Pour @-Lou_Grld

L'automne s'avance en manteau mordoré,
En tapissant le sol de feuilles dorées,
Chaque arbre se vêt de rouille et d'or fin,
Comme un roi paré pour son dernier chemin.

Les érables s'embrasent sous le vent froid,
Flammes vivantes qui dansent dans les bois,
Leurs feuilles, telles des étoiles fanées,
Se couchent au sol, en silence éparpillées.

Le ciel s'alourdit de nuages gris-bleu,
Un voile brumeux recouvre les lieux,
Comme un secret que murmure la brise,
Sur la terre qui doucement s'enlise.

Les rivières coulent lentes, apaisées,
Sous les reflets d'un soleil adouci,
Comme si l'eau elle-même savait bien
Que l'hiver s'approche de son chemin.

L'air se remplit de senteurs éphémères,
De terre humide et de pommes amères,
Les parfums montent dans le soir frissonnant,
Portés par le vent, souple et caressant.

Le corbeau crie au loin dans la clairière,
Comme un écho dans ce grand sanctuaire,
Où chaque arbre, chaque feuille en chute,
S'incline, serein, vers sa fin sans lutte.

Les pas résonnent sur le sol doré,
Craquant sous les pieds, tapis brisé,
Comme un hommage à la vie qui s'en va,
Dans l'éclat bref de l'or et du frimas.

Les jours s'endorment dans un clair-obscur,
Peignant l'horizon de tons mats et purs,
La lumière douce effleure les prés,
En les drapant d'un rêve à peine effleuré.

Sous la lune ronde, la terre se tait,
La forêt s'endort, secrète, en paix,
Comme un monde caché sous une écorce,
Prêt à renaître au souffle d'une force.

Ainsi l'automne, dans sa douce lenteur,
Emporte le temps, l'habille de splendeur,
Et laisse dans l'air, léger comme un songe,
L'écho d'un monde qui doucement s'allonge.




En espérant que ça te plaise !

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