Rencontre avec... un tueur en série

Interviewer : Bonjour à tous et bienvenue dans notre rubrique "un métier pas comme les autres". Aujourd'hui, nous accueillons ... un tueur en série ! Pour éviter tous problèmes, allez savoir lesquels, il a souhaité garder l'anonymat. Alors Mr, comment allez-vous ?

TES ( c'est bien tueur en série et non terminale économique et sociale ), prononce des mots incompréhensibles : Mmmh...

Interviewer : Désolée mais je ne vous comprends pas bien. Ce ne serait pas plus simple de parler sans votre cagoule ?

TES, en enlevant sa cagoule : C'est vrai qu'il fait un peu chaud là-dessous.

Interviewer : Voilà, c'est beaucoup mieux. Votre visage sera flouté au montage, ne vous en faîtes pas ( en vrai pas du tout, mais bon ) . Et sinon, si vous nous parliez de votre métier ?

TES : Je tue des gens.

Interviewer : Mais encore ? Nous voudrions en savoir plus, les français VEULENT savoir ! Par exemple, comment êtes-vous rémunérés ?

TES : Eh bien, en général avant d'assassiner mes victimes, je fais mariner les proches en leur demandant une rançon plutôt élevée.

Interviewer : Intéressant et ingénieux. Et quel est votre mode opératoire pour choisir votre victime ? Vous y allez plutôt au feeling ou... ?

TES, réfléchissant : En général, c'est plutôt des gens riches. Mais c'est vrai que j'y vais aussi souvent au coup de coeur, vous voyez.

Interviewer : Bien sûr, c'est essentiel. A part ça, avez vous une préférence quand à l'arme ? Vous êtes plutôt team lame ? Pistolet ?

TES : Là-encore, je décide sur place. J'ai une réserve et je choisis sur le moment. Il m'arrive de faire la plouf pour décider mais j'ai plus tendance, par exemple, à achever d'une balle vite fait bien fait quelqu'un qui hurlerait "à l'aide" à m'en briser les tympans.

Interviewer : Bien sûr, cela me semble évident. Votre santé avant tout. D'après nos informations, vous êtes un professionnel. Pouvez-vous donc répondre à la question qu'on peut souvent se poser : Assassin est-ce une vocation ?

TES : A vrai dire, je ne pense pas qu'on choisisse toute suite ce métier peu commun. C'est un job à temps plein, il faut souvent se salir les mains. C'est sûr qu'il y a plusieurs inconvénients, mais au final c'est un métier de passion. On est tueur ou on ne l'est pas, vous voyez ?

Interviewer, hochant la tête : Bien sûr, je comprends (non pas du tout mais on va faire comme si c'était le cas ). Agissez-vous seul ou vous avez une bande peut-être ?

TES : Non, je suis un loup solitaire. Je préfère faire mon boulot seul, comme ça je ne rends de compte à personne.

Interviewer : En parlant de rendre des comptes, vous n'avez pas peur qu'un jour la police vous attrape ?

TES : Que voulez-vous, cela fait partie des risques du métier, comme un cuisinier de se couper un doigt. Ou un ouvrier de tomber de l'immeuble dans lequel il bosse. Ou encore un boucher de...

Interviewer : Je crois avoir compris, merci ! Mais j'ai l'impression que vous parlez beaucoup du sang, de la mort. Normal, pour un tueur, une genre de déformation professionnelle mais j'aimerais savoir : Vous sentez-vous bien dans votre peau ?

TES : Il m'arrive de ressentir comme une douleur au ventre lorsque je repense à mes victimes. Bon la plupart du temps c'est parce que j'ai sauté le ptit dej'. D'ailleurs, saviez-vous que c'est le repas le plus important de la journée ?

Interviewer : Sérieusement, Mr. Pensez-vous avoir besoin d'un psychologue, de quelqu'un à qui parler ? Peut-être que vous vous surmenez ? Le métier que vous pratiquez est difficile et...

TES, regard à glacer le sang : Non, merci ça va aller.

Interviewer, flippée : D'accord, d'accord, je proposais, c'est tout.

TES, me fusille du regard : Eh bien évitez ce genre de proposition à l'avenir, vous pourriez devenir ma prochaine vic...

Interviewer : Eh voilà, chers téléspectateurs, c'est la fin de cette interview. Merci d'avoir regardé et à une prochaine rubrique " un métier pas comme les autres ".

On a eu chaud.




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