10~nissa
-mais purée irene, tu crois que c'est facile pour moi?? Je me suis fait tromper comme une conne pendant 2 mois, je suis obligée de déménager en Espagne, et toi ta trouvé l'homme de ta vie et tu va te marier pendant que moi je vais jamais m'en rem...
Je m'arrête de parler brusquement, je viens de voir joseph se cacher derrière la porte, mon regard croise le sien et je le regarde rentrer comme si de rien n'était.
Je rougis devant son torse musclé parsemé de tatouages, et le regarde se servir un café avec un air amusé sur le visage.
Il sirote son café en me regardant, je détourne les yeux et me leve pour faire semblant d'aller chercher quelque chose dans le frigo.
Heureusement ma sœur est toujours là.
J'en ai marre de me disputer avec elle, mais elle croit toujours que la vie est un compte de fées.
Du moins pour elle, comme je n'arrête pas de lui répéter depuis qu'on est arrivées.
Je comprends qu'elle soit heureuse mais elle le montre tout le temps et cela me déprime encore plus.
Hier soir, j'allais chercher un verre d'eau quand j'ai entendu ma sœur et Eric discuter.
Sur la pointes des pieds je suis allée coller mon oreille à la porte. Je sais que la curiosité est un vilain défaut, mais je n'ai pas pu m'en empêcher.
Et j'ai eu raison.
Irene était en train de raconter tout ce qui m'était arrivé.
Depuis je lui en veux, j'ai l'impression qu'elle prend ça à la légère et le raconte comme une anecdote.
Après avoir entendu ça, j'étais allé pleurer toute seule comme une conne dans ma chambre.
Mon séjour commençait bien.
Et puis j'ai entendu joseph rentrer dans sa chambre, voisine de la mienne, et je me suis couchée tout de suite, de peur qu'il me voie.
Je n'ai envie de raconter rien à personne. Espérons que ma sœur ne le raconte pas.
J'entends joseph dire qu'il part courir et j'admire son dos musclé pendant qu'il quitte la cuisine.
Malgré le fait que je suis censée détester tout le monde à cause de ce qui était arrivé, joseph m'intrigue.
Il a dans ses yeux une flamme éteinte, comme si il avait vécu le pire, et j'y avais beaucoup pensé cette nuit. Peut être étions nous hantés par les même démons.
Je sors ma tête du frigo, finis mon café et range la table du petit déjeuner, ma sœur étant partie se préparer pour sortie avec Eric.
J'ai la maison pour moi toute seule aujourd'hui, ou du moins pour quelques heures, parce que joseph est parti courir.
Pour l'instant l'Espagne m'avait bien permis de penser à autre chose, bien que je n'y suis que depuis hier.
La maison d'Éric est énorme, changeant de notre maison en France, qui était assez petite.
J'ai une chambre à moi toute seule, immense, avec un énorme lit et une vue de fou sur la plage dont je ne me plains pas.
Hier soir je me suis assise sur ma terrasse et j'ai contemplé la mer en ecoutant le doux son des vagues a deux doigts de m'endormir. Ensuite j'ai pensé a Dev et puis j'etais bien reveillée.
J'ai l'impression que je ne m'en remettrai jamais. Et ça me detruit.
Je decide donc d'aller bronzer, parce que oui, en plus d'avoir une maison parfaite, ces espagnols ont aussi le soleil !
J'enfile mon maillot de bain, me drape de mon plus beau pareo et glisse une serviette et des lunettes de soleil dans mon sac de plage beige.
Je descends les marches quatre a quatre, attrape les clés sur le comptoir de la cuisine, au moins aussi grande que trois pièces de mon ancienne maison reunies.
Nous n'avons pas reussi a vendre tout mais au moins une partie de tout nos meubles et le reste est allé dans une association situé pres de chez nous.
Quant a mes habits j'ai donné la moitié et ai gardé l'autre, qui est actuellement en train de squatter ma valise que je n'ai pas encore defaite.
Je marche jusqu'a la plage, la tete vide, avec juste l'envie de dormir.
Je balaye des yeux la grande etendue de sable et d'eau et étend ma serviette en soufflant. Je m'allonge, sentant deja le soleil lecher ma peau délicieusement.
Je sommeille pendant une petite heure, essayant de ne penser a rien d'autre qu'a ma nouvelle vie, et je me leve avec l'envie d'aller me baigner.
Malgré mes efforts pour rester impassible, j'ai de plus en plus de mal a cacher ma tristesse.
Je rentre dans l'eau avec un soupir et me laisse glisser dans l'eau froide.
Je sommnole quelque minutes dans l'eau, les bras et les jambes en etoile pensant a olivia et luna.
Quand j'y pense, ces deux ne meritaient probablement pas mon amitié, mais malgré tout elles me manquent.
Parfois, on se retrouvaient chez l'une ou chez l'autre pour raconter les nouveaux potins de la semaine.
J'espère qu'elles regrettent au moins.
Tant d'amitié gachée pour un pauvre gars prétentieux comme dev, c'est vraiment dommage.
Quand je pense que j'amais dev plus que ma propre vie, et que je n'etais qu'un vulgaire paragraphe de la sienne, je suis a deux doigts de fondre en larmes.
Mais je n'en ai plus le droit.
Pas pour lui.
J'entends soudain des rires a coté de moi et je me releve en tournant la tête.
J'aperçois joseph avec un garçon, tout les deux en train de jouer dans l'eau comme des gros gamins.
Je souris et fixe mon regard sur eux.
Joseph m'aperçois et me fait un petit signe de la main.
Je le lui rends et decide de sortir de l'eau.
Je remonte la plage pour aller jusqu'a ma serviette, l'eau coulant sur mon corps.
Je me seche, enroule ma serviette autour de mon corps et fourre mon pareo dans mon sac.
Je rentre a la maison, depose mon sac et fait secher ma serviette.
Je prends une bonne douche chaude, me rhabille et m'ecroule sur mon lit.
J'ai envie de passer ma vie ici.
A dormir.
Pour ne plus penser a rien.
Mais je suis obligée de sourire, pour ma sœur, j'ai envie qu'elle soit heureuse sans se soucier de moi.
De mes stupides histoires de cœur.
Je me morfonds une bonne demi heure sur mon lit jusqu'a entendre eric et ma soeur rentrer en rigolant.
Pourquoi tout le monde est heureux?
Pourquoi pas moi?
Suis je destinée a etre tout le temps triste?
Je suis sur le point de pleurer quand ma soeur entre dans ma chambre avec un grand sourire.
-ohhh allez nissa, bouge tes fesses la, la rentrée c'est dans deux semaines, va profiter!! Me lance-t-elle avec un grand sourire.
-je suis deja allée a la plage ce matin ça va.
Elle me regarde avec douceur et me demande si je vais bien.
Je la rassure en hochant la tete et attrape un livre sur ma table de chevet.
Elle secoue la tete avec un regard peiné et sort de ma chambre, secouant la tete.
Je relache mon livre en soupirant, soulée de devoir jouer la comedie, et meme si ma sœur n'y crois pas, je continue encore et toujours pour m'en persuader.
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