Chenille

1449 mots

- Putain ! Pourquoi j'ai accepté cette foutu mission de merde ? Me voilà bloqué avec vous. Bordel, j'aurais préféré crever dans un tas de merde plutôt qu'avec toi, gueula Maxime.

- Oh ! Taisez-vous un peu. Vous êtes d'une insolence et d'un vulgaire. Vous êtes pathétique. C'est donc ça le meilleur soldat de la fédération humaine, lui rétorqua Louis en hurlant .

- Euh, s'il... S'il vous plaît, pouvez-vous arrêter de vous disputer, demanda Tom avec sa fébrilité habituelle.

Cela faisait depuis au moins vingt minutes que ces deux là se disputaient en marchant. Leur vaisseau était rentré en collision avec un astéroïde les faisaient se cracher sur cette planète encore inconnue pour la fédération. Le climat de cette planète était d'une chaleur étouffante, quasiment un climat tropical.

Même s'ils avaient survécu tout les trois au crache, ils n'allaient pas tenir longtemps ainsi sans eau, ni nourriture et sans contact avec la fédération. Comme leur vaisseau était foutu, ils étaient obligé de faire de l'exploration sur cette planète pour survivre ou trouver un moyen de pouvoir contacter la fédération.

- J'aurais vraiment pas du te laisser les commandes, continuait d'hurler Maxime.

- Dois-je rappeler qui a eu la brillante idée de voyager en hyperespace dans un endroit de l'univers encore inconnu car, je cite, « c'est un raccourci », répondit Louis dans un ton très condescendant.

- Ah oui, vous les scientifiques, vous savez tout. Si j'avais eu ces commandes, j'aurais esquivé cet astéroïde.

- Pour l'éviter, il aurait fallu que vous téléportiez le vaisseau.

- Vous auriez pu faire ça avec toutes les technologies que vous connaissez ! Vous bossez sur quoi vous déjà ? En biocompensateur et truc technologique ?

- En Asrobiologie et Nanotechnologies ! Je me demande si vous connaissez notre mission de base ?

- Ne me prenez pas pour un attardé, je sais que l'on devait s'assurer de pouvoir terraformer la planète J-047. Mais je crois bien que l'on va se contenter de celle qui est sous nos pied.

- Au vu de la chaleur de cette planète, je doute que l'on puisse correctement y vivre. N'es tu pas d'accord Tom ?

- Hein ? Euh, oui sans doute, répondit Tom surpris.

- T'es pas très bavard comme mec, dit Maxime en passant son bras autour du cou de Tom. Tu devrais plus t'exprimer, j'en ai marre de devoir causer avec l'autre clochard qui se croit plus malin que tout le monde.

- Désolé, je vais essayer de d'avantage vous adresser la parole.

- Laisse donc notre médecin tranquille, dit Louis en soupirant.

- Hé, t'as pas d'ordre à me donner.

Ils continuaient donc leur marche en s'insultent sous le soleil de plomb. Mais petit à petit, ils commençaient à avoir soif et la tête qui tourne. Ils décidèrent donc d'arrêter de s'insulter afin d'éviter de s'assoiffer inutilement. En plus, Maxime commençait à être à court d'insulte.

Ils finirent par se mettre sous un truc qui ressemblait vaguement à un arbre, afin de profiter de son ombre. Louis décida alors d'observer les alentours. Tout était plat, il y avait quasiment aucun relief. Le machin qu'ils avaient appelé arbre, même si plus ils le regardaient, plus ils se disaient que ce n'était absolument pas un arbre, était le seul à des kilomètres à la ronde. On aurait cru être en plein désert. Même le sol avait quasiment la même texture que le sable que l'on pouvait trouver sur Terre.

Alors quand nos trois comparses commencèrent à désespérer de trouver quelque chose leur permettant de retourner chez eux, ils virent passer un troupeau de sperolite.

- Ces créatures, demanda Tom, nous les connaissons, elles vivent à l'autre bout de la galaxie, et nous n'en avons jamais trouvé autre part. Comment auraient-elles pu se trouver sur cette planète pourtant inconnue ?

- Je ne vois qu'une solution, répondit Louis, des personnes ont dû les ramener sur cette planète. Dépêchons nous de les suivre.

Ni une ni deux, le groupe parti immédiatement à la poursuite de ces animaux extraterrestres. Et en moins de trente minutes, ils finirent par arriver à une source d'eau. Après analyse de celle-ci par Louis, ils finirent tous les trois par la boire. Ils avaient si soif que Tom aurait juré que le niveau de ce point d'eau aurait diminué de deux centimètres.

- Bon, repris Louis après avoir bien bu, nous devrions découvrir comment ces créatures ont pu atterrir ici.

- On s'en fout, grogna Maxime ! Et si on les butait et qu'on les bouffait, maintenant que j'ai plus soif, j'ai la dalle.

- Oh mon dieu. On s'apprête peut-être à faire une découverte qui pourrait faire avancer la science, mais monsieur préfère penser avec son ventre.

- Oh, ça va. Normalement je pense avec une autre parti de mon corps... Bref, je vois pas ce que tu trouves de spécial à ces créatures.

- Ne remarques tu donc pas ? Elles ont subit des mutations. Tu me répondrais que c'est normal si ton QI était au moins à deux chiffres, tu me dirais que chaque espèce évolue afin de s'adapter à son milieu naturel comme le disait Darwin, un scientifique d'une autre époque. Mais je suis prêt à parier que tu ne sais même pas qui est cette personne.

- Mais si, c'est celui dans la pub pour le transporteur spatial. À la compagnie spatiale, nous sommes spécial. J'adore leur slogan.

- Rah, tu es vraiment irrécupérable. Bref, ils ont muté. Normalement ils n'on pas les griffes aussi longues, pas de carapace, ne courent pas aussi vite... Je pourrais encore continuer à vous lister leurs mutations.

- Mais, demanda Tom, tu nous avais dis que la mutation était normal ?

- Oui, mais seulement pour s'adapter à l'environnement qui les entoure. Ils n'ont reçu que des modifications leur permettant de se défendre en cas d'attaque. Or, depuis que l'on est arrivé, je n'ai vu aucune créature dangereuse. Mon hypothèse semble confirmée par le faite que ces animaux ne sont pas vigilants, ils ne se méfient absolument pas de nous. Voilà la preuve qu'ils n'ont aucun prédateur. Ils n'ont d'ailleurs aucune raison d'attaquer puisqu'ils sont herbivores. Conclusion, des personnes ont volontairement commis des modifications génétiques sur ces créatures.

- Et d'après toi, c'est qui ? Questionna Maxime.

- Aucun humain sans l'accord de la fédération n'aurait pu avoir les moyens matériels et logistiques pour un projet comme celui-ci. Quant à la fédération elle même, si elle est derrière tout ça, elle aurait volontairement bridé notre vaisseau pour nous empêcher de nous approcher de cette planète. Nous aurions aussi déjà été retrouvés puisque nous serions en territoire allié. Ils ne nous restent plus qu'une option. Ceux qui élèvent eux même les sperolites, les xénomorphes sont ceux qui ont modifié génétiquement ces animaux.

- Pourtant, demanda Tom, nous avons signé avec ces extraterrestres un traité interdisant les modifications génétiques sans accord ?

- On dirait bien que les xénomorphes nous font de petites cachoteries dans notre dos. Je propose que l'on parte à leur rencontre pour leur casser la gueule, dit Maxime.

- Pour une fois, répliqua Louis, je suis plutôt d'accord avec vous. Mais d'abord, je compte bien faire quelques expériences sur ces créatures.

Les expériences menées sur ces animaux leurs ont permis de savoir que les animaux étaient présents depuis au moins dix ans. Soit au moins quinze ans après la ratification du traité. Cependant, ils n'étaient guère avancés, ils ne savaient toujours pas comment trouver ces extraterrestres. Alors ils marchèrent de manière hasardeuse. Ils le firent pendant au moins trois jours, puis enfin, ils trouvèrent un xénomorphes. Ils réussirent facilement à le capturer.

- Et voilà, il ne nous reste plus qu'à lui faire cracher le morceau, dit d'un grand sourire Maxime.

- Pas si vite, on ne parle pas sa langue, répondit Louis, difficile de le comprendre, même si nous arrivons à le faire parler.

- Merde, tu as raison, on fait comment alors ?

- Moi, je peux lui parler, dit alors Tom. Je pratique la xénolinguistique.

- Vraiment, répondit Maxime, toi aussi tu nous caches des choses. Allez, on te le laisse.

Tom se mis alors à lui parler dans cette langue si étrange. Mais pour Louis, cela lui était légèrement familier. Non pas qu'il était souvent en contacte avec des xénomorphes, d'ailleurs comme beaucoup d'autres, ils ne leur a jamais parlé, mais plutôt que cela lui rappelait les discussions - si l'on pouvait les nommer ainsi - qu'il avait avec les platistes qui essayaient de lui expliquer pourquoi, malgré que la Terre soit ronde vue de l'espace, elle était plate « en réalité ».

Il ressentait la même incompréhension. Au bout de quelques minutes, Tom revint vers eux.

- Comme prévu, commença Tom, il refuse catégoriquement de me révéler quoi que ce soit.

- Bon, on passe au plan B, dit Maxime. Je prépare les instruments de torture, je vais vous montrer de quel bois je me chauffe.

- Inutile, il a laissé échapper une information qui pourrait nous être utile...

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