Chapitre 8
Cassiopée se réveilla, un léger mal de tête étourdissant ses sens. Elle mit quelques secondes à se remettre du vertige qui l'avait pris avant de replonger dans ses draps aux souvenirs de la veille. Ils avaient failli s'embrasser. Il l'avait embrassé, en fait. Le rouge lui monta aux joues, ce n'était pas vraiment son genre de se laisser aller comme ça sur l'alcool, mais elle pensait qu'ils ne seraient que tous les trois. Elle aurait dû se douter que quelque chose tournerait mal. Ça avait mal tourné ?
Elle n'était plus sûre de rien. Au matin la veille, jamais elle n'aurait pensé danser avec James. Pour elle tout était très simple, elle l'appréciait, il ignorait son existence autre que comme la meilleure amie de son frère. Mais après cette soirée... Elle était perdue.
Elle souvenait encore des sensations qui l'avaient submergées sous ses baiser brûlants. Elle s'était sentie bien, complète, à l'aise comme elle ne l'avait jamais été. Et quand ses lèvres s'étaient approchées des siennes... Mais il était parti. Elle réprima un sanglot. Il lui avait fait mal, sans doute sans même s'en rendre compte, après tout, elle n'était que Cassiopée, la meilleure amie d'Albus. Il fallait qu'elle se fasse une raison, entre eux ça ne marcherait jamais.
Elle essuya les quelques larmes qui avaient coulé le long de ses joues et se leva. Elle se prépara, et, armée de son plus beau sourire, elle se dirigea vers les chambres de ses amis. Elle jeta un Tempus. Dix heures vingt-cinq, les deux marmottes devaient dormir et elle allaient se faire un plaisir de les réveiller avant que Ginny ne le fasse. Elle ouvrit la porte de la chambre d'Albus et de la chambre d'amis dans laquelle dormait Rose puis, elle lança deux Aguamenti.
- Cassy !
Sans prendre le temps de plus réfléchir, elle dévala les escaliers principaux en moins de temps qu'il en fallait pour dire "courir" avec à sa suite deux fous furieux en pyjama, et complètement trempés. Sans s'arrêter, elle alla chercher refuge dans la cuisine où elle savais se trouver Ginny, la seule qui réussirait à abattre l'envie de vengeance de son fils et de sa nièce. Elle ouvrit la porte à la volée pour rapidement s'asseoir sur la chaise du comptoir la plus proche.
Ses amis, comme les bons amis qu'ils étaient, l'avaient suivie et s'apprêtaient à lui renvoyer ses sort quand une voix autoritaire se fit entendre.
- Stop. Assis.
Sous l'aura plus qu'effrayante de la lady Potter, les deux adolescents en quête de vengeance se figèrent avant de s'asseoir à leurs tours. Ils étaient certe courageux, mais pas suicidaires pour autant. Et pour provoquer la colère du dragon qu'était Ginny Potter, il fallait l'être, suicidaire. Elle tenait bien de sa mère sur ce point.
- La cuisine. C'est la seule pièce que je demande de préserver loin des conflits. Alors mangez, et en silence.
Ils commencèrent donc à manger, les deux cousins ne se privant pas de jeter des regards noirs à Cassiopée. La gueule de bois était présente à ce qu'elle voyait. Ils dejeunèrent une bonne vingtaine de minutes avant de calmement remonter les escaliers pour rejoindre la chambre de Cassiopée.
Albus ouvrit la porte aux deux jeunes femmes avant de la refermer en un claquement sonore.
- Bon, aguamenti.
- Hey !
Elle aurait dû s'en douter. Et bien, elle n'avait plus qu'à prendre une bonne douche.
- Maintenant que c'est fait, continua Albus sans se soucier de l'exclamation de sa meilleure amie, tu vas pouvoir nous expliquer ce qui ne va pas.
- Désolée, mais je te connais beaucoup moins qu'Albus, alors moi, ta merde, si tu l'exprimes pas à haute voix, je peux pas la voir.
- Langage Rose, soupira Al'. Allez explique, miss-j'ai-une-arrière-grand-mère-vélane.
- Attends quoi ? les arrêta Rose. T'as de la famille vélane ?
- Mon arrière grand-mère et l'arrière grand-mère de Victoire, Dom' et Louis étaient cousines germaines.
- Je comprends mieux pourquoi les gars te tournent autour comme des mouches. Enfin, revenons-en au sujet numéro un. Raconte ce qui ne va pas à tatie Rosie.
Cassiopée ferma les yeux quelques secondes avant de les réouvrir pour fixez son regard sur ses amis. Ça faisais mal, mais elle avait besoin d'en parler.
- Je... hier soir, vers vingt-trois heures, James est arrivé alors qu'on avait tous déjà assez bu.
- Pourquoi j'ai aucuns souvenirs de sa présence ?
- Parce qu'on a bu comme un trou, Albus.
- Oui enfin... tout ça pour dire que j'était complètement saoule. Du coup, je l'ai invité à danser.
- Attends, mais on était où nous ?
- Euh, sur la piste de danse puis affalé comme des morts sur mon mini-canapé. Bref, laissez moi finir s'il vous plaît, c'est déjà assez difficile comme ça et vous ne me facilitez pas la tâche.
- Désolé.
- Pardon.
- Pas grave. Du coup, on a dansé, genre collés serrés. Je crois que c'était un des plus beaux moments de ma vie. Genre, vraiment. J'avais l'impression que c'était juste lui et moi, l'un contre l'autre. En plus c'était sur une de mes chansons préférées, c'était vraiment top quoi.
Elle fit quelques secondes de pause. C'était pas le meilleur a aborder, sa fuite, elle voulait dire. Elle était sincère quand elle disait à ses amis que c'était un des plus beaux moments de sa vie. Mais la suite était pour elle comme un rêve qui se transforme en cauchemars. On était bien, on se sentait légers, et puis d'un seul coup, sans comprendre pourquoi, la chute commençait. Et avec elle, la douleur.
- Puis il a commencé a déposer ses lèvres dans mon cou. J'avais l'impression de m'embraser sous ses baisers, putain. Il m'en rendrait dépendante, ce connard.
Albus la regarda avec inquiétude. Si Cassiopée se mettait à jurer comme Rose (ou un charretier, à voir), c'est qu'elle allait vraiment mal. Et il avait l'impression qu'elle était beaucoup trop touchée pour que ce ne soit l'histoire que de quelques baisers.
- Et il allait m'embrasser ce con, mais il s'est barré. Puis merde, vous savez quoi ? Qu'il aille se faire foutre.
Si voir James s'enfuir comme un voleur l'avait blessée et la blessait toujours, elle était en colère, oui terriblement en colère. Mais Cassiopée restant Cassiopée, elle devait se calmer. Elle prit une grande inspiration. Après tout, ils n'étaient pas ensemble, elle n'avait pas à se vexer pour un baiser inexistant. La peine dépassa à nouveau la colère et elle enfouie cette dernière au fond d'elle-même.
- Et bien, railla Rose en pensant à son patronus, tu es une vraie tigresse en colère, loin du calme et de la grâce habituelle du cygne.
- Ouais bah je préfère la voir en cygne qu'en tigre. La dernière fois qu'elle s'est mise en colère, j'ai gardé un bec de canard pendant une semaine.
Rose gloussa. Ça avait été une semaine particulièrement drôle pour elle, en plus d'une dizaine de blagues de la part de James, Fred et Louis, qui s'étaient auto-proclamés relève des Maraudeurs, Cassiopée s'était vengée d'elle ne savait plus quelle crasse en transformant le nez et la bouche de ses meilleurs amis masculins en bec. Un délice pour ses yeux.
- Oui enfin, reprit Albus qui voyait les yeux de sa cousine briller au souvenir de cette période, pour en revenir au problème Cames, ou Jassiopée - il faut vraiment qu'on se décide sur le nom de votre couple - t'es sûre qu'il est parti car il ne voulait pas t'embrasser ? Je veux dire, ça se voit que tu lui plaît, vous avez dansé ensemble et il y en a eu des baisers. Peut-être pas sur les lèvres, mais bon, comment veux-tu les qualifier ? Cette conversation commence à devenir particulièrement génante. Surtout qu'on parle de mon frère quoi.
- Perso, j'aime bien Jassiopée mais Cames marche aussi. Et je suis d'accord avec mon crétin de cousin. Je veux dire, tu l'as toi-même dit, t'étais complètement torchée, James est peut-être vachement con, mais il a de l'honneur et une sacré fierté. Ça m'etonnerais pas qu'il se soit enfui parce que justement, il n'était pas sûr que ce soit ce que tu voulais toi.
- Tu as sans doute raison.
- Évidemment que j'ai raison. Maintenant tu vas lever tes jolies petites fesses et aller le voir.
- Hein ?
Mercredi 26 Août (écrit)
Jeudi 27 Août (publié)
•
Help me :
Cames ou Jassiopée ?
Patronus de Cassiopée :
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top