Concours de Leo10buys

Nouvel obstacle , ou nouvelle raison de vivre

Alice vis , comme tout le monde , elle pleure.
Comme tout le monde , un jour il faudra qu'elle meure.
Aimer ? C'est compliqué, surtout si l'on ne sais pas ce que c'est.
Partagée entre ses sentiments pour son meilleur ami , et ceux pour la Nouvelle de son collège , elle fais le choix courageux d'assumer son couple , mais parviendra elle a faire face aux injures dont Alena a promis de la protéger ?


La jeune fille est assise sur une chaise. Ses jambes croisées, sa chemise impeccablement repassée et son petit air strict et hautain lui donne un air professionnel. De longs cheveux noirs cascadent autour de son visage aux traits fins et sévères. Deux grands yeux bleu pâle scrutent attentivement les documents qu'elle tenait précédemment serrés contre sa poitrine.
Elle possède un nez pointu et légèrement courbé vers le haut qui rends ses traits encore plus harmonieux. Une mâchoire fine et des lèvres légèrement rosées pincées d'une manière , je dois l'avouer, très mignonne.

Je ne l'avais jamais vu , elle est nouvelle.

Mon ami ne la quitte pas des yeux, se qui resserre mon cœur.

J'ai peur.

Que notre amitié soit brisée, que mon amour naissant soit déjà vainc.

Que je sois détruite avant même d'avoir entamé le combat.

Elle captive son regard, comme le paysage captive le peintre.
Ses yeux bleus se figent dans les siens comme si le temps s'arrêtait.
Le coup de foudre , ça n'existe pas. Mais elle a tapé dans son cœur, comme un harpon, ça me fait déjà mal ; comme si j'étais lui.
Mais il ne ressort pas , le harpon , il tue a petit feu.

Il nous tu.

Pourtant elle n'a rien fait cette fille.

Elle m'a l'air sympathique, on pourrait être amies.
Mais non. Car la jalousie en a décidé autrement. Non, car mon cœur est habité de rancœurs.

Je jette mon dévolu sur la chose la plus facile , ma lèvre. Je la mordille violemment pour ne pas interrompre leur duel de regard.
Le goût métallique du sang empli ma bouche

Matthew se retourne brusquement, comme délivré d'un rêve , ou pour moi , d'un cauchemar.

- Tu saignes ! S'exclame il
- Merci j'avais remarqué. Souriais je
- Tu t'es fais quoi ? Dit il en se rapprochant, comme si cela ne faisait pas plusieurs minutes qu'il fixait cette fille.
- Je me la suis mordue. C'est pas grave.

Ses yeux marrons se plongent , soupçonneux, dans les miens ; verts.

La fille est appelée par le proviseur , sûrement pour signer les derniers papiers qui officialiseront son arrivée au collège.

Je me demande bien pourquoi je souris.
Peut-être est-ce parce que j'ai remarqué que ça cachait mes cernes. Ou que mon teint pâle en est à nouveau coloré ?

Nous descendons les marches jusqu'à la cours.
Matthew commence à 13h , il part donc en cours dès que la sonnerie retentit.

Je me retrouve seule , adossée contre un mur , le regard se posant avec hésitation sur la jeune fille qui avait captivé Matthew.

Plus je la regarde, plus elle est belle.

Plus elle est belle , plus je m'en veux.

Plus je m'en veux, plus je me demande pourquoi.

Une boucle qui occupe mes pensées jusqu'à ce que sa voix cristalline me hèle.

Je m'approche d'elle et demande :
- Qui a t'il ?
- Je voulais te demander... attends, tu ne me juges pas , hein ?
- Promis. 
- Mais bon avant, tu t'appelles comment ?
- Alicia. Et toi ?
- Alena. Tu aimes les filles ?
- Non !     
Puis je réfléchis, évidemment, après avoir parlé !
- Enfin je ne sais pas.      Je rajoute
- Et bien sache que j'aimerai apprendre à te connaître, même qu'en tant qu'amie.
- Oh... heu ... et bien ... moi aussi !   Bégayai-je
- Désolée. Je suis un peu... directe.
- Oui , ça on peu le dire !    Rie je

La discussion semble finie , je me cale à côté d'elle et fixe un groupe de filles de ma classe , à l'autre bout de la cours. Elle me passe son numéro sur un bout de papier.

Plus tard , rentrée chez moi , alors que les yeux envoûteurs d'Alena font toujours leur effet, je pense à mes choix.

Si je continue à rêvasser inutilement sur Matthew , je perdrai une chance de connaître la vrai nature de mes sentiments envers Alena.

Si je saisis une chance avec Alena , je subirai les moqueries dues à notre amour étrange et je ne les supporterai pas ; au point de rompre avec elle.

Je ne suis pas une fille qui saisit toute les chances d'être en couple , cependant , ces derniers temps je doute de mes sentiments.
Et je pense que ce serai le moment de me fixer définitivement.

J'ai toujours eu du mal à discerner mes sentiments, la preuve , je ne sais toujours pas si Matthew est un ami ou un amour de passage après 3 ans a le côtoyer.

Finalement, je tape le numéro d'Alena sur mon portable.

- Oui ?     Demande sa voix fluette.
- J'ai réfléchi.
- Bravo.     Dit elle , sarcastique
- Je pense que je peux essayer. Mais je ne supporterais pas longtemps les moqueries.
- Je te promets que je sais me faire respecter avec les insultes.
- On est ... quoi du coup ?
- Pour l'instant, je crois que l'on peu dire amies. Mais je dois avouer que tu me plais vraiment.
- Et bien ... je ne suis pas insensible non plus.    Me contentai je de répondre.

Elle raccroche, n'ayant plus rien à dire.

Bah voilà, de jalousie à amitié.

D'amitié à amour. Rajoute une voix dans ma tête.

J'achève mes devoirs et fourre mes cahiers et manuels dans mon sac.

Je ferme la porte et la fenêtre de ma chambre — restée ouverte en raison de la chaleur — puis lance une musique.

Je me couche sur le sol frais et inspire à grandes bouffées.

C'est une façon pour moi de calmer mon esprit après une réflexion difficile.

J'inspire plusieurs fois sans expirer. Puis tiens en apnée quelques secondes.
Les vertiges habituels envahissent ma tête trop pleine pour me laisser une impression de flottement.

Je relâche le CO2 prisonnier de mes poumons d'une longue expiration , fixant ensuite le plafond pendant quelques minutes.

Je descends vers 20 heures à la cuisine pour me préparer un plat de pâtes.

Mes deux parents sont infirmiers de nuit , depuis que ma tante a besoin d'argent pour ses soins à l'hôpital.

Oui , bien sûr , l'hôpital est gratuit...
Mais sans l'argent, ils ne pratiquent pas des recherches approfondies et ont déclaré que la maladie était incurable.

Il faut toujours de l'argent, peut importe ce que l'état rend gratuit, on fini par le repayer. 

Bref , je mange rapidement mes pâtes trop cuites et m'installe dans mon lit avant d'envoyer à Matthew :

- Alena m'a proposé d'être amies , ou peut-être plus
- Qui est Alena ?
- La fille dans la salle d'attente du bureau du directeur
- Ah oui.
- Donc , tu en penses quoi ?
- Pavé en approche.      Devinais je
- Bah ... j'espère que tu vas pas m'abandonner totalement, et qu'elle saura te défendre contre les insultes et les moqueries
- On se connaît depuis longtemps, je vais pas te lâcher maintenant ! Et oui , elle me l'a promis
- Je dois manger , dsl
- 💋

Le lendemain matin, je me pointe au collège plus de quinze minutes avant mon premier cours. Dès que je passe le portail, un groupe de filles habillées un peu trop courtement à mon goût m'abordent.

- Il paraît que t'es lesbienne !   Crache l'une d'elles.
Je me recroqueville un peu sur moi même en évitant leurs regard.

Je suis incapable de soutenir un regard.

- Bah t'a plus de langue, Alena te l'a trop utilisée ? Lance une brune

- Bonjour Mesdames, qu'elle joie d'entendre vos petites voix de c0nnasses.

Je me retourne d'un mouvement pour découvrir Alena , les deux mains sur mes épaules, me dépassant d'une tête au moins.

- On est venue protéger sa lesbienne de compagnie. T'as pas tardé pour être en couple.

- Bah , qu'est-ce que vous voulez ?! C'est pas ma faute si le maquillage n'arrive pas à cacher votre intérieur.

Alena me force à partir , pourtant ses mains sur ma taille sont si douces. Je plonge ma tête dans son cou en inspirant son parfum.
Un rideau de ses cheveux noirs me chatouillent le cou et je recule.
Ses mains ne quittent pas ma taille.

- Tu es magnifique. Me dit elle
- Tu l'es encore plus.
- Tu vas bien ? Tu étais là depuis longtemps ?
- Non...
- Ça va ?
- Et bien , il n'y a que Matthew qui étais au courant ...
- C'est le garçon brun qui était avec toi dans la salle d'attente ?
- Oui.
- Bah laisse tomber , je l'ai vu traîner avec les filles qui t'insultaient.
- Tu mens ! Tu mens ! Je ferme les yeux.
A Pas possible. Pas possible. Il n'aurais pas fait ça , on se connaît depuis si longtemps.
- Non ! Je t'assure
- Non ! J'éclate en sanglot silencieux.

Elle me serre fort contre elle. Si fort que je ne respire plus.

Matthew. Il a fait ça.

Une larme coule jusqu'à la commissure de mes lèvres, entrouvertes dans un cri muet.

1476 , mais tu peux compter si tu me crois pas 😂

( 3 ème place )

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