Pour @BellaForever9

Catégorie Fanfiction :

D'ici la vue est si belle. Quoi de mieux pour admirer la ville que de se tenir sur un des toits des plus grands bâtiments de Tokyo ? Il fait si froid, dans mon cœur et dans l'air. Tout me ramène à cette journée. Je commence à mourir de l'intérieur. C'est si douloureux que je choisis une mort rapide plutôt que ce supplice. Je m'agrippe à la rambarde de sécurité et l'enjambe. La seule personne qui me retenait m'a abandonnée. Tout me manque, ses yeux, ses lèvres, sa personnalité mais surtout cette douce chaleur qui habitait autrefois mon cœur.

- Katchan... murmurai-je. 

Ce soir là, la nuit commençait à tomber, Kachan m'avait demandé de venir le rejoindre derrière l'internat. 

- C'est fini, Izu. Je ne peux plus continuer comme ça, dit-il, sa voix tremblante.

- Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi maintenant ? demandai-je, les larmes aux yeux.

Mon kachan soupira, incapable de me regarder en face. 

- Je dois partir, déménager loin d'ici. Ce n'est pas ce que je veux, mais je n'ai pas le choix, expliqua-t-il, sa voix étant empreinte de douleur.

- Izuku, je sais ce que la distance entraîne. On nous arrache à notre propre étoffe, et je ne veux pas que tu sombres à cause de moi. Avant que tout devienne pire, il vaut mieux que je te quitte maintenant. 

J'avais jamais vu de nuit aussi calme. Es larmes coulent en silence, on entend toujours les cigales. On se blesserait même avec zéro mot, pourtant aucun mur sur cette terre ne pourrait étouffer le bruit de nos phéromones. Je risque pas de tenir longtemps. 

Je pris un instant pour absorber ses paroles, chaque mot me blessant plus profondément. 

- Garde le sourire, plus rien n'est grave, tant qu'il nous reste une seconde souvenir dans le crâne. Nos deux corps pourraient mourir j'ai déjà fait le deuil, maintenant laisse moi partir une larme cachée dans l'œil. 

Les souvenirs de nos moments ensemble, les rires et les pleurs, tout défilait devant mes yeux comme un film au ralenti. Je voulais crier, le retenir, mais mes mots restaient bloqués dans ma gorge. Katsuki fit un pas en arrière, puis un autre, avant de finalement tourner les talons et s'éloigner. 

- Il vaut mieux que je parte maintenant, Izu. J'aimerais tout oublier, furent ses derniers mots avant de disparaître de ma vue.

Après la rupture, la vie à Yuei était devenue insupportable. Chaque coin de l'école me rappelait Shiro et les moments que nous avions partagés. Mes amis, Kirishima et Denki, essayaient de m'apporter un peu de réconfort, mais rien ne semblait pouvoir combler le vide laissé par son départ.

Un jour, alors que nous nous entraînions dans la cour, Denki s'approcha de moi, une expression inquiète sur le visage.

- Hé, Zuku, tu as entendu la nouvelle ? Bakugo a quitté la ville. Il a déménagé avec sa famille à l'autre bout du pays,"dit-il doucement.

Mon cœur se serra à l'idée que kachan soit si loin.

- Il a vraiment tout laissé derrière lui, murmurai-je, la gorge nouée. Même moi.

Eijiro, toujours optimiste, tenta de me remonter le moral. 

- Je sais que c'est dur, Izu, mais tu dois continuer d'avancer. Nous sommes là pour toi, dit-il en me tapotant l'épaule.

Les jours suivants furent un cauchemar. Chaque nuit, je rêvais de Kachan, de ses yeux tristes lorsqu'il m'avait quitté. 

- Les larmes qui coulent sans raison, le cœur qui saigne et s'enfonce, je m'enfonce, pensais-je, répétant les paroles de la chanson dans ma tête comme une litanie.

Je me tiens toujours sur ce toit, le vent glacial fouettant mon visage. La souffrance est telle que je me demande comment j'ai pu endurer jusqu'ici. Le vent semble murmurer les paroles de cette chanson, et chaque coup de vent fait remonter des souvenirs douloureux.

Je regard le bas, c'est si haut, je m'avance. Alors que je m'apprête à sauter, une voix familière déchire le silence. 

- Izuku, arrête ! Ne fais pas ça ! La voix est chargée de panique et de désespoir, comme un écho venant du passé.

Je me retourne lentement, les larmes brouillant ma vision, et vois Kachan courant vers moi, son visage empreint de désespoir. 

- Qu'est-ce que tu fais ici ? demandai-je, le cœur battant à tout rompre, ma parole coupée par des sanglots incessants. 

Il s'approcha, essoufflé. 

- Je ne pouvais pas te laisser comme ça. Je t'ai quitté pour te protéger, mais je me suis rendu compte que je t'avais brisé encore plus. Je ne veux pas te voir sombrer à cause de moi, dit-il, les larmes aux yeux.

Je le regardai, mon cœur battant la chamade. 

- Katchan... murmurai-je, une lueur d'espoir renaissant en moi. Le voir ici, devant moi, ramène un flot d'émotions que je croyais éteintes.

Mon amour fit un pas en avant, tendant une main tremblante vers moi. 

- Izuku, je t'en supplie, ne fais pas ça. Je sais que je t'ai fait du mal, mais tu as encore des gens qui tiennent à toi. Eijiro et Denki m'ont raconté à quel point tu souffrais, et je ne pouvais pas rester loin en sachant ça.

Mon cœur se serra à l'évocation de mes amis, qui n'avaient jamais cessé de croire en moi malgré tout. 

- Les larmes qui coulent sans raison, le cœur qui saigne et s'enfonce, je m'enfonce, murmurais-je encore, mais cette fois, les paroles semblaient plus légères, moins oppressantes.

Kachan fit un autre pas en avant, sa main touchant doucement la mienne. 

- Je t'aime, Izuku. Je n'aurais jamais dû te quitter. Je ne veux pas te voir sombrer à cause de moi. Tu es plus fort que ça, je le sais.

Je regardai dans ses yeux, y voyant la sincérité et le regret. 

- Katchan... murmurai-je à nouveau, sentant les ténèbres autour de moi se dissiper lentement.

Je pris une profonde inspiration, les paroles de la chanson se mélangeant à mes pensées, mais cette fois, elles ne me tiraient plus vers le bas. Katsuki serra ma main plus fort, et je sentis une chaleur réconfortante se répandre en moi.

- Viens, descends de là, dit il doucement, me guidant loin du bord du toit. Je suis là maintenant, et je ne te laisserai plus jamais tomber.

Ensemble, nous fîmes un pas en arrière, loin de l'abîme. Les ténèbres qui m'avaient enveloppé commencèrent à se dissiper, remplacées par l'espoir et la lumière de l'amour retrouvé.

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Je me suis inspirée de la chanson « Trop beau » de Lomepal pour cette fiction.