Concours de @Myosotis_bleu123 #2
Salut !
Classement : 5ème sur 10 (avec une note de 10/10)
J'ai participé au deuxième concours du livre de concours en tous genres de Myosotis_bleu123 ! Dans ce concours, nous devions faire une nouvelle entre 500 et 5000 mots, il y avait trois thèmes :
– Nostalgie / Souvenirs
– Futur / Science-fiction
– Amitié
La nouvelle que j'ai écrite rentre dans les thèmes « Nostalgie / Souvenirs » et « Amitié » et elle comporte 1192 mots.
Elle est assez courte, mais je pense que ça va quand même. Elle n'est pas parfaite, il y a quelques questions auxquelles je n'ai pas répondu je crois, mais je l'aime beaucoup quand même ☺️
Ma nouvelle :
Qui aurait pu croire que les choses se finiraient ainsi ? Personne... pas même moi. Je me rappelle notre dernier été, on dansait sur la plage, nos éclats de rires s'envolant dans la nuit paisible. On se fichait de savoir si minuit était passé, si la mer était froide, ou si nos parents s'inquiétaient... Il n'y avait que toi et moi, seules face au bonheur que nous procurait notre amitié. Durant toutes ces années, nos vies étaient reliées, presque jumelles. On se ressemblait et on se comprenait. Quand on était ensemble, tout était simple, agréable, naturel. Rien ne comptait, à part le fait que nous étions l'une avec l'autre.
Ma mère me répétait toujours que les amitiés d'enfance ne duraient pas, que la vie éloignait toujours les âmes-sœurs une fois l'enfance révolue. Elle disait que c'était un mal pour un bien, que personne ne devait être dépendant de quelqu'un d'autre. Elle disait qu'une amitié, aussi exceptionnelle soit elle, n'était qu'un évènement de plus dans la vie qui nous permettait d'évoluer, mais je ne la croyais pas.
Si je t'écris aujourd'hui, vingt-et-un ans après notre soudaine séparation, ce n'est pas pour que tu me répondes. Si tu n'en as pas envie, ne te sens pas obligée. Je voulais seulement que nous puissions nous remémorer les bons moments que nous avons passé ensemble. Tu as une nouvelle vie, depuis bien longtemps maintenant, et tu m'as peut-être un peu oublié, de ton côté, mais je ne t'en veux pas.
Avec affection,
~Pétale taché~
Je replis la lettre soigneusement, je la glisse dans l'enveloppe, sans oublier le plus important : le pétale qui nous a réuni la première fois.
Elle était oubliée, malgré la force avec laquelle elle brillait, et quelque chose gâchait ma perfection apparente. On avait toutes les deux l'impression de ne pas savoir qui on était, et de ne pas vraiment exister. Lorsqu'on s'est rencontré cette nuit-là, on s'est comprises d'un simple regard. Le jour suivant, on vivait, mais seulement à travers l'autre. Séparées, nous n'étions que deux simples adolescentes aux regards moroses et aux cœur défaillants, deux adolescentes des plus banales qui venaient s'ajouter aux millions qui peuplaient déjà la Terre. Mais dès qu'on se retrouvait, on devenait uniques, souriantes et éternelles.
À seize ans, nous n'avions pas conscience de ce qu'était le monde. On regardait au loin, le soir, lorsqu'on s'échappait de chez nous, et on ne voyait qu'un ciel étoilé, sans se douter de ce qu'admirer ces lueurs signifiait vraiment. On pensait que ce serait ça à jamais. Que ce serait facile, mais on se trompait, manifestement.
Aujourd'hui, elle m'a répondu. Je tiens le papier d'un blanc éclatant dans mes mains, avec la peur de découvrir ses paroles, sans qu'elle ne soit à mes côtés.
Cela fait bien longtemps que j'hésitais à te recontacter, j'avais la même appréhension que toi, je craignais ton refus de me parler. Fort heureusement, je vois que ce n'est pas le cas. Le jour où ton courrier a été déposé dans ma boîte aux lettres, j'étais justement à la plage. Ce n'étaient pas tes éclats de rires qui faisaient échos aux miens, mais ceux de mes enfants.
Oh, si tu voyais Oscar, mon petit dernier, il te ressemble tellement ! 9 ans, et déjà unique en son genre ! J'ai aussi une fille, Maya, elle a 12 ans, mais ne jure que par la science et les « faits explicables ». Toi et moi, nous savons combien la vie est faite de tant de choses inexplicables ! Et enfin, Johan, l'aîné, 16 ans, comme quand on s'est rencontrées. Lui, il croit déjà savoir ce qui l'attend. Il a préparé son futur au millimètre carré, et je n'ose pas lui dire que rien de ce qu'il n'a programmé ne se passera comme prévu...
Ta mère est quelqu'un de très intelligent, mais je doute fort que notre amitié se soit arrêtée après nos années lycée. J'aimerais tant que tu vois là où je vis ! Le soleil, la mer, les parcs... c'est un petit coin de paradis. Et mon art est enfin reconnu, apprécié. J'aimerais que tu me parles de toi, pourquoi vis-tu toujours en France ? Je croyais que tu voulais voir le monde !
Avec toute mon amitié,
~Ombre étincelante~
Je l'imagine peindre les rayons du soleil, les vagues et le sable de couleurs que seule elle parvient à entrevoir. Je l'imagine courir sur les grains dorés après sa petite troupe. Ombre étincelante est enfin sous les rayons des projecteurs, là où est sa place. Quant à moi, je fais ce pourquoi je suis née : apprendre aux futures générations que chacun doit être accepté avec ses différences. Ma vocation, mon destin, je l'ai trouvé, après des années à croire que je m'étais perdue.
Chère Ombre étincelante, c'est une très belle nouvelle d'apprendre que tes efforts ont payés, tu le mérites. Ici, j'ai trouvé ma voie également. J'essaie de guider les élèves de ma région comme je le peux, de les soutenir, comme ils le méritent. Je suis leur conseillère, leur confidente, et leur professeure en même temps. On m'appelle la « professeure de sensibilisation et de d'orientation du quartier » ! Honnêtement, ce titre n'est ni complet, ni transparent, mais ce sont mes élèves qui me l'ont donné.
Je viens de retrouver ma boîte à souvenirs de 2007, celle qu'on avait remplie ensemble, et la récolte est plutôt bonne ! Par quoi commencer ? Les photos ? Oh, wow, le coup de vieux ! Tu penses que quelqu'un pourrait nous reconnaître s'il trouvait les photos ? La quarantaine se fait proche, seulement cinq mois de mon côté !
Le pétale, évidemment. Tu te rappelles, nous nous étions toutes les deux perdues et on était tombé l'une sur l'autre, on avait discuté, jusqu'à ce que la nuit tombe. Et, pour sortir de la forêt sans se perdre, tu as joué le petit poucet en laissant tomber des pétales. Ils étaient tachés, et tu avais alors dis « Ils sont comme toi, beaux et doux, mais avec quelque chose qui les rendent unique ».
Pendant près de quatre semaines, nous échangeons par lettres en nous racontant ce que nous avons ratés. Elle me parle de son mari, et du coup de foudre qu'ils ont eu à leur école d'art. On évoque tous les souvenirs que nous avons : Noël, anniversaires, balades au bord du lac, soirée camping, concours du déguisement le plus nul...
Et puis, pendant presque une semaine, j'attends saréponse, mais elle ne vient pas. Le lendemain matin, quelqu'un toque à ma porte. Sept heures du matin, un dimanche ! Il y a intérêt que ce soit important. J'enfile des pantoufles et abaisse la poignée.
— Il faut vraiment que je retourne me coucher...
Voilà pas que j'ai des hallucinations ! Je me frotte les yeux et...
— C'est dommage, je croyais que tu aimais toujours autant le chocolat.
Ce n'est pas la mention du chocolat qui me fait me retourner aussi brusquement, mais bien la voix qui a parlé.
Un sourire aux lèvres, mon interlocutrice agite un bouquet ne comprenant que des fleurs aux pétales tâchés.
— Je t'avais bien dit que nos chemins se recroiseraient.
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