Chapitre 25 : Réveil
Pdv Omniscient :
Au milieu de la nuit, Rogue partit relayer l'infirmière comme il l'avait dit. Même s'il ne le montrait pas, il était inquiet pour le jeune homme. Après tout, il avait promis de le protéger, et Harry n'avait pas survécu à Voldemort pour mourir de la main d'un élève de Serpentard quand même !
— Alors ? Tout s'est bien passé ?
— Il faut rester vigilant Severus, répondit simplement l'infirmière. Son coeur s'est arrêté de battre à un moment, mais j'ai réussi à le réanimer. Ses constantes sont plutôt basses, mais rien de trop grave.
Il hocha la tête et jeta un oeil sur leur patient. Maintenant qu'il était propre et que ses blessures étaient pansées, il faisait moins peur, mais était toujours pâle.
— Ses organes vitaux ont été touchés ?
— Son coeur a été fragilisé à force de subir des sortilèges. Je pense... qu'il ne pourra plus fournir d'efforts intenses pour une durée indéterminée.
— Autrement dit, fini le Quidditch, commenta Rogue.
Pour une fois, il ne pensait pas au fait que sa maison aurait une chance de gagner le tournoi, mais au fait que Potter serait triste sans Quidditch. Il serait également sûrement impossible pour lui d'exercer en tant qu'Auror, puisque ça nécessitait de courir partout et de combattre contre des mages puissants.
— En effet, soupira Poppy. On ne peut pas risquer que son coeur lâche à nouveau.
— S'il s'en sort vivant et avec toute sa tête, ce serait déjà un miracle, lâcha le maître des potions en regardant son élève.
— Je vais me reposer, soupira l'infirmière. S'il y a quoi que ce soit...
— Je vous appelerai, oui. Je veille sur lui.
Elle le remercia et partit tandis que Rogue prenait le relai. Il se doutait que son filleul serait dévasté si Harry venait à mourir ou perdait l'esprit.
— Stupide Potter. Vous avez survécu à bien pire, alors relevez-vous comme vous avez l'habitude de le faire et allez fanfaronner au lieu de rester allongé là à ne rien faire.
Il s'attendait presque à voir le brun rétorquer et voir son visage se décomposer face à l'injustice de ses mots, comme d'habitude. Cependant, Harry n'eut aucune réaction. Rogue sentait qu'il allait devoir prendre quelques jours de congés s'il voulait que Potter reste en vie...
OoOoOoOoOoOoOoOoO
La fin de semaine était arrivée, et Harry ne s'était pas encore réveillé. L'infirmière l'avait plongé dans un sommeil artificiel pour le moment, le temps que son corps puisse de nouveau fonctionner normalement. Tout le monde posait des questions à Ron et Hermione, ce qui les agaçait beaucoup. Heureusement, McGonagall se chargeait toujours de dissiper les curieux en les grondant.
La semaine avait été difficile pour toute la bande d'Harry, mais les autres élèves étaient enchantés de ne pas avoir eu Potions pendant une semaine. Ce ne fut que samedi qu'il ouvrit les yeux. Il ne fut pas agressé par la luminosité, puisque l'infirmière avait pris soin de fermer les rideaux. Il regarda lentement autour de lui et soupira en reconnaissant ce lieu maintenant si familier. Il n'avait aucune idée de comment il était arrivé là, mais ce n'était pas bon signe.
Il tâtonna sur son chevet et trouver ses lunettes. Il tourna ensuite la tête en entendant des pas rapides et vit l'infirmière arriver en courant.
— Monsieur Potter, vous voilà réveillé, je suis soulagée.
Il ne répondit rien et se contenta de la regarder. Elle surveilla son état et l'examina. Ses blessures s'étaient bien refermées, mais il garderait sûrement des cicatrices durables. En voyant le regard vide de son patient, elle s'inquiéta.
— Est-ce que vous me reconnaissez ? Savez-vous qui vous êtes ?
Il tenta de parler mais sa gorge le brûlait. Alors, lentement, il hocha la tête, ce qui la rassura.
— C'est le principal... Savez-vous ce qu'il s'est passé ?
Cette fois, il secoua la tête pour dire non.
— Ça ne m'étonne pas... Votre cerveau a sûrement effacé ce souvenir pour vous protéger. Vos amis vous raconteront ça plus tard mais maintenant, j'ai d'autres examens à vous faire passer.
Il passa sa journée à faire des tests sous l'oeil aiguisé de l'infirmière. En milieu de journée, Severus les rejoignit pour l'assister.
— Alors ? S'enquit-il.
— Pour l'instant, il n'y a pas trop de séquelles visibles. Il se souvient de sa vie, mais pas de ce qu'il s'est passé quand il était captif.
— Ça ne m'étonne pas. C'est déjà un miracle qu'il ait encore toute sa tête.
Il se tourna vers Harry, qui était maintenant assis sur son lit.
— Tout va bien Potter ? Vous nous avez fait une sacrée peur, surtout à vous amis.
— Dra...go... Répondit-il simplement.
— Pardon ? Je ne suis pas Drago stupide Gryffondor, je-
— Drago, répéta le brun après quelques essais. S'il vous plaît.
Le maître des Potions haussa un sourcil et eut des doutes sur la santé mentale de son élève. Il alla cependant chercher son filleul, puisqu'il supposait que c'était ça que voulait Potter. En arrivant dans l'infirmerie, le blond le vit réveillé et se précipita vers lui.
— Harry ! Tu es réveillé !
Il le prit dans ses bras et s'il n'était pas observé, il aurait sûrement pleuré de soulagement. Le brun posa la tête sur son épaule et ferma les yeux.
— Doucement monsieur Malefoy ! S'écria l'infirmière. Il est encore convalescent !
— Désolé...
— Tout va bien Harry ? Tu te souviens de quelque chose ?
Le brun secoua la tête.
— Il a encore du mal à parler, intervint l'infirmière. Ses cordes vocales n'ont pas été endommagées, mais c'est certainement dû au choc. Il pourra sûrement parler dans peu de temps, rassurez-vous.
Drago hocha la tête et se tourna vers son parrain.
— Merci de m'avoir prévenu. Je vais aller prévenir les autres.
L'infirmière soupira à ces mots. Elle détestait qu'on vienne déranger ses patients, surtout qu'Harry pouvait rechuter à tout moment.
— D'accord, mais pas plus de dix minutes, et ne faites pas trop de bruit !
Il la remercia et partit chercher les autres. Quelques minutes plus tard, toute la bande arriva calmement, mais on voyait qu'ils se retenaient de courir.
— Harry tu vas bien ! Dit Hermione, les larmes aux yeux. Tu te souviens de nous ?
Il hocha la tête et sourit. Pour l'instant, il n'y avait pas trop de dégâts visibles sur son esprit, ce qui les rassurait.
— Il ne se souvient pas de l'incident, leur annonça Rogue, ne lui en parlez pas tout de suite.
— D'accord, répondit Pansy. À part ça, tout va bien ?
— Il ne pourra certainement plus jouer au Quidditch ou faire des efforts intenses, ou son coeur risquerait de lâcher. Il se peut aussi qu'il ait quelques problèmes de mémoires par la suite, chuchota Rogue pour que Potter ne l'entende pas.
Le capitaine de l'équipe de Quidditch n'allait sûrement pas être content mais de toute façon, Harry partait de Poudlard dans quelques mois, et ils auraient dû trouver un autre attrapeur pour l'année suivante.
— Pauvre Harry... Lui qui aimait tellement le Quidditch... Il va être triste quand on va lui annoncer, murmura Ron.
— Sûrement, mais il en va de sa santé alors je suis sûr qu'il comprendra, affirma le professeur de potions.
Ils discutèrent ensuite avec Harry, qui glissa quelques mots dans la conversation. L'infirmière leur avait dit qu'il pouvait parler, mais que son corps plaçait sa guérison en premier, et la parole n'était pas la priorité pour le moment. Quand il ira mieux, il parlera comme avant. Après les dix minutes, ils s'en allèrent en lui disant au revoir, et Harry s'endormit immédiatement après.
— Severus, commença l'infirmière après qu'ils soient tous partis, prenez soin de ce garçon s'il vous plaît. Un effort physique ou un stress trop intenses pourraient le tuer.
Il soupira mais hocha la tête. Heureusement que Potter s'en allait bientôt, il ne faisait qu'apporter des problèmes.
— Je vais informer Minerva de l'état de son élève. Elle qui est si attachée au Quidditch, elle va faire une drôle de tête.
— Je ne suis pas sûre, le réprimanda Pomfresh, elle fait passer le bien être de ses élèves avant tout. Et puis, depuis que Potter est à Poudlard, Gryffondor a gagné toutes les coupes de Quidditch.
À ce rappel, il grogna. Il s'en alla ensuite trouver sa collègue pour lui annoncer. Bientôt, toute l'école fut au courant du réveil d'Harry, et tout le monde souhaita le voir. Les professeurs avaient eu beaucoup de mal à les empêcher d'aller dans l'infirmerie, si bien que le directeur avait du condamner le couloir qui y menait.
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J'espère que ça vous a plu, à bientôt pour la suite !
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