Le jour où Max a réchauffé son cœur
émirats arabes unis, 2021.
Le cri de Max s'élève dans la nuit d'Abu Dhabi et Daniel sourit. Ses lèvres s'étirent jusqu'à la naissance de ses oreilles alors qu'il voit le néerlandais sauter dans les bras de tout le monde dans le paddock.
Pourtant, malgré tout, son cœur se serre légèrement. Parce que Max vient de vivre son rêve. Ils ne sont que vingt à pouvoir y prétendre chaque année et une fois de plus, il n'est pas celui qui le vit. Les remords l'enserrent alors qu'il pense à ses choix. Des décisions qui ont radicalement changé sa vie et ont eu des conséquences certaines sur sa carrière.
Peut-être qu'il aurait pu être là, à côté de Christian, avec Max se jetant dans ses bras, les yeux brillant certainement de larmes de joie. Il est pourtant du mauvais côté de la grille à essayer d'oublier une énième course ratée pour McLaren. Est-ce qu'il l'aurait fait, s'il était resté dans la Red Bull ? Il essaie d'effacer cette idée de son esprit pour ne pas refaire un monde qu'il a choisi de son plein gré en deux mille dix-huit. Il savait ce qu'il faisait ce jour-là. Christian l'avait prévenu. Helmut l'avait prévenu. Max avait voulu l'en empêcher. Peut-être que cette fois-là, il aurait dû un peu plus l'écouter.
Mais quand il le voit se tourner enfin vers lui et lui adresser un sourire plus que lumineux, il se rappelle les raisons de son choix et pourquoi il ne peut pas vraiment regretter. Parce qu'il ne l'aurait pas ainsi regardé s'ils étaient restés ensemble dans l'écurie au taureau rouge.
Il l'observe d'en bas du podium. Il l'applaudit au milieu de la foule alors que le blond rayonne son trophée serré fortement entre ses doigts. Il le détaille alors qu'il se retrouve trempé de champagne. Il jalouse Lewis et Carlos qui ont le droit de l'approcher ainsi, qui peuvent le recouvrir de champagne et s'amuser avec lui sur le podium. Parce qu'il rêve d'un podium avec lui depuis des mois. Parce qu'ainsi, il pourrait s'abreuver de son regard luisant de bonheur et brillant d'euphorie.
En haut du podium, Max arrête de penser pendant quelques temps. Il baisse toujours un peu la garde et ses émotions s'inscrivent sur son visage permettant à tous de les voir. Et dans ces cas-là, Daniel le trouve encore plus magnifique. Parce qu'il s'est habitué à le voir ébrécher le masque qu'il porte trop régulièrement, mais Max mérite que le monde entier le voit également ainsi.
Lorsqu'il le cherche pour le serrer longuement dans ses bras et le féliciter, il finit par le trouver discutant avec son père. Le sang de Daniel se glace devant cette vision. Il se fait violence pour ne pas aller arracher le néerlandais de ses griffes. Il ignorait que celui-ci serait présent. Il ne sait pas depuis combien de temps il a de nouveau droit de venir mais il espère que Max ne va pas en souffrir.
Le regard bleuté se tourne à ce moment-là, bientôt suivi par le second qui le scanne de haut en bas. Le sourire s'élargit sur les traits du blond qui se redresse, puis se lève. Quelques secondes plus tard, il est devant lui et l'australien fait le dernier pas pour l'éteindre contre lui.
— Félicitation Maxy !! Je suis tellement fier de toi !
Les bras se referment un peu plus fort contre lui alors qu'il sent leurs torses se plaquer avec force et la tête se glisser dans son cou.
— Merci Danny.
L'odeur de champagne cache légèrement celle de transpiration alors que la température est une nouvelle fois excessive. Il cherche des traces d'amandes lui faisant toujours penser à Max sans les sentir.
— Je te rejoins bientôt ?
Le visage s'est éloigné et une pierre tombe au plus profond de son estomac. Il sait que ce ne sont que des mots pour l'éloigner et qu'il n'aura plus droit à sa présence comme c'est trop souvent le cas quand son père traine dans les parages. Il espérait juste que ce soir, pour une fois, il le féliciterait et le laisserait aller faire la fête tranquille.
— D'accord. A tout à l'heure chaton.
Le surnom lui échappe naturellement et il le regrette immédiatement. Il ne l'utilise jamais en sa compagnie, de peur que ça retombe sur Max. Il sait qu'il n'est pas aimé pour l'influence qu'il a pu avoir sur son cadet. C'est encore plus le cas depuis qu'il avait réussi à le virer de l'écurie. Mais un simple étirement de la bouche lui faisant face lui répond alors que les prunelles océan pétillent tout en l'observant. Il s'arrache à sa contemplation, quittant le regard fixé dans le sien, après de longues secondes de silence.
— Chaton ?
Il déglutit et se force à ne pas faire demi-tour quand la question résonne dans le couloir où ils sont certainement de nouveau assis. Il ralentit les pas, prêt à aller le récupérer sur le champ en fonction de ce qu'il se passerait.
— Tais-toi papa !
L'intégralité de son corps se détend quand des rires résonnent par la suite.
Des coups contre sa porte le font sursauter. Il enfile un T-shirt à la va-vite alors qu'il sort tout juste de sa salle de bain, s'étant lavé avant de se préparer à sortir avec son coéquipier. Il cligne plusieurs fois des paupières quand il se retrouve face à son ancien binôme, celui qu'il a jadis abandonné.
— Maxy, mais qu'est-ce que tu fais ici ?
Les iris roulent sur leurs orbites avant de venir se fixer dans les siennes.
— Ben je viens te chercher pour la soirée. T'es pas prêt ?
— Quelle soirée ?
L'incompréhension s'installe dans son esprit. Il n'en revient pas qu'il soit là à venir le récupérer pour partir en soirée et pas en train de déjà planifier toute la saison prochaine et comment faire pour obtenir un second titre, puis un troisième, un quatrième et un cinquième.
— Ben celle de ma victoire ! T'as pas eu mes textos ?
Les épaules sont haussées en même temps que les phrases sont prononcées.
— Je sais que normalement on fête en équipe, mais j'ai vraiment vraiment envie que tu sois là Danny. C'est un peu grâce à toi si j'ai réussi aujourd'hui.
Il ferme les yeux une seconde pour se laisser le temps de réfléchir et d'analyser les phrases. Une seconde, il espère qu'il ne fait pas référence à ce baiser et au peut-être qu'il lui a offert des années plus tôt. Il efface cette pensée en espérant que c'est le cas. Parce que ça voudrait dire que malgré les années, Max était toujours un peu intéressé. Et quand il le regarde là, avec sa chemise bleu pâle mettant pleinement en valeur ses prunelles, il sait quelles sont les raisons qui font que son cœur est autant chamboulé.
— Mon portable était en silencieux.
— Oh... Tu viens pas ?
Les traits s'affaissant en face de lui le rendent triste. Il l'attrape par le poignet avant de le tirer à l'intérieur de sa chambre d'hôtel.
— Si, si, laisse juste moi le temps de prévenir Lando d'y aller tout seul et de me dépêcher de me préparer.
Le visage s'éclaire suite à sa réponse, le sourire s'élargissant encore plus. Daniel se demande comment c'est d'ailleurs physiquement possible tant que le blond rayonne depuis plusieurs heures désormais. La raison lui revient malgré tout.
— Mais t'es sûr que que Christian est d'accord ?
La tête est vigoureusement hochée.
— Oui, oui, c'est vu avec lui il est d'accord pour que tu viennes. Il m'a même dit que j'avais pas besoin de demander quand c'était toi !
— Et ton père ?
Les sourcils s'arquent en face de lui, l'étonnement tombant sur le visage de son cadet.
— Mon père ? Pourquoi il serait là ?
— Je sais pas, il te laissait jamais sortir. Et il était là... Et...
Un léger rire résonne en face.
— Ben oui, pour me féliciter, comme ma mère et ma sœur juste après.
La réponse tombe comme si c'était une évidence alors que c'est très loin d'en être une. Mais peut-être que les choses ont véritablement changé. Il n'ose pas poser la question, n'ayant pas envie de gâcher la fête si ce n'est pas le cas. Il retire son T-shirt avant de se diriger vers sa valise où traine la chemise qu'il a ramenée pour l'occasion.
— Où est-ce qu'elle est bon sang ?!
Un rire résonne et lorsqu'il se retourne, le blond a les yeux bleus fixés sur lui. Il se sent rougir alors que les prunelles dérivent légèrement, glissant sans honte sur son torse dénudé.
— C'est pas ça que tu cherches ?
D'un mouvement de tête, il désigne la chemise étalée sur les draps bleu nuit. Il hoche doucement la tête en réponse.
— Si. Merci chaton !
— Dépêche maintenant, on est attendus.
Quand il arrive à la soirée quelques dizaines de minutes plus tard, le bras de Max enveloppant son épaule alors qu'il le guide dans la rue et puis dans l'entrée, il a l'impression d'être invincible. Lorsqu'il entre à ses côtés, les doigts glissant légèrement sur son épaule, il est sur le toit d'un monde, du monde qu'il rêve parfois, celui où Max règne à ses côtés pour l'éternité.
Le champagne de la victoire se transforme rapidement en whiskey et gin au rythme des basses faisant vibrer chaque fibre de leurs organismes respectifs. Les rires s'élèvent dans la noirceur de la boite de nuit et les sourires restent irrémédiablement plaqués sur les visages euphoriques des divers participants. Mais au milieu de la foule, Daniel ne voit que Max brillant de mille feux.
Il se dirige vers lui, ses pas le menant naturellement vers celui qui l'a invité car il veut de sa présence dans les lieux. Sur le côté, il distingue pendant un court instant Christian qui semble surveiller la foule tel un faucon scannant la campagne. L'australien ricane en pensant que les temps ont bien changé depuis les débuts de Max où il était garant de ses sorties. Désormais, le néerlandais fête chaque victoire en sa compagnie.
— Heya Danny !
Le verre est levé vers le ciel alors que Max se retrouve devant lui. Moins d'une seconde plus tard, il est collé contre lui alors qu'il le prend dans ses bras à l'aide de celui libre. Le rire du blond résonne dans son oreille et Daniel se dit qu'il ne s'en lassera jamais.
Un mouvement de foule se produit et il sent l'alcool froid se répandre dans son dos, le glaçant alors qu'il glisse sur le tissu de sa chemise.
— Oups !
Le rire éclate et les bras viennent entourer son cou maintenant que le verre est vidé.
— Viens danser avec moi Danny !
Les doigts trainent sur sa chemise avant de se mêler aux siens. Daniel les presse doucement quand la main se cale parfaitement dans la sienne. Il ne répond rien, se contentant de se laisser entrainer au milieu de la piste de danse.
Il ne peut s'empêcher de rire des mouvements désordonnés du néerlandais. Lorsque celui-ci lui adresse une petite moue, il lève les yeux au ciel. Ses doigts effleurent sa joue alors qu'il se rapproche pour se faire entendre par dessus la musique
— T'es plus doué dans une voiture que sur une piste de danse.
Il se fait gentiment repousser. Mais quelques secondes plus tard, alors qu'une nouvelle chanson s'élève, le corps de Max est de nouveau dans son cercle rapproché, ses lèvres trainant contre son oreille et son souffle battant sur la peau de son cou.
— Je ne te retiens pas, tu es libre d'aller danser avec Checo qui est beaucoup plus doué.
Un léger silence se fait alors qu'il tourne la tête à la recherche du mexicain. Il le trouve dansant en compagnie de sa femme. Ses pas sont assurés, le rythme présent. Tout ce que n'a pas réellement Max. La voix s'élève pourtant de nouveau.
— Mais je ne suis pas certain que tu ne le dérangerais pas.
Il pouffe avant de retourner son attention sur le blond dont il partage la compagnie. Lui aussi pourrait avoir envie d'être en compagnie de quelqu'un d'autre au cours de cette soirée arrosée.
— Et toi, je te dérange pas ?
Les prunelles roulent dans leurs orbites. Le corps sautille en face du sien et il en suit les mouvements. Autour le monde semble s'arrêter alors qu'ils restent dans la bulle qu'ils ont construite.
— Non Danny. Tu me déranges jamais.
Malgré ses sens un peu embrumés, Max lui a rarement paru plus net. Il peut détailler chacun de ses cils au gré des mouvements des lumières. Ses mains trainent quelques secondes contre sa chemise, puis une nouvelle fois et encore une autre. En retour, il sent celles du blond trainant par instant sur lui et à chaque fois, il est heureux d'être dans le noir et que personne ne puisse voir le rouge qu'il sait colorer ses joues.
Les iris azur rayonnent en face des siens. Sous les lumières tamisées, les yeux de Max prennent des teintes argentées. Et Daniel essaie d'inscrire chacun de leurs reflets, de tous les distinguer, ne quittant pas ce regard tout le temps qu'il s'amuse, chante et danse quasiment dans les bras du champion du monde.
Pendant quelques secondes, il oublie la foule, les portables, les appareils photo et les journalistes. Il n'y a plus que Max. Max et son sourire. Max et ses yeux clairs. Max et sa chemise parfaitement coupée. Max et ses rires s'élevant au-dessus des basses. Max et son invitation individualisée à participer à cette soirée. Max et cette façon qu'il a de réussir à faire battre son cœur sans arrêt. Max et ses lèvres qu'il rêve d'embrasser.
Son bras glisse dans son dos, le rapprochant alors qu'ils continuent de bouger sur la musique. Le néerlandais ne fait rien pour s'éloigner ou lui échapper. Il a l'impression que comme lui, il est suspendu à l'instant présent, attendant de savoir s'il sera là pour le rattraper ou s'ils plongeront à deux dans leur folie.
Il rapproche son visage, glissant sa seconde main à l'arrière du crane du blond dans une vaine tentative de lui éviter de s'échapper. Mais Max ne bouge pas, se contentant de continuer de le détailler autant que lui-même peut l'admirer.
Une ingénieure se retrouve propulsée contre le blond qui titube, rompant sur le champ la magie de l'instant. Et Daniel voit immédiatement le blond lui filer entre les doigts. Une seconde plus tôt, il aurait pu l'embrasser, céder à ce qu'il désirait depuis le début de la soirée. Une seconde plus tard, Max est en train d'aider une de ses collègues à se relever, vérifiant à plusieurs reprises qu'elle n'est pas blessée. Et le brun l'observe en se disant que c'est peut-être aussi parce qu'il est comme ça qu'il lui plait parfois.
— Où est-ce que tu vas ?
Il se retourne alors que son poignet a été capté alors qu'il se dirige ailleurs dans la pièce.
— Je... Je vais faire un tour, et puis j'ai pas envie de t'accaparer, y a plein de gens qui veulent fêter ton titre.
Le visage se fronce, le nez de Max ainsi que ses sourcils remontant fortement.
— Mais je m'en moque des autres. C'est avec toi que je veux le fêter Danny.
Oh. Il contient son exclamation de surprise, clignant à plusieurs reprises des yeux alors que Max ne semble pas vouloir le lâcher. Il réfléchit autant que lui permet son cerveau noyé par l'alcool et empli de joie pour lui. Depuis le début de la soirée, Daniel est heureux pour Max. Il prend petit à petit conscience que le voir dans cet état d'euphorie le rend également infiniment heureux.
Il attrape le verre du néerlandais qu'il porte à ses lèvres avant de grimacer, arrachant des éclats de rire à son ami.
— D'accord alors chaton. Mais il va vraiment falloir que tu arrêtes de tourner au gin en soirée.
— Rends moi ça si t'aimes pas !
Le gobelet lui est repris des mains, l'éclaboussant légèrement alors que le blond a un mouvement un peu trop vif.
— J'aurais vraiment dû suivre les directives de Christian et jamais t'offrir ton premier verre d'alcool, encore plus quand je vois tes goûts désormais.
La tête est secouée en face de lui alors que le blond avale une nouvelle gorgée. Il regarde sa pomme d'adam bouger alors qu'il déglutit, l'alcool brulant certainement son œsophage. Daniel sait déjà qu'il n'aura plus de voix le lendemain entre les boissons et la musique trop forte pour ne pas avoir à crier pour s'entendre parler.
Ses mains se portent à ses hanches alors qu'il le manœuvre dans la foule.
— Où on va ?
— Au bar, il me faut un nouveau verre et ensuite fêter encore ton titre !
Il éclate de rire quand il voit Christian et Helmut tenter de lancer en l'air le blond qui s'éclate par terre suite à un raté. Il se précipite vers lui comme son directeur d'écurie. Ils l'attrapent par un bras chacun pour le relever.
— Youhooooouuuuu !
Les hurlements résonnent aussitôt le blond remis sur ses pieds et bientôt le coéquipier les rejoint et ils sautent tous de façon désordonnée au milieu de la boite de nuit, le liquide s'échappant de leurs verres à chaque mouvement.
— Christian est parti ?
La voix du mexicain retentit entre eux au-dessus de la musique.
— Non, mais il est trop vieux pour ces conneries a-t-il dit. Il doit être assis au calme à siroter ses flutes de champ !
— Pas trop vieux pour tenter des figures acrobatiques avec toi en tout cas. Mais je vais aussi aller m'assoir dix minutes, j'en peux plus, il fait beaucoup trop chaud.
Et peut-être que l'ainé des pilotes red bull a raison. C'est pour ça qu'il suit son sillage quelques minutes plus tard, tirant Max derrière lui. L'air frais de la nuit fouette son visage et il en inspire une grande bouffée. La brise légère le fait frissonner là où sa chemise est trempée.
Il se laisse tomber sur un canapé, le blond suivant le mouvement quelques secondes plus tard. La tête vient immédiatement se caler sur son épaule alors qu'il passe naturellement un bras autour du champion du monde pour le rapprocher de lui. Ses prunelles sombres s'attardent sur l'environnement qui les entoure, si exotique. Pourtant, il ne se verrait pas vivre dans cet espèce de rêve éveillé, bien loin de la réalité quand il s'agira de se trouver une activité et un futur loin de la formule un.
La bouche de Max n'est qu'à quelques centimètres de la sienne et il réduit l'espace pour venir heurter sa joue alors que le blondinet tourne la tête avant même qu'il puisse faire ce qu'il désire depuis le début de la soirée. Ou de la journée. Ou de l'année. La déception l'étreint, mais le mouvement de Max venant se blottir contre lui fait disparaitre son désenchantement.
— Je t'aime Danny.
— Oooohhhh, moi aussi je t'aime chaton.
Les mots lui échappent en un murmure en réponse à celui de Max, tels une évidence. Ce n'est que lorsqu'un éclat étrange se met à luire dans les prunelles bleutées qu'il se dit que Max voulait peut-être en dire plus avec eux. Il n'y pense bientôt plus, l'esprit papillonnant bien trop pour avoir le temps de réfléchir.
— On y retourne ?
Il se lève, attrape la main tendue et suit Max. Il n'a de toute façon rien de mieux à faire. Il a souvent rien de mieux à faire que d'être avec Max. C'est bien pour cela qu'il est incapable de lui refuser la moindre chose.
Alors qu'ils dansent, leurs bouches restent bien trop proches sans jamais se rejoindre. Et seconde après seconde, Daniel sent ses envies et désirs prendre le pas sur sa raison. Et seconde après seconde, Daniel sent son cœur proche de la combustion sans pour autant s'enflammer.
Quand il finit par rentrer chez lui, il s'aperçoit qu'il n'a regardé personne d'autre que Max de toute la soirée. Il se glisse sous son drap et le vide à côté de lui le dérange pour la première fois depuis des mois. Parce que pour une fois, il sait qui il aurait aimé y trouver et ce n'est pas un simple étranger. Il finit par s'endormir, les pensées tournées vers le néerlandais qui lui plait et le cœur complètement réchauffé d'avoir battu à pleine vitesse toute la soirée.
La joie de Max avait résonné ce soir-là et l'euphorie prit possession de tout son être. Pourtant, le néerlandais désirait une unique chose, celle qui pourrait rendre parfaite cette journée qui l'était déjà énormément. Il lui fallait Daniel. L'australien lui avait dit qu'il réfléchirait à eux s'il était champion du monde et c'était désormais chose faite. Il se demanda s'il avait changé d'avis mais préféra ne pas en parler, il aurait été bête de gâcher sa fin de soirée. Alors il profita. Il dansa, toucha, discuta. Tout était un peu trop bien et son cœur battait bien trop fort alors qu'il se noyait dans les yeux sombres et qu'il sentait son cœur accélérer encore un peu plus dès que Daniel lui adressait un de ses sourires lumineux dont lui seul avait le secret.
Quand les lèvres s'approchèrent, il sentit son cœur accélérer, puis il se serra quand elles échouèrent sur sa joue après qu'il eut tourné la tête. Parce que ce n'était pas ce qu'il désirait et qu'il espérait que l'australien ne l'aurait pas mal interprété. Mais il ne voulait juste pas qu'ils aient des ennuis dans un tel pays alors qu'il avait tant envie de capter les lèvres dont il rêvait chaque nuit. Alors il se dit qu'il fallait lui dire qu'il l'aimait, parce qu'au moins, son ancien coéquipier pourrait savoir à quel point il se sentait enchaîné. Max s'en moquait bien que Daniel ne lui réponde pas ou ne l'aime pas, il voulait juste qu'il sache au moins une fois ce qu'il ressentait. Désormais allongé dans son lit, sa médaille autour du cou et un trophée glissé dans les bras, il ne savait toujours pas quoi penser de la réponse qui lui avait été donnée. Alors il se raccrochait à tous ces moments où il avait eu l'impression que le brun aux merveilleux cheveux bouclés n'aurait certainement rien fait pour le repousser s'il avait cédé de son côté.
l'épilogue sera posté mercredi le temps que je le fignole ❤ ils vont tellement me manquer :( ça faisait longtemps que j'avais pas autant aimé écrire une histoire et mes persos.
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