Pdv Omniscient :

- Je vais commencer par les sorts les plus basiques, mais essaie de ne pas mourir tout de suite, d'accord ? Dit-il comme s'il s'adressait à un enfant. Tu voulais que je frappe plus fort ? Très bien, je vais le faire. Mais je t'assure que tu vas le regretter.

Il leva sa baguette et Harry se prépara mentalement à recevoir un sort. Il eut à peine le temps de fermer les yeux que Thomas lui envoya un sort. L'attaque l'atteignit en pleine poitrine et Harry eut le souffle coupé à l'impact. Il sentit alors une sentation de brûlure à l'intérieur de lui, se propageant rapidement dans tout son corps. Il avait tellement mal que les larmes lui montaient aux yeux, mais il ne donnerait pas la satisfaction à Thomas de lui montrer.

Il eut du mal à ne pas crier mais il réussit. Il savait que la douleur n'était que mentale, sinon ses organes seraient en train de fondre. Mais cela ne rendait pas la douleur moins vive. Au bout d'une minute qui lui parut interminable, la douleur cessa, laissant une désagréable sensation dans son corps.

- Pas mal, commenta Thomas, qui n'avait pourtant pas l'air très impressionné, mais j'ai connu des prisonniers plus résistants que toi qui ont fini par craquer sous ma torture.

- À quoi ça te mène... Si tu me tues ? Dit le brun, le souffle court.

- Simple satisfaction personnelle. Et puis, tous les Mangemorts seront contents. Si le Seigneur revient, il n'y aura plus personne en travers de sa route. Dumbledore est vieux, il mourra bientôt.

- Il ne reviendra jamais, affirma Harry en ricanant. Nous avons détruit son âme, il ne peut pas revivre.

- Ne le sous-estime pas ! Il est bien plus fort que tu ne le penses.

Thomas le fixait avec un regard brûlant de rage. Grand, à la stature imposante, il avait un visage anguleux marqué par des cicatrices, et ses yeux lui donnaient l'impression d'être fou. Il semblait se délecter de sa souffrance.

- Ne perdons pas plus de temps. J'ai encore plein de sorts à te montrer.

Thomas s'approcha lentement, savourant chaque instant de cette confrontation. Il leva à nouveau sa baguette et cria une incantation, donnant l'impression à Harry que son corps était coupé de toutes parts. D'ailleurs, ce n'était pas qu'une impression. Des entailles se dessinaient sur sa peau sans que le Serpentard n'ait besoin de le toucher. Les blessures étaient profondes, mais pas suffisamment pour lui créer une hémorragie mortelle. Harry avait affaire à un professionnel de la torture, il s'en rendait compte à présent.

Encore une fois, il réussit à ne pas montrer sa douleur, mais tout son corps lui criait d'arrêter. Il sentait son sang couler et toutes ses blessures le faisaient souffrir le martyre. En le voyant dans cet état, le Serpentard ricana.

- Que c'est pathétique, siffla-t-il, tu es un symbole pour tant de monde... Potter, le Survivant, Potter, le futur ministre de la magie, Potter le chouchou de Dumbledore. Mais ici, tu n'es qu'un pauvre garçon à ma merci.

Harry, le souffle court, fixa Thomas avec un regard noir, refusant de montrer la moindre peur.

- Va crever. Ton maître a eu ce qu'il méritait, et tu le rejoindras en enfer.

Un sourire cruel étira les lèvres du Serpentard.

- Tu sais quel était son sort préféré ? Tu as dû l'expérimenter plusieurs fois, commença Thomas. Ceux qui le subissent deviennent fous et supplient qu'on les achève.

Harry pensa tout d'abord au sort de la mort, mais se rendit compte qu'il parlait de Doloris. Son coeur se mit à battre plus vite et il pâlit. Il était impossible qu'un sixième année connaisse un tel sort... Allait-il vraiment utiliser ça ici, en milieu de Poudlard ?! Il se rappela de la douleur qu'il avait ressentie quand Voldemort lui avait lancé ce sort. Personne ne voudrait recommencer une telle chose.

- Et oui, tu as compris. Je parle de Doloris. J'aime beaucoup ce sort, mais j'ai parfois du mal à doser sa puissance, ajouta-t-il avec un air faussement triste.

Cette fois, Harry sentait sa fin venir. Il espéra vaguement que quelqu'un vienne le chercher, mais il savait que personne ne le retrouverait ici. Il inspira en se disant qu'au moins, il avait débarrassé le monde de Voldemort, et qu'il pourrait mourir en paix.

- Endoloris !

Comme la première fois qu'il l'avait expérimenté face à Voldemort, il eût l'impression que son corps allait exploser. Chaque endroit de son corps, chaque os et chaque muscle semblait en feu et le faisait affreusement souffrir. Sa tête semblait se fendre en deux et malgré tous ses efforts, il lâcha un hurlement de douleur et pria intérieurement pour que ça s'arrête le plus vite possible. Le sort sembla durer plus longtemps que la première fois qu'il l'avait expérimenter, sans doute parce que Thomas ne le contrôlait pas aussi bien.

Une éternité plus tard, Thomas abaissa sa baguette, laissant le survivant haletant. Ses lunettes s'étaient brisées depuis longtemps, le laissant dans le flou, et il commençait avoir des vertiges. Il ne pourrait pas supporter beaucoup plus.

- Enfin, j'entends le son de ta voix ! Les prisonniers finissent toujours par craquer à ce moment, dit-il en rigolant comme un psychopathe.

Harry n'eut pas la force de lui répondre. De toute façon, il n'avait rien à dire. Le Serpentard lui envoya un nouveau Doloris, et Harry sombra dans l'inconscience, son corps ne pouvant pas supporter plus.

OoOoOoOoOoOoOoOoO

Le lundi était arrivé, et les amis d'Harry n'avaient aucune nouvelle de lui. Rogue leur avait ordonné d'aller en cours normalement, mais ils n'arrivaient pas à se concentrer sur les cours, trop inquiets. Tous les autres élèves avaient remarqué son absence aux cours et les rumeurs continuaient de circuler jusqu'aux oreilles des professeurs.

À la fin du cours de métamorphose, McGonagall attendit que tout le monde parte et demanda à Ron et Hermione si elle pouvait leur parler.

- D'étranges rumeurs circulent à propos de monsieur Potter, commença-t-elle, pourquoi n'est-il pas présent ?

- Rogue ne vous a rien dit ?

- Le professeur Rogue, corrigea-t-elle machinalement. Non, il ne m'a rien dit. Pourquoi serait-il au courant ?

Ils racontèrent rapidement ce qu'il s'était passé depuis samedi.

- Une entrée secrète dans la Salle sur demande ? Je n'en ai jamais entendu parler... Bon, laissez les professeurs se charger de ça, filez à votre prochain cours.

Mais les deux Gryffondor ne l'écoutèrent pas. Ils étaient trop inquiets pour leur ami, alors ils retournèrent devant la première entrée de la Salle sur demande, espérant que l'autre s'ouvre à côté. Ils virent alors Drago et sa bande, qui avaient sûrement eu la même idée.

- Tiens, salut, dit Blaise, vous aussi vous séchez les cours ?

- Oui, répliqua Hermione, il y a des choses plus importantes que les cours.

Et dire qu'en première année, Hermione aurait préféré mourir que rater un cours... Ils regardèrent le mur comme si la porte allait apparaître. Cependant au bout d'une heure, ils durent reconnaître que ça je marchait pas comme ça. Ils se promenèrent dans les couloirs en évitant Rusard mais ils ne virent rien d'intéressant.

La cloche sonna, indiquant la fin des cours pour la journée, et Hermione se laissa glisser sur le mur, désespérée.

- Ça fait des heures qu'on cherche... Harry pourrait être mort depuis longtemps ! Il n'a pas le droit de mourir après avoir survécu à Voldemort ! Dit-elle, les larmes aux yeux.

- Dans quelques heures c'est le couvre-feu, indiqua Pansy. On doit continuer à le chercher.

Hermione sanglota et Drago eut un pincement au coeur en imaginant ne jamais revoir Harry. Il ne le supporterait pas.

- Ça va aller, on le retrouvera, la rassura Ron.

Ils restèrent là pendant de longues minutes, et voir Hermione pleurer les rendait tous tristes. Même Théo avait eu la larme à l'oeil. C'est à cet instant que des arabesques se dessinèrent sur le mur d'en face. Une porte rouge apparut de nulle part et Hermione sécha ses larmes.

- On l'a trouvée ! Elle est apparue parce qu'on en avait besoin !

- Mais on en avait besoin depuis le depuis... Pourquoi elle n'est pas apparue avant ?

- "Poudlard offre une aide aux élèves dans le besoin"... Et si en réalité, c'était Harry qui en avait vraiment besoin ?! Commença à paniquer.

Son raisonnement était logique, et cela devait signifier qu'il était dans un sale état.

- Je vais chercher mon parrain ! Cria Drago. Heureusement que les cours sont finis !

Il courut aussi vite que possible pour le trouver tandis que les autres s'assuraient que la porte ne disparaisse pas. Il serait inutile d'y aller sans Rogue, puisqu'ils ne connaissaient pas assez de sorts de soin, et ils préféraient être le plus nombreux possible. Rogue arriva en courant, ce qui était très rare, et ils ne prirent pas le temps de se saluer. Ils entrèrent par la porte et tombèrent sur une grande salle sombre. C'est là qu'ils aperçurent Harry.

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À bientôt pour la suite !