On se retrouve aujourd'hui, pour mon rendu du concours d'écriture de Lune_de_chene !

Classement : 3ème sur 8

Les consignes étaient d'écrire un texte dans lequel on retrouve un petit passage que je vous mettrai en gras. Il fallait aussi y mettre une comparaison et une métaphore, on pouvait aussi insérer une oxymore (mais c'est facultatif), j'ai mis les trois figures de style.

N'hésitez pas à aller voir les textes des autres participants, ils sont super !

Voici mon texte :

   Sous une lune crépusculaire, un lac bleu miroitait et pétillait. Sa surface lisse semblait frémir face au vent implacable. Tandis que le temps filait, l'eau calme se couvrait d'ébène. Et brusquement, tout autour se figea. Les feuilles vertes et oranges des arbres cessèrent de s'agiter au grès du vent, le vent lui-même ne se déplaça plus, les oiseaux, freinés en pleins vols, demeuraient complètement statiques, le liquide presque transparent du lac semblait mis sur pause... il n'y avait plus un son à l'horizon. Dans la pénombre de la forêt, à quelques pas du sable, une femme s'avança soudain, la lumière - seulement le fruit des étoiles et de la lune - permit tout juste de distinguer la longue robe noire qui retombait sur ses épaules. Sa cape relevée sur son visage, la femme tendit un médaillon vers le ciel, et le priva ainsi de sa clarté. Elle l'avait repéré. Le silence de la nuit hurlait à ce frêle petit corps de ne pas rester là, mais il ne réagissait pas. Semblable à une messagère de la mort, elle s'accroupit face à l'enfant réfugiée derrière les buissons depuis la tombée de la nuit, mais elle ne venait pas apporter son trépas à cette petite.

   — N'est pas peur, Lucie. Il fait noir, ne t'en fais pas.

   D'un geste qui se voulut rassurant, la femme prit les mains de Lucie, toujours tremblante. Le médaillon entre elles s'illumina plus fort encore, dévoilant les yeux gris de la fillette.

   — Tu es une enfant de lumière, tes parents le savaient. Tu ne dois pas craindre la lumière.

   La mage Ericla plongea dans les souvenirs de Lucie, ce qu'elle y vit ne l'étonna guère. Un mage rebelle qui absorbait la lumière nocturne pour ensuite percuter les parents de la jeune fille avec. Ces mages à l'apparence bienveillante qui utilisent leurs dons pour éliminer les semblables d'Ericla, ces mages qui se font passés pour les vrais manipulateurs de lumières, ces mages qui ont enlevés un père et une mère à une enfant.

   Ericla ouvrit son esprit à Lucie dans l'espoir de lui montrer l'honnêteté de ses paroles, de ses intentions. La petite brune se détendit lorsqu'elle vit la mage Ericla au côté de ses parents dans un souvenir d'une réunion des mages de lumières, et lorsque cette étrange femme à la robe et la cape noires se releva, Lucie ne broncha pas et la suivit.

   — Quel âge as-tu mon enfant ? Demanda Ericla à l'orpheline.

   — Huit ans.

   Les apprentis manipulateurs de lumières intégraient le cercle à dix-sept ans. Ericla pouvait déjà sentir la magie autour de la petite fille.

   — Alors j'ai neuf ans pour te préparer à ta destinée.