Concours de @Une_stalkeuse_cheloue
Le but était d'écrire un OS au sujet libre, mais avec des conditions. Il fallait en remplir au moins une. Voilà lesquelles je pense que j'ai remplies :
Mettre les mots : Tournesol lampe chaussure poster encyclopédie planche
Mettre le Titre d'une oeuvre
Faire apparaître un canard
Il est 8h00 du matin. Je suis dans la voiture, assise sur le siège passager, en compagnie de mon père qui conduit. La pluie bat le pare-brise et les essuie-glaces grincent atrocement. Je vois le panneau indiquant notre destination finale passer devant le carreau et s'éloigner petit à petit au fur-et-à-mesure que le véhicule avance sur l'autoroute.
Mon père prend la sortie, et s'engage sur une petite route de campagne. Le GPS indique qu'il nous reste encore une demi-heure de route avant d'arriver à destination. Déjà lassée du trajet, je fouille dans mon sac à dos et sort le tome 3 du Trône de Fer.
Au fil des pages, la route interminable se transforme en quelques secondes, et le cabinet vétérinaire apparaît à l'horizon, avec une grande enseigne clignotante vendant les vertus de croquettes diététiques. Mon père se gare sur le parking clients, et d'une main m'invite à quitter la voiture et à pénétrer dans la clinique. Je déglutis, stressée.
Bon, je crois que je vais devoir vous informer de quelques détails, car vous semblez ne rien y comprendre. Je m'appelle Alexandra, j'ai 15 ans, et je suis élève en seconde. Au niveau de mon physique ? Je suis plutôt petite, aux cheveux blonds vénitiens. J'adore les sweats à capuche et les pantalons cargo. Et cette année, je dois faire un stage d'observation. J'ai choisi de le faire dans cette clinique vétérinaire. Ça vous donne une idée de la situation ?
En rentrant dans le cabinet, l'odeur de croquettes me prend au nez. Une assistante vétérinaire m'accueille, et m'indique la direction de la salle de pause, où je pourrai déposer mon sac et récupérer un badge et une blouse de stagiaire. Cette pièce est tout au fond de la clinique. En y allant, je regarde un peu partout, impressionnée par la propreté des bâtiments. Mais, perdue dans mes pensées, je ne remarque pas que le sol vient d'être lavé et je glisse sur le carrelage humide. Je tombe à pleine vitesse sur un pot de fleur de la salle de pause, contenant un tournesol, et je me cogne violemment le coude.
Ce n'est qu'en me relevant que je remarque qu'une vétérinaire vient d'arriver dans la cuisine. Elle me regarde avec un air amusé et prend la parole.
« Ca va ? s'enquiet-elle. Tu ne t'es pas fait trop mal ? »
Je m'empresse de me relever en me frottant le coude.
« Non, ça va. Je m'inquiète un peu plus pour le tournesol, avoue-je. Je crois que... Je lui ai cassé la tige.
— Ce n'est pas grave, me rassure la vétérinaire. Il s'en remettra, j'en suis sûre. Bon, eh bien... Es-tu prête à commencer ton stage ?
— Euh... Oui ! »
Je pose enfin mon sac à dos, et j'épingle mon badge de stagiaire. Je jette un coup d'œil à celui de la vétérinaire, et je lis Docteur Florence Lambert.
« Qu'allons-nous faire, en premier ? je demande, un peu hésitante.
— Nous allons faire les soins aux hospitalisés. »
Je m'apprête à poser une deuxième question, mais elle me prend de court.
« Comme animaux hospitalisés, nous avons... Magnus, un chat sphynx atteint du coryza, Ulyo, un Maine Coon qui a des rhumes carabinés... »
Le docteur Lambert ne finit la liste qu'en entrant dans la pièce des hospitalisés. Elle me montre une cage, et termine :
« Et voici Gaspard. Il a l'aspergillose, et a donc des problèmes respiratoires. »
Je jette un coup d'oeil dans la cage, et au lieu de voir un petit chien ou chat comme je m'y attendais, je tombe nez à nez avec un canard portant un collier et un pull de Noël. Je me tourne vers Florence pour lui poser d'autres questions, mais je m'aperçois qu'elle est partie à une réunion avec des assistants et d'autres vétérinaires.
J'explore un peu la pièce des hospitalisés, examine les fiches de soins, et l'organisation des cages dans lesquelles sont les animaux. Un grand poster indique les différentes procédures à adopter dans tel ou tel cas d'urgence. Un table, dont les planches ne tiennent que grâce au poids des deux encyclopédies posées à un bout et l'autre, supporte le poids de nombreuses gamelles et boîtes de pâtée.
Après cette rapide investigation, je retourne voir la cage de Gaspard le canard. Il est couché sur une couverture et éclairé par une lampe chauffante. Je m'approche un peu plus près, et, d'un coup, Gaspard relève la tête, se remet sur ses pattes et se précipite pour me pincer les doigts. Je recule, à moitié effrayée, et quitte la salle, croyant avoir fait une bêtise.
Les vétérinaires ne sont plus en salle de réunion, donc je parcours hasardeusement plusieurs couloirs avant de les trouver. Ils sont en train de réaliser une anesthésie pour castrer un chien. Je m'approche doucement, et le grincement de mes chaussures neuves sur le carrelage surprend la vétérinaire en train de piquer le chien à l'aide d'une seringue.
« Bonjour, fait-elle. Tu es la nouvelle stagiaire, c'est ça ? Tu désires assister à l'opération ?
— Euh... Oui, si vous l'acceptez.
— Bien sûr, que tu peux ! s'esclaffe-t-elle. Tu vas d'ailleurs pouvoir m'être utile. Apporte moi la civière, tu veux bien ? Ce n'est pas que je suis faible, mais ce husky pèse quand même 30 kilos !
— D'accord ! »
Je quitte rapidement la salle de chirurgie, et trouve la civière, une toile bleue tendue par deux barres de métal. Je la saisis et l'apporte à la vétérinaire. Elle fait rouler le husky dessus et me fait signe de saisir un côté, tandis qu'elle saisit l'autre.
Nous posons le chien sur la table d'opération, et alors que la vétérinaire a à peine ouvert le ventre, je sens que je vais tourner de l'œil. Je pars donc de la salle. J'erre sans but dans le cabinet, slalomant entre les terre-neuves et les petits chatons, jusqu'à me retrouver en consultation. Le docteur Florence Lambert a accueilli la propriétaire de Gaspard le canard pour un bilan de santé après une semaine d'hospitalisation.
« Ah, bah tiens ! fait le docteur. Alexandra, tu veux bien aller chercher Gaspard en hospitalisation ? Sa boîte de transport est posée au-dessus de sa cage. Tu as juste à le prendre dans tes bras et à le mettre dans la caisse. Tu verras, il est très gentil. »
Je déglutis. Ca, ce n'est pas si sûr, je songe en repensant à toute à l'heure, quand Gaspard m'a littéralement attaquée.
Je prends mon courage à deux mains et déglutis un bon coup, avant de quitter le cabinet de consultation. Je parcours quelques couloirs et pousse doucement la porte de la salle d'hospitalisation. Je fais quelques câlins à Ulyo et Magnus, les deux chats atteints du coryza. Alors que je referme la cage du Maine Coon, j'entends un bruit de déchirure. Ca vient de la cage de Gaspard. Je m'approche doucement. Je suis sûrement en train de me faire un film d'horreur, car mon coeur bat la chamade. Je regarde à l'intérieur de l'emplacement du canard, et découvre qu'il a lacéré son pull de Noël. Il me fixe avec ses yeux noirs et inexpressifs de canard. Il ouvre la bouche et...
« Aaah, je suis content de m'en être débarrassé. J'étouffais, avec ce pull. »
J'ouvre si grand la bouche que ma mâchoire semble prête à se détacher.
« Quoi ?! »
Voilà ! C'était un petit texte totalement schtarbé que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ! En espérant qu'il te plaira !
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