La Fille À La Jupe Orange
La radio grésilla et le tube de l'été commença, j'essayais de me concentrer mais une fille chantonnait. Je m'approchais et la vis : tout en chantant elle dansait . De petite taille, elle était blonde et avait de grands yeux bleus ; elle portait une jupe orange et un tee-shirt crème, j'étais fasciné. Quand elle se tourna vers moi, je lui dis bonjour hâtivement et partis à vive allure le cœur bâtant.
Je continuais de voir La Fille À La Jupe Orange souvent, j'aime la voir, elle possède une telle joie de vivre...
Assise sur un banc, elle lisait tout en balançant ses jambes, elle avait l'air très concentrée.
Un soir frais de début d'automne, je la vis.
Emmitouflée comme pas possible, elle était debout devant une aquarelle très jolie. Ses longs cheveux blonds se balançant dans le bas de son dos, elle aussi était très belle.
À chaque fois que je la voyais, mon cœur se remplissait de joie mais j'avais peur de l'approcher; elle était sauvage avec les autres, pourquoi pas avec moi...? J'avais tellement peur de ne plus pouvoir la voir...
Un jour ensoleillé au parc j'étais assis sur un banc à l'ombre. Je la vis approcher. Elle se délesta de son manteau et s'assit dans l'herbe nouvelle, elle cueillit quelques fleurs et commença à en faire une couronne, elle rigola quand un chien vint lui lécher la joue.
Je croise très souvent La Fille À La Jupe Orange, au moins 2 fois par semaine. J'aime la voir et m'imaginer lui parler, je me demande si elle a remarquée qu'on se croise très souvent...
Lundi 1 Novembre
Automne
Cela faisait déjà deux semaines, deux semaines que je n'avais pas vu La Fille À La Jupe Orange, je commençais vraiment à m'inquiéter, où pouvait elle bien être et pourquoi n'était elle pas là ?
Je me baladais tranquillement, profitant de la vue magnifique de la ville quand je la vis enfin, La Fille À La Jupe Orange. Cette fille, je la connaissais, peut-être un peu trop, ou peut-être pas assez. Toujours est-il que je la croisait souvent, si souvent que j'avais l'impression de la connaître.
Elle me doubla en me bousculant un peu, je m'écriais :
Hé, mais enfin ?!
Oh, heu désolée...
Puis elle repartit aussi sec, se fichant bien de comment je me portais. Cette fille était malpolie mais intrigante, je décidais alors de la suivre, m'inquiétant un peu de ce qu'elle faisait et pourquoi on ne se croisait plus. Discrètement, je me glissais derrière elle, essayant tant bien que mal de la suivre sans paraître trop suspect. Raté.
Mon meilleur ami, Léo, m'interpela :
HÉ !! BENJAMIN !!!???
Je soufflais bruyamment, rien de tel qu'un « ami » pour contre-carrer vos plans.
Quoi encore ? Demandais-je, agacé
Bah, qu'es-ce que tu fais là ??
Je... Je me balade et toi ?
Je comptais aller acheter le livre pour la rédac de lundi prochain. D'ailleurs tu l'as fait ce devoir ?
Ouais...
Je te laisse, il faut que je continue mes achats.
Il partit sans sans se retourner. Soulagé de pouvoir continuer mon loisir de « détective en herbe », je cherchais un peu autour de moi et bam je la vis : Elle était assise à un café en face d'un jeune homme - probablement son petit ami- que je ne connaissais pas, ils semblaient se disputer.
Atteins d'une soudaine curiosité maladive, je m'assis à quelques tables d'eux :
Tu m'as trompée avec ma propre SŒUR !! S'écria La Fille À La Jupe Orange
C'était juste un ÉCART !!
Nous deux c'est FINI !!!
NON, S'IL TE Plaît !!!
Il essaya vainement de la retenir mais elle se dégagea violemment, puis, elle se leva de table brusquement et partie furieuse. À présent bien enfoncé dans ses « problèmes » je me levais également et marchais aussi vite et discrètement que possible à sa suite. En courant presque, La Fille À La Jupe Orange se dirigea vers un banc avec un auvent où elle s'assit puis se recroquevilla en pleurant. Galant que je suis, je fis mine de passer par là et lui demandais :
Tout va bien mademoiselle ?
Ou..., elle renifla, Oui...
Un peu dégoûté, je lui proposais un mouchoir puis m'assis à côté d'elle :
Est-ce que je peux vous aider ?
Non...
Êtes-vous sûre ?
Elle se ressaisit immédiatement et lâcha :
Qu'est-ce que ça peut vous faire ?
Puis elle s'enfuit, encore...
Je passais ma main dans mes cheveux, désespéré, pourquoi était-elle si sauvage ?
***
Après une nuit blanche très éprouvante, je décidais de profiter quand même de ma dernière semaine de vacances. Je descendis prendre mon petit-dej, les yeux comme ceux des pandas, ma mère s'inquiéta :
Mon chéri, tout va bien ?
Oui ne t'inquiète pas maman...
Une mauvaise nuit, encore ?
Oui...
Bon, il est 9 heure, c'est tard, tu le sais ?
Elle enchaîna sans me laisser le temps de répondre :
Je sais que tu ne sors pas beaucoup, je sais que c'est dur pour toi et tu sais que les lunettes vont bientôt arriver alors j'aimerais que tu visites la ville pour que tu la vois un peu comme un avant-après, tu comprends ??
Mouais, d'accord, je vais déjeuner en ville d'accord ?
Tu rentres pas trop tard et...
Je la sentais venir :
Tu ne fais pas de bêtises ! acheva t-elle
***
Je sortis, secouant la tête pour remettre mes idées en place, j'étais indécis : que faire par ce matin frais et étonnement venteux d'automne ? Je décidais finalement pour le banc d'hier, peut-être que La Fille À La Jupe Orange y serais encore. Gagné. Soudain, une voix reconnaissable s'écria :
VOUS ??!!
Moi.
Que faites-vous ici ?
Il me semble que c'est un parc public et je suis sur un banc public.
Non mais je veux dire sur ce banc.
Je m'appelle Benjamin ! lançais-je tout à coup, il fallait saisir l'occasion.
Heu... Je m'appelle Élya
Je haussais un sourcil, je n'avais jamais entendu ce prénom de ma vie et pourtant, il ne me paraissait pas tellement original. Une bourrasque fit rouler quelques feuilles vertes jusqu'à nous.
Quoi ?! Je n'ai pas le droit ?
Si mais... On ne s'est pas déjà vu quelques part ?
Et bien on se croise très très souvent, vous ne me voyez pas mais moi je vous observe de loin.
Non content d'avoir pu mettre les barres sur les t et les points sur les i, j'affichai un petit sourire en coin ; une bourrasque particulière violente fit vaciller légèrement la jeune fille, il commençait à pleuvoir :
Élya, voulez-vous vous assoir ?
C'est d'accord, par contre, on peut se tutoyer ? J'ai l'impression d'être vieille !
Compris !
Juste, est-ce que tu savais...
Une alarme alluma mon téléphone :
Une tempête de catégorie 4 est prévue pour aujourd'hui, nous vous conseillons de vous mettre à l'abri.
...qu'une tempête violente était prévue pour aujourd'hui ?
Je blêmis et mes pensées se dirigèrent immédiatement vers ma mère
Élya, je vais appeler ma mère, je reviens.
Je commençais à m'éloigner quand soudain je vis qu'elle tremblotait, elle parût brusquement si frêle... Pris d'un élan de compassion, je retirais mon pull jaune et le lui passais, « Être gentil n'a pas de prix » dit-on.
Allo, maman ?
Oui, mon chéri, tout va bien ? Je viens de voir à ma télé qu'ils annoncent un ouragan, où es-tu ?
Au parc, ne t'inquiète pas, ça va aller, tu veux que je rentre ?
Non, il ne vaut mieux pas, couvre toi et surtout trouve un abri !!
Maman, dès que je rentre, je coupe cet arbre, promis !
... On s'appelle plus tard ?
Oui, bisous maman.
Bisous
Bip Bip Bip
Cela faisait des années, que l'arbre que mon père avait planté penchait sur la maison, la mettant en danger à chaque tempête, si ça avait été moi, cet arbre serait déjà transformé en planchettes mais ma mère y tenait beaucoup, alors il était toujours là.
Je retournais auprès d'Élya, elle claquait des dents :
Pourquoi m'as-tu attendu ?
J'avais ton pull.
Tu aurais pu partir.
Tu l'aurais voulu ?
Non.
Je lui pris la main, elle était glacée :
Viens, allons dans un endroit plus chaud.
Où ?
Je ne sais pas, chez moi, on peut pas.
Chez moi alors ? Demanda-elle, un peu hésitante
T'inquiète, je vais rien te faire dis-je en riant
Je te préviens, c'est miteux, les murs sont en cartons, et il y a même pas l'électricité !!
Elle me tira dans de nombreuse petites ruelles :
On est arrivés !!
Comme elle l'avait décrit, son immeuble était miteux, on entrait par la porte principale :
Bonjour Élya, c'est ton bon ami ? dit un pépé à l'air asiatique en sortant de son logement
Non, Monsieur Tamada, pas du tout.
Il sourit d'un air fripon et s'en alla, n'ayant pas l'air le moins du monde convaincu.
Elle monta quatre-à-quatre les escaliers et ouvrit une porte en bois :
Pfiou... Enfin au chaud ! Tu veux boire quelques choses ?
Heu... Au chaud, au chaud, il n'y a juste plus de vents ! Sinon je voudrais bien une tisane, tu en as?
***
Il était déjà 19 heure quand je décidais à contrecœur de quitter la compagnie de l'agréable Élya. Décidant de dormir chez mon meilleur ami, Léo m'accueillit en échange d'aide pour ses devoirs. Cet après-midi là, La Fille À La Jupe Orange et moi étions devenu assez proche, après tout, passer dix heures chez quelqu'un à discuter, ça crée des liens...
Léo habitait non loin de là où j'étais, en revanche, je devais me débrouiller pour débarquer chez lui pas trop tard. Ce soir je décidais de « discuter » avec mon hôte, vraiment, pas comme d'habitude où nos « conversations » duraient à tout casser cinq minutes. Ce serait un premier pas pour être un peu plus sociable.
Arrivé chez Léo, j'entamais une conversation :
Salut, ça va ?
Ouais et toi? T'étais où ?
Chez quelqu'un. Tu as avancé sur ta rédac ?
Un peu, tu veux la lire ?
Ok.
Le travail portait sur les émotions, il fallait écrire une scène d'une émotion forte où on pouvait ressentir ce que l'élève voulait écrire :
Mon cœur explosa et une immense vague de bonheur et de soulagement me submergea, elle allait vivre, ma mère malade guérirait !
Voici ce que Léo avait écrit, personnellement, je trouvais ça pas mal, on ressentait plutôt bien la joie et le soulagement du personnage mais il manquait quelque chose :
Léo, tu devrais écrire la réaction physique de ton personnage, comment il a réagi face à cette nouvelle.
Ouais !! Bonne idée attend !
Une quinzaine de minutes s'écoula et puis, il me présenta sa scène finie :
Mon cœur explosa et une immense vague de bonheur et de soulagement me submergea, elle allait vivre, ma mère malade guérirait !
Un sourire de trois kilomètres pris possession de mon visage, mon cœur se mit à battre la chamade et je lâchais un cri de joie, j'étais tellement soulagé !
Je dodelinais de la tête, c'était un très beau texte qui exprimait la joie et le soulagement, il sourit :
Et toi Benjamin ? Je peux lire ton texte ?
Heu oui attends...
Je fouillais dans mon téléphone hâtivement, en effet, je l'avais scanné :
Soudain, elle s'écroula. Je compris que c'était fini. Qu'il n'y aurai plus jamais de « Ana et Grey ». Abasourdi, je m'effondrais à ses côtés, la remuant un peu, n'osant y croire. Après quelques minutes, mes bras retombèrent sur mes flancs, je la regardais, pourquoi n'avais-je pas pu la sauver ? Pourquoi ? Les larmes commencèrent à couler sans que je ne puisse les retenir, inondant mon visage d'une tristesse infinie. Pourquoi fallait-il que les personnes les plus merveilleuses s'en aille prématurément ? Je poussais un cri empreint d'une souffrance incroyable, inimaginable, je tremblais. Mon cœur me faisait mal, j'agrippais mon tee-shirt et sanglotais, je criais, encore et encore, savant qu'elle ne me reviendrais pas. Je la pris dans mes bras, la serrant fort contre mon cœur, pourquoi ? POURQUOI ??
A son expression, je sus que mon texte était bon, même si Léo était très expressif, il était rare qu'il ait les larmes au bord des yeux :
Wow... Je...
C'était bien ?
Oui, mais c'était tellement... Tellement... triste et j'ai ressenti le désespoir du protagoniste, c'est vraiment très réussi, Wow, bravo.
Ah merci mais là je pense qu'on devrait rigoler un peu parce que c'est un peu triste comme atmosphère, non ?
Hum, peut-être, oui...
Léo se fondit dans le canapé, regardant la télé intensément :
Un film alors ? Dis-je en soupirant
Oui !!
***
Une semaine plus tard, la tempête était passée et l'arbre coupé, nous nous étions revu avec Élya et on s'entendait très bien. Je me réveillais tôt, je voulais aider ma mère à faire le petit-dej. Je descendis et ma mère m'accueillit chaleureusement :
Benjamin !! Tu as passé une bonne nuit ?
Bonjour maman ! Oui et toi ?
Oui, ne t'inquiète pas, viens, allons préparer le petit dej !
Une fois que ce fut fait, je mangeais rapidement : j'avais rendez-vous avec Élya dans l'après-midi, j'avais proposé de l'aider à un peu rénover son « appartement ».
Benjamin ? Pourquoi es-tu si pressé ? Tu dois voir une fille ? dit-elle en riant
Je rougis.
Ho. Ho. Ho.
Maman !!! Arrête !!
Aller mon garçon, va !!
Je soufflais, ma mère était quelqu'un de joyeux mais un peu intrusif, quoique, j'étais son fils...
J'avais hâte de retrouver Élya, j'enfilais un pull et sorti. Je marchais une quinzaine de minutes et m'assis sur le banc, elle arriva quelques minutes plus tard :
Coucou Ben !
Salut.
Figure toi qu'il m'est arrivé un truc horrible et incroyable : Hier, après que tu sois parti, j'étais encore sur le palier - et heureusement - le mur s'est É-FFON-DRÉ, ensuite, c'est le plafond qui est parti en cacahouète : il s'est affaissé, sur mon lit, MON LIT.
Elle était en état de choc, je le voyais bien, très bien même. Je la fis asseoir sur le
banc et passais mon bras sur ses épaule :
Élya, ça va aller, où as-tu passé la nuit ?
Sur ce banc.
PARDON ?!
J'avais hurler, comment ça sur CE banc ?
Mais tu n'as pas d'amie chez qui dormir ?! Et même, tu aurais pu m'appeler !
Non, pour les deux, à vrai dire, tu es une de mes rares fréquentations, même si ça fait que depuis une semaine.
Bon écoute, qu'est-ce qu'ils disent ? Où va tu être logée en attendant que ça se répare ?
Je sais pas.
Je vais demander à ma mère si on peut t'héberger à la maison.
Quoi, mais non ! C'est hors de question.
Je la regardais droit dans les yeux :
Tu crois vraiment que je vais laisser une jeune fille dormir sur un banc, dans un parc ?? Mais tu n'es pas sérieuse là ?
Je suis pas sans défense, je fais du judo.
Tu vas te battre pendant que tu dors ? Bien sûr que non, t'es dingue !
On me le dit souvent... dit-elle en soupirant
Si elle croyait que j'allais la laisser là toute seule, elle se fourrait le doigt dans l'œil.
Toi, plus tard, tu aimerais faire quoi ?
Écrivain et toi ?
Peintre. C'est pas vraiment des métiers d'avenir ! dit-elle en rigolant
J'avoue, imagine : on va vivre dans des appartements miteux comme le tien !
Hé ! Arrête de dénigrer mon appart' !
Haha ! Jamais !! Au fait, tu t'es déjà cassé quelque chose ?
Oui ! La cheville, quand j'étais plus petite, 5 ans, d'ailleurs, maintenant encore ça me fait mal, dès qu'il pleut ou qu'il fait humide, ça me fait des rhumatismes, j'ai l'impression d'être une mémé ! Et toi ?
Rien du tout !! Comment ça t'es arrivé ta cheville ?
Rien de spécial, hein : je faisais de la trottinette et puis un vélo venu de nul part m'a percuté et m'a roulé sur la cheville, il s'est même pas retourné.
QUOI ?! La personne fait tomber une gamine de 5 ans et ne s'arrête MÊME PAS ?! Non mais franchement, où va le monde... ?
Benjamin, tu sais ton pull de la dernière fois, le rouge...
Le jaune, non ?
Non, le rouge. Bref, tu te souviens où tu l'as acheté ?
Non...
C'est qui ton écrivain préféré ?
Nous continuâmes d'échanger toute la matinée, puis quand vint 11 heure, je dis :
Viens manger chez moi ! Ma mère en fait souvent trop !!
Non.
Si.
Non.
Si
De toute façon, où est-ce que tu vas manger ?
...
Voilà, tu viens !
Je l'attrapai par la main, l'emmenant chez moi au plus vite, quand soudain :
AÏE !!! Ma cheville...
Oups, désolé...
Je marchais alors plus doucement mais je voyais que chaque pas la faisait souffrir alors, je m'accroupis :
Monte.
Hein ?!
Monte sur mon dos, il va bientôt pleuvoir, vaut mieux rentrer avant.
Mais non ne t'inqui...
Monte. Où je te porte dans les bras. la coupais-je
Ok.
Je ne savais pas d'où venait cette témérité mais je refusais de la laisser souffrir.
Elle s'accrocha à mon cou et reposa sa tête contre mon dos. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser.
Je me mis à trottiner vers chez moi, priant pour qu'il n'y ai pas de pluie.
Mon chéri ? Qui est cette jeune fille ?
***
Deux semaines plus tard, Élya habitait toujours chez nous, ma mère et moi l'avions convaincu mais ça n'avait pas été facile. Elle cherchait activement un appart', mais je ne l'aidais pas, j'avais envie qu'elle reste, pour toujours, on étaient tellement bien tous les trois, je l'aimais de plus en plus, je voulais passer toute ma vie avec elle... Elle était super gênée alors elle participait énormément aux tâches ménagères.
Un jour alors qu'on discutait tranquillement ma mère m'appela :
BENJAMIN ?? VIENS !!
J'arrive !! Élya, tu viens ?
Oui !
Je descendis quatre à quatre les marches de l'escalier.
Mon chéri ! Tes lunettes sont arrivées !! Essaies-les !
J'enfilais mes nouvelles lunettes, puis, une larme roula sur ma joue, je tournais la tête de droite et de gauche observant tout ce qui m'entourais, tout était si différent... Je caressais le visage de ma mère :
Oh, maman...
Elle aussi pleurait.
Je me retournais, et la vis, elle portait la jupe orange du jour où on s'était rencontrés sauf qu'en fait, sa jupe que je pensais orange était en réalité verte, verte houx, vert accueillant, vert Élya. D'ailleurs, elle n'était pas blonde, elle était rousse, un roux flamboyant, chaleureux, réconfortant, Son teint autrefois recouvert d'un voile verdâtre était éclatant, légèrement doré et velouté. Je la dévorais du regard, littéralement, tout était beau en elle, son corps comme son cœur et son âme. Élya paraissait gênée, elle recula, pour sortir de la maison mais je la retenais :
Attends ! Viens, je vais t'expliquer...
Non mais t'inquiète, je...je vais y aller !
Viens. J'insiste, c'est important !
Bon d'accord...
Maman, je vais lui dire.
On montait dans ma chambre, j'étais un peu stressé car ce que j'allais lui dire était un peu personnel, je m'assis dans mon lit et allais commencer quand soudain, elle posa ses lèvres sur les miennes, avec beaucoup de tendresse et un message : « Quoi qu'il arrive, ce n'est pas grave ». Mon cœur explosa et des papillons s'envolèrent dans mon estomac, je savais que je l'aimais mais j'ignorais son ressenti, un soulagement énorme fit son apparition, ce sentiment était réciproque... Je posais ma tête dans son cou et la serrais dans mes bras, je jouais avec ses cheveux comme je le faisais si fréquemment, j'avais l'impression qu'il était encore plus doux et soyeux que d'habitude... :
Je t'aime.
Je t'aime aussi.
Elle me pris dans ses bras à son tour, pouvait-on être aussi fusionnel avec quelqu'un ? Puis, je me relevais et pris sa main :
Je suis daltonien Élya.
Cat_Lin7
Le 24/07/2024
平和と愛
Postface
Bonjour, alors c'est avec un grand plaisir que je vous fais lire ma nouvelle et j'espère que ça va vous plaire je l'ai écrite pour le concours de : « La Fille À La Jupe Orange » vous pouvez aller voir si vous voulez y a plein de nouvelles absolument incroyable !!!
Au niveau des explications, les voici :
Thème : La fille à la jupe orange
Pseudo : Cat_Lin7
Organisatrice : Luxiana1807
E-mail : [email protected]
Nombre de mots : 3 325
Style : tranche de vie, romance.
Chute importante : Le garçon est daltonien.
Prénom : Élya et Benjamin.
Notes : Protanopia
Le garçon est atteint de daltonisme, de protanopia, l'absence de cônes rouge (il ne peut pas voir le rouge). Ainsi, par exemple au moment où il dit « les feuilles vertes » alors qu'on est en automne, il s'est trompé. Les feuilles sont en réalité rouge mais comme cette couleur n'existe pas, il l'a confondu avec du vert, pareil pour le pull jaune qui est en réalité rouge. Voici la palette de couleur :
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