dernier s'arrêta, devinant la raison de son appel. Il était juste un peu surpris qu'elle eût choisi ce moment. Il se serait attendu à ce qu'elle vînt plutôt le voir à la fin des cours, vite fait avant de rentrer chez elle, je te laisse y réfléchir et on en discute demain ?

Il regarda la jeune fille courir vers lui. Quand elle fut à sa hauteur, elle s'arrêta, comprimant sa poitrine pour reprendre son souffle.

– Ouf ! souffla-t-elle. Tu marches trop vite !

Constantine supposa que ce devait être son entrée en matière. Un peu bas de gamme, il fallait admettre.

– Ou peut-être que c'est toi qui marches trop lentement, supposa-t-il en retour.

Lilian ne sut pas trop quoi faire de sa réponse. Elle chercha une répartie, n'en trouva pas, renonça finalement et reprit très vite sa respiration. Serrant sa tablette numérique contre elle, elle fit quelques pas avec le jeune homme.

– Voilà, commença-t-elle. L'ambiance n'est pas géniale, à l'université, alors je me suis dit qu'on pourrait oublier un peu nos misères, un de ces quatre.

Bien qu'il sût ce qu'elle voulait dire, Constantine ne put s'empêcher d'être surpris par le choix de ses mots. Oublier nos misères ? Elle avait une drôle de façon de définir la finalité d'un rencard.

– Je sais que tu ne te plais pas, ici, poursuivit-elle, et je dois dire que moi-même je m'y ennuie un peu. Donc, je me suis dit que ce serait sympa, qu'un soir, on refasse le monde autour d'un verre.

Il ne put s'empêcher d'en rire.

– Autour d'un verre ? railla-t-il. Diantre ! Je vois qu'on a revu ses critères à la baisse. Je ne sais pas si je dois me sentir spécial ou vexé. 

La jeune fille accusa le coup et resta bouche bée. Constantine sourit devant sa mine pitoyable.

– Eh, oui. J'ai le regret de t'informer que ta triste réputation t'a déjà précédée.

– C'est Nat' qui t'a parlé, avoue.

Il fit la grimace.

– J'avoue. Tu aurais dû voir ça, à l'entendre, c'était de ma faute.

Lilian roula des yeux.

– Je suis sûre qu'elle avait ses raisons. Mais bon, tu es d'accord avec moi sur le fait que ce que je peux bien vouloir faire me regarde, non ?

Constantine leva les mains en soumission.

– Je ne dis pas le contraire. Elle avait juste tes intérêts et ta vertu à cœur.

La jeune fille ne manqua pas de relever sa réponse incongrue. Encore un nouvel indice à ajouter à la longue liste des indices. N'importe qui d'autre se serait empressé de casser du sucre sur le dos de Natacha, espérant s'obtenir les faveurs de Lilian Hamilton. Lui faisait tout le contraire. Comme, finalement, il l'avait toujours fait. Donc était-ce réellement un indice ?

Elle rajusta son sac à main sur l'épaule.

– Pour ta gouverne, si jamais tu as envie de le savoir, je propose un verre parce que ça me convient mieux. J'ai bien le droit de me distraire autrement, non ?

– Donc, je suis distrayant ? « Des orgueilleux me chargent de railleries », surtout d'obscénités, mais distrayant, j'avoue que c'est une première.

– Arrête de prendre ce que je dis au pied de la lettre !

– Relax, je te charrie.

Il sourit, amusé par son empressement. Elle semblait presque désespérée. De toute évidence, elle n'avait pas pour habitude de voir ses sujets d'étude lui résister. Il était presque tenté d'essayer, pour voir sa réaction. Mais alors qu'il ouvrait la bouche pour parler, une voix s'éleva soudain :

– Eh, l'artiste !

Lilian vit Constantine redresser aussitôt la tête, les yeux ouverts par la surprise. Interpellé par ce timbre qu'il avait fort l'air de reconnaître, il se retourna.

En se penchant sur le côté, la jeune fille put voir l'individu qui l'avait ainsi apostrophé. Un homme bizarre, aux cheveux longs et gras, la silhouette anormalement longue dissimulée par un manteau tout aussi long que lui, mais dont la manche ne faisait rien pour camoufler l'avant-bras qui lui manquait. Elle n'eut pas à réfléchir beaucoup pour savoir que ce quidam n'appartenait en rien au campus, ni de près ni de loin. Constantine, qui semblait pourtant le reconnaître, le regarda avec stupéfaction.

– Kahrma ? Qu'est-ce que tu fous là ? Tu es entré comment ?

– Tu aimerais bien le savoir ? ricana l'inconnu.

Les épaules de Constantine retombèrent de consternation.

– Sérieux ? Ça fait le quatrième ! Je te jure, c'est une vraie passoire, ce campus.

La jeune fille jeta un œil sur lui.

– Tu le connais ? demanda-t-elle.

– Honnêtement, j'aurais aimé te répondre que non.

D'autres étudiants observaient l'étranger, certains avec dégoût, d'autres le désignaient ouvertement du doigt.

– Qu'est-ce qu'il fait là ? Qu'est-ce qu'il veut ?

Constantine se contenta de hausser les épaules d'indifférence.

– À toi, rien. À moi, ma peau. Tu la veux, pas vrai ?

Une lueur de convoitise brilla dans les yeux du dénommé Kahrma.

– Je m'en servirai pour récurer mes chiottes, cracha-t-il.

– Heureux de savoir qu'elle servira au moins à quelque chose, fut rassuré Constantine. La dernière fois, tu voulais la clouer à ton mur.

Présenté comme tel, il avait tous les accents de la lassitude et de la badinerie, mais Lilian sentait clairement l'offensive filtrer dans sa voix. Elle ignorait comment, ni pourquoi, mais elle devinait les deux hommes à deux doigts de s'empoigner.

– C'est où elle finira quand elle sera pourrie et que je n'oserai plus la toucher, même avec des pinces de trois mètres, jeta Kahrma.

– Pas très sympa pour ton mur, grimaça Constantine. Lilian, je te prie...

La jeune fille tourna les yeux vers lui : il lui tendait son sac.

– Aurais-tu l'amabilité de garder mon sac et de t'éloigner ? Je m'en voudrais de coller du sang sur tes fringues de créateur. Bon, c'est qu'une chemise blanche, ce serait pas une grosse perte, mais bon, je préfère éviter les incidents.

Elle ouvrit une bouche scandalisée.

– Pardon ? C'est une Giaccaglia, va te faire foutre !

Ce qui fit sourire le jeune homme avec indulgence.

– Prends mon sac et éloigne-toi, répéta-t-il, ce ne sera pas long. Je lui tranche juste la tête, et après on termine notre conversation, promis.

– Tu ne préfères pas plutôt que la sécurité le fasse elle-même ?

Mais quand elle vit Constantine, les yeux fixés sur Kahrma, en train de faire craquer ses jointures, elle se rendit tout de suite compte que cela ne servirait à rien.

– Ils n'ont même pas été foutu de l'empêcher d'entrer, tu crois vraiment qu'ils réussiront à le sortir ? Crois-moi, ils ne pourront rien contre lui, affirma-t-il d'une voix sans réplique. Maintenant, éloigne-toi.

Kahrma éclata alors de rire. D'un rire tellement incongru que même Lilian le regarda avec surprise.

– Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?

– Alors j'avais vu juste, c'est ta copine. Ce crétin d'Alistair me doit vingt balles.

– Ce crétin d'Alistair ne te devra rien du tout pour la simple raison qu'il n'a rien perdu, le corrigea Constantine d'une voix calme.

Le fou rire de Kahrma s'arrêta net.

– Ah, merde ! C'est qui, alors ?

– C'est la greluche de l'histoire, mais on n'a encore rien commencé.

– Dommage. Tu me diras, si t'es pas intéressé, je dirais pas non. C'est mignon, le chocolat. Dommage qu'il soit blanc. Enfin, les goûts et les couleurs, ça me regarde pas, mais...

Lilian ignorait si ce Kahrma avait eu une idée de la réaction qu'il espérait tirer de Constantine, et si c'était le cas, il en fut pour ses frais. Le jeune homme se contenta de lever les sourcils de surprise, puis de fermer les yeux de découragement.

– Je savais que tu étais con, mais à ce niveau-là, c'est plus de la connerie, c'est de la sélection naturelle. Laisse-moi deviner : tu n'as plus rien à perdre ? Tu dois de l'argent à Alistair ?

En guise de réponse, Kahrma grogna et se jeta en avant. Constantine l'esquiva aisément, mais Kahrma se retourna vers lui, tirant une épée de sous son manteau.

– On dirait que j'ai appuyé là où ça fait mal, ricana le jeune homme.

Et il déjoua une attaque de Kahrma, lequel moulinait son arme dans sa direction.

– Eh, regardez, ils vont se battre !

Jetant un regard sur les côtés, Constantine comprit qu'ils allaient avoir du public, en majorité des élèves sortis des cours. Parmi eux, il reconnut Natacha, Mr Davis, et vit Miss Truman qui se précipitait, alarmée.

– Pas de chance, mon vieux ! triompha Kahrma. Tu n'auras quand même pas la mauvaise idée de me tuer devant tout le monde ?

– Oh, tu serais surpris. C'est le genre de spectacle dont ils raffolent, ces trouducs. Tu vas voir, ils vont tout filmer et mettre la vidéo sur leurs réseaux sociaux.

Et Constantine, toujours aussi calme, passa sous la garde de son adversaire pour lui décocher un uppercut en pleine figure, sentant son poing rebondir et les os se fendre contre ses jointures. Kahrma recula sous le choc, poussa un cri de rage et se jeta en avant. Le jeune homme s'esquiva à nouveau.

– Vas-y, démolis-le ! cria une voix enthousiaste.

– Ouais !

Constantine jeta un coup d'œil rapide sur la foule qui allait en grandissant. Tel qu'annoncé, la plupart des élèves avaient sorti leur smartphone et le filmaient. Il aperçut, un peu plus loin, la sécurité qui accourait. Agacé par la présence des curieux et décidé à abréger le spectacle, il déjoua alors une nouvelle attaque. Il saisit le poignet de Kahrma, le brisa d'une brusque torsion de la main, et alors que Kahrma poussait un cri de douleur, lança ses jambes et les noua autour de son cou. Il volta ensuite brusquement dans les airs et bascula cul par-dessus tête, entraînant Kahrma toujours maintenu entre ses cuisses. Il avait vu Black Widow le faire au cinéma, et il avait trouvé ça énorme. Il avait essayé la technique le soir même.

On entendit un horrible craquement, et Kahrma s'abattit sur le sol.

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