Liberté (scène nº2)

Petit défi à toi tatatitatataaa de quel parc s'agit-il ? 👆🏻

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Un couple, Etienne et France, discutaient, pas plus tard que ce matin, dans un parc de Grenoble.

- Quel est ton rêve le plus cher, toi ? demanda le jeune homme à sa fiancée alors qu'ils se promenaient dans le parc.

- Que tu te la ferme une fois pour toute ? lança la jeune fille ironique.

- Moi, j'aimerais beaucoup connaître la liberté... l'ignora Etienne.

- Mais tu es libre ! Tu n'es pas en prison, pas malade, pas dépressif, aimé...

- Non. Enfin si. Mais je veux dire la vrai liberté !

- "La vrai liberté" est un cercle vicieux... soupira France.

- Pouvoir faire ce que je veux ! rêva le jeune homme.

- Pouvoir détruire les autres ? Un monde anarchique ? C'est impossible d'être libre. insista sa compagne.

- Mais non ! Personne ne détruira les autres ! On sera trop occupé à s'amuser.

- Tu es naïf. Ça ne marche pas comme ça.

- Tu imagines ? Un monde sans loi. l'ignora une seconde fois l'idéaliste.

- Un monde constamment en guerre, tu veux dire ? pouffa son amie.

- La liberté est l'inverse de la guerre ! s'exclama Etienne.

- Même lorsque que l'on se bat pour la liberté ? fit France en levant un sourcil.

- C'est différent...

- Pas tellement...

- Un monde sans loi n'exigera pas que l'on se batte pour lui.

- Il n'en vaudra pas la peine... lança la jeune fille perspicace.

- Évidemment que si ! s'offusqua le jeune homme trop positif.

- Il y restera forcément une loi. lui expliqua France avec patience.

- Ah, et laquelle ? demanda son petit-ami perplexe.

- La loi du plus fort...

- Et si on est tous aussi forts ?

- La loi du plus rusé.

- Mais si on est tous aussi rusés ?

- La loi du plus beau.

- Mais si on est tous aussi beaux ?

- La loi du clonage ? ironisa la pessimiste.

- Que tu es bête ! Bon d'accord. Il y aura quelques lois...

- Dans ce cas là, on ne fait pas ce qu'on veut.

- Bon. J'en ai marre de chercher ! Fais-le un peu, toi aussi ! s'énerva le rêveur.

- Moi de toute façon, j'pense qu'on sera jamais libre. marmonna la jeune fille.

- Ne soit pas rabat-joie !

Une fillette vint à passer à ce moment-là. Le jeune homme en profita pour l'interpeller.

- Hé ! Gamine ! C'est quoi, pour toi, la liberté ?

- Ze sais pas ça, moi. fit la petite en écarquillant les yeux, effarée que deux adultes lui demande son avis. C'est quand ze suis pas punie ? tenta-t-elle avec espoirs.

- Euh... pourquoi pas ?

- Oh ! Maman dit que la liberzé c'est...

- L-I-B-E-R-T-É ! articula France en fronçant les sourcils, ce qui fit reculer l'enfant légèrement apeuré par elle.

- Oui, bref ! Continue petite fille ! l'encouragea le garçon en fusillant sa fiancée du regard.

- Comment ça « bref » je... Aïeuh ! Je t'interdis de me faire mal ! s'interrompu-t-elle lorsque son camarade idéaliste lui écrasa le pied.

Mais la petite s'en était allée discrètement.

- Oh ! J'espère que tu es fière de toi ! ragea le pauvre Etienne.

- On a pas besoin de la petite ! Je sais moi que le seul moyen d'être libre, c'est l'Amour. L'amour du prochain, l'amour de sa situation, l'amour de ... l'ignora France rêvant à son tour.

- Ah oui ! Tu as raison ! Pour toi, c'est impossible d'être libre ! la coupa, en pouffant, son camarade, l'œil pétillant de malice.

Rageuse, France lui donna un coup de coude, et tout deux partirent en fou rire, si bien, qu'on eût du mal à croire que le départ de la conversation fut, un jour, sérieuse.

- T'aimer, toi, c'est ma liberté à moi. soupira France en embrassant celui avec qui, elle voulait vivre sa vie. C'était leur liberté à tout les deux, s'aimer.

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